• #Arménie - #Azerbaïdjan. #Conflit du #Haut-Karabakh : les #négociations reprennent

    Après les affrontements de début avril au Haut-Karabakh et l’intervention de Vladimir Poutine pour obtenir un cessez-le-feu, des négociations entre Serge Sarkissian et Ilham Aliev, dans le cadre du groupe de Minsk, ont commencé le 16 mai dans la capitale autrichienne.


    http://www.courrierinternational.com/article/armenie-azerbaidjan-conflit-du-haut-karabakh-les-negociations

  • Salut tout le monde,
    le programme de khâgne pour l’an prochain vient de sortir pour le concours de l’ENS de Lyon, je suis donc preneur de toute information, actualité, référence scientifique ou autre sur la question suivante : « #Population et #inégalités dans le monde ».
    #démographie #géographie #mobilités
    @reka @cdb_77 @odilon


    La lettre de cadrage est la suivante :

    Population et inégalités dans le monde

    La question au programme invite les candidats à rapprocher l’analyse des dynamiques #démographiques de l’étude des inégalités, des processus dont elles résultent et des dispositifs mis en oeuvre pour tenter de les réduire. La compréhension des dynamiques démographiques est au coeur de la réflexion géographique et l’analyse des inégalités est centrale pour la compréhension du monde globalisé. Les inégalités peuvent être définies comme des disparités - diversement perçues, construites et traitées socialement dans le monde – en matière d’accès aux biens, aux ressources et aux services. Elles recoupent plusieurs domaines qui relèvent plus largement du #développement humain. Plusieurs dimensions peuvent être prises en compte telles que les conditions d’existence, les #revenus, l’accès aux services de base, la #santé, l’#éducation, les #ressources, la #sécurité, la #justice, les droits fondamentaux.

    Il s’agit de se demander dans quelle mesure les inégalités persistent ou s’accroissent, dans un contexte d’évolution des situations de développement et de mondialisation qui tendent à reconfigurer les caractéristiques démographiques des populations humaines.

    La question invite à considérer les interactions entre population et inégalités. Les différents types de dynamiques démographiques génèrent des motifs et des formes de répartition des populations et des inégalités. Ces inégalités sont, à leur tour, à l’origine de nouvelles dynamiques démographiques.

    Les relations réciproques entre démographie et inégalités doivent être analysées sur un plan géographique, à différentes échelles (mondiale, régionale et intra-régionale). Des travaux menés à l’échelle locale seront mobilisables dans la mesure où ils servent à illustrer des processus et des dynamiques liées aux inégalités au sein des populations. Au-delà des grandes formes de #distribution spatiale, il s’agira aussi de considérer les #flux de population en relation avec les grands types d’inégalités dans le monde. Les inégalités d’accès à des biens fondamentaux tels que l’#eau potable et l’#alimentation génèrent, par exemple, de multiples formes de #mobilités et de #conflits. De même, les enjeux sociaux liés au #vieillissement des populations s’expriment sous différentes formes selon les régions du monde. Enfin, il conviendra d’aborder des champs traités plus récemment par la géographie telles que les études de #genre, les logiques de l’#exclusion sociale au détriment de celles de l’intégration, les formes de s#égrégation et de #discrimination, les régimes de #visibilité/invisibilité.
    La connaissance des principaux indicateurs synthétiques de mesure des inégalités (IDH, PIB, PPA…) est attendue. Leur spatialisation permet une lecture géographique des inégalités, à plusieurs échelles. En outre, la prise en compte de différentes approches des inégalités (par les capabilités, par exemple) complètera les informations données par les indicateurs synthétiques. Concernant les dynamiques démographiques, la connaissance des caractéristiques d’une population (pyramide des âges, sex ratio, stratifications sociales…), des indicateurs démographiques (taux de fécondité, taux de natalité…), des composantes, rythmes et modalités de la croissance (solde naturel, solde migratoire, transition démographique, vieillissement…) permet de poser des jalons de compréhension. L’analyse de ces différents paramètres devra être menée dans une perspective comparative, en cherchant à repérer et à expliquer les principaux contrastes géographiques et les discontinuités spatiales qui en résultent.
    Les principaux processus causant les inégalités au sein des populations devront être étudiés. La #croissance de la population mondiale est en effet à mettre en lien avec l’organisation des sociétés contemporaines et avec les processus globaux, qu’il s’agisse de la #mondialisation, des enjeux démographiques des changements environnementaux, des problématiques de santé globale, de l’émergence de nouveaux régimes #migratoires, ou des transformations sociales. L’analyse géographique doit considérer les conséquences spatiales du très fort accroissement démographique dans ses différentes dimensions régionales. Les processus tels que l’#urbanisation ou la #littoralisation devront être connus. A l’inverse, la décroissance démographique dans certaines régions ou dans certains Etats, conséquence d’un déficit naturel et/ou de l’#émigration renvoient à des formes d’organisation des territoires à ne pas négliger. La question implique enfin d’analyser les #transitions,
    la transition démographique en premier lieu mais également les transitions urbaine, alimentaire et mobilitaire. Il faudra aussi prendre en compte de nouveaux niveaux d’organisation : les inégalités peuvent être saisies au niveau des groupes humains, où les questions de #genre importent. Ces processus conduiront à analyser de manière critique les grandes catégories de lecture et de classification du monde sous l’angle de la population (opposition #Nord/Sud, ou jeunes/vieux par exemple).
    Au-delà de la connaissance des contrastes économiques et sociaux, le programme invite à s’interroger sur les réponses apportées par les acteurs géographiques et territoriaux aux situations d’inégalité. Les principales stratégies de réduction des inégalités entre individus et entre territoires, devront être abordées. D’un côté, les populations génèrent elles-mêmes des dynamiques pour s’extraire de leurs difficultés socio-territoriales (rôle croissant des #femmes dans ces dynamiques, logiques migratoires, nouvelles formes de #solidarité…). D’un autre côté, les politiques et les programmes de lutte contre les inégalités sont menés à différentes échelles et visent à garantir un meilleur accès aux ressources (éducation, emploi, NTIC) à toutes les populations, quel que soit leur lieu de naissance (région prospère ou en retard de développement, ville ou campagne) et leurs caractéristiques (âge, genre, #ethnie, orientation sexuelle). Ces politiques sont portées par des acteurs de nature très diverse (organisations internationales et régionales, Etats, organisations non gouvernementales et, de plus en plus, organismes privés). A ce sujet on pourra mettre en évidence le retrait de l’Etat de certains grands programmes de réduction des inégalités (comme l’Aide publique au développement) au profit d’autres acteurs. La connaissance de quelques grandes politiques démographiques incitatives, des évolutions des modalités de l’aide au développement pour les pays du Sud ou des mesures de protection sociale et de leurs impacts spatiaux dans les pays du Nord est attendue.

  • Note de lecture : Le climat, à quel prix ? La #négociation_climatique

    Composé de quatre chapitres, cet ouvrage destiné au grand public fournit tout d’abord au lecteur les informations de base pour comprendre le fonctionnement et les enjeux des #négociations_internationales sur le climat. Le dernier chapitre aborde la question de la #tarification_du_carbone avec une démonstration qui, bien évidemment, n’est pas sans rappeler l’appartenance des auteurs à l’initiative conjointe de la Toulouse School of Economics et de la Chaire Economie du Climat.


    https://energieclimat.hypotheses.org/31116

    #livre #climat
    signalé par @ville_en

  • Projet El Khomri : De la « #démocratie_sociale » à la domestication syndicale
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5694

    On a surtout critiqué le projet El Khomri pour ses effets sur les conditions de travail et les rémunérations. C’est sous l’angle du détricotage des 35 heures et de la […]

    #Analyses #Lutte_des_classes_en_Europe #Organisations_patronales_et_lobbys #S'organiser #CFDT #CGT #Loi_El_Khomri #Medef #négociation #Patronat #syndicats

  • Les #Dossiers_de_Terrains_de_Luttes n°20 #grèves et #conflits_du_travail en France, un état des lieux
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5669

    Avec la bataille contre la loi El Khomri, qui vise à « assouplir » le code du travail, la grève et les #syndicats se retrouvent à nouveau sur le devant de la […]

    #Analyses #Lutte_des_classes_en_Europe #Capitalisme #négociation #patrons #violence

  • Un projet de loi inefficace pour l’emploi, une précarisation généralisée du travail et des travailleurs
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5654

    L’adoption du projet de loi « Travail » prolongerait deux évolutions négatives du droit du travail et du marché du travail, engagées depuis trente ans : la précarisation, qui ne contribue ni à […]

    #Analyses #Essais #Code_du_travail #emploi #Flexibilité #Loi_El_Khomri #négociation #précarité #sociologie #syndicats

  • #grèves et #conflits_du_travail en France, un état des lieux (épisode 4) La #négociation d’entreprise a-t-elle tué la grève ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5571

    On oppose souvent grèves et négociations. D’un côté, il est souvent suggéré que le maintien de conflits serait le symptôme de dysfonctionnements persistants de la « démocratie sociale » française, fragilisée par […]

    #Analyses #Nos_enquêtes #convergences_des_luttes #institutionnalisation #syndicats

  • #Lakhdar_Brahimi : « Il n’y a rien à attendre des #négociations de #Genève »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/050216/lakhdar-brahimi-il-n-y-rien-attendre-des-negociations-de-geneve

    L’ancien médiateur de l’ONU pour la #Syrie, qui a quitté ses fonctions en 2014, après l’échec des pourparlers de Genève, estime que les belligérants n’accepteront pas de négocier tant que leurs « parrains » – États-Unis, Arabie saoudite, Russie, Iran – ne seront pas d’accord pour le leur imposer. Ce qui est loin d’être le cas.

    #International #Bachar_al-Assad #opposition_syrienne

  • Quatre auteures #BD refusent la promotion Arts et Lettres exceptionnelle de Fleur Pellerin
    https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/quatre-auteures-bd-refusent-la-promotion-arts-et-lettres-exceptionnelle-de-fleur-pellerin/63288

    ce que la rue de Valois ne peut évidemment pas avouer, c’est que pour le cas précis de la réforme retraite, les Affaires sociales ne lui ont laissé aucune marge de #négociation, ni de place dans la discussion. Les représentants qui étaient au plus proche des négociations savent que le ministère a été totalement écarté du sujet.

    #culture #récupération #enfumage et @soupherbe

    • En temps normal, la question est vite réglée : malheur à toi si tu as mérité une médaille, connard. Dans le cas présent, c’est sensiblement différent, ça vise clairement l’instrumentalisation.
      Reste à essayer de comprendre ce que, symboliquement, F.P. et son staff ont trouvé de particulièrement pertinent dans ce choix, relativement à la nature des auteurs décorés. Parce que pour qu’il y ait instrumentalisation, il faut que ÇA SERVE (un gouvernement assez absurde pour tresser des lauriers à Bertoyas un jour, sera assuré de tout mon amour). En d’autres termes : quelle image favorable ce gouvernement se renvoie-t-il à lui-même, procurativement, à travers ces œuvres ? De quoi, dans ces œuvres, veut-il se parer ? De quels fétiches ? De quelle position politique ? De quelles images ? On aimerait croire à un mouvement de neutralisation d’œuvres offensives, par exemple. Mais, franchement :

      Julie Maroh
      Chloé Cruchaudet
      Aurélie Neyret
      Tanxxx
      Marguerite Abouet
      Christophe Blain
      Mathieu Sapin
      Riad Sattouf

      globalement, ça se passe quand même de commentaires...

      En dehors du désagrément évident que représente le fait d’être célébré par un troupeau d’ordures sous quelque forme que ce soit, reste ouverte la question de ce qui rend ça possible, imaginable, désirable, par ce troupeau.

    • C’est pas franchement le but. Ces questions me viennent souvent en tête devant d’autres problèmes voisins (la popularité, par exemple, les malentendus sur lesquels repose la reconnaissance publique, etc.). On peut se dire que personne n’est à l’abri et se réfugier derrière les malentendus comme cause. Même s’il y a une grande part de vérité là-dedans, il y a des oeuvres humaines qui résistent à toute captation. Qui sont l’écart de toute manœuvre, de toute pensée, de toute institution. De mon point de vue, elle peuvent nous éclairer sur ce qu’il y a de plus précieux, politiquement, dans l’anomie (super bouquin de Duvignaud, ça « L’anomie », ça mériterait grandement une republication).

    • C’est pas le but, non, mais c’est clairement le cas. Moi, perso, et probablement à cause de ma médiocrité personnelle, cette suprême « exigence » m’étouffe.

    • Alalalalala...
      C’est pas une question de cet ordre, d’idéal à suivre ou d’ exigence ... T’as de ces formulations... Exigence de quelle nature ? Dans quel but ? De déjouer les assonances politiques, théoriques, esthétiques, avec l’ennemi ? Ça n’aurait aucun sens : déjouer en l’anticipant en resignifie le jeu. Donc la posture (on ne joue pas l’anomie) . Je veux dire par là que la réponse serait dans la crainte elle-même, dans la façon d’envisager le problème comme un problème de but, de finalité, d’objet extérieur à soi, de forme à atteindre.
      La question de la médiocrité ou de l’excellence, là, on s’en fout complètement, c’est pas du tout une question d’héroïsme, mais de clarté de position.
      Je sens encore se profiler le train des malentendus...

    • Un truc quand même, qu’il n’y ait pas de malentendu là-dessus au moins (je dis ça à cause d’une remarque en privé d’un copain) : qu’il soit bien clair que la présence de Tanxx dans la liste n’a rien à voir avec mes remarques. J’ai aucune raison de m’acharner connement sur elle, je n’ai aucun compte à régler personnel avec elle. Dommage qu’elle soit embarquée dans ce merdier, c’est tout. Je peux plus facilement m’expliquer la présence de son nom dans cette dream-team ministérielle, d’ailleurs : infoutue de trouver toute seule qui diable sanctifier pour son palmarès — destiné entre autres choses à rattraper les saloperies misogynes du festival et à émettre des petits signes de gauche pour un gouvernement social-traître repoussant — Fleur Pellerin aura demandé à un quelconque conseiller qui pourrait emblématiquement être la caution féministe de cette pantalonnade ; on imagine sans peine que le nom de Tanxx sera venu assez rapidement colmater la brèche politique et culturelle de ces pignoufs, parce qu’elle est plus active, visible, qu’Oriane Lassus par exemple.

    • Y’a pas de malentendu, ou je ne crois pas, bien qu’il puisse facilement en naitre de tes éruptions discursives souvent poétiques mais tout aussi souvent franchement pénibles, je dis juste que cette position, posture, ou ce que tu veux, de jugements péremptoires et inutiles (on se demande qui te pose la question ?) n’est pas très intéressante. Tu pouvais dire la même chose sans chier sur les collègues.

    • (on se demande qui te pose la question ?)

      Il y a des trucs qui ne semblent jamais faire question pour personne (l’unilatéralité des responsabilités dans cette histoire de décoration, depuis qu’elles ont été distribuées, par exemple. L’instrumentalisation pure et dure, hop, pauvres dessinateurs. Je trouve pas ça si simple). Ce sont ceux-là qui me donnent envie de parler.

      Tu pouvais dire la même chose sans chier sur les collègues.

      les dessinateurs de bandes dessinées ne forment ni un club, ni une entreprise, ni une équipe, ni une fratrie, ni une bande, ni une compagnie. Je n’ai pas de collègues.

  • #Syrie : à #Genève, les négociateurs évoluent en terrain miné
    https://www.mediapart.fr/journal/international/010216/syrie-geneve-les-negociateurs-evoluent-en-terrain-mine

    L’émissaire des Nations unies pour la Syrie a réussi à réunir à Genève, dans des pièces différentes d’un même bâtiment, les représentants du régime et de l’opposition. Mais les positions des deux camps sont si éloignées, la situation stratégique si chaotique, qu’un succès tiendrait du miracle.

    #International #Bachar_al-Assad #négociations #opposition_syrienne

  • La #réforme du code du #travail
    http://www.laviedesidees.fr/La-reforme-du-code-du-travail.html

    Le gouvernement souhaite simplifier le code du travail, au profit de la négociation d’entreprise. Mais en éludant les dysfonctionnements de cette négociation, la réforme envisagée ne s’attaque pas aux causes institutionnelles profondes qui entravent le dialogue social en France.

    Essais & débats

    / travail, #marché_du_travail, #droit, réforme

    #Essais_&_débats

    • Un très bon article à lire absolument, en particulier pour la partie sur le problème de la #négociation ; de la répression del’#engagement_syndical ; de l’incompétence de certains syndiqués (#syndicalisme) :

      Les représentants élus lors des #élections_professionnelles (ayant lieu en général tous les quatre ans) siègent au sein des #instances_consultatives telles que le Comité d’Entreprise (CE), la Délégation du Personnel (DP), ou le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT). Ces instances peuvent parfois être fusionnées, par exemple au sein d’une Délégation Unique du Personnel. Elles peuvent comporter des représentants syndiqués et non syndiqués, et elles n’ont, sauf cas dérogatoires, pas vocation à négocier.La négociation est en principe le monopole des #Délégués_Syndicaux (DS). Ceux-ci sont désignés par les syndicats représentatifs, c’est-à-dire ceux ayant obtenus au moins 10% des votes aux élections professionnelles.

      [...]

      Selon la loi, les employeurs doivent négocier avec les délégués syndicaux de leur entreprise ou de leur établissement d’entreprise au moins une fois par an lors des #Négociations_Annuelles_Obligatoires (NAO) qui doivent obligatoirement inclure les thèmes des salaires et des conditions de travail. Ces négociations doivent en théorie avoir lieu dans tous les établissements d’entreprise de plus de 10 salariés dès lors que des délégués syndicaux sont présents.
      Premier problème : dans deux tiers de ces établissements, il n’y a tout simplement pas de délégués syndicaux L’absence de DS est quasiment la règle dans les établissements de 10 à 20 salariés. Ce qui est peut-être moins connu, c’est qu’elle reste encore le cas majoritaire dans les établissements plus gros, de 50 à 100 salariés Second problème : dans un établissement sur trois disposant de DS, les négociations n’ont pas lieu, alors même que ces négociations sont obligatoires, et que les DS sont principalement mandatés pour y participer. .

      [...]

      Troisième problème : lorsqu’il y a des négociations, elles n’aboutissent à un accord que dans deux tiers des cas.

      Mises bout à bout, ces statistiques impliquent que seuls 10% des établissements d’entreprise qui pourraient le faire signent des accords.

      [...]

      Dans ce contexte, vouloir étendre les prérogatives de la négociation d’entreprise apparaît comme largement prématuré.

      [...]

      De la discrimination syndicale, ou à tout le moins, de l’absence de perspective de carrière pour les représentants, découle une série de conséquences bien ordonnées qui engendrent un cercle vicieux :
      1. L’impossibilité même de tenir des élections professionnelles du fait de l’absence de candidats ou de demande de la part des salariés. Rares sont en effet les salariés prêts à prendre un mandat par crainte d’une stigmatisation.
      2. Dans les entreprises qui peuvent néanmoins tenir des élections, des candidats qui ne sont pas toujours représentatifs de la majorité des salariés, soit de par leur fort militantisme, soit parce qu’ils candidatent pour des raisons personnelles incompatibles avec l’intérêt général (éviter un travail pénible, bénéficier de la protection contre le licenciement, etc.)
      3. Des salariés qui de ce fait ne se reconnaissent que rarement dans l’action de leurs représentants, et qui considèrent dans 25 % des cas que les syndicats gênent le fonctionnement de leur entreprise.
      4. Des employeurs qui en conséquence ne reconnaissent pas la légitimité des représentants, qu’ils considèrent trop peu représentatifs, et dont ils tentent de contourner l’action, soit par des tentatives de corruption (acheter la « paix sociale »), soit par de la discrimination facilitée par le désintérêt des autres salariés.

      [...]

      Concluons par une dernière observation sur le code du travail : sur les quelque 1200 pages qu’il contient, la partie consacrée aux relations collectives au travail est la plus importante (environ 280 pages). Cette partie est notamment plus longue que celle dédiée aux relations individuelles au travail (environ 230 pages), qui est souvent considérée comme relativement courte en comparaison des Codes du Travail étrangers. C’est cette partie consacrée aux relations collectives qui doit d’abord être repensée et clarifiée, afin de faire en sorte qu’elle soit un peu plus respectée, et que les négociations collectives puissent se faire de façon effective dans le respect de l’ensemble des partenaires sociaux. Ensuite seulement, on pourra envisager d’étendre les prérogatives de ces négociations. Sans pour autant oublier que seule la loi reste à même d’offrir des protections garanties à l’ensemble des salariés. Si la négociation est utile pour s’adapter aux contingences locales, elle reste d’abord et avant tout à leur merci.

  • Contestation ou négociation à Jakarta ? Deux quartiers face aux projets urbains de la métropole

    #Jakarta, métropole et capitale de l’État indonésien, s’insère dans le contexte néolibéral de concurrence entre les espaces et les villes. Ces modes de production et de gestion urbaines n’ont pas permis jusqu’ici la réduction des #inégalités dans la métropole, voire participent à la mise en tension de l’accès aux ressources, posant la question des modes de #gouvernance en œuvre dans cet ensemble métropolitain. Cet article met en perspective deux espaces et les acteurs concernés à des moments différents de l’avancée du projet urbain. L’objectif est de faire apparaître les moteurs de la #négociation et de la #contestation en fonction du statut légal des populations concernées et du #foncier, de la taille de la communauté impliquée et des principes guidant l’#aménagement_urbain. À l’échelle locale, la conception top-down dominante de la production de la ville s’avère moins pertinente qu’à l’échelle de l’agglomération. À ce niveau, les logiques de la #gouvernance_urbaine montrent de nouveaux #rapports_de_pouvoir, d’#affrontement et de #négociation. Les usages contestés du sol font émerger des modes informels de gouvernement mais aussi des arrangements au quotidien face aux logiques officielles d’aménagement qui contribuent à la production des inégalités et de la précarité dans la ville. À #Budidharma (Jakarta-nord), un groupe de familles aidé par des ONG parvient à négocier avec l’entreprise propriétaire et le gouvernement local afin d’éviter son éviction totale. À Bintara (Bekasi), des habitants résistent difficilement face à un projet de complexe résidentiel grâce à des statuts fonciers encore flous. Le départ des populations occupant le terrain semble imminent. Ces deux études de cas permettent d’interroger les pratiques des citadins « ordinaires » et des responsables des aménagements urbains entre individualisation des rapports sociaux et mobilisation collective.

    http://cybergeo.revues.org/27370
    #Indonésie #urban_matter

  • Un outil pour la co-négociation de l’accord #COP21

    Je sais pas si ça a déja été partagé sur seenthis, et si l’outil collaboratif proposé va intéresser, mais je poste pour le cas où.

    http://aggrement21.azurewebsites.net

    Le texte pré-accord

    Le texte de préaccord des différentes parties est actuellement discuté pendant la COP21. Il s’agit d’un texte en langue anglaise (la langue officielle de la négociation), qui a été mis au point en cinq jours à Bonn par 1300 délégués représentants 195 pays.

    D’un volume de 55 pages, ce texte est l’aboutissement de quatre années de #négociations démarrées en 2011, représentant l’équivalent de 85 jours de discussion !

    Petit problème ! Les délégués n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’intégralité du texte, un certain nombre d’#options sont donc encore ouvertes. Elles sont représentées dans le texte par des bouts de phrase ou des mots entre crochets.

    La consultation

    Aujourd’hui c’est à vous de jouer ! Consultation21 vous donne l’occasion de contribuer à l’achèvement du texte grâce à un outil collaboratif simple et ouvert à tous les citoyens.

  • À la #COP21, les #négociations se jouent dans l’ombre
    http://www.lemonde.fr/cop21/article/2015/12/02/climat-des-negociations-a-l-abri-des-regards_4821900_4527432.html

    Les séances plénières représentent la partie éclairée d’une scène diplomatique où la majeure partie du spectacle se joue dans l’ombre, dans le secret de salles fermées aux observateurs et aux journalistes. Regroupées dans une aile du site du Bourget, ces zones de pouvoir portent des noms de fleuve – Loire, Garonne, Maroni… – ou simplement un numéro. Des vigiles filtrent l’entrée principale et d’autres gardes de l’ONU, positionnés à l’entrée de chaque salle, vérifient scrupuleusement les badges des participants.

    [...]

    « En sous-groupe, on étudie une pièce du puzzle, résume une observatrice. En groupe de contact, on rassemble les pièces, on tente de les emboîter et, si nécessaire, on les redimensionne. » Pour l’ambassadeur suisse pour l’environnement, Franz Xaver Perrez, la difficulté de l’exercice consiste à « trouver des espaces où les pays accèdent à une zone de compromis puisque, finalement, négocier, c’est abandonner quelque chose ». « Plus l’on se rapproche de la date butoir, plus la confidentialité s’impose », ajoute le cofacilitateur, qui admet organiser par ailleurs de nombreuses discussions bilatérales autour d’un café ou d’une pause cigarette.

    En juin, les représentants des ONG avaient pu assister aux travaux des groupes et de certains sous-groupes. A la mi-octobre, pendant la dernière session préparatoire à la COP21, ils en ont été exclus, à la demande du Japon, resté muet sur les motifs de sa mauvaise humeur. Depuis le début de la conférence onusienne, ils restent à la porte ou se voient proposer de suivre les débats dans des salles de capacité insuffisante. « Il y a un vrai problème de #transparence », grognent la plupart des #ONG.

    Une autre critique apparaît, cette fois à l’intérieur de ces cercles restreints, sur le primat de la #langue anglaise. « C’est un frein, estime le délégué béninois Is Deen Akambi. Les pays francophones ont moins de chances de voir leurs positions remonter en réunion. »

    Les négociateurs doivent composer avec une dernière contrainte, le rythme soutenu de la présidence française, qui souhaite qu’un texte consolidé soit présenté vendredi 4 décembre au matin, discuté pendant encore vingt-quatre heures puis soumis au président. Près de 1 200 phrases entre crochet restent à négocier« Il n’est plus temps de reformuler des positions. Le temps est venu d’élaborer des positions collectives, a insisté Daniel Reifsnyder, coprésident des débats. Nous avons rendez-vous samedi midi dans le bureau de M. Fabius, et nous n’avons pas prévu de le faire attendre. »

    #francophonie

  • Climat : urgent besoin d’un ouragan citoyen pour renverser la table des négociations !

    Au moment où le plus puissant ouragan de l’histoire jamais enregistré frappe les côtes mexicaines, la session de négociations de l’ONU qui s’achève à Bonn illustre une fois de plus l’urgent besoin d’un ouragan citoyen pour éviter le chaos climatique que préparent, en toute connaissance de cause, les Etats.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/231015/climat-urgent-besoin-dun-ouragan-citoyen-pour-renverser-la-table-des

    #accord #apartheid #bonn #Climat #COP21 #états #négociations #Paris #texte

  • Comment faire un usage syndical des comités d’entreprise ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5170

    De nombreux travaux ont permis d’établir que la vitalité des institutions représentatives du personnel (IRP) et de leurs élus dépend de la présence de représentants syndicaux. Pour autant, il ne […]

    #Analyses #Nos_enquêtes #S'organiser #comité_d'entreprise #formation #Grève #militantisme #négociation #politisation #Syndicalisme

  • des fantômes | ou la vie sauvage
    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/07/27/des-fantomes
    https://secure.gravatar.com/blavatar/fbff544e751a012cf407fcbfd5e6a699?s=200&ts=1438004816

    Nous avons vécu longtemps dans la compagnie des fantômes et peut-être, par malheur pour nous, sommes-nous les seuls à pouvoir les décrire.

    Négocier avec les fantômes aura sans doute été l’erreur la plus funeste de notre histoire récente ; il nous aura fallu six mois pour comprendre que les fantômes ne négocient jamais mais attendent, plus immobiles et plus silencieux qu’un sphinx, que les enfants soient épuisés.

    Aujourd’hui, nous avons au moins la consolation de pouvoir parler et de dire qui ils sont : nous avons tout perdu.

    #Syriza #austérité #Europe #UE #Eurogroupe #Grèce #récession #dette #démocratie #mémorandum #négociations #fiction #spectres #fantômes

    • La disparue d’Egine – Mari-Mai Corbel, DIACRITIK
      http://diacritik.com/2016/01/31/la-disparue-degine/#more-7410

      Captain pleura de joie le soir du 25 janvier 2015. Nous sommes sortis, direction le siège de SYRIZA applaudir le brillant Tsipras qui allait nous sortir des griffes des croque-morts, ces dignitaires de l’Union Européenne et du FMI. Après, nous sommes allés là où Tsipras fit son discours, place de l’Université. C’était la ferveur, et, en même temps, c’était comme quand vous venez de provoquer un monstre horrible. On n’en croyait pas nos yeux et on retenait nos souffles. On était des milliers. Je crois qu’il faisait froid. Je me souviens qu’on se souriait tous, que l’air était plus léger, trop léger. Ça nous montait au cerveau. On n’y croyait pas et on y croyait. Je fus folle de joie de croiser là par hasard Nikos, venu de Paris voter. Après, tous les jours avec Captain, trois heures de #télé, à suivre le #feuilleton de ce qui, après l’accord du 4 février, devint les « négociations avec les institutions »(...)
      ... un photographe-reporter, m’a prédit que l’Union Européenne ferait de la Grèce un « parking à #réfugiés. Un gros délire. Comme par hasard, depuis quelques semaines, on ré-entend des petites phrases lancées depuis Bruxelles ou Berlin, comme quoi, on n’est plus obligé de tout faire pour garder la Grèce dans l’Eurozone. Pendant ce temps-là, Schäuble à Davos vient de traiter #Tsipras d’imbécile devant lui, en se tenant les côtes de rire. L’autre a encore une fois souri poliment ou stupidement. Je me tais. Captain aussi. Hier on a regardé Tsipras fêter sa « victoire » du 25 janvier dernier devant quelques milliers de gens dubitatifs. Captain aime encore un peu Tsipras. Captain n’arrive pas à en croire ses yeux. L’autre jour, il se plante devant moi, tout sourire, légèrement illuminé. Il vient de faire un rêve éveillé, me dit-il, et, dans ce rêve, Tsipras avait un plan secret. Il allait sauver le pays ; on n’avait pas encore tout vu de Tsipras. Tsipras, le #sauveur. Le déni de réalité, le rêve, sont des réactions de survie dans des situations insupportables. Autant laisser Captain rêver. Captain, ces temps derniers, tantôt voit dans Tsipras un futur Papandréou (le père, sorte de Jaurès, à ne pas confondre avec le fils qui signa le premier mémorandum), tantôt un nul doublé d’un arriviste. Ça dépend des jours. Et souvent il dit que ça ne l’intéresse plus, qu’il est juste curieux de voir la fin de l’histoire. Le dénouement du thriller. A un moment ou à un autre, on finira bien par savoir qui est Tsipras. Héros, ordure en cheville avec les intérêts des banquiers ou un nul roulé dans la farine par Schäuble and co ? On arrêtera de se torturer pour essayer de comprendre comment ce fut possible, qu’après le cri du #OXI du 5 juillet 2015, Tsipras ait pu céder à ce point qu’en fait maintenant, presque plus rien n’est possible, tant la politique est totalement discréditée, ici. Captain croit qu’on saura un jour ce qui s’est passé. Je penche pour on ne saura jamais. Je penche pour un gros blanc, un diabolique coup de chiffon. On est dans le blanc. On ne réalise pas ce qu’on nous a fait. On s’est fait baiser, ni plus ni moins. Captain ne peut pas réaliser. Il n’a toujours pas atterri. Ce qu’il y a de certain, c’est que Tsipras s’est coupé du pays. Au début, Tsipras venait encore à Egine. A Egine, il n’a pas de maison mais il était invité par un ami de son père, je crois, un petit tailleur, où il passait ses vacances, adolescent. En fait Egine est devenue dans les années 2010 un repère de #SYRIZA. Plusieurs figures de SYRIZA, des députés, des-qui-allaient-devenir-ministres, avaient des maisons à Egine ou de la famille. Ils venaient discuter là. Tsipras venait encore après sa victoire dans des tavernes et Captain était fou de joie car on y vendait ses vins. Tsipras buvait son vin. On savait ça immédiatement. Tsipras passait et les Egrinètes se passaient l’info. Il y avait aussi Varoufakis et d’autres. Le premier gouvernement Tsipras comportait huit ministres propriétaires d’une maison à Egine. Le magazine du golfe saronique que j’ai conservé avait titré son numéro de février 2015 « LE GOUVERNEMENT D’EGINE… ». Les trois petits points du titre, c’est parce qu’Egine fut pendant la révolution grecque des années 1820-1830 le siège du premier gouvernement indépendant de la Grèce indépendante. Egine, symbole historique dans l’indépendance de la Grèce. L’été, les ministres étaient vus aux terrasses des cafés. Puis, on ne les a plus vus. Mystère et boule de gomme. On n’y comprend rien. »

    • Ces propositions sont donc proches de celles de l’Eurogroupe. On peut cependant noter certaines différences avec le texte du 26 juin, et en particulier la volonté de protéger les secteurs les plus fragiles de la société grecque : maintien du taux de TVA à 7% pour les produits de base, exemptions pour les îles les plus #pauvres, maintien jusqu’en 2019 du système d’aide aux #retraites les plus faibles. De ce point de vue, le gouvernement grec n’a effectivement pas cédé. De même, le gouvernement a inclus dans ce plan des mesures de luttes contre la #fraude fiscale et la #corruption, qui faisaient parties du #programme initial de Syriza. Mais, il faut bien reconnaître qu’il s’est, pour le reste, largement aligné sur les demandes de l’Eurogroupe. Faut-il alors parler de capitulation comme le font certains ? La réponse est pourtant moins simple que ce qu’il paraît.

      En effet, le gouvernement grec insiste sur trois points : un reprofilage de la #dette (à partir de 2022) aboutissant à la reporter dans le temps de manière à la rendre viable, l’accès à 53 milliards sur trois ans, et le déblocage d’un plan d’investissement, dit « plan Juncker ». Mais, ce « plan » inclut largement des sommes prévues – mais non versées – par l’Union européenne au titre des fonds structurels. Surtout, le gouvernement grec insiste sur un engagement contraignant à l’ouverture de #négociations sur la dette dès le mois d’octobre. Or, on rappelle que c’était justement l’une des choses qui avaient été refusées par l’Eurogroupe, conduisant à la rupture des négociations et à la décision d’Alexis Tsipras de convoquer un référendum.

      De fait, les propositions transmises par le gouvernement grec, si elles font incontestablement un pas vers les créanciers, maintiennent une partie des exigences formulées précédemment. C’est pourquoi il est encore trop tôt de parler de capitulation. Une interprétation possible de ces propositions est qu’elles ont pour fonction de mettre l’Allemagne, et avec elle les autres pays partisans d’une expulsion de la Grèce de la zone Euro, au pied du mur. On sait que les Etats-Unis, inquiets des conséquences d’un « Grexit » sur l’avenir de la zone Euro, ont mis tout leur poids dans la balance pour amener Mme Merkel à des concessions importantes. Que l’Allemagne fasse preuve d’intransigeance et c’est elle qui portera la responsabilité du « Grexit ». Qu’elle se décide à céder, et elle ne pourra plus refuser au Portugal, à l’Espagne, voire à l’Italie, ce qu’elle a concédé à la Grèce. On peut alors considérer que ce plan est une nouvelle démonstration du sens tactique inné d’Alexis Tsipras. Mais, ces propositions présentent aussi un grave problème au gouvernement grec.

    • Sens tactique inné, interprétations, exigences, chocs des stratégies, victoire et capitulation.
      Verra-t-on qu’il ne se passe rien ? Qu’il n’y a rien sauf quantités de gloses creuses. Mais enfin je dis ça uniquement comme ça, que cela ne heurte personne, et surtout pas les grecs.

    • Non, non, Agnès Maillard, la sensibilité de chacune et chacun doit être respectée, c’est d’ailleurs le sens de toute cette actualité. Et puis moi je connais seulement les gens, le peuple ? jamais rencontré

  • Négociations climat : comment éviter les désillusions et reprendre notre avenir en main ?

    À six mois de la conférence COP 21 qui doit se tenir à Paris, aucun texte d’accord valable n’a encore été posé sur la table mondiale des négociations. Les deux semaines de discussions qui viennent de se dérouler à Bonn, en Allemagne, n’ont rien changé. Va t-on rejouer le même scénario dramatique qu’en 2009 à Copenhague, avec les multinationales en coulisses ? Dans ce texte qui décortique les acteurs en place, l’économiste Maxime Combes, et contributeur de Basta !, interroge la manière dont les rapports de force pourraient être inversés. Afin de faire de la COP 21 un moment déterminant pour sortir de l’âge des fossiles.

    http://www.bastamag.net/COP21-comment-eviter-les-desillusions-et-reprendre-notre-avenir-en-main

    #COP21 #Climat #négociations #BONN #Paris2015 #LaurenceTubiana #PascalCanfin #Copenhague

  • GRÈCE : LE COUP D’ÉTAT NE SERA PAS TÉLÉVISÉ

    Les rumeurs d’élections distillées depuis deux jours par les créanciers de la Grèce, l’inquiétude pour les « Grecs qui souffrent » exprimée avant-hier sur les ondes d’une radio française par le président de la Commission (qui a bien pris soin d’ajouter que c’était du « peuple » qu’il se souciait, et non de son « gouvernement » ni de son « Parlement »), la récente douche froide de Bruxelles (la délégation hellénique face à des interlocuteurs expliquant qu’ils n’avaient pas mandat pour négocier, l’interruption consécutive de cette réunion au bout de 45 minutes), le report des négociations à la fin juin, la campagne de dénigrement du gouvernement grec orchestrée par le FMI, la Commission européenne et les principaux quotidiens allemands et français (« Die Welt », « Bild », « Le Figaro », « Le Monde »), campagne à laquelle le chef de file des sociaux-démocrates allemands vient d’apporter une lourde pierre et dont l’intensité a manifestement franchi un cap depuis deux ou trois jours ― tout cela, combiné à la fuite des capitaux en cours et à l’effondrement de la Bourse d’Athènes, montre que ce à quoi nous assistons aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de coup d’État financier, économique et politique perpétrée contre le gouvernement grec, un gouvernement élu par le peuple il y a à peine moins de cinq mois.

    L’objectif semble bien être de faire tomber le gouvernement d’Alexis Tsipras en utilisant le levier de la panique bancaire et, en sapant les fondements mêmes de l’économie du pays, de réduire à néant le soutien politique que le peuple grec continue d’apporter à ses représentants.

    Il s’agit d’un coup d’État invisible, sans tanks dans les rues d’Athènes, sans bain de sang, sans images, dans le droit fil de la stratégie insidieuse d’étranglement adoptée par nos « partenaires » dès le 4 février (suspension par la BCE du principal mécanisme de financement des banques grecques), dans le droit fil aussi de la stratégie qui avait conduit ces mêmes partenaires à court-circuiter en 2011 les procédures démocratiques pour placer un banquier et un technocrate (Lukas Papademos, Mario Monti) à la tête des gouvernements grec et italien.

    Une tentative de coup d’État que les peuples de l’Union européenne, et le peuple grec lui-même, sont d’ores et déjà invités à cautionner.

    Ces peuples doivent aujourd’hui prendre conscience que leurs représentants font aujourd’hui tout ce qui est en leur pouvoir pour renverser, au cœur de l’Europe, un gouvernement démocratiquement élu.

    Dimitris Alexakis, Athènes

    mardi 16 juin 2015

    https://oulaviesauvage.wordpress.com/2015/06/16/grece-le-coup-detat-ne-sera-pas-televise

    #dette #UE #FMI #Grèce #Tsipras #négociations #coup_d'Etat #bank_run #fuite_des_capitaux #krach

  • « Selon ses statuts, le FMI ne pouvait pas prêter à un État dont la dette est déjà insoutenable. (....)

    Le choix de ne pas restructurer en 2010 a laissé le temps aux grandes banques de se dégager du "risque grec", et la BCE les y a aidés ! (....)

    J’encourage le gouvernement à ne pas accepter les conditions des créanciers en raison des souffrances économiques et de la colonisation politique déjà imposées au peuple grec. »

    http://cadtm.org/Audition-de-Philippe-Legrain-ex

    #dette #FMI #BCE #UE #Grèce #austérité #négociations #Barroso

  • Les Grecs se battent pour nous, manifestons pour eux

    par la revue Vacarme

    En résistant au chantage de leurs créanciers, en refusant de se plier plus longtemps à l’austérité qu’on leur impose depuis cinq ans, en tenant tête à l’Union européenne, au FMI et à la BCE, les Grecs et leurs représentants ne se battent pas seulement pour la Grèce : ils se battent pour chacun de nous, citoyens européens.
    Ils se battent, d’abord, pour une autre politique économique en Europe, dont nous bénéficierions tous. Il n’y a pas de solution simple à la crise dans laquelle l’UE — la zone euro en particulier — est embourbée depuis 2009. Mais une chose est désormais claire : l’austérité est un échec. Elle casse la demande, fait exploser le chômage, tire les salaires vers le bas, détruit les services publics, défait la protection sociale, sans réduire l’endettement des États, qu’elle maintient au contraire dans la terreur des marchés financiers. On nous dit : il n’y a pas d’alternative. Celle que propose les Grecs est pourtant simple et raisonnable : non pas la réduction des dépenses publiques mais une fiscalité juste et efficace, le désendettement par la croissance plutôt que par l’austérité, la finance au service de l’économie et celle-ci au service de la société, plutôt que l’inverse.

    Ce faisant, les Grecs se battent pour démocratiser l’Union européenne. D’une part, en refusant de négocier avec la Troïka, en exigeant des interlocuteurs et une négociation politiques, ils rappellent une évidence : il n’est pas acceptable qu’une politique soit imposée à des citoyens européens par des institutions dans lesquelles ils ne sont pas représentés ; exit, donc, le FMI et la BCE. D’autre part, les négociateurs grecs ont forcé leurs interlocuteurs à sortir du bois, à assumer publiquement leur chantage grossier et la pauvreté de leur argumentation, réduite à une abstraite nécessité de respecter « les règles ». Dès lors, ils ont démontré que la position adverse, qui se donne pour une neutre et stricte application des traités européens, n’est pas juridique, mais politique : le plan proposé par les Grecs est pleinement compatible avec les traités ; ce ne sont donc pas les traités qui font obstacle, mais leur interprétation intégriste par la droite allemande, faite sienne par une gauche convertie au néolibéralisme. Par cette seule révélation, ils ont ranimé le débat et la compétition démocratiques au sein de l’UE : puisque les politiques menées jusqu’ici ne sont pas les seules possibles, changeons-en ; et puisqu’elles sont le produit d’un certain rapport de force politique, changeons-le.

    Au passage, les Grecs réactivent une conception et une pratique du gouvernement que nous avions presque oubliées, nous qui avons été habitués par nos représentants à des engagements qui ne tiennent que le temps d’une campagne électorale, aux promesses trahies, pire : au renoncement avant même d’essayer. Cette bataille qu’ils mènent pour nous, ils en ont confié les rênes à un personnel politique profondément renouvelé, en prise avec une société active, ouvert aux débats internes, gouvernant avec la belle énergie de ceux qui n’ont rien à perdre, avec la belle imagination de ceux que le pouvoir n’a pas encore usés, avec la belle obstination de ceux qui se savent dépositaires d’un immense espoir collectif.

    Leur bataille ouvre à d’autres enjeux qui ne sont sans doute pas des moindres. À l’heure où l’extrême droite, suivie par des gouvernements lessivés, mime la guerre des civilisations au sein de l’UE et à ses frontières, les Grecs nous rappellent au seul vrai clivage : celui du partage des richesses. Ils forcent l’UE à choisir entre les intérêts des détenteurs de capitaux et ceux des retraités pauvres, entre les créanciers du nord et les chômeurs du sud, entre une Europe barricadée et l’ouverture aux migrants, qu’elle laisse mourir en Méditerranée. Parallèlement, ils récusent la logique qui voudrait que des gouvernements devenus impuissants sur le plan économique, désormais européen, se rétractent, dans l’espace national, sur ce qu’ils croient être leurs derniers champs d’action possibles : police, morale, surveillance, chasse aux ennemis de l’intérieur. En même temps qu’ils refusent la désignation de boucs émissaires, les Grecs résistent au repli national : c’est ce qui contient, pour l’instant, la poussée des néonazis d’Aube dorée ; il y a là une leçon pour ceux qui croient qu’on fait pièce au nationalisme et à la xénophobie en leur emboîtant le pas.

    Il ne s’agit donc pas d’apporter aux Grecs notre solidarité, comme à une victime ou à une cause qu’on soutiendrait avec sympathie, mais de l’extérieur et de loin. Il s’agit d’en être solidaires comme on le dit des pièces d’une même machine, des éléments d’un ensemble, de coéquipiers. Il s’agit désormais de se battre avec eux, pour eux et pour nous, pour tous. Il s’agit d’exiger de ceux qui parlent en notre nom dans les instances européennes qu’ils soutiennent le gouvernement d’Alexis Tsipras, et qu’ils comprennent enfin que leur sort, et le nôtre, lui sont liés. Il s’agit d’exiger de l’UE une autre politique, puisque celle dans laquelle elle s’entête nous mène à la catastrophe. L’issue de cette bataille se joue dans les jours qui viennent. Si les Grecs échouent, nous sombrons avec eux.

    Manifestation le 20 juin à Paris.

    #Grèce #Allemagne #dette #austérité #négociations #euro #grexit #eurozone #appel #Tsipras #Syriza #UE #démocratie #BCE