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  • Trente-six organisations rejoignent « Le Monde » dans sa bataille contre le secret des affaires (Le Monde)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16214-trente-six-organisations-rejoignent-le-monde-dans-sa-bataille-contr

    Le texte voté par le parlement européen le 14 avril inquiète journalistes et lanceurs d’alerte. Explications.

    « Le Monde » avait saisi le tribunal administratif pour obtenir des informations sur les implants médicaux, qui lui avaient été refusées par la Commission d’accès aux documents administratifs.

    Le droit à l’information se mobilise contre le « secret des affaires ». Mercredi 26 juin, outre la société des rédacteurs du Monde, trente-six organisations ont décidé de rejoindre le quotidien dans son recours contre un avis de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA). Cette autorité indépendante avait débouté Le Monde d’une demande de communication de documents sur les implants médicaux, en novembre 2018, précisément au nom de ce fameux « secret des affaires ». Il s’agissait de l’une des (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Mercato des dirigeants de l’UE : les capitales piétinent le Parlement européen
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030719/mercato-des-dirigeants-de-l-ue-les-capitales-pietinent-le-parlement-europe

    Alors que le Parlement européen devait élire mercredi 3 juillet un social-démocrate italien à sa tête, les dirigeants européens avaient fini par s’entendre, la veille, sur des noms pour diriger l’UE dans les années à venir. Principale surprise d’un casting sans grande cohérence : la ministre de la défense allemande, une proche d’Angela Merkel, proposée à la présidence de la Commission.

    #EUROPE #Charles_Michel,_Ursula_von_der_Leyen,_commission,_Parlement_européen,_UE,_Josep_Borrell

  • Mercato des dirigeants de l’UE : les capitales piétinent le parlement européen
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030719/mercato-des-dirigeants-de-lue-les-capitales-pietinent-le-parlement-europee

    Alors que le parlement européen devait élire mercredi 3 juillet un social-démocrate italien à sa tête, les dirigeants européens avaient fini par s’entendre, la veille, sur des noms pour diriger l’UE dans les années à venir. Principale surprise d’un casting sans grande cohérence : la ministre de la défense allemande, une proche d’Angela Merkel, proposée à la présidence de la Commission.

    #EUROPE #Josep_Borrell,_UE,_commission,_Parlement_européen,_Charles_Michel,_Ursula_von_der_Leyen

  • Entretien avec François Asselineau – Questions d’actualité n° 77 du 27 juin 2019 - FLASH : L’Allemande Ursula Von der Leyen et la Franco(-Américaine ?) Christine Lagarde nommées à la tête de la Commission européenne et de la BCE
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/16210-entretien-avec-francois-asselineau-questions-d-actualite-n-77-du-27

    Les vingt-huit chefs d’État et de gouvernement se sont finalement mis d’accord, après douze jours de guerre de tranchées pour nommer :

    Ursula Von der Leyen, ministre allemande CDU de la défense, à la tête de la Commission européenne (nomination qui devra ensuite être validée par le Parlement européen) ;

    et Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international, à la Banque centrale européenne.

    Dans mon dernier entretien d’actualité, je n’avais pas prévu la nomination de l’aristocrate Von der Leyen à la place de Juncker, mais celle de Christine Lagarde.

    Cette dernière hérite finalement de la présidence de la BCE.

    Je suggère aux lecteurs de (re)visionner l’analyse que j’en avais faite et qui vaut tout autant au poste stratégique de président de la BCE qu’à celui de président de la Commission (...)

    #En_vedette #Divers

  • Pourquoi Trump veut maintenant des pourparlers avec l’Iran
    Par Pepe Escobar − Le 5 juin 2019 − Source Asia Times – Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone
    https://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-trump-veut-maintenant-des-pourparlers-avec-liran

    (...) Depuis 2012, le comité de pilotage de Bilderberg est présidé par Henri de Castries, ancien PDG d’AXA et directeur de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion français de premier plan.

    L’un des invités clés de cette année était Clément Beaune, conseiller du Président Emmanuel Macron pour l’Europe et le G20.
    (...)
    L’axe Castries/Beaune constitue le premier secret de 2019. C’est Castries de l’Institut Montaigne qui a inventé Macron – la parfaite expérience de laboratoire d’un banquier de fusions et acquisitions au service de l’establishment se faisant passer pour un progressiste.

    Une source du Bilderberg a discrètement fait savoir que le résultat des récentes élections législatives européennes avait été interprété comme une victoire. Après tout, le choix final était entre une alliance néolibérale/verte et le populisme de droite ; rien à voir avec les valeurs progressistes.

    Les Verts qui ont gagné en Europe – contrairement aux Verts américains – sont tous des « impérialistes humanitaires », pour citer le magnifique néologisme inventé par le physicien belge Jean Bricmont. Et ils prient tous sur l’autel du politiquement correct. Pour le Bilderberg, ce qui compte, c’est que le Parlement européen continue à être dirigé par une pseudo-gauche qui continue de défendre la destruction de l’État-nation.

    Tout comme Castries et son élève Macron.

    (...) Une source américaine a déclaré qu’une série d’études avait atteint le bureau du président Trump et provoqué la panique à Washington. Celles-ci ont montré que dans le cas de la fermeture du détroit d’Ormuz, quelle qu’en soit la raison, l’Iran avait le pouvoir de saccager le système financier mondial en faisant exploser le commerce mondial des produits dérivés.

    La Banque des règlements internationaux a déclaré l’an dernier que « l’encours notionnel pour les contrats sur dérivés » s’élevait à 542 000 milliards de dollars, bien que la valeur marchande brute des sous-jacents ait été estimée à 12 700 milliards de dollars. D’autres suggèrent qu’il est de 1,2 millions de milliards de dollars, ou plus.
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    Un navire de guerre de la marine iranienne est aperçu dans le détroit d’Ormuz le 30 avril, alors que Téhéran pourrait bloquer le détroit si les relations avec les États-Unis se détérioraient davantage. Photo : AFP / Atta Kenare

    Téhéran n’a pas exprimé ouvertement cette option nucléaire. Et pourtant, le général Qasem Soleimani, chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution iraniens et bête noire du Pentagone, l’évoque lors de discussions internes à l’Iran. Les informations ont été dûment transmises à la France, à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne, membres de l’UE-3 de l’accord nucléaire iranien – ou Plan d’action global commun – provoquant également la panique.

    Les spécialistes des dérivés du pétrole savent bien que si le flux d’énergie dans le golfe était bloqué, le prix du pétrole pourrait atteindre 200 dollars le baril, voire beaucoup plus sur une longue période. L’effondrement du marché des dérivés créerait une dépression mondiale sans précédent. L’ancien secrétaire au Trésor de Trump, venant de la banque Goldmann Sachs, Steve Mnuchin, devrait le savoir.

    Et Trump lui-même semble avoir abandonné le jeu. Il a maintenant déclaré que l’Iran n’avait aucune valeur stratégique pour les États-Unis. Selon la source américaine : « Il veut vraiment un moyen de sortir du problème dans lequel ses conseillers Bolton et Pompeo l’ont embarqué. Washington a maintenant besoin d’une issue qui sauve la face. L’Iran ne demande pas de pourparlers, les États-Unis si ».

    C’est ce qui nous amène à la longue escale non prévue du Secrétaire d’État, Mike Pompeo, en Suisse, aux confins du Bilderberg, simplement parce qu’il est un « grand amateur de fromage et de chocolat », selon ses propres mots. (...)

  • #Ground_Truth. Destruction and Return in al-’Araqīb

    Ground Truth is an ongoing project that aims to provide historical and juridical evidence on behalf of communities in the illegalised Palestinian Bedouin villages in the northern threshold of the Negev/Naqab desert, Israel. While forced physical displacement and illegalisation render these communities non-existent on maps and aerial imaging, state-led land works and afforestation transform and erase their land and material cultural remains. The project aims to document and collate disparate legal, historical, and material evidence for the continuity of the sedentary presence of the Bedouin population on this land, as well as traces of their repeated displacement and destruction by government forces.

    At the heart of the project are a community-led photographic dossier and a 3DGiS platform that utilises contemporary and historical images to map the presence and remnants of the Bedouin’s inhabitation. This first iteration of the project centres on the case of the al-’Araqīb village, which has been demolished over 116 times over the past 60 years. A second phase of the project would wish to expand the work into more unrecognised villages where establishing proof of continuity of presence would be helpful.

    Through a collaborative process of DIY aerial photography with Public Lab, Zochrot, and the local families of al-’Araqīb, a kind of ’civic satellite’ is formed. We use kites and balloons equipped with simple cameras to form a methodology through which aerial and ground views can be gathered across multiple expeditions. These are assembled through photogrammetry into stacked geo-referenced 3D point-cloud photo terrains. Photographs, taken by residents and activists, document not only expulsion and destruction but also their ongoing life and resistance. These photographs, along with other media, data, and testimony, attest to an inflicted violence by connecting the history of this local land struggle to larger-scale and longer-term environmental transformations and to the conflicts that such changes have provoked.


    https://www.naqab.org

    Et le #film :
    https://vimeo.com/223268224


    #vidéo
    –-> on montre dans le film qu’Israël détruit les habitations puis plante des #arbres (#forêt) pour effacer définitivement les traces qui restent de la vie palestinienne sur le territoire...
    A mettre en lien avec :
    https://seenthis.net/messages/317236

    #destruction #paysage #palestine #Israël #Néguev #cartographie_radicale #contre-cartographie #cartographie_critique #Forensics_Architecture #architecture_forensique #effacement #traces #désert_du_Néguev
    #al-Araqib #expropriation #bédouins
    ping @sinehebdo @reka @nepthys @albertocampiphoto

  • Tension grows in Lebanon over refugees in #Beqaa

    Tension remains high on Monday in Lebanon’s Beqaa Valley, following the forced displacement of hundreds of Syrian refugees at the weekend.

    Local media reported the possibility that about 400 refugees, including many women and children, may be forcibly transferred to Syria, which is where they originally fled from the armed conflict that is still underway.

    The epicentre of the refugee tension in Lebanon is in #Deir al-Ahmar in the northern Beqaa Valley.

    Since the start of the civil war in Syria in 2011, over a million Syrians have taken refuge in Lebanon, a country whose own population is less than four million.

    Lebanese authorities have recently intensified the dismantling of refugee camps and increased pressure on the refugee community.

    Lebanon did not sign the 1951 Geneva Refugee Convention, and since 2011 the country has considered the presence of “foreign guests” in its territory as a temporary situation.

    http://www.ansamed.info/ansamed/en/news/sections/generalnews/2019/06/10/tension-grows-in-lebanon-over-refugees-in-beqaa_132742bf-f2d4-48a3-ad21-4b
    #réfugiés #réfugiés_syriens #Liban #asile #migrations #expulsions #renvois #retour_au_pays #camps_de_réfugiés #démantèlement

    • Thousands of Syrian refugees could be sent back, says Lebanese minister

      Gebran Bassil claims many refugees are not living in political fear, but stay for economic reasons.

      As many as three quarters of Syrian refugees in Lebanon could return to Syria because they face no fear of political persecution or threat to their security, Lebanon’s controversial foreign minister has said.

      Gebran Bassil also urged the UK to rethink how it was spending aid money on keeping 1.5 million refugees in Lebanon, where he said they were taking the jobs from the Lebanese, and undercutting wages.

      The UK has supplied as much as £500m to help house, feed and educate Syrian refugees in Lebanon since the start of the ciivl war in 2011.

      Bassil is the son in law of the president, Michel Aoun, and the leader of the Lebanese Free Patriotic Movement, the largest political party in the country’s parliament. Last week he faced allegations of racism that he denies after it was alleged he had implied that some refugees might be corrupt.

      In an interview with the Guardian, he said: “Most of the Syrians – much more than 75% – are no more in security and political fear, but are staying for economic reasons. We know more than 500,000 Syrians working in Lebanon. They are working every where in breach of our labour laws, and yet even though they break the law they are not being repatriated.

      “They are working in Lebanon, taking jobs from the Lebanese because they paid at cheaper rate because they have no taxes to pay and they are being assisted on top of the wages they are paid.”

      Aid agencies working with refugees have cited concerns over loss of property and conscription into the Syrian army and fear of reprisals as major reasons why they did not want to return home. The agencies have resisted Lebanese government efforts to tear down any semi-permanent structure put up by refugees.

      Bassil insisted it was not his government’s policy to try to force Syrians to return to their homeland.

      He added: “The British taxpayers are paying money for an unlimited period of time that is not being spent in the right direction. They should be paid to return to their country. As President Trump said, money spent on a refugee to go back to his country is much much less than to keep him out of his country.”

      He defended his country’s record of welcoming Syrian refugees. He said: “No one country did what Lebanon did. No one country is able to host 200 refugees per square kilometre, more than 40% of its population. Imagine here in Britain you are receiving 50 million people. That is the comparison.

      “Despite all that we have endured we never thought of forcing anyone to return. We are talking of a dignified and safe gradual return for people who are willing. That now applies to the majority of Syrians in Lebanon because now most of Syria is safe and most of those in Lebanon do not face any political or security obstacles for their return. They are staying because they are assisted to stay in the Lebanon, and if they go back to Syria they will lose that assistance. This is the main reason.”

      Bassil added: “They are receiving aid for every aspect of their lives they are receiving free education, shelter and healthcare. They are better covered on health than the Lebanese. They are afraid that once they leave, they will lose the assistance”.

      He said the number of movements across the border is 700,000 to 800,000 a month, and people who hold refugee cards go regularly to Syria and come back to Lebanon.

      “The tension is mounting internally. Our economy is really collapsing. How can you put your own economy on your feet when you carry this burden.”

      Bassil also denied that any of his remarks could be construed as racist, arguing every country puts its citizens first.

      https://www.theguardian.com/world/2019/jun/15/thousands-of-syrian-refugees-could-be-sent-back-says-lebanese-minister

    • Ces réfugiés dans leur propre pays

      En 2018, il y a eu autant de nouveaux « déplacés internes » dans 55 pays que de réfugiés en séjour dans le monde entier.

      A voir le nombre de personnes exilées à l’intérieur de leur propre pays, celui des réfugiés paraît faire moins problème. A fin 2018, le nombre de réfugiés recensés dans le monde entier atteignait 28,5 millions, soit autant que celui des « déplacés internes » supplémentaires enregistrés au cours de la seule année dernière.

      Selon le Rapport global 2019 de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) du Conseil norvégien des réfugiés, dont le siège se trouve à Genève, on comptait, à fin 2018, 41,3 millions de personnes vivant en situation de déplacés internes dans 55 pays, suite à des catastrophes naturelles ou à des conflits. Il s’agit d’un effectif record de personnes déplacées dans leur propre pays du fait de conflits, de violence généralisée ou de catastrophes naturelles.
      Catastrophes naturelles

      Parmi les désastres qui ont provoqué l’an dernier quelque 17,2 millions de nouveaux déplacements, certains sont très probablement dus au changement climatique. Ainsi, les incendies qui ont détruit une grande partie de la forêt californienne et qui ont contraint 1,2 million d’Américains – sans compter les morts – à abandonner leur domicile et à s’installer ailleurs peuvent probablement être attribués au réchauffement climatique et à la sécheresse.

      Au contraire, le Bangladesh n’a enregistré l’an dernier « que » 78’000 déplacements de personnes en raison des inondations. C’est presque l’équivalent de la population de la ville de Lucerne qu’il faut recaser sur des terrains sûrs dans un pays comptant 1’100 habitants au kilomètre carré. Le Bangladesh prévoit de construire trois villes de taille moyenne pour accueillir les déplacés récents et ceux qui ne vont pas manquer d’affluer dans les années à venir. Mais que pourra-t-on faire lorsque le niveau de la mer montera ?

      Au Nigeria, cet immense pays de plus de 100 millions d’habitants, 80% des terres ont été inondées par des pluies torrentielles, causant 541’000 déplacements internes.

      Problème : les personnes qui, en raison d’inondations ou de conflits locaux, doivent chercher refuge ailleurs dans leur propre pays se rendent systématiquement dans les villes, souvent déjà surpeuplées. Comment imaginer que Dhaka, la capitale du Bangladesh récemment devenue une mégapole approchant les 17 millions d’habitants, puisse encore grandir ?
      Violences et conflits

      En 2018 toujours, 10,8 millions de personnes ont connu le sort des déplacés internes en raison des violences ou des conflits qui ont sévi surtout dans les pays suivants : Ethiopie, République démocratique du Congo (RDC), Syrie, Nigeria, Somalie, Afghanistan, République centrafricaine, Cameroun et Soudan du Sud. Outre ces mouvements internes, des personnes sont allées chercher secours et refuge notamment en Turquie (3,5 millions), en Ouganda (1,4 million) ou au Pakistan (1,4 million).

      Les trois pays qui comptent le plus de déplacés internes dus à la violence sont la Syrie, (6,1 millions de personnes), la Colombie (5,8 millions) et la RDC (3,1 millions). S’agissant de la Syrie, nous savons que la guerre civile n’est pas terminée et qu’il faudra faire des efforts gigantesques pour reconstruire les villes bombardées.

      Mais que savons-nous de la Colombie, depuis l’accord de paix entre le gouvernement de Santos et les Farc ? En 2018, il y a eu 145’000 nouveaux déplacés internes et de nombreux leaders sociaux assassinés : 105 en 2017, 172 en 2018 et 7, soit une personne par jour, dans la première semaine de janvier 2019.

      L’Assemblée nationale colombienne ne veut pas mettre en œuvre les accords de paix, encore moins rendre des terres aux paysans et accomplir la réforme agraire inscrite à l’article premier de l’accord de paix. Les Farc ont fait ce qu’elles avaient promis, mais pas le gouvernement. Ivan Duque, qui a remplacé Manuel Santos, s’est révélé incapable de reprendre le contrôle des terrains abandonnés par les Farc – et repris par d’autres bandes armées, paramilitaires ou multinationales, ou par des trafiquants de drogue. Triste évolution marquée par une insécurité grandissante.

      Et que dire de la RDC ? C’est au Kivu, Nord et Sud, véritable grotte d’Ali Baba de la planète, que les populations sont victimes de bandes armées s’appuyant sur diverses tribus pour conserver ou prendre le contrôle des mines riches en coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, étain, manganèse, etc. Grands responsables de ces graves troubles : les téléphones portables et autres appareils connectés à l’échelle mondiale ainsi que les multinationales minières.

      Il y a probablement bien d’autres pays de la planète où les violences sont commises par des multinationales qui obligent les habitants locaux à fuir devant la destruction de leurs villages et de leurs terres. Où vont-ils se réfugier ? Dans les villes bien sûr, où ils espèrent trouver un toit. Mais un toit ne suffit pas, ni l’éventuelle aide humanitaire apportée par la Croix-Rouge et les Etats occidentaux. Quand débarquent des dizaines de milliers de déplacés, les municipalités doivent aussi construire des écoles, des hôpitaux, assurer la distribution d’eau potable et l’évacuation des eaux usées.

      Dans les pays africains où il arrive que moins de la moitié des habitants aient accès à l’eau potable, un déplacement important risque fort de remettre en cause tout le programme gouvernemental. Le rapport de l’Observatoire des situations de déplacement interne va même jusqu’à prévoir que certains des Objectifs de développement durable fixés par les Nations unies en 2015 ne pourront jamais être atteints.


      https://www.domainepublic.ch/articles/35077

    • Displaced people: Why are more fleeing home than ever before?

      More than 35,000 people were forced to flee their homes every day in 2018 - nearly one every two seconds - taking the world’s displaced population to a record 71 million.

      A total of 26 million people have fled across borders, 41 million are displaced within their home countries and 3.5 million have sought asylum - the highest numbers ever, according to UN refugee agency (UNHCR) figures.

      Why are so many people being driven away from their families, friends and neighbourhoods?
      Devastating wars have contributed to the rise

      Conflict and violence, persecution and human rights violations are driving more and more men, women and children from their homes.

      In fact, the number of displaced people has doubled in the last 10 years, the UNHCR’s figures show, with the devastating wars in Iraq and Syria causing many families to leave their communities.

      Conflict in the Democratic Republic of Congo (DRC), Yemen and South Sudan, as well as the flow of Rohingya refugees from Myanmar to Bangladesh, have also had a significant impact.

      Most do not become refugees

      While much of the focus has been on refugees - that’s people forced to flee across borders because of conflict or persecution - the majority of those uprooted across the world actually end up staying in their own countries.

      These people, who have left their homes but not their homeland, are referred to as “internally displaced people”, or IDPs, rather than refugees.

      IDPs often decide not to travel very far, either because they want to stay close to their homes and family, or because they don’t have the funds to cross borders.

      But many internally displaced people end up stuck in areas that are difficult for aid agencies to reach - such as conflict zones - and continue to rely on their own governments to keep them safe. Those governments are sometimes the reason people have fled, or - because of war - have become incapable of providing their own citizens with a safe place to stay.

      For this reason, the UN describes IDPs as “among the most vulnerable in the world”.

      Colombia, Syria and the DRC have the highest numbers of IDPs.

      However, increasing numbers are also leaving home because of natural disasters, mainly “extreme weather events”, according to the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), which monitors the global IDP population only.

      The next biggest group of displaced people are refugees. There were 25.9 million by the end of 2018, of whom about half were children.

      One in four refugees came from Syria.

      The smallest group of displaced people is asylum seekers - those who have applied for sanctuary in another country but whose claim has not been granted. There were 3.5 million in 2018 - fewer than one in 10 of those forced to flee.
      Places hit by conflict and violence are most affected

      At the end of 2018, Syrians were the largest forcibly displaced population. Adding up IDPs, refugees and asylum seekers, there were 13 million Syrians driven from their homes.

      Colombians were the second largest group, with 8m forcibly displaced according to UNHCR figures, while 5.4 million Congolese were also uprooted.

      If we just look at figures for last year, a massive 13.6 million people were forced to abandon their homes - again mostly because of conflict. That’s more than the population of Mumbai - the most populous city in India.

      Of those on the move in 2018 alone, 10.8 million ended up internally displaced within their home countries - that’s four out of every five people.

      A further 2.8 million people sought safety abroad as newly-registered refugees or asylum seekers.

      Just 2.9 million people who had previously fled their homes returned to their areas or countries of origin in 2018 - fewer than those who became displaced in the same period.

      The world’s largest new population of internally displaced people are Ethiopians. Almost three million abandoned their homes last year - many escaping violence between ethnic groups.

      The conflict in the DRC also forced 1.8 million to flee but remain in their home country in 2018.

      In war-torn Syria, more than 1.6 million became IDPs.

      Venezuelans topped the list of those seeking asylum abroad in 2018, with 341,800 new claims. That’s more than one in five claims submitted last year.

      Hyperinflation, food shortages, political turmoil, violence and persecution, have forced hundreds of thousands of Venezuelans to leave their homeland.

      Most left for Peru, while others moved to Brazil, the US or Spain. More than 7,000 applied for asylum in neighbouring Trinidad and Tobago - just seven miles off Venezuela’s coast - last year alone.

      Annielis Ramirez, 30, is among the thousands of Venezuelans seeking a better life on the islands.

      “All my family is in Venezuela, I had to come here to work and help them,” she says. "I couldn’t even buy a pair of shoes for my daughter. The reality is that the minimum salary is not enough over there.

      “I’m here in Trinidad now. I don’t have a job, I just try to sell empanadas [filled pastries]. The most important thing is to put my daughter through school.”
      Those driven from their homelands mostly remain close by

      Almost 70% of the world’s refugees come from just five countries: Syria, Afghanistan, South Sudan, Myanmar and Somalia, according to the UNHCR. And their neighbouring nations host the most.

      Most Syrians have escaped to Turkey and more than half of Afghan refugees are in Pakistan.

      Many South Sudanese go to nearby Sudan or Uganda. Those from Myanmar - the majority Rohingya refugees displaced at the end of 2017 - mainly fled to Bangladesh.

      Germany, which doesn’t border any of those countries with the largest outflows, is home to more than half a million Syrian and 190,000 Afghan refugees - the result of its “welcome culture” towards refugees established in 2015. It has since toughened up refugee requirements.

      When assessing the burden placed on the host countries, Lebanon holds the largest number of refugees relative to its population. One in every six people living in the country is a refugee, the vast majority from across the border in Syria.

      The exodus from Syria has also seen refugee numbers in neighbouring Jordan swell, putting pressure on resources. About 85% of the Syrians currently settled in Jordan live below the poverty line, according to the UN.

      Overall, one third of the global refugee population (6.7 million people) live in the least developed countries of the world.
      Many go to live in massive temporary camps

      Large numbers of those driven from their home countries end up in cramped, temporary tent cities that spring up in places of need.

      The biggest in the world is in Cox’s Bazar, Bangladesh, where half a million Rohingya now live, having fled violence in neighbouring Myanmar.

      The second largest is Bidi Bidi in northern Uganda, home to a quarter of a million people. The camp has seen many arrivals of South Sudanese fleeing civil war just a few hours north.

      Bidi Bidi, once a small village, has grown in size since 2016 and now covers 250 sq km (97 sq miles) - a third of the size of New York City.

      But what makes Bidi Bidi different from most other refugee camps, is that its residents are free to move around and work and have access to education and healthcare.

      The Ugandan government, recognised for its generous approach to refugees, also provides Bidi Bidi’s residents with plots of land, so they can farm and construct shelters, enabling them to become economically self-sufficient.

      The camp authorities are also aiming to build schools, health centres and other infrastructure out of more resilient materials, with the ultimate aim of creating a working city.

      Among those living in Bidi Bidi are Herbat Wani, a refugee from South Sudan, and Lucy, a Ugandan, who were married last year.

      Herbat is grateful for the welcome he has received in Uganda since fleeing violence in his home country.

      “The moment you reach the boundary, you’re still scared but there are these people who welcome you - and it was really amazing,” he says. “Truly I can say Uganda at this point is home to us.”

      Lucy says she doesn’t see Herbat as a refugee at all. “He’s a human being, like me,” she says.

      However, despite the authorities’ best efforts, a number of challenges remain at Bidi Bidi.

      The latest report from the UNHCR notes there are inadequate food and water supplies, health facilities still operating under tarpaulins and not enough accommodation or schools for the large families arriving.
      Displacement could get worse

      Alongside conflict and violence, persecution and human rights violations, natural disasters are increasingly responsible for forcing people from their homes.

      Looking at data for IDPs only, collected separately by the Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), natural disasters caused most new internal displacement cases last year, outpacing conflict as the main reason for people fleeing.

      On top of the 10.8 million internally displaced by conflict last year, there were 17.2 million people who were forced to abandon their homes because of disasters, mainly “extreme weather events” such as storms and floods, the IDMC says.

      The IDMC expects the number of people uprooted because of natural disasters to rise to 22 million this year, based on data for the first half of 2019.

      Mass displacement by extreme weather events is “becoming the norm”, its report says, and IDMC’s director Alexandra Bilak has urged global leaders to invest more in ways of mitigating the effects of climate change.

      Tropical cyclones and monsoon floods forced many in India and Bangladesh from their homes earlier this year, while Cyclone Idai wreaked havoc in southern Africa, killing more than 1,000 people and uprooting millions in Mozambique, Zimbabwe and Malawi.

      Idai was “one of the deadliest weather-related disasters to hit the southern hemisphere”, the World Meteorological Organization (WMO) said.

      Although linking any single event to global warming is complicated, climate change is expected to increase the frequency of such extreme weather events.

      The WMO warns that the physical and financial impacts of global warming are already on the rise.

      Phan Thi Hang, a farmer in Vietnam’s Ben Tre province, has told the BBC his country’s changing climate has already had a “huge impact” on rice yields.

      “There has been less rain than in previous years,” he says. "As a result, farming is much more difficult.

      “We can now only harvest two crops instead of three each year, and the success of these is not a sure thing.”

      He says he and his fellow farmers now have to work as labourers or diversify into breeding cattle to make extra cash, while others have left the countryside for the city.

      Like Phan’s fellow farmers, many IDPs head to cities in search of safety from weather-related events as well as better lives.

      But many of the world’s urban areas may not offer people the sanctuary they are seeking.

      Displaced people in cities often end up seeking shelter in unfinished or abandoned buildings and are short of food, water and basic services, making them vulnerable to illness and disease, the IDMC says. They are also difficult to identify and track, mingling with resident populations.

      On top of this, some of the world’s biggest cities are also at risk from rising global temperatures.

      Almost all (95%) cities facing extreme climate risks are in Africa or Asia, a report by risk analysts Verisk Maplecroft has found.

      And it’s the faster-growing cities that are most at risk, including megacities like Lagos in Nigeria and Kinshasa in the Democratic Republic of Congo.

      Some 84 of the world’s 100 fastest-growing cities face “extreme” risks from rising temperatures and extreme weather brought on by climate change.

      This means that those fleeing to urban areas to escape the impact of a warming world may well end up having their lives disrupted again by the effects of rising temperatures.

      https://www.bbc.com/news/world-49638793
      #conflits #violence #Bidi-Bidi #camps_de_réfugiés #bidi_bidi #vulnérabilité #changement_climatique #climat #villes #infographie #visualisation

  • Info sur la refonte de la #Directive_Retour et les futurs projets de réforme du #régime_d'asile_européen_commun

    info sur la prochaine étape européenne en matière de politique migratoire. Plus précisément sur la refonte de la Directive Retour qui va passer au vote en #LIBE et aussi des infos sur l’évolution du Régime d’Asile Européen Commun (#RAEC), histoire d’informer de ce vers quoi l’on tend probablement pour la prochaine législature (donc le prochain mandat).

    Dans un effort pour réformer le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et tendre vers une #uniformisation du droit d’asile au niveau européen, les directives sont revues une à une depuis quelques années (Directive Accueil, Procédure, Qualification et Retour + le règlement Dublin qui est au point mort depuis 2017 à cause du Conseil Européen).
    Ces #révisions rentrent dans le cadre de l’#agenda_européen_pour_les_migrations qui a été élaboré en 2015 par la Commission sous ordre du Conseil Européen.

    Le package est en état d’avancement prochain et l’étape la plus proche semble concerner la refonte de la Directive Retour.
    Néanmoins, il y a également un nombre assez important de dispositifs prévus dont il est peut-être pas inintéressant d’évoquer dans le sillage de l’analyse sur cette Directive.

    Il y a donc deux parties dans ce mail d’info : la première sur le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et ce qu’il préfigure ; la seconde sur le texte de la Directive Retour plus précisément.

    Le Régime d’Asile Européen Commun :

    Il y a de nombreux discours actuellement autour de la mise en place d’un droit d’asile "harmonisé" au niveau européen.

    C’est une obsession de Macron depuis son élection. Il a réaffirmé, lors de la restitution du Grand Débat, sa volonté d’une Europe au régime d’asile commun : "c’est aussi une Europe qui tient ses frontières, qui les protège. C’est une Europe qui a un droit d’asile refondé et commun et où la #responsabilité va avec la #solidarité."
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/04/25/conference-de-presse-grand-debat-national

    La confusion est telle que les journalistes ne semblent pas toujours comprendre si ce régime d’asile commun existe ou non.

    Sur france inter par exemple :
    "Cela fait plusieurs années que l’on parle de la mise en place d’un régime d’asile européen commun. Nous en sommes encore très loin mais plusieurs textes sont actuellement en discussion, sur les procédures, sur l’accueil, les qualifications, les réinstallations, la création d’une agence européenne pour l’asile "
    https://www.franceinter.fr/emissions/cafe-europe/cafe-europe-24-fevrier-2018

    Et non... ça ne fait pas plusieurs années qu’on en parle... ça fait plusieurs années qu’il existe !

    Historique :

    En vérité, cette tentative d’harmonisation des législations est ancienne et date à peu près du Conseil Européen de #Tampere en 1999 qui donna les premières impulsions pour la mise en place du Régime d’Asile Européen Commun avec tout ce que l’on connait maintenant à savoir par exemple, le #règlement_Dublin.
    Ici le résumé des orientations du Conseil sont claires :
    "il faut, pour les domaines distincts, mais étroitement liés, de l’#asile et des #migrations, élaborer une politique européenne commune (...) Il est convenu de travailler à la mise en place d’un régime d’asile européen commun, fondé sur l’application intégrale et globale de la Convention de Genève. (...) Ce régime devrait comporter, à court terme, une méthode claire et opérationnelle pour déterminer l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile, des normes communes pour une procédure d’asile équitable et efficace, des conditions communes minimales d’#accueil des demandeurs d’asile, et le rapprochement des règles sur la reconnaissance et le contenu du statut de réfugié."
    http://www.europarl.europa.eu/summits/tam_fr.htm#a

    Vous avez ici les bases du RAEC et notamment du règlement Dublin qui vise justement à la détermination de l’#Etat_responsable de l’asile afin de lutter contre le "#shopping_de_l'asile", un """"fléau""""" qui avait déjà touché l’Europe durant les années 90 avec la crise des Balkans (en 1992, 700 000 personnes environ ont demandé l’asile en Europe, ce qui signifie par ailleurs que non... 2015 n’est pas une situation si inédite. La situation s’est stabilisée après 1993 où 500 000 personnes ont demandé l’asile, puis 300 000 dans les années qui ont suivi, mais pas au point de ne pas "forcer" les pays à réagir au niveau européen).
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1996_num_1198_1_2686

    Cet acte fondateur du #Conseil_de_Tampere est corroboré par plusieurs documents et on peut en trouver aussi confirmation par exemple dans le rapport sur la #politique_européenne_de_Retour (rédigé tous les trois ans) qui commence par :
    "L’Union européenne s’efforce depuis 1999 de mettre au point une approche globale sur la question des migrations, qui couvre l’#harmonisation des conditions d’admission, les droits des ressortissants de pays tiers en séjour régulier ainsi que l’élaboration de mesures juridiques et le renforcement d’une coopération pratique en matière de prévention des flux migratoires irréguliers."
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:52014DC0199

    Bref, à partir de 1999 et donc du Conseil de Tampere, la direction est prise de mener une politique migratoire à l’échelle européenne pour renforcer le contrôle des frontières extérieures.

    Les Textes du RAEC, l’échec de l’harmonisation et les règlements qui nous attendent en conséquence :

    Le Conseil (donc les États) ordonné à Tampere et donc la Commission exécute en proposant plusieurs textes qui vont dessiner le paysage actuel du droit d’asile européen commun.

    Un ensemble de textes est donc créé et adopté :

    Le règlement Dublin succède donc à la convention de Dublin en 2003
    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8glement_Dublin_II
    Avec son frère le règlement #Eurodac qui permet la mise en oeuvre de #Dublin aussi en 2003 (logique) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurodac

    #Frontex est lancé en 2004 :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_europ%C3%A9enne_pour_la_gestion_de_la_coop%C3%A9ration_op%C3%A9

    Et les directives qui constituent le coeur du Régime d’Asile Européen Commun avec le règlement Dublin sont lancées dans la foulée :

    La #Directive_Accueil en 2003 (puis réformée en 2013)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32013L0033

    La #Directive_Procédure en 2005 (réformée aussi en 2013)
    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/public/Procedures-FR.pdf

    La #Directive_Qualification en 2004 (réformée en 2011)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32011L0095

    La Directive Retour en 2008 (qui va être réformée maintenant)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM%3Ajl0014

    L’ensemble de ces textes avait pour but d’harmoniser les législations nationales européennes (pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs).
    Le problème concerne donc, non pas l’absence de législations européennes communes, mais plutôt les marges de manoeuvres des Etats dans l’interprétation des Directives et leur transposition dans les législations nationales. Cette marge de manoeuvre est telle qu’elle permet aux Etats de retenir ce qui les arrange dans tel ou tel texte, de sorte que toute tentative d’harmonisation est impossible.

    Dès lors, la diversité des procédures est toujours la norme d’un pays à l’autre ; un pays comme les Pays-Bas donne 4 ans de protection subsidiaire, tandis que la France avant la loi Asile n’en donnait qu’une ; la liste des pays sûrs n’est pas la même selon les Etats .... etc etc etc

    Les Etats ont tellement la main que finalement, on peut assez facilement conclure à l’#échec total des tentatives d’harmonisation et donc du RAEC, tant les Etats ont, du début à la fin, fait un peu près ce qu’ils voulaient avec les textes.
    (voir également Sarah Lamort : https://www.amazon.fr/Europe-terre-dasile-Sarah-Lamort/dp/2130734669)

    La Commission a elle-même très bien compris ces faiblesses.

    Exaspérée elle déclare en 2016 que malgré ses efforts pour la mise en place effective du RAEC : " il existe encore des différences notables entre les États membres dans les types de procédures utilisés, les conditions d’accueil offertes aux demandeurs, les #taux_de_reconnaissance et le type de protection octroyé aux bénéficiaires d’une protection internationale. Ces #divergences contribuent à des #mouvements_secondaires et à une course à l’asile (« #asylum_shopping »), créent des facteurs d’attraction et conduisent en définitive à une répartition inégale entre les États membres de la responsabilité d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.(...) Ces #disparités résultent en partie des dispositions souvent discrétionnaires qui figurent dans la version actuelle de la directive relative aux procédures d’asile et de celle relative aux conditions d’accueil." et de toutes les autres en vérité pouvons-nous ajouter...
    L’objectif est donc de "renforcer et harmoniser davantage les règles du régime d’asile européen commun, de façon à assurer une plus grande égalité de traitement dans l’ensemble de l’Union et à réduire les facteurs d’attraction injustifiés qui encouragent les départs vers l’UE" (les facteurs d’attraction étant le "shopping de l’asile")

    Et pour cela la Commission propose de transformer quasiment toutes les Directives citées plus haut en Règlement... :
    " la Commission proposera un nouveau règlement instituant une procédure d’asile commune unique dans l’Union et remplaçant la directive relative aux procédures d’asile ; un nouveau règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile remplaçant l’actuelle directive du même nom, et des modifications ciblées de la directive relative aux conditions d’accueil."
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2016/FR/1-2016-197-FR-F1-1.PDF

    La différence entre la Directive et le Règlement étant que justement la Directive est soumise à une interprétation des Etats dans la transposition au sein des législations nationales de la dite Directive (dont on voit qu’elle est large), tandis qu’un Règlement est contraignant et s’applique sans interprétation, ni marge de manoeuvre whatsoever à tous les Etats (comme le règlement Dublin).
    Ici par exemple, la Commission propose de changer la Directive Procédure en un Règlement, histoire par exemple, que tous les pays aient la même liste de pays d’origine sûrs une bonne fois pour toute : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:52016PC0467

    Ce processus d’abrogation des #directives pour en faire des #règlements est en cours et il est très important puisque cela signifie qu’il va falloir surveiller de très près les dispositions qui vont apparaitre dans ces nouveaux textes qui vont TOUS s’appliquer stricto sensu.
    Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

    Reste que les Etats pourraient s’opposer à l’imposition de textes aussi coercitifs et d’ailleurs, ils ont eux-mêmes bloqué la révision du règlement Dublin. Cela pose la question de l’Etat d’avancement.

    Etat d’avancement :
    Depuis l’annonce de la transformation des Directives en Règlements en 2016, les dossiers ne semblent pas avoir tant avancés que cela pour autant que je sache sauf concernant quelques dossiers majeurs, notamment la Directive Retour.

    Concernant la mise en place des règlements, la Commission est très vague dans sa dernière communication sur l’état d’avancement de l’agenda européen matière de migrations de mars 2019 : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2019:0126:FIN:FR:PDF
    En décembre 2017, elle disait :
    "Présentées il y a un an et demi, ces propositions en sont à des stades d’avancement différents dans le processus législatif. Certaines, comme la proposition concernant l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et la réforme d’Eurodac, sont sur le point d’être adoptées. D’autres, à savoir le cadre de l’Union pour la réinstallation, le règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile et la directive relative aux conditions d’accueil, progressent. En revanche, la proposition de règlement sur les procédures d’asile et, comme pierre angulaire, la proposition de révision du règlement de Dublin, nécessitent encore un travail considérable. Dans ce contexte, il convient aussi de progresser dans les travaux sur la notion de pays tiers sûr au sens de l’UE, en tenant compte des conclusions du Conseil européen de juin"
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2017/FR/COM-2017-820-F1-FR-MAIN-PART-1.PDF

    Il y a donc fort à parier qu’en à peine 1 an et demi, les choses n’aient pas beaucoup avancées concernant les règlements.
    Bref, comme il était assez attendu, ce qui ne contraint pas totalement les Etats avancent et le reste piétine pour le moment.

    Par contre, elles avancent concernant la politique des retours et donc la Directive Retour !

    Politique des retours et externalisation de l’asile :

    Après le Conseil de Tampere en 1999, vient la "crise des migrants" en 2015, qui ne fera qu’accélérer les constatations de l’échec du RAEC.

    Le Conseil européen lance donc une réunion spéciale en avril 2015 qui annonce un changement de stratégie vers l’extérieur avec notamment un renforcement de la coopération avec les pays tiers pour le "contrôle de l’immigration". Ordre est donné à la Commission de mobiliser tous les moyens nécessaires pour mettre cette nouvelle stratégie en oeuvre.
    Ce n’est pas le lancement officiel de l’externalisation de l’Asile puisque le processus de Khartoum et de Rabat sont antérieurs et déjà lancés.
    Néanmoins, il me parait assez évident personnellement qu’un coup d’accélérateur à la stratégie d’externalisation sera donné à partir de ce Conseil qui sera entièrement tourné vers la coopération internationale :
    https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/04/23/special-euco-statement

    Dans le prolongement logique des décisions prises lors du Conseil d’avril 2015 et de l’orientation stratégique vers l’extérieur, le Conseil Européen lancera le Sommet de la Valette en novembre où il invitera un nombre conséquent de pays africains.
    Ainsi le Sommet de la Valette, "fut l’occasion de reconnaître que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination. L’UE et l’Afrique ont travaillé dans un esprit de partenariat afin de trouver des solutions communes aux défis d’intérêt commun."
    https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2015/11/11-12

    C’est après ce Sommet que seront initiés le Fond Fiduciaire, les accords avec la Turquie, la Libye, les garde-côtes, la transformation de Frontex etc
    Bien que tout cela ait été préparé en amont.

    Après les ordres du Conseil, la Commission s’exécute avec l’Agenda Européen en Matière de Migrations et la focale sur les retours :
    Devant la stratégie d’orientation du Conseil qui demande des réformes fortes et des actions pour transformer la politique européenne d’asile, la Commission s’exécute en mai 2015 avec l’Agenda Européen des migrations :https://ec.europa.eu/france/node/859_fr

    Cet agenda met l’emphase sur un nombre impressionnant de points, mais une large part est également réservée aux retours page 11 et 12 (puisqu’il faudrait s’assurer que les retours soient efficaces et effectifs d’après la Commission).
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/background-information/docs/communication_on_the_european_agenda_on_migration_fr.pdf

    Dans la foulée la Commission lance donc une réflexion sur la politique des retours qui culminera la même année en 2015 avec The Action Plan of Return.
    L’action plan partira d’un principe assez simple, si les migrants viennent, c’est parce qu’on ne les renvoie pas...
    "The European Agenda on Migration, adopted by the European Commission on 13 May 2015, highlighted that one of the incentives for irregular migration is the knowledge that the EU’s system to return irregular migrants is not sufficiently effective"
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52015DC0453

    Ce plan est censé résoudre ce problème.
    Mais il sera aussi un relatif échec, ce qui n’empêchera pas la Commission d’insister en lançant un nouveau plan en 2017, The Renewed Action Plan on return :
    "Despite this, the overall impact on the return track record across the European Union remained limited, showing that more resolute action is needed to bring measurable results in returning irregular migrants. "
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20170302_a_more_effective_return_policy_in_the_european_union_-_a_renewed_

    Toujours dans la foulée d’une politique d’expulsion efficace, il sera discuté plus tard (en mars 2019 sur l’évaluation de l’application de l’agenda européen) de la meilleure façon d’exécuter les retours en Europe. C’est là où nous en sommes.
    Pour la mise en place d’une politique de retour efficace, il y a donc deux stratégies :

    1) renforcer les accords de réadmission avec des accords bilatéraux ou par le biais des accords de Cotonou (qui vont être révisés et qui ont beaucoup tourné autour des migrations justement...on en reparlera un jour).
    "Concernant donc "les retours et la réadmission, l’UE continue d’œuvrer à la conclusion d’accords et d’arrangements en matière de réadmission avec les pays partenaires, 23 accords et arrangements ayant été conclus jusqu’à présent. Les États membres doivent maintenant tirer pleinement parti des accords existants."
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    2) renforcer les procédures de retour depuis l’Europe.
    La Commission espère en conséquence que "le Parlement européen et le Conseil devraient adopter rapidement la proposition de la Commission en matière de retour, qui vise à limiter les abus et la fuite des personnes faisant l’objet d’un retour au sein de l’Union"
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    C’est pourquoi la Commission propose de revoir la Directive Retour.

    La Directive Retour :
    La directive retour est donc la prochaine directive sur la liste des refontes.
    Ce sera un gros sujet a priori puisque la prochaine étape c’est le vote en Commission LIBE avant donc le vote en plénière.
    L’échéance est donc proche et les discussions bien avancées.

    Un texte problématique :

    Article 6 et 16
    En gros, les problèmes qui se posent avec ce texte ont surtout à voir avec l’article 6 qui décrit une liste de 16 critères de "risque de fuites", les derniers étant particulièrement dangereux puisqu’il semblerait que "résister aux procédures de retour" ou "refuser de donner ses empreintes" peuvent représenter des risques de fuites....
    Cet élargissement des critères est à mettre en lien avec l’article 18 qui permet la détention de toutes les personnes qui représentent un risque de fuite. Avec un élargissement pareil des critères de "fuites", je crains que l’on ne se donne le droit d’enfermer tout le monde.

    Article 7
    L’article 7 oblige les Etats tiers à coopérer dans les procédures de retour.
    L’application de cet article me semblait complexe mais le Brief du Parlement sur la Directive au paragraphe "Council" (donc sur les discussions au Conseil) ajoute que les Etats réfléchissent à la possibilité de sanctions pour les pays tiers en cas de non-respect de cette obligation de coopération.
    Et à ce moment-là j’ai compris.... Ma théorie c’est qu’un chantage quelconque pourra être mis en place pour établir une pression forçant les Etats tiers à coopérer.
    Tout le problème tient sur l’amplitude des sanctions possibles. Je n’en vois pas beaucoup, sauf à menacer de rompre des accords commerciaux ou de développement.

    C’est déjà plus ou moins le cas via le Fond Fiduciaire ou les fonds d’aide au dvp puisque l’on voit parfois que l’aide au dvp dépend de la mise en place d’accords de réadmission.
    Par exemple : l’UE et l’Afghanistan ont signé un accord de réadmission en Octobre 2016 : https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu_afghanistan_joint_way_forward_on_migration_issues.pdf
    Et dans la foulée d’octobre, 5 milliards d’aide au dvp étaient débloqués pour la période 2016-2020 à la conférence de Bruxelles (https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu-afghanistan_march_2019.pdf).

    Avec une opération pareille, des soupçons de chantage à l’aide au dvp me paraissent tout à fait légitime.
    Cependant, ils existaient une séparation dans la forme. C’est-à-dire que même si les liens peuvent sembler évidents, les accords de réadmission n’établissaient pas directement de chantage entre l’un et l’autre. Il n’était pas écrit que des "sanctions" étaient possibles (du moins pas dans l’exemple de l’Afghanistan ni même dans l’accord de Cotonou - exception faite de ce qui concerne l’article 96 et le respect des droits—et dans aucun autre texte à ma connaissance).
    Ici le Conseil veut faire un pas de plus dans la direction d’une politique assumée de pressions via des sanctions et donc, indirectement semble-t-il, de chantage.

    Les Pays Tiers-Sûrs
    Un autre élément dangereux dans ce paragraphe sur le Conseil dans le Brief du Parlement : c’est que les Etats de leur côté réfléchissent aussi à la possibilité de renvoyer une personne dans un pays tiers considéré comme sûr qui ne soit pas le pays d’origine.
    En d’autres termes, renvoyer les soudanais par exemple, en Egypte par exemple légalement.

    Cela rejoint a priori les discussions sur la notion de pays tiers sûrs que la Commission et le Conseil continuent de vouloir développer depuis très longtemps malgré les oppositions franches des ONG (http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/le-concept-de-pays-tiers-sur-une-remise-en-cause-profonde-de-l-acces-) ou même l’avis défavorable de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme en 2017 (https://www.cncdh.fr/sites/default/files/171219_avis_concept_pays_tiers_sur_5.pdf)
    On ferait ici un pas de plus au sein du creuset initié par la politique des "pays d’origine sûrs" et on s’offrirait le droit de renvoyer des personnes dans des pays qui n’auraient pas les conditions pour les accueillir dignement (tant matériellement que du point de vue du respect des droits...).

    Article 22
    L’article 22 est aussi très problématique puisque les dispositions aux frontières devraient changer :
    Les migrants en zone d’attente devraient recevoir une décision de retour simplifiée plutôt qu’une explication motivée.
    Il ne devrait plus y avoir aucune chance de départ volontaire, sauf si le migrant possède un document de voyage en cours de validité (remis aux autorités) et coopère pleinement (car s’il ne coopère pas, on l’a vu, il peut être déclaré en "tentative de fuite" ou en "fuite").
    Concernant les recours, les migrants ne disposeront que de 48 heures pour faire appel d’une décision de retour fondée sur un rejet de l’asile à la frontière, et l’effet suspensif ne s’appliquera qu’à la présentation de nouvelles conclusions importantes (type CNDA) ou qu’il n’y a pas déjà eu de contrôle juridictionnel effectif.

    Article 16
    D’ailleurs, les recours peuvent subir un changement relativement dramatique à cause de l’article 16. Selon le brief de la Commission :
    " Proposed Article 16(4) imposes a general obligation on Member States to establish ‘reasonable’ time limits. In relation to appeals lodged against return decisions adopted as a consequence of a decision rejecting an application for international protection, Member States would have to establish a time limit for lodging an appeal of a maximum of five days, but would be free to fix a shorter period."
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf
    Une manière de réduire encore plus les possibilités de recours.

    Article 13
    L’article 13 apporte aussi des changements aux refus d’entrée : " the proposal would allow Member States to impose an isolated entry ban, not accompanied by a corresponding return decision, if the irregularity of a stay is detected when the third-country national is exiting the territory of a Member State"
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf

    Néanmoins, j’ai pour le moment du mal à évaluer l’étendue de cette proposition à l’article 13 et il faudrait peut-être en discuter avec l’anafé par exemple.

    #procédure_d'asile #réforme

    Reçu par email via la mailing-list Migreurop, le 06.06.2019

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

  • Le #budget de l’#UE pour #2020 : la Commission centre sa proposition sur l’emploi, la croissance et la #sécurité

    Je mets ici uniquement ce qui concerne #frontières #migrations #réfugiés :

    Renforcer la sécurité et la #solidarité dans l’UE et au-delà

    Nombreux sont les défis européens qui ne connaissent pas de frontières. L’UE a recouru à plusieurs reprises à toute la flexibilité possible dans le budget pour faire face aux catastrophes, relever les défis de la migration et renforcer ses #frontières_extérieures. En mobilisant ses différents instruments, le budget 2020 de l’UE continuera à investir dans la solidarité et la sécurité en Europe et au-delà :

    - 420,6 millions € (+34,6 % par rapport à 2019) en faveur de l’#Agence_européenne_de garde-frontières_et_de garde-côtes (#Frontex), à la suite de l’accord dégagé en mars 2019 par le Parlement européen et le Conseil en vue de la mise en place d’un #corps_permanent de 10’000 garde-frontières d’ici à 2027 ;

    - 560 millions € pour les personnes dans le besoin en #Syrie ainsi que pour les #réfugiés et leurs communautés d’accueil dans la région. Il s’agit de la réponse budgétaire à un engagement pris lors de la conférence de Bruxelles III sur l’avenir de la Syrie en 2019 (le budget de l’UE pour 2019 prévoit déjà 2,01 milliards € de financements en faveur de la Syrie) ;
    - la poursuite du soutien du développement du système d’entrée/sortie, du système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages, de la version modernisée du système d’information Schengen et du Fonds européen pour le développement durable, l’objectif global étant d’améliorer l’#interopérabilité des #systèmes_d'information de l’Union afin de préserver la sécurité de ses citoyens.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-2809_fr.htm
    #EU #Europe #coût

    ping @karine4

    • L’ironie de « Nombreux sont les défis européens qui ne connaissent pas de frontières. » pour justifier le renforcement de la militarisation des frontières est en fait peu ironique, mais littéral : la sécurité ne connait pas de frontières, car elle est partout, ubiquitaire. La frontière est continue, ni dehors, ni dedans. Contrôle partout.

  • Italie : La capitaine Pia Klemp menacée de 20 ans de prison - Secours Rouge
    https://secoursrouge.org/Italie-La-capitaine-Pia-Klemp-menacee-de-20-ans-de-prison


    Pia Klemp

    Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.

    • German boat captain Pia Klemp faces prison in Italy for migrant rescues

      Pia Klemp stands accused of aiding illegal immigration after she saved people from drowning in the Mediterranean. The Bonn native has accused Italian authorities of organizing “a show trial.”

      Nearly 60,000 people had signed a petition by Saturday afternoon demanding that Italy drop criminal proceedings against German boat captain Pia Klemp and other crew members who have rescued thousands of migrants in the Mediterranean Sea.

      In an interview with the Basler Zeitung daily on Friday, Klemp said that a trial against her was due to begin soon after she and some of her compatriots were charged in Sicily with assisting in illegal immigration.

      She said that she was told by her Italian lawyer that she could be looking at “up to 20 years in prison and horrendous fines.”

      Klemp added, however, that she intended to fight the case up to the European Court of Human Rights in Strasbourg, France, if she had to.

      The 35-year-old Bonn native has been under investigation in Italy since her ship, the Iuventa, was impounded in the summer of 2017, and the government has moved to ban her from sailing around the Italian coast. According to German public broadcaster WDR, through the work on that ship and the Sea-Watch 3, Klemp has personally assisted in the rescue of more than 1,000 people at risk of drowning in unsafe dinghies as they attempted to cross to Europe in search of a better life.

      Read more: Italy’s Matteo Salvini wants hefty fines for migrant rescue vessels

      Salvini’s crackdown

      An already immigrant-unfriendly government in Rome became even more so in June 2018, when newly appointed Interior Minister and Deputy Prime Minister Matteo Salvini of the far-right League party promised a crackdown the likes of which modern Italy had never seen.

      Since assuming office, Salvini has sought to put a stop to migrant rescue ships docking on Italian shores and allowing refugees to disembark. In January, the nationalist leader made headlines with the forced evacuation of hundreds of asylum-seekers from Italy’s second-largest refugee center and his refusal to clarify where the people, many of whom had lived in Castelnuovo di Porto for years and become integrated into town life, were being taken.

      Shortly thereafter, Sicilian prosecutors ruled that Salvini could be charged with kidnapping more than 177 migrants left stranded on a ship he had ordered impounded.

      ’A yearslong show trial’

      What frustrates Klemp the most, she told the Basler Zeitung, is that the costs — amounting to hundreds of thousands of euros — that she has had to prepare to cover from her own savings and some new donations “for what is likely to be a yearslong show trial” require money that could have been spent on rescue missions.

      “But the worst has already come to pass,” she said. “Sea rescue missions have been criminalized.”

      For this, the captain blames not only the Italian government but what she sees as a failure of the European Union “to remember its avowed values: human rights, the right to life, to apply for asylum, and the duty of seafarers to rescue those in danger at sea.”

      Klemp added that “demagogues” such as Salvini, former Austrian Chancellor Sebastian Kurz and German Interior Minister Horst Seehofer were effectively allowing thousands to perish in the Mediterranean each year.

      She pushed back at criticism that rescue missions encouraged more people to attempt the highly dangerous crossing. “There are scientific studies that disprove the idea that sea rescues are a so-called pull factor,” she said. “The people come because, unfortunately, there are so many reasons to flee.” And if countries close their borders, “they come via the Mediterranean because there is no legal way to get here,” she added.

      To cover her potentially exorbitant legal costs, a bar in Bonn has announced a fundraising campaign to help Klemp. Cafe Bla has announced that for every patron who orders the “Pia beer,” 50 euro cents will be donated to their former waitress.


      https://www.dw.com/en/german-boat-captain-pia-klemp-faces-prison-in-italy-for-migrant-rescues/a-49112348?maca=en-Twitter-sharing

    • Mobilisation pour la capitaine d’un navire humanitaire

      L’ancienne capitaine du « #Iuventa », immobilisé depuis 2017, encourt vingt ans de prison en Italie. Accusée de complicité avec les passeurs, elle affirme n’avoir fait que respecter le droit international, qui impose de porter secours à toute personne en détresse.

      https://www.liberation.fr/planete/2019/06/11/mobilisation-pour-la-capitaine-d-un-navire-humanitaire_1732973

    • I Helped Save Thousands of Migrants from Drowning. Now I’m Facing 20 Years in Jail | Opinion

      In today’s Europe, people can be sentenced to prison for saving a migrant’s life. In the summer of 2017, I was the captain of the rescue ship Iuventa. I steered our ship through international waters along the Libyan coastline, where thousands of migrants drifted in overcrowded, unseaworthy dinghies, having risked their lives in search of safety. The Iuventa crew rescued over 14,000 people. Today, I and nine other members of the crew face up to twenty years in prison for having rescued those people and brought them to Europe. We are not alone. The criminalization of solidarity across Europe, at sea and on land, has demonstrated the lengths to which the European Union will go to make migrants’ lives expendable.

      Two years ago, Europe made renewed efforts to seal the Mediterranean migrant route by draining it of its own rescue assets and outsourcing migration control to the so-called “Libyan Coast Guard”, comprised of former militia members equipped by the EU and instructed to intercept and return all migrants braving the crossing to Europe. NGO ships like the Iuventa provided one of the last remaining lifelines for migrants seeking safety in Europe by sea. For European authorities, we were a critical hurdle to be overcome in their war against migration.

      In August 2017, the Iuventa was seized by the Italian authorities and the crew was investigated for “aiding and abetting illegal immigration.” Thus began an ongoing spate of judicial investigations into the operation of search and rescue vessels. Sailors like myself, who had rallied to the civil fleet when it seemed no European authority cared people were drowning at sea, were branded as criminals. The ensuing media and political campaign against us has gradually succeeded in removing almost all NGOs from the central Mediterranean, leaving migrants braving the sea crossing with little chance of survival.

      We sea-rescuers have been criminalized not only for what we do but for what we have witnessed. We have seen people jump overboard their frail dinghies on sighting the so-called Libyan Coast Guard, preferring death at sea over return to the slavery, torture, rape and starvation that awaits them in EU-funded Libyan detention centers. We have also seen what becomes of those who are found too late. For days, I steered our ship through international waters with a dead two-year-old boy in the freezer. No European country had wanted to save him when they had the chance. His mother lived, and after days of drifting in wait of an open port, our ship brought her to Europe—when it no longer mattered to her. We rescuers know that those who drown at Europe’s doorstep are not unlucky casualties of the elements. The transformation of the Mediterranean into a mass grave for migrants is a European political project.

      Over the past year, Italy’s interior minister Matteo Salvini has provided a useful alibi for centrist European political forces–those avowedly committed to “European values” of human rights. His persistent targeting of rescue NGOs and his decision to seal Italian ports to ships carrying rescued migrants has seen him cast as the “rotten egg” of an otherwise largely liberal European Union. But Matteo Salvini is neither the architect of Fortress Europe, nor its sole gatekeeper.

      Alongside Italy’s ostentatious prosecution of sea rescuers, other European nations have adopted shrewder, subtler tactics, revoking their flags or miring ships’ crews in unnecessary and lengthy bureaucratic procedures. When Salvini sealed Italian ports, other member states expressed righteous indignation—but not one of them offered its own ports as havens for later rescues. One of two remaining rescue ships, Sea-Watch 3, has since spent weeks motoring along the European coast line with hundreds of refugees on board, pleading for an open port, only to find that their “cargo” was not wanted anywhere in Europe.

      In the coming months, as the conflict in Libya intensifies, thousands more will be forced to brave the sea crossing. I know from experience that without rescue, the majority of them will die. Common sense tells me that with humanitarian vessels barred from saving lives and European commercial and military and Coast Guard ships instructed to avoid migrant routes, their chances of rescue are shrinking. I suspect European leaders share my common sense.

      Meanwhile, we sea rescuers are not alone in facing charges for “crimes of solidarity.” On land across Europe, hundreds of men and women stand trial for having offered food, shelter or clothing to migrants. Among us are countless migrants criminalized for having helped other migrants in need, whose faces will likely not appear in esteemed publications.

      None of us has been prosecuted for helping white Europeans. The simple truth is that in intimidating and punishing those of us who have offered their solidarity to migrants, Europe has worked systematically and with precision to segregate, humiliate and isolate its weakest members—if not based on race and ethnicity de jure, then certainly de facto.

      None of us facing charges for solidarity is a villain, but neither are we heroes. If it is alarming that acts of basic human decency are now criminalized, it is no less telling that we have sometimes been lauded by well-intentioned supporters as saints. But those of us who have stood in solidarity with migrants have not acted out of some exceptional reserve of bravery or selfless compassion for others. We acted in the knowledge that the way our rulers treat migrants offers a clue about how they would treat the rest of us if they thought they could get away with it. Politicians who target, scapegoat and exploit migrants, do so to shore up a violent, unequal world—a world in which we, too, have to live and by which we, too, may be disempowered.

      The criminalization of solidarity today is not only about stripping Europe’s most precarious of their means of survival. It is also an effort at foreclosing the forms of political organization that alliances between Europeans and migrants might engender; of barring the realization that in today’s Europe of rising xenophobia, racism, homophobia and austerity, the things that migrants seek—safety, comfort, dignity—are increasingly foreclosed to us Europeans as well.

      And in hounding migrants and those standing in solidarity with them, Europe is not only waging a brutal battle of suppression. It is also belying its fear of what might happen if we Europeans and migrants made common cause against Fortress Europe, and expose it for what it is: a system that would pick us off one by one, European and migrant alike, robbing each of us in turn of our freedoms, security and rights. We should show them that they are right to be afraid.

      Captain Pia Klemp is a vegan nature-lover, animal-rights and human-rights activist. Before joining search and rescue missions, Captain Pia Klemp was an activist for maritime conservation with Sea-Shepherd. Chloe Haralambous, a researcher and fellow rescue crew member, contributed to this op-ed.

      The views expressed in this article are the author’s own.​​​​​

      https://www.newsweek.com/refugees-mediterranean-sea-rescue-criminalization-solidarity-1444618

  • La #Tanzanie, 34e pays africain à bannir les sacs en #plastique | FRAN BLANDY | Environnement
    https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/201905/31/01-5228258-la-tanzanie-34e-pays-africain-a-bannir-les-sacs-en-plastique.php

    Des pays comme les États-Unis, le Canada ou l’Australie n’ont aucune règlementation nationale pour les sacs en plastique, même si certains États américains, dont Hawaii et la Californie, les ont bannis.

    En mars, le Parlement européen a entériné la fin des produits en plastique à usage unique dans l’Union européenne à partir de 2021.

    #Afrique

  • ‘They Were Conned’: How Reckless Loans Devastated a Generation of Taxi Drivers - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/19/nyregion/nyc-taxis-medallions-suicides.html


    Mohammed Hoque with his three children in their studio apartment in Jamaica, Queens.

    May 19, 2019 - The phone call that ruined Mohammed Hoque’s life came in April 2014 as he began another long day driving a New York City taxi, a job he had held since emigrating from Bangladesh nine years earlier.

    The call came from a prominent businessman who was selling a medallion, the coveted city permit that allows a driver to own a yellow cab instead of working for someone else. If Mr. Hoque gave him $50,000 that day, he promised to arrange a loan for the purchase.

    After years chafing under bosses he hated, Mr. Hoque thought his dreams of wealth and independence were coming true. He emptied his bank account, borrowed from friends and hurried to the man’s office in Astoria, Queens. Mr. Hoque handed over a check and received a stack of papers. He signed his name and left, eager to tell his wife.

    Mr. Hoque made about $30,000 that year. He had no idea, he said later, that he had just signed a contract that required him to pay $1.7 million.

    Over the past year, a spate of suicides by taxi drivers in New York City has highlighted in brutal terms the overwhelming debt and financial plight of medallion owners. All along, officials have blamed the crisis on competition from ride-hailing companies such as Uber and Lyft.

    But a New York Times investigation found much of the devastation can be traced to a handful of powerful industry leaders who steadily and artificially drove up the price of taxi medallions, creating a bubble that eventually burst. Over more than a decade, they channeled thousands of drivers into reckless loans and extracted hundreds of millions of dollars before the market collapsed.

    These business practices generated huge profits for bankers, brokers, lawyers, investors, fleet owners and debt collectors. The leaders of nonprofit credit unions became multimillionaires. Medallion brokers grew rich enough to buy yachts and waterfront properties. One of the most successful bankers hired the rap star Nicki Minaj to perform at a family party.

    But the methods stripped immigrant families of their life savings, crushed drivers under debt they could not repay and engulfed an industry that has long defined New York. More than 950 medallion owners have filed for bankruptcy, according to a Times analysis of court records. Thousands more are barely hanging on.

    The practices were strikingly similar to those behind the housing market crash that led to the 2008 global economic meltdown: Banks and loosely regulated private lenders wrote risky loans and encouraged frequent refinancing; drivers took on debt they could not afford, under terms they often did not understand.

    Some big banks even entered the taxi industry in the aftermath of the housing crash, seeking a new market, with new borrowers.

    The combination of easy money, eager borrowers and the lure of a rare asset helped prices soar far above what medallions were really worth. Some industry leaders fed the frenzy by purposefully overpaying for medallions in order to inflate prices, The Times found.

    Between 2002 and 2014, the price of a medallion rose to more than $1 million from $200,000, even though city records showed that driver incomes barely changed.

    About 4,000 drivers bought medallions in that period, records show. They were excited to buy, but they were enticed by a dubious premise.

    What Actually Happened to New York’s Taxi DriversMay 28, 2019

    After the medallion market collapsed, Mayor Bill de Blasio opted not to fund a bailout, and earlier this year, the City Council speaker, Corey Johnson, shut down the committee overseeing the taxi industry, saying it had completed most of its work.

    Over 10 months, The Times interviewed 450 people, built a database of every medallion sale since 1995 and reviewed thousands of individual loans and other documents, including internal bank records and confidential profit-sharing agreements.

    The investigation found example after example of drivers trapped in exploitative loans, including hundreds who signed interest-only loans that required them to pay exorbitant fees, forfeit their legal rights and give up almost all their monthly income, indefinitely.

    A Pakistani immigrant who thought he was just buying a car ended up with a $780,000 medallion loan that left him unable to pay rent. A Bangladeshi immigrant said he was told to lie about his income on his loan application; he eventually lost his medallion. A Haitian immigrant who worked to exhaustion to make his monthly payments discovered he had been paying only interest and went bankrupt.

    Abdur Rahim, who is from Bangladesh, is one of several cab drivers who allege they were duped into signing exploitative loans. 
    It is unclear if the practices violated any laws. But after reviewing The Times’s findings, experts said the methods were among the worst that have been used since the housing crash.

    “I don’t think I could concoct a more predatory scheme if I tried,” said Roger Bertling, the senior instructor at Harvard Law School’s clinic on predatory lending and consumer protection. “This was modern-day indentured servitude.”

    Lenders developed their techniques in New York but spread them to Chicago, Boston, San Francisco and elsewhere, transforming taxi industries across the United States.

    In interviews, lenders denied wrongdoing. They noted that regulators approved their practices, and said some borrowers made poor decisions and assumed too much debt. They said some drivers were happy to use climbing medallion values as collateral to take out cash, and that those who sold their medallions at the height of the market made money.

    The lenders said they believed medallion values would keep increasing, as they almost always had. No one, they said, could have predicted Uber and Lyft would emerge to undercut the business.

    “People love to blame banks for things that happen because they’re big bad banks,” said Robert Familant, the former head of Progressive Credit Union, a small nonprofit that specialized in medallion loans. “We didn’t do anything, in my opinion, other than try to help small businesspeople become successful.”

    Mr. Familant made about $30 million in salary and deferred payouts during the bubble, including $4.8 million in bonuses and incentives in 2014, the year it burst, according to disclosure forms.

    Meera Joshi, who joined the Taxi and Limousine Commission in 2011 and became chairwoman in 2014, said it was not the city’s job to regulate lending. But she acknowledged that officials saw red flags and could have done something.

    “There were lots of players, and lots of people just watched it happen. So the T.L.C. watched it happen. The lenders watched it happen. The borrowers watched it happen as their investment went up, and it wasn’t until it started falling apart that people started taking action and pointing fingers,” said Ms. Joshi, who left the commission in March. “It was a party. Why stop it?”

    Every day, about 250,000 people hail a New York City yellow taxi. Most probably do not know they are participating in an unconventional economic system about as old as the Empire State Building.

    The city created taxi medallions in 1937. Unlicensed cabs crowded city streets, so officials designed about 12,000 specialized tin plates and made it illegal to operate a taxi without one bolted to the hood of the car. The city sold each medallion for $10.

    People who bought medallions could sell them, just like any other asset. The only restriction: Officials designated roughly half as “independent medallions” and eventually required that those always be owned by whoever was driving that cab.

    Over time, as yellow taxis became symbols of New York, a cutthroat industry grew around them. A few entrepreneurs obtained most of the nonindependent medallions and built fleets that controlled the market. They were family operations largely based in the industrial neighborhoods of Hell’s Kitchen in Manhattan and Long Island City in Queens.

    Allegations of corruption, racism and exploitation dogged the industry. Some fleet bosses were accused of cheating drivers. Some drivers refused to go outside Manhattan or pick up black and Latino passengers. Fleet drivers typically worked 60 hours a week, made less than minimum wage and received no benefits, according to city studies.

    Still, driving could serve as a path to the middle class. Drivers could save to buy an independent medallion, which would increase their earnings and give them an asset they could someday sell for a retirement nest egg.

    Those who borrowed money to buy a medallion typically had to submit a large down payment and repay within five to 10 years.

    The conservative lending strategy produced modest returns. The city did not release new medallions for almost 60 years, and values slowly climbed, hitting $100,000 in 1985 and $200,000 in 1997.

    “It was a safe and stable asset, and it provided a good life for those of us who were lucky enough to buy them,” said Guy Roberts, who began driving in 1979 and eventually bought medallions and formed a fleet. “Not an easy life, but a good life.”

    “And then,” he said, “everything changed.”

    – Before coming to America, Mohammed Hoque lived comfortably in Chittagong, a city on Bangladesh’s southern coast. He was a serious student and a gifted runner, despite a small and stocky frame. His father and grandfather were teachers; he said he surpassed them, becoming an education official with a master’s degree in management. He supervised dozens of schools and traveled on a government-issued motorcycle. In 2004, when he was 33, he married Fouzia Mahabub. -

    That same year, several of his friends signed up for the green card lottery, and their thirst for opportunity was contagious. He applied, and won.

    His wife had an uncle in Jamaica, Queens, so they went there. They found a studio apartment. Mr. Hoque wanted to work in education, but he did not speak enough English. A friend recommended the taxi industry.

    It was an increasingly common move for South Asian immigrants. In 2005, about 40 percent of New York cabbies were born in Bangladesh, India or Pakistan, according to the United States Census Bureau. Over all, just 9 percent were born in the United States.

    Mr. Hoque and his wife emigrated from Bangladesh, and have rented the same apartment in Queens since 2005.

    Mr. Hoque joined Taxifleet Management, a large fleet run by the Weingartens, a Russian immigrant family whose patriarchs called themselves the “Three Wise Men.”

    He worked 5 a.m. to 5 p.m., six days a week. On a good day, he said, he brought home $100. He often felt lonely on the road, and he developed back pain from sitting all day and diabetes, medical records show.

    He could have worked fewer shifts. He also could have moved out of the studio. But he drove as much as feasible and spent as little as possible. He had heard the city would soon be auctioning off new medallions. He was saving to buy one.

    Andrew Murstein, left, with his father, Alvin.CreditChester Higgins Jr./The New York Times
    In the early 2000s, a new generation took power in New York’s cab industry. They were the sons of longtime industry leaders, and they had new ideas for making money.

    Few people represented the shift better than Andrew Murstein.

    Mr. Murstein was the grandson of a Polish immigrant who bought one of the first medallions, built one of the city’s biggest fleets and began informally lending to other buyers in the 1970s. Mr. Murstein attended business school and started his career at Bear Stearns and Salomon Brothers, the investment banks.

    When he joined the taxi business, he has said, he pushed his family to sell off many medallions and to establish a bank to focus on lending. Medallion Financial went public in 1996. Its motto was, “In niches, there are riches.”

    Dozens of industry veterans said Mr. Murstein and his father, Alvin, were among those who helped to move the industry to less conservative lending practices. The industry veterans said the Mursteins, as well as others, started saying medallion values would always rise and used that idea to focus on lending to lower-income drivers, which was riskier but more profitable.

    The strategy began to be used by the industry’s other major lenders — Progressive Credit Union, Melrose Credit Union and Lomto Credit Union, all family-run nonprofits that made essentially all their money from medallion loans, according to financial disclosures.

    “We didn’t want to be the one left behind,” said Monte Silberger, Lomto’s controller and then chief financial officer from 1999 to 2017.

    The lenders began accepting smaller down payments. By 2013, many medallion buyers were not handing over any down payment at all, according to an analysis of buyer applications submitted to the city.

    “It got to a point where we didn’t even check their income or credit score,” Mr. Silberger said. “It didn’t matter.”

    Lenders also encouraged existing borrowers to refinance and take out more money when medallion prices rose, according to interviews with dozens of borrowers and loan officers. There is no comprehensive data, but bank disclosures suggest that thousands of owners refinanced.

    Industry veterans said it became common for owners to refinance to buy a house or to put children through college. “You’d walk into the bank and walk out 30 minutes later with an extra $200,000,” said Lou Bakalar, a broker who arranged loans.

    Yvon Augustin has been living with help from his children ever since he declared bankruptcy and lost his taxi medallion.

    Some pointed to the refinancing to argue that irresponsible borrowers fueled the crisis. “Medallion owners were misusing it,” said Aleksey Medvedovskiy, a fleet owner who also worked as a broker. “They used it as an A.T.M.”

    As lenders loosened standards, they increased returns. Rather than raising interest rates, they made borrowers pay a mix of costs — origination fees, legal fees, financing fees, refinancing fees, filing fees, fees for paying too late and fees for paying too early, according to a Times review of more than 500 loans included in legal cases. Many lenders also made borrowers split their loan and pay a much higher rate on the second loan, documents show.

    Lenders also extended loan lengths. Instead of requiring repayment in five or 10 years, they developed deals that lasted as long as 50 years, locking in decades of interest payments. And some wrote interest-only loans that could continue forever.

    “We couldn’t figure out why the company was doing so many interest-only loans,” said Michelle Pirritano, a Medallion Financial loan analyst from 2007 to 2011. “It was a good revenue stream, but it didn’t really make sense as a loan. I mean, it wasn’t really a loan, because it wasn’t being repaid.”

    Almost every loan reviewed by The Times included a clause that spiked the interest rate to as high as 24 percent if it was not repaid in three years. Lenders included the clause — called a “balloon” — so that borrowers almost always had to extend the loan, possibly at a higher rate than in the original terms, and with additional fees.

    Yvon Augustin was caught in one of those loans. He bought a medallion in 2006, a decade after emigrating from Haiti. He said he paid $2,275 every month — more than half his income, he said — and thought he was paying off the loan. But last year, his bank used the balloon to demand that he repay everything. That is when he learned he had been paying only the interest, he said.

    Mr. Augustin, 69, declared bankruptcy and lost his medallion. He lives off assistance from his children.

    During the global financial crisis, Eugene Haber, a lawyer for the taxi industry, started getting calls from bankers he had never met.

    Mr. Haber had written a template for medallion loans in the 1970s. By 2008, his thick mustache had turned white, and he thought he knew everybody in the industry. Suddenly, new bankers began calling his suite in a Long Island office park. Capital One, Signature Bank, New York Commercial Bank and others wanted to issue medallion loans, he said.

    Some of the banks were looking for new borrowers after the housing market collapsed, Mr. Haber said. “They needed somewhere else to invest,” he said. He said he represented some banks at loan signings but eventually became embittered because he believed banks were knowingly lending to people who could not repay.

    Instead of lending directly, the big banks worked through powerful industry players. They enlisted large fleet owners and brokers — especially Neil Greenbaum, Richard Chipman, Savas Konstantinides, Roman Sapino and Basil Messados — to use the banks’ money to lend to medallion buyers. In return, the owners and brokers received a cut of the monthly payments and sometimes an additional fee.

    The fleet owners and brokers, who technically issued the loans, did not face the same scrutiny as banks.

    “They did loans that were frankly insane,” said Larry Fisher, who from 2003 to 2016 oversaw medallion lending at Melrose Credit Union, one of the biggest lenders originally in the industry. “It contributed to the price increases and put a lot of pressure on the rest of us to keep up.”

    Evgeny Freidman, a fleet owner, has said he purposely overbid for taxi medallions in order to drive up their value.CreditSasha Maslov
    Still, Mr. Fisher said, Melrose followed lending rules. “A lot of people tend to blame others for their own misfortune,” he said. “If they want to blame the lender for the medallion going down the tubes the way it has, I think they’re misplaced.”

    Mr. Konstantinides, a fleet owner and the broker and lender who arranged Mr. Hoque’s loans, said every loan issued by his company abided by federal and state banking guidelines. “I am very sympathetic to the plight of immigrant families who are seeking a better life in this country and in this city,” said Mr. Konstantinides, who added that he was also an immigrant.

    Walter Rabin, who led Capital One’s medallion lending division between 2007 and 2012 and has led Signature Bank’s medallion lending division since, said he was one of the industry’s most conservative lenders. He said he could not speak for the brokers and fleet owners with whom he worked.

    Mr. Rabin and other Signature executives denied fault for the market collapse and blamed the city for allowing ride-hail companies to enter with little regulation. “It’s the City of New York that took the biggest advantage of the drivers,” said Joseph J. DePaolo, the president and chief executive of Signature. “It’s not the banks.”

    New York Commercial Bank said in a statement that it began issuing medallion loans before the housing crisis and that they were a very small part of its business. The bank did not engage in risky lending practices, a spokesman said.

    Mr. Messados said in an interview that he disagreed with interest-only loans and other one-sided terms. But he said he was caught between banks developing the loans and drivers clamoring for them. “They were insisting on this,” he said. “What are you supposed to do? Say, ‘I’m not doing the sale?’”

    Several lenders challenged the idea that borrowers were unsophisticated. They said that some got better deals by negotiating with multiple lenders at once.

    Mr. Greenbaum, Mr. Chipman and Mr. Sapino declined to comment, as did Capital One.

    Some fleet owners worked to manipulate prices. In the most prominent example, Evgeny Freidman, a brash Russian immigrant who owned so many medallions that some called him “The Taxi King,” said he purposefully overpaid for medallions sold at city auctions. He reasoned that the higher prices would become the industry standard, making the medallions he already owned worth more. Mr. Freidman, who was partners with Michael Cohen, President Trump’s former lawyer, disclosed the plan in a 2012 speech at Yeshiva University. He recently pleaded guilty to felony tax fraud. He declined to comment.

    As medallion prices kept increasing, the industry became strained. Drivers had to work longer hours to make monthly payments. Eventually, loan records show, many drivers had to use almost all their income on payments.

    “The prices got to be ridiculous,” said Vincent Sapone, the retired manager of the League of Mutual Taxi Owners, an owner association. “When it got close to $1 million, nobody was going to pay that amount of money, unless they came from another country. Nobody from Brooklyn was going to pay that.”

    Some drivers have alleged in court that lenders tricked them into signing loans.

    Muhammad Ashraf, who is not fluent in English, said he thought he was getting a loan to purchase a car but ended up in debt to buy a taxi medallion instead.

    Muhammad Ashraf, a Pakistani immigrant, alleged that a broker, Heath Candero, duped him into a $780,000 interest-only loan. He said in an interview in Urdu that he could not speak English fluently and thought he was just signing a loan to buy a car. He said he found out about the loan when his bank sued him for not fully repaying. The bank eventually decided not to pursue a case against Mr. Ashraf. He also filed a lawsuit against Mr. Candero. That case was dismissed. A lawyer for Mr. Candero declined to comment.

    Abdur Rahim, a Bangladeshi immigrant, alleged that his lender, Bay Ridge Credit Union, inserted hidden fees. In an interview, he added he was told to lie on his loan application. The application, reviewed by The Times, said he made $128,389, but he said his tax return showed he made about $25,000. In court, Bay Ridge has denied there were hidden fees and said Mr. Rahim was “confusing the predatory-lending statute with a mere bad investment.” The credit union declined to comment.

    Several employees of lenders said they were pushed to write loans, encouraged by bonuses and perks such as tickets to sporting events and free trips to the Bahamas.

    They also said drivers almost never had lawyers at loan closings. Borrowers instead trusted their broker to represent them, even though, unbeknown to them, the broker was often getting paid by the bank.

    Stan Zurbin, who between 2009 and 2012 did consulting work for a lender that issued medallion loans, said that as prices rose, lenders in the industry increasingly lent to immigrants.

    “They didn’t have 750 credit scores, let’s just say,” he said. “A lot of them had just come into the country. A lot of them just had no idea what they were signing.”

    The $1 million medallion
    Video
    Mrs. Hoque did not want her husband to buy a medallion. She wanted to use their savings to buy a house. They had their first child in 2008, and they planned to have more. They needed to leave the studio apartment, and she thought a home would be a safer investment.

    But Mr. Hoque could not shake the idea, especially after several friends bought medallions at the city’s February 2014 auction.

    One friend introduced him to a man called “Big Savas.” It was Mr. Konstantinides, a fleet owner who also had a brokerage and a lending company, Mega Funding.

    The call came a few weeks later. A medallion owner had died, and the family was selling for $1 million.

    Mr. Hoque said he later learned the $50,000 he paid up front was just for taxes. Mega eventually requested twice that amount for fees and a down payment, records show. Mr. Hoque said he maxed out credit cards and borrowed from a dozen friends and relatives.

    Fees and interest would bring the total repayment to more than $1.7 million, documents show. It was split into two loans, both issued by Mega with New York Commercial Bank. The loans made him pay $5,000 a month — most of the $6,400 he could earn as a medallion owner.

    Mohammed Hoque’s Medallion Loans Consumed Most of His Taxi Revenue
    After paying his two medallion loans and business costs, Mr. Hoque had about $1,400 left over each month to pay the rent on his studio apartment in Queens and cover his living expenses.

    Estimated monthly revenue $11,845

    Gas $1,500

    Income after expenses $1,400

    Vehicle maintenance $1,300

    Medallion loan 1 $4,114

    Insurance $1,200

    Car loan $650

    Credit card fees $400

    Medallion loan 2 $881

    Other work-related expenses $400

    By the time the deal closed in July 2014, Mr. Hoque had heard of a new company called Uber. He wondered if it would hurt the business, but nobody seemed to be worried.

    As Mr. Hoque drove to the Taxi and Limousine Commission’s downtown office for final approval of the purchase, he fantasized about becoming rich, buying a big house and bringing his siblings to America. After a commission official reviewed his application and loan records, he said he was ushered into the elegant “Taxi of Tomorrow” room. An official pointed a camera. Mr. Hoque smiled.

    “These are little cash cows running around the city spitting out money,” Mr. Murstein said, beaming in a navy suit and pink tie.

    He did not mention he was quietly leaving the business, a move that would benefit him when the market collapsed.

    By the time of the appearance, Medallion Financial had been cutting the number of medallion loans on its books for years, according to disclosures it filed with the Securities and Exchange Commission. Mr. Murstein later said the company started exiting the business and focusing on other ventures before 2010.

    Mr. Murstein declined numerous interview requests. He also declined to answer some written questions, including why he promoted medallions while exiting the business. In emails and through a spokesman, he acknowledged that Medallion Financial reduced down payments but said it rarely issued interest-only loans or charged borrowers for repaying loans too early.

    “Many times, we did not match what our competitors were willing to do and in retrospect, thankfully, we lost the business,” he wrote to The Times.

    Interviews with three former staffers, and a Times review of loan documents that were filed as part of lawsuits brought by Medallion Financial against borrowers, indicate the company issued many interest-only loans and routinely included a provision allowing it to charge borrowers for repaying loans too early.

    Other lenders also left the taxi industry or took precautions long before the market collapsed.

    The credit unions specializing in the industry kept making new loans. But between 2010 and 2014, they sold the loans to other financial institutions more often than in the previous five years, disclosure forms show. Progressive Credit Union, run by Mr. Familant, sold loans off almost twice as often, the forms show. By 2012, that credit union was selling the majority of the loans it issued.

    In a statement, Mr. Familant said the selling of loans was a standard banking practice that did not indicate a lack of confidence in the market.

    Several banks used something called a confession of judgment. It was an obscure document in which the borrower admitted defaulting on the loan — even before taking out any money at all — and authorized the bank to do whatever it wanted to collect.

    Larry Fisher was the medallion lending supervisor at Melrose Credit Union, one of the biggest lenders originally in the industry, from 2003 to 2016.
    Congress has banned that practice in consumer loans, but not in business loans, which is how lenders classified medallion deals. Many states have barred it in business loans, too, but New York is not among them.

    Even as some lenders quietly braced for the market to fall, prices kept rising, and profits kept growing.

    By 2014, many of the people who helped create the bubble had made millions of dollars and invested it elsewhere.

    Medallion Financial started focusing on lending to R.V. buyers and bought a professional lacrosse team and a Nascar team, painting the car to look like a taxi. Mr. Murstein and his father made more than $42 million between 2002 and 2014, disclosures show. In 2015, Ms. Minaj, the rap star, performed at his son’s bar mitzvah.

    The Melrose C.E.O., Alan Kaufman, had the highest base salary of any large state-chartered credit union leader in America in 2013 and 2015, records show. His medallion lending supervisor, Mr. Fisher, also made millions.

    It is harder to tell how much fleet owners and brokers made, but in recent years news articles have featured some of them with new boats and houses.

    Mr. Messados’s bank records, filed in a legal case, show that by 2013, he had more than $50 million in non-taxi assets, including three homes and a yacht.

    The bubble bursts

    At least eight drivers have committed suicide, including three medallion owners with overwhelming loans.
    The medallion bubble burst in late 2014. Uber and Lyft may have hastened the crisis, but virtually all of the hundreds of industry veterans interviewed for this article, including many lenders, said inflated prices and risky lending practices would have caused a collapse even if ride-hailing had never been invented.

    At the market’s height, medallion buyers were typically earning about $5,000 a month and paying about $4,500 to their loans, according to an analysis by The Times of city data and loan documents. Many owners could make their payments only by refinancing when medallion values increased, which was unsustainable, some loan officers said.

    City data shows that since Uber entered New York in 2011, yellow cab revenue has decreased by about 10 percent per cab, a significant bite for low-earning drivers but a small drop compared with medallion values, which initially rose and then fell by 90 percent.

    As values fell, borrowers asked for breaks. But many lenders went the opposite direction. They decided to leave the business and called in their loans.

    They used the confessions to get hundreds of judgments that would allow them to take money from bank accounts, court records show. Some tried to get borrowers to give up homes or a relative’s assets. Others seized medallions and quickly resold them for profit, while still charging the original borrowers fees and extra interest. Several drivers have alleged in court that their lenders ordered them to buy life insurance.

    Many lenders hired a debt collector, Anthony Medina, to seize medallions from borrowers who missed payments.

    The scars left on cabs after medallions were removed.

    Mr. Medina left notes telling borrowers they had to give the lender “relief” to get their medallions back. The notes, which were reviewed by The Times, said the seizure was “authorized by vehicle apprehension unit.” Some drivers said Mr. Medina suggested he was a police officer and made them meet him at a park at night and pay $550 extra in cash.

    One man, Jean Demosthenes, a 64-year-old Haitian immigrant who could not speak English, said in an interview in Haitian Creole that Mr. Medina cornered him in Midtown, displayed a gun and took his car.

    In an interview, Mr. Medina denied threatening anyone with a gun. He said he requested cash because drivers who had defaulted could not be trusted to write good checks. He said he met drivers at parks and referred to himself as the vehicle apprehension unit because he wanted to hide his identity out of fear he could be targeted by borrowers.

    “You’re taking words from people that are deadbeats and delinquent people. Of course, they don’t want to see me,” he said. “I’m not the bad guy. I’m just the messenger from the bank.”

    Some lenders, especially Signature Bank, have let borrowers out of their loans for one-time payments of about $250,000. But to get that money, drivers have had to find new loans. Mr. Greenbaum, a fleet owner, has provided many of those loans, sometimes at interest rates of up to 15 percent, loan documents and interviews showed.

    New York Commercial Bank said in its statement it also had modified some loans.

    Other drivers lost everything. Most of the more than 950 owners who declared bankruptcy had to forfeit their medallions. Records indicate many were bought by hedge funds hoping for prices to rise. For now, cabs sit unused.

    Jean Demosthenes said his medallion was repossessed by a man with a gun. The man denied that he was armed.

    Bhairavi Desai, founder of the Taxi Workers Alliance, which represents drivers and independent owners, has asked the city to bail out owners or refund auction purchasers. Others have urged the city to pressure banks to forgive loans or soften terms.

    After reviewing The Times’s findings, Deepak Gupta, a former top official at the United States Consumer Financial Protection Bureau, said the New York Attorney General’s Office should investigate lenders.

    Mr. Gupta also said the state should close the loophole that let lenders classify medallion deals as business loans, even though borrowers had to guarantee them with everything they owned. Consumer loans have far more disclosure rules and protections.

    “These practices were indisputably predatory and would be illegal if they were considered consumer loans, rather than business loans,” he said.

    Last year, amid eight known suicides of drivers, including three medallion owners with overwhelming loans, the city passed a temporary cap on ride-hailing cars, created a task force to study the industry and directed the city taxi commission to do its own analysis of the debt crisis.

    Earlier this year, the Council eliminated the committee overseeing the industry after its chairman, Councilman Rubén Díaz Sr. of the Bronx, said the Council was “controlled by the homosexual community.” The speaker, Mr. Johnson, said, “The vast majority of the legislative work that we have been looking at has already been completed.”

    In a statement, a council spokesman said the committee’s duties had been transferred to the Committee on Transportation. “The Council is working to do as much as it can legislatively to help all drivers,” the spokesman said.

    As of last week, no one had been appointed to the task force.

    On the last day of 2018, Mr. and Mrs. Hoque brought their third child home from the hospital.

    Mr. Hoque cleared space for the boy’s crib, pushing aside his plastic bags of T-shirts and the fan that cooled the studio. He looked around. He could not believe he was still living in the same room.

    His loan had quickly faltered. He could not make the payments and afford rent, and his medallion was seized. Records show he paid more than $12,000 to Mega, and he said he paid another $550 to Mr. Medina to get it back. He borrowed from friends, promising it would not happen again. Then it happened four more times, he said.

    Mr. Konstantinides, the broker, said in his statement that he met with Mr. Hoque many times and twice modified one of his loans in order to lower his monthly payments. He also said he gave Mr. Hoque extra time to make some payments.

    In all, between the initial fees, monthly payments and penalties after the seizures, Mr. Hoque had paid about $400,000 into the medallion by the beginning of this year.

    But he still owed $915,000 more, plus interest, and he did not know what to do. Bankruptcy would cost money, ruin his credit and remove his only income source. And it would mean a shameful end to years of hard work. He believed his only choice was to keep working and to keep paying.

    His cab was supposed to be his ticket to money and freedom, but instead it seemed like a prison cell. Every day, he got in before the sun rose and stayed until the sky began to darken. Mr. Hoque, now 48, tried not to think about home, about what he had given up and what he had dreamed about.

    “It’s an unhuman life,” he said. “I drive and drive and drive. But I don’t know what my destination is.”

    [Read Part 2 of The Times’s investigation: As Thousands of Taxi Drivers Were Trapped in Loans, Top Officials Counted the Money]

    Reporting was contributed by Emma G. Fitzsimmons, Suzanne Hillinger, Derek M. Norman, Elisha Brown, Lindsey Rogers Cook, Pierre-Antoine Louis and Sameen Amin. Doris Burke and Susan Beachy contributed research. Produced by Jeffrey Furticella and Meghan Louttit.

    Follow Brian M. Rosenthal on Twitter at @brianmrosenthal

    #USA #New_York #Taxi #Betrug #Ausbeutung

  • Elections européennes 2019 : les « Pirates » et les défenseurs des libertés numériques renforcés au Parlement
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/05/27/elections-europeennes-2019-les-pirates-et-les-defenseurs-des-libertes-numeri

    Et de quatre. Malgré des résultats globalement faibles lors des élections européennes de 2019, le Parti pirate a obtenu, dimanche 26 mai, quatre élus dans le nouveau Parlement européen. Soit trois de plus qu’en 2014.

    Si, avec 0,14 % des voix seulement, le mouvement (qui défend les libertés numériques et le libre partage des savoirs) n’a obtenu aucun élu en France, ses représentants ont fait cent fois mieux en République tchèque : la liste du Parti pirate y a obtenu 13,95 % des suffrages et trois élus.

    En Allemagne, le Parti pirate a en outre réussi à conserver le siège qu’il occupait déjà dans la précédente législature. Il sera occupé par Patrick Breyer, qui remplace l’eurodéputée Julia Reda comme représentant du mouvement. La campagne des Pirates allemands avait pourtant été entachée par un scandale, après l’exclusion du parti du numéro deux de la liste, pour des faits de harcèlement sexuel. Julia Reda avait alors annoncé qu’elle quittait le parti, pour siéger avec les écologistes.
    Lors de son mandat, Julia Reda s’était notamment illustrée en incarnant l’opposition au projet de directive sur le droit d’auteur, finalement adoptée par le Parlement européen en mars après une longue bataille politique.

    Dynamique tchèque

    En République tchèque, les 13,95 % de voix et trois sièges obtenus par le Piratska Strana sont certes en dessous des attentes du mouvement, mais viennent couronner une nette progression du parti et de ses combats politiques des dernières années. Des manifestations contre la directive droit d’auteur ont eu lieu un peu partout dans le pays à son appel, l’an dernier et au printemps. En novembre, et grâce à une alliance atypique, la capitale, Prague, a élu un maire sous la bannière du Parti pirate, Zdenek Hrib, alors que le parti disposait déjà de 22 députés au Parlement national.

    • Un grand Merci aux abstentionnistes qui ont juste conforté Macron le grand Guignol en chef à un point du RN seulement ; seul le conservatisme aura gagné devant l’abstention...

      Et Macron accélère. L’oligarchie peut juste continuer de se cacher tranquillement derrière les couettes de Greta pour finir de saccager allègrement la planète.
      J’espère que Jadot et les verts européens se rendront compte de leur responsabilité historique.

      Tic tac tic tac... ?

      Et vous avez perdu un œil ?
      Vous allez perdre le deuxième.
      Le grand débat : vaste blague !
      L’élection de ce soir : moi ou le chaos 2.
      Le reste du quinquennat : lacrymo bienveillante pour ceux qui ne serait pas d’accord et partages des richesses entre amis.

      Bon dimanche.

    • Les écolos ont fait un bon chiffre parce qu’ils représentent des valeurs positives, et qu’ils ne sont pas dans le conflit assumé. Sauf avec le reste de la gauche évidemment. Mais ça, les électeurs ne le voient pas.

      La FI morfle parce que... explications au doigt mouillé... ses sympathisants se sont abstenus. Et parce qu’en aucun cas, le vote FI est un vote rassurant. La FI assume le conflit. Les électeurs qui ne s’intéressent à la politique qu’une fois tous les 1000 jours ne veulent pas d’un parti dont la tête d’affiche est systématiquement montré vociférante.

      Cela fait 60 ans que les forces de gauche sont incapables de se rassembler, 60 ans qu’elles sont accusées d’erreur stratégiques historiques. Et à chaque fois, tu découvres que celui ou celle qui crie à la dictature interne est finalement recyclé dans un gruyère...

      J’adhère totalement à la vision de @monolecte. Les inners votent, et ils se foutent des surnuméraires et de notre responsabilité collective.

      Hier, j’ai été repris (sur FB) parce que j’évoquais 50% de vote d’extrême-droite. Personne ne semble s’être aperçu que nous étions déjà dans un pays dominé par des idées, des lois et des individus d’extrême-droite. Valls est d’extrême droite et son parti a mené une politique d’extrême droite. LR est d’extrême droite. Le parti qui est composé de membre de ces deux partis est d’extrême droite. Le RN est d’extrême droite.

      Je n’ai pas encore repris la discussion sur Le Média et sur le gachis et la leçon qu’il représente. Là de suite je préfèrerais être sur un radeau avec un Yannis, qu’avec un Denis... ou n’importe quel autre des cloportes qui a foutu le bronx dans ce média.

    • Trouvé sur twitter"

      Les résultats définitifs c’est 5 269 559 de voix pour le RN contre 7 678 491 au premier tour de l’élection présidentielle. 5 018 676 de voix pour LREM contre 8 656 346 à la présidentielle.
      https://elections.interieur.gouv.fr/europeennes-2019/FE.html
      Le scrutin a donc été une dégringolade pour tout le monde. En donnant les pourcentages, on occulte totalement la réalité du scrutin qui a rassemblé beaucoup de monde sur des listes de moins de 5%.
      4 067 051, soit 17,26% des votants ont choisit une liste qui a fait moins de 5%. Si on rajoute 550 155 de blancs et 523 512 de nuls, ça fait 5 140 718 de votants qui ne seront pas représentés à cause du mode de scrutin.
      Pour mettre les chiffres à côté :
      5 269 559 : Liste RN
      5 140 718 : Listes de moins de 5% & blancs et nuls
      5 018 676 : Liste LREM...
      Source : https://twitter.com/DavidLibeau/status/1132888686004178945

      Ça me sidère de lire sur seenthis une inversion des responsabilités aussi caricaturale que « c’est la faute aux abstentionnistes »
      https://youtu.be/Ig4MZPt4gzI

      Si tu ajoutes à la non-expression et non-representation des petites listes la grosse galère de devoir imprimer son bulletin, rien que techniquement déjà tu as de bonnes raisons de ne pas tomber dans cette ineptie.
      Mais plus flagrant encore quand tu compares avec les précédentes élections européennes, l’augmentation du nombre de votants prouve que, ho wait, ... c’est la faute aux votant-e-s !!!

    • @BigGrizzly : je te confirme que ton député LREM est un nul : un vrai cigare, impossible d’en profiter à scooter ! Si on aime ça, on le déguste... (Et je ne te dis rien de l’art de la cendre qui s’envole en fumée, c’est le cas de le dire !)

    • Ce député n’a pas peut-être pas de « Rolex » mais roule à scooter en fumant le cigare. Le scooter, symbole de la mobilité moderne et « cool » (peut-être même électrique, le scooter, si ça s’trouve) et le cigare, un symbole phallique. Quoiqu’il en soit, ce mec est une un gros naze car le cigare se déguste dans un salon douillet avec un verre de « fine champagne ». Oui, je sais, c’est peut-être élitiste par ces temps de « crise » mais c’est le seul bon souvenir que m’évoque cette discussion. Et ça fait bien longtemps que je n’ai pu m’adonner à ce genre de vice capitaliste (quoique le Lider Maximo ne dédaignait pas un bon havane). Les dégâts collatéraux du déclassement, sûrement ...

    • Un bon résumé des chiffres ici : https://www.les-crises.fr/resultats-des-europeennes-2019
      Faire la morale sur l’abstention c’est vraiment nul (surtout que faudrait qu’on m’explique à quoi sert le parlement européen à part faire joli dans le décor, c’est encore pire que notre assemblée nationale, c’est dire). D’ailleurs la loi des grands nombres me permet d’affirmer que si tout le monde avait été voter, les résultats seraient malheureusement sensiblement les mêmes donc pas de quoi vraiment se rassurer. Regardez juste qui s’est abstenu, alors certes la FI aurait eu + de voix mais sans que ce soit déterminant (elle aurait peut-être doublé LR) car l’abstention est relativement forte chez les sympathisants de tout le monde.

    • Mouais, pour les présidentielles de 2018 au Venezuela, le taux de participation était digne d’une démocratie : 46,07%, soit 53,93% d’abstention.

      Mais il est vrai que l’opposition, à quelques exceptions près, avait appelé au boycott du scrutin. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut le qualificatif de « président illégitime », repris régulièrement par elle et les médias qui la soutiennent.

      En 2013 (première élection de Maduro) participation de 79,69%. Et l’année d’avant, pour un Chávez déjà malade, 80,56%

    • Pour les élections parlementaires, celles de 2015 dont est issue l’Assemblée nationale actuelle, présidée par Juan Guaidó, la participation était de 74,17%. L’opposition unie ayant remporté 45,3% des suffrages exprimés et 112 des 167 sièges.

      Ce qui avait abouti à l’élection de l’Assemblée nationale constituante en 2017, boycottée par l’opposition donnant donc un petit 41,53% de participation et aboutissant à un raz-de-marée rouge. À noter que pour l’opposition, le « vrai » nombre de votants aurait été entre 12% et 18% des inscrits… Et résultats non reconnus par une grande partie de la communauté internationale.

    • Oui, j’évoquais bien ces élections là, à 80% de participation. En Russie, la participation aux élections présidentielles est de 65% environ. Quand tu lis les articles sur ce sujet, tu ne peux qu’être étonné par les formulations et les sous-entendus. Nos journaux sont confis de propagande, c’est toujours aussi surprenant. On te cause de l’opposant truc-muche qui publie des photos sans contextualisation sur Twitter et on te traite ça comme une information de première main, et on te fait le clin d’oeil que vraiment, ces dictatures ;-) ;-)... Comme si pour la France, on te relayait toutes les publications de Dupont-Aignant afin de démontrer que la dictature française est bien une dictature...

  • Les députés européens n’ont pas le pouvoir de « changer d’Europe ». Pourquoi les candidats mentent-ils ? (Les moutons enragés)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16062-les-deputes-europeens-n-ont-pas-le-pouvoir-de-changer-d-europe-pour

    Les députés européens n’ont pas le pouvoir de « modifier les traités » ni de « changer l’Europe » ! De qui se moquent ces candidats à la députation européenne qui ont cette prétention ?

    Quel est le rôle des députés européens au sein du Parlement ? Ont-ils les prérogatives pour « modifier les traités » comme ils le laissent tous entendre ? Ont-ils le pouvoir de faire « modifier les directives européennes » comme ils s’engagent à le faire ? Eh bien non, ils n’ont pas ce pouvoir et ils mentent effrontément à leurs électeurs pour se faire élire. Comme le soulignait Valéry Giscard d’Estaing à la fin de l’année 2018 [1] :

    « Le parlement européen n’est pas important. Son rôle consiste à vérifier que les textes proposés par la Commission européenne sont conformes aux dispositions des traités. Il (le parlement) n’a pas le (...)

  • « Musiques brutes et handicap », la suite ! | Le Grand Mix
    https://legrandmix.com/fr/blog/musiques-brutes-et-handicap-la-suite

    Débuté en février dernier, le projet « Musiques brutes et handicap » s’est tenu pendant une semaine à l’Institut Médico-Professionnel Le Roitelet de Tourcoing (antenne locale de l’association Les Papillons Blancs) avec un groupe de six adolescents en situation de handicap mental. Pendant ce temps de résidence, les jeunes, âgés de 13 à 19 ans, ont construit plusieurs instruments de musique à partir de matériaux de récupération.

  • Le projet
    https://www.andreminvielle.com/le-projet

    Suivez l’Accent propose un travail de création artistique à partir de matériaux sonores et visuels : glaner les voix et les images ici et là, surprendre les singularités, les faire entendre, les faire vivre.

    Depuis des années, André MINVIELLE avec l’association Les Chaudrons effectue le collectage et l’orchestration, de la saga subjective des parlers, des chanters, des histoires de vie des territoires qu’il parcourt en prenant le temps, d’observer, d’écouter, de rencontrer, de collecter ici et là les « accents de la francophonie, des langues de France et autres langues à suivre... »

    Suivez l’accentIl agit sur un principe de déterritorialisation, c’est-à-dire de mise en relation et découverte des territoires par le trajet et l’échange, et fait jouer la matière collectée à l’aide de créations musicales, installations sonores, forum, ou encore ateliers publics.
    Cette action est définie par deux directions principales interactives, collectage et restitution :
    – Collectage sonore réalisé sur les sites d’accueil.
    – Restitution de la phonothèque « Suivez l’accent » par des modules d’installations sonores.

    #minvielle #langues #régions #accents

  • L’abstention sape l’autorité du Parlement de Strasbourg
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100519/l-abstention-sape-l-autorite-du-parlement-de-strasbourg

    Une forte abstention aux européennes fragilisera le Parlement européen pour les cinq années à venir, alors que l’hémicycle peine à se faire entendre à Bruxelles, face à la Commission et au Conseil.

    #EUROPE #européennes,_déficit_démocratique,_Antoine_Vauchez,_Parlement_européen,_abstention,_A_la_Une

  • The big European sort? The diverging fortunes of Europe’s regions
    http://onpk.net/index.php/2019/05/09/727-the-big-european-sort-the-diverging-fortunes-of-europe-s-regions

    Le Centre for European Reform publie une étude sur le sort des régions européennes : The most important question is: what makes a successful region? With a new regression analysis, we show that high productivity levels in regions are associated with three factors: they are part of – or...

    #Notes

  • Pour le gouvernement, trop de biodiversité nuit à la croissance - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050519/pour-le-gouvernement-trop-de-biodiversite-nuit-la-croissance?onglet=full

    C’est l’une des plus anciennes et plus vénérables institutions de protection de la nature en France, et le gouvernement est en train de la priver de sa capacité à protéger les espèces naturelles menacées. Le Conseil national de protection de la nature (CNPN) est en train de perdre son droit de regard sur les demandes de dérogation à la protection des espèces protégées, selon des informations obtenues par Mediapart. La procédure actuelle oblige les porteurs de projet d’aménagement (une autoroute, une grande surface, une plateforme de forage pétrolier, un parc éolien, un aéroport…) à obtenir l’autorisation de la puissance publique si leurs travaux impactent l’habitat ou les conditions vitales de la faune et de la flore sauvages protégées. Les services instructeurs de l’État doivent alors saisir le CNPN pour recueillir son avis, consultatif.

    Mais un projet de décret visant à simplifier les procédures d’autorisation environnementale – en consultation jusqu’au lundi 6 mai – bouleverse ce fonctionnement. L’immense majorité des demandes de dérogation seraient désormais traitées par les conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel (CSRPN), instances directement nommées par les préfectures et les collectivités (Régions ou départements) et plus vulnérables, donc, aux pressions des responsables politiques et économiques locaux. Le CNPN ne serait plus sollicité que dans un nombre minime de cas, répertoriés dans un arrêté énumérant des espèces de vertébrés menacées d’extinction.

    #trop_de_biodiversité #CNPN

  • Élections européennes et foutoir français.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2019/05/07/elections-europeennes-et-foutoir-francais

    J’écoute la RTBF – la radio de service public belge. Comme les élections européennes approchent, il y a beaucoup de vrais débats à ce sujet. Les représentants des partis présentent leur programme, le compare avec celui des autres partis, font de vraies propositions, ont le temps d’expliquer en détail pourquoi ils sont d’accord avec la […]

    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

    • En simplifiant à peine, le parlement européen n’a pas de prérogatives autres que celles de voter ce que l’exécutif non élu lui permet d’étudier, sans que ces votes ne soient véritablement contraignants. Il n’a en fait aucune influence sur l’exécutif européen. Il ne sert en fait qu’à distribuer du fric aux notables de chacune des entités régionales de l’espace européen.

      Aussi, avoir un programme quand on souhaite devenir député européen, c’est un petit peu comme de dire qu’on a un programme quand on postule pour un boulot sur une chaine de montage.

      Une jolie blague belge en somme.

  • Facebook a ouvert une cellule de crise en vue des élections européennes
    https://www.numerama.com/politique/510844-facebook-a-ouvert-une-cellule-de-crise-en-vue-des-elections-europee

    Facebook a ouvert une cellule de crise, quelques semaines avant le début des élections pour le Parlement européen. Elle vise à lutter contre la désinformation et les tentatives d’ingérence. Facebook se sait attendu au tournant. Quelques semaines avant le début des élections du Parlement européen, qui auront lieu le 26 mai, le réseau social a créé une cellule de crise. Elle est dédiée à la lutte contre les fausses informations et l’ingérence politique, ont rapporté le New York Times et le Guardian dimanche (...)

    #Facebook #Twitter #algorithme #manipulation #élections #publicité #filtrage

    ##publicité
    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/content/uploads/2019/04/vote.jpg

  • Why Hong Kong cannot copy Singapore’s approach to public housing | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/week-asia/society/article/3008807/why-hong-kong-cannot-copy-singapores-approach-public-housing


    Le peinurie de logements sociaux à Hong Kong est le fruit de la version néolibérale du colonialisme. L’état de Singapour a resolu le problème en imposant l’achat d’appartements sociaux et en confisquant contre dédommagement des territoires privés.

    The technocratic, highly autonomous and competent Singaporean state took on the role of providing affordable housing on a near universal basis, subsidising home ownership for the vast majority. The development of public housing was effectively land reform and wealth redistribution on a scale unimaginable today in neoliberal Hong Kong, despite the superficial similarities in this sphere between the two cities.

    The state’s autonomy meant it was not subordinate to, or captured by, the interests of social groups, from big business and labour to landowners, property developers or finance. This is not to say the government rode roughshod over these groups, but it did mean it could plan and make decisions for the long-term good of the country, without having to cater too much to well-organised interests. Most citizens accepted this setup as they could see improvements all around, not least in their housing conditions.

    But to tackle the problem comprehensively, the HDB took on responsibility for all aspects of housing, including planning, development, design, building and maintenance. The initial priority was to create properly planned population centres outside the city centre but within easy reach. Between 1960 and 1965, the HDB surpassed its target by building more than 50,000 flats. HDB estates were later also developed with other considerations in mind, such as state industrialisation objectives, the avoidance of ethnic enclaves, and asset inflation.

    On the issue of land, ensuring there was enough for public housing meant repealing the 1920 Land Acquisition Ordinance and enacting the Land Acquisition Act (LAA) in 1966. This allowed the state to acquire land for any public purpose or work of public benefit, or for any residential, commercial, or industrial purpose. A subsequent amendment to the LAA in 1973 allowed officials to acquire private land in exchange for compensation below market value. The acquisitions were seldom challenged in the courts.

    Such draconian rules greatly facilitated housing and industrialisation programmes. State ownership of land rose from 31 per cent in 1949 to 44 per cent in 1960, and 76 per cent by 1985. Land reclamation did play a part in this change, along with the transfer of British military space. But to ensure a perpetual supply, Lee’s government also passed legislation to ensure the leases on state-owned land would not exceed 99 years.

    These methods are unthinkable in contemporary Hong Kong. While legally possible, the compulsory acquisition of private land for public housing is rare and generally eschewed. Although Hong Kong law allows the Land Development Corporation (LDC) to take space away from private owners at market prices, the efficacy of this law is limited. The LDC has to demonstrate there is no “undue detriment” to the interests of landowners, which is often difficult.

    Land reform almost always requires landowners’ interests be subordinate to those of the state, and especially those of the landless. This is not the case in Hong Kong.

    Lastly, to ensure the affordability of public housing, the Singapore government designed its policies to explicitly favour home ownership. The units set aside for this purpose were initially priced such that buying was a more attractive option than renting HDB homes.

    In 1968 the Singapore government went further. It increased the amount of money Singaporeans had to contribute to the Central Provident Fund (CPF) so that citizens could then use these savings to finance home purchases. The CPF was established in 1955 as a pension plan, with employees putting in 5 per cent of their monthly salary.

    The revamped CPF required monthly contributions of 6 per cent from the employee, and 6 per cent from employers. By 1990 the rates had risen to 16 per cent and 24 per cent, respectively. This demanded sacrifice on the part of citizens since it ate into their daily spending.

    Such stringent mandatory savings plans would be unlikely to garner much support in Hong Kong. Many would perceive them as paternalistic and would not accept the lower take-home pay they entail.

    In 2017, two decades after Hong Kong’s return to Chinese sovereignty, only about 36 per cent of households were in public housing and 49 per cent owned their homes.

    Unlike Singapore, where financing is facilitated by affordable public housing prices and CPF savings, ownership of public flats in Hong Kong is not supported by government policy to the same degree. A successful applicant for a flat in Hong Kong under the Home Ownership Scheme does not own the property until he or she pays a land premium determined by the market value. On acquiring the flat, the applicant pays to the government only the cost of its construction.

    Neither Singapore’s past experience nor its present circumstances suggest it should be a model for Hong Kong. While the public housing programme was hugely successful in its first 50 years, some Singaporeans now raise questions about the long-term viability of a policy based (implicitly at least) on perpetually rising flat values. Having put much of their CPF savings into securing a home, many Singaporeans today are worried about the prospect of declining values on their ageing HDB properties.

    Given how unique and context-specific Singapore’s success in public housing was, it is questionable whether it can be grafted onto contemporary Hong Kong’s context – unless its society and politics were to mimic Singapore’s, and how likely or desirable is that for Hong Kong? ■

    Lee Hsin is a PhD student at the Lee Kuan Yew School of Public Policy at the National University of Singapore. Donald Low is a senior lecturer and professor of practice in public policy at the Hong Kong University of Science and Technology, and is director of its Leadership and Public Policy Programme

    #Hong_Kong #Chine #Singapour #logement #immobilier #capitalisme

  • Déclarations de Khaled Nezzar : Aveux d’impuissance des généraux et des médias éradicateurs – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2019/05/01/declarations-de-khaled-nezzar-aveux-dimpuissance-des-generau

    Sous un titre racoleur, le patriotisme de canaille (selon Bertolucci) nous dit que l’ex génénar s’exprime et révèle. De quoi s’agit-il ?
    Aveu du passé :

    Je suis, selon ce qui se dit çà et là, l’homme qui a « refusé » le verdict des urnes et a fait « avorter » une révolution démocratique et sociale en janvier 1992. J’assume d’avoir répondu avec le gouvernement et le Haut Conseil de sécurité à l’appel de l’immense majorité des Algériens pour éviter à l’Algérie l’instauration d’un Etat théocratique.(Khaled Nezzar)

    Est-ce qu’on peut être sérieux en disant que la minorité médiatique et idéologique est légitime pour délégitimer une expression populaire majoritairement antisystème ?

    Est-ce qu’on peut raisonnablement dire que le président par intérim Abou Lahya et le gouvernement de Abou Faracha étaient légitimes en 1992 ? Qu’est ce qui a changé entre 1992 et 2019 pour que les anciens Janvieristes fussent dans la légalité constitutionnelle en refusant le résultat des urnes alors que les Néo Janvieristes soient dans la légitimité populaire contre la légalité constitutionnelle pour ne pas aller au verdict des urnes ? Ils sont tellement convaincus de leur rhétorique stupide qu’ils s’imaginent découvrir la salinité de l’eau de mer et que nous allons boire de leur tasse nauséabonde.

    Il n’y a rien de changé !

    En octobre 1988, en janvier 1992 et en février 2019 nous avons assisté à une opération de communication où se conjuguent la réalisation de ce que Noam Chomsky appelle la fabrique du consentement et de ce que Noémi Klein appelle la stratégie de la terreur psychologique pour imposer :

    – Un libéralisme sauvage

    – Un démantèlement de l’Etat

    – Un alignement idéologique et culturel sur l’Occident athée.

    – Une exclusion de l’arabité et de l’islamité

    – Une terreur ou une confusion telle, qu’il est impossible de voir le réseau maffieux et ses sbires mettant sous emprise la société algérienne, ses ressources et son mental pour qu’il n’y ait jamais une justice, une liberté, une souveraineté, une démocratisation.

    A chaque fois, ils nous servent l’émigration algérienne en France comme étant la paternité du nationalisme algérien pour exclure le peuple algérien et ses Oulémas et ne conserver du 1er Novembre que l’interprétation laïciste et bérbériste, signifiant la libération de l’Algérie du colonialisme musulman et de la langue coranique. Ils ont sapé l’économie, l’école et la culture et ils ont noyauté l’ANP pour la détourner de sa vocation populaire et nationale. Ils ont réalisé ce que le colonialisme n’a jamais pu entreprendre : « Salir l’ANP et le FLN ».

    A chaque fois, ils nous servent Ait Ahmed en guise de référence, oubliant qu’entre Da Hocine Ait Ahmed et ces voyous, il y a non seulement des principes démocratiques, mais surtout l’effusion du sang des Algériens et la destruction de l’Algérie.

    A chaque fois, ils nous servent la peur de l’Etat théocratique. Face à eux il y a les indigents politiques de l’islamisme politique et de l’islamisme maraboutique, versés dans la rente ou dans la revanche, ils peuvent donc les manipuler, en faire des boucs-émissaires, des repoussoirs. Ils détiennent l’économie, la finance, les médias, les chancelleries : Ils peuvent raconter ce qu’ils veulent, personne ne peut les détromper.

    Dans ces moments de confusion, nous voyons de pseudo intellectuels « islamistes » et des agitateurs partisans de « l’islamisme infantile » se mobiliser contre Ghazi Hidouci et affirmer, sur impulsion des laïcistes et des éradicateurs, civils et militaires, que ce dernier est Juif et qu’il aurait judaïsé le Ministère de l’économie. Pourquoi la diffamation et le mensonge, pourquoi la diversion ?

    Le caractère pacifique et insistant du « Harak » les dérange, car ils ne parviennent pas à le caporaliser, il échappe à toute logique. Ils le poussent vers l’émeute, la surenchère et la haine de tous les anciens cadres pour cristalliser les mécontentements vers l’affrontement avec l’armée, le Darak et le Amn Watani. L’affrontement réalise leur vœu le plus cher : Partitionner l’Algérie, impliquer l’armée dans un bain de sang pour la rendre justiciable devant les tribunaux internationaux sinon les pousser à faire des concessions politiques, sécuritaires et économiques sur le plan géostratégique.

    C’est dans cette confusion et dans cette menace qu’ils réalisent le deal passé avec les oligarques qui leur octroient la manne financière de la publicité, de la logistique, des avantages et des salaires. Comme des symbioses, ils vivent les uns et les autres comme des parasites réciproques : Un seul meurt ou s’affaiblit et par effet mutuel l’autre périt avec lui.

    Pour éviter à l’Algérie l’instauration d’un Etat théocratique (Khaled Nezzar)

    Nous sommes dans la posture du serpent qui se mord la queue : Nous sommes revenus à l’équation de départ de 1989 : Que faire des islamistes algériens ? Il faut changer de peuple ou éradiquer l’Algérie ! On va se poser deux questions qui vont montrer l’aveu d’impuissance des éradicateurs laïcistes :

    La première question est liée au devoir de vérité et de justice : Une élection démocratique avec un Président légitime, une remise en marche de la vie parlementaire et une réhabilitation des appareils de sécurité et de justice vont remettre à l’ordre du jour « qui a tué qui », « qui a armé les milices laïcistes », « qui a armé les milices islamistes », qui et qui et pourquoi ? Les familles des victimes (civils et militaires, citadins et ruraux) du terrorisme, des disparus, des déplacés, des internés, des torturés, des exclus vont fatalement exiger des enquêtes et des indemnités. Qui portera la responsabilité ? Qui répondra de la corruption et des richesses accumulées durant la « décennie noire » ? Tous ceux qui ont du sang sur les mains et de l’argent sale dans les poches vont refuser d’aller au verdict des urnes. Tous les voyous et les incompétents vont préférer l’anarchie de « tout le monde est responsable » pour ne pas être tenu pour responsable.

    Ceci dit, il faut souligner une donnée extrêmement importante sur la faute stratégique de Khaled Nezzar en 1992. Le FIS avait gagné les élections législatives, mais il pouvait être mis en échec sur le plan de la bureaucratie et de la nomination des cadres. Même si les parlementaires du FIS prenaient une décision de type « théocratique », le Journal Officiel aux mains de la haute administration pouvait le rendre inopérant en refusant de le publier. Même si le FIS parvenait à proposer un chef de gouvernement, des Ministres, des Walis, des cadres supérieurs, il lui manquerait l’approbation et la validation par deux hommes clés dans le système algérien : Le chef des services de sécurité et le directeur de cabinet du président. Nous aurions été conduit vers l’inertie et la crise politique avec de nouvelles élections ou bien une négociation secrète où le FIS, sans expérience politique et sans stratégie économique et institutionnelle aurait soit perdu la bataille soit fait des concessions majeures.

    Pourquoi aller vers l’affrontement violent alors qu’il y a des possibilités de contenir l’adversaire, de le désarmer et de le défaire ? Pourquoi détruire un pays ?

    La Guerre civile, conjuguée à la perte de souveraineté nationale, masquées sous le vocable de « la lutte antiterroriste », a permis de réaliser quatre objectifs :

    Pillage économique
    Sanction du peuple par les exactions des milices
    Pas de création d’emploi et de stabilité pour générer l’économie informelle et l’import sur les ruines de l’industrie et de l’agriculture algérienne
    L’éradication de l’adversaire idéologique.
    Jusqu’à la dernière minute, le porte-parole du Président – son frère Saïd – s’est accroché au pouvoir, multipliant les tentatives de diversion, les manœuvres, les manigances désespérées pour garder la haute main sur les affaires du pays. (Khaled Nezzar)

    C’est du vent médiatique, Nacer ou Said Bouteflika ne sont que des communicateurs de l’ancien président, le véritable pouvoir est ailleurs. Ils sont, pour cacher la résurgence du système et sa nature réelle, en train de nous envoyer depuis des mois de fausses pistes pour focaliser la colère et lui donner incarnation. Le peuple détruit par la mosquée, l’école et les médias, ne peut comprendre l’abstraction politique et économique, alors ils lui servent du concret personnifié qui le satisfait pour un exorcisme ou une catharsis sociale. Ils font de la diversion à l’image de la citation de Hegel : « Dans la forêt, on entend le vieil arbre qui tombe, mais on n’entend pas la jeune pousse qui émerge »

    Est-ce que Saïd Bouteflika et Tewfik peuvent, à eux seuls, incarner tous les malheurs de l’Algérie. Est-ce qu’on peut leur imputer cette situation de mutation du peuple algérien de résistant au colonisateur à des individualités qui se sont contentés de consommer, de fantasmer et de s’abrutir devant les chaines satellitaires alors que leur pays était pillé, leur école sinistrée, leur mosquée infantilisée et leur jeunesse poussée à devenir proie de la drogue et de la Harga vers l’Europe ? Il y a bel et bien une force organisée, intelligente et maléfique qui a anesthésié le peuple algérien ? Nos élites sont médiocres, serviles et incapables d’assumer leur responsabilité. Notre peuple était brave et travailleur.

    Ni Nezzar, ni ses patriotes ne peuvent nous expliquer les raisons profondes de l’effondrement du système : Ils sont l’excellence de la médiocrité de ce système, ses auxiliaires de service, ses désinformateurs. Ils ont été les sapeurs, parmi tant d’autres certes, mais sans doute les plus influents, de la destruction de l’Algérie. Ils ont sapé la langue, la foi, l’économie, la sécurité, la société sur ordre de qui et pour quels intérêts ? Aujourd’hui ils veulent récupérer la colère populaire, l’instrumentaliser, en faire écran… En même temps ils expriment, paradoxalement, leur crainte d’être submergé. Ils savent qu’il sont visés par le mouvement populaire.

    En effet qui a initié la planification du démantèlement de l’industrie nationale, qui a provoqué la disparition du secteur public et qui a mis fin à la gratuité des services fondamentaux ? Qui avait en charge l’exécution de la démolition des efforts de développement légués par feu Boumediene ? Qui est passé du statut de progressiste au libéral affairiste ?

    Du moment que les choses prenaient une autre tournure et touchaient l’ensemble de la hiérarchie de l’ANP avec des commissions rogatoires qui prétendent enquêter sur toute l’institution militaire (Khaled Nezzar)

    C’est la première fois qu’on lit quelque chose de sensé, même si en vérité nous sommes dans la situation de l’arbre qui se cache derrière la forêt faute de cacher la forêt. J’ai déjà publié mes arguments réfutant la poursuite de Khaled Nezzar par les tribunaux suisses et français. Nous devons laver notre linge sale en famille. Nous devons refuser que la faute d’un homme ou d’un groupe d’hommes puisse rejaillir négativement sur nos institutions et sur notre devenir en tant qu’État et Peuple. Celui qui échappe à la justice de son pays sera exposé à la Justice divine. On ne doit pas chercher la vengeance ou la revanche, même s’il y a mort d’homme surtout lorsqu’il s’agit de hauts responsables : Ce qui nous intéresse est davantage la faute ou l’erreur politique (économique) et non le fautif, pour réformer, rendre justice, mettre fin à l’injustice. Il faut se concentrer sur les processus et ne pas se laisser divertir par les hommes et les choses.

    L’ANP « débarrassée » de ses rentiers historiques et de ses sergents de l’armée française, par l’usure du temps et la mort inévitable, n’a rien à voir dans sa composante humaine actuelle avec les Janvieristes. Bien entendu, on veut la pousser vers l’État d’exception et la guerre civile. Dans un système démocratique, quel que soit le statut de l’armée, les militaires ne peuvent devenir des auxiliaires de la rente ou du sectarisme politique ni un arbitre entre factions et clans.

    Bien entendu, l’histoire rendra son verdict sur le plan idéologique, géopolitique, économique et mettra en évidence le rôle décisif des capitales occidentales, notamment française et américaine, dans l’annulation des élections, la nomination des cadres et la destruction de l’appareil économique.

    Pour l’instant nous savons tous par qui et comment l’ANP a été fragilisée et pour quels buts. Nous savons aussi pourquoi on veut achever le travail de fragilisation : Donner des concessions stratégiques aux étrangers et s’instaurer tutelle politique et idéologique sur l’Algérie.

    La désignation de membres de la société civile représentatifs pour assurer la transition (Khaled Nezzar)

    Un autre aveu d’impuissance et de mauvaise foi ! De quelle transition s’agit-il ? Vers quoi ? De quelle légitimité et sur quels critères politiques et idéologiques tel représentant de la société civile et non tel autre sera désigné ? Nos éradicateurs n’ont pas la probité de répondre.

    Le pire c’est qu’on peut être partisan, sectaire et malhonnête, mais faire son travail avec compétence et relative impartialité, du moins sur le plan formel. Nos médias, non seulement affichent avec prétention leur servitude au système tout en le dénonçant paradoxalement, mais ne donne pas la parole au peuple. Nous n’entendons et ne lisons que les déclarations des élites systèmes, des idiots utiles, des éradicateurs et des voyous. Ils agissent comme « faiseurs d’opinion » au lieu d’être des journalistes informateurs. Ils vivent de la manne financière des entreprises nées par la grâce du système, mais ils ne se considèrent pas comme des « serviteurs du peuple » ni des guides. Ils ne donnent l’opportunité à aucun jeune de s’exprimer, de parler de sa détresse sociale, de son désir de changement et de sa vision sur l’avenir.

    Nous ne voyons que les mêmes figures de 1989-1992 avec quelques nouveaux jeunes cooptés, avec le même discours, le même lexique, le même désir nihiliste. En fouillant un peu, nous voyons la mise en œuvre d’une société parallèle qui tente de prendre en main la « Révolution » populaire, nouveaux syndicats d’étudiants, de magistrats, de travailleurs, d’enseignants : Tous unis par le destin laïciste d’une culture qui n’est pas la nôtre, mais celle de la France.

    On trouve facilement, des ambitieux et des revanchards issus du mouvement islamiste ou des services de sécurité pour faire la promotion des programmes anti nationaux et anti armée nationale.

    Le site Algeriepatriotique, qui renaît pour le service de l’Algérie

    C’est bien dit et authentiquement correct : Maintenant que les affaires de corruption, de blanchiment, de subversion se révèlent dans leur ampleur et leur désastre, il faut se repositionner pour assurer le changement de façade dans la continuité du système. Il s’agit tout simplement de mettre en confiance ses troupes et ses alliés tout en se remettant en position de continuer le pillage économique, la lutte idéologique et l’appropriation du pouvoir sans partage ni légitimité ni légalité ni compétence.

    Les autoproclamés patriotes, démocrates et républicains non seulement excellent dans les syllogismes fallacieux par mauvaise foi, mais empruntent toutes leurs symboliques à la République française et aux techniques de communication idéologique du sionisme tout en s’affichant anti-français et antisionistes. Nous sommes dans le cas d’école du suprême de la lutte idéologique : Dénoncer par l’expression verbale ce qu’on veut imprimer dans la conscience du peuple mis en situation d’hystérie par ses moyens de propagande et de désinformation.

    Nous sommes dans la culture protéiforme, renaitre de ses cendres et se métamorphoser selon les circonstances comme le légendaire Protée de la mythologie grecque et ses troupeaux. Gilles Deleuze a fait une excellente analyse sur les capacités du capitalisme non seulement à se régénérer, mais à recycler ses déchets et à les vendre.

    Je n’ai pas de compte personnel à régler avec ces gens-là, mais du mépris. En effet, ils ont provoqué l’effusion de sang et la mise en panne des réformes politiques et économiques pour une raison simple et mesquine : Continuer à siroter sa bière ou son whisky. Personnellement je n’ai pas d’opposition sauf que j’aurais adhérer si cela se posait dans le cadre des revendications des libertés pour tous d’une part et dans le respect du regard social d’autre part.

    Mon second mépris c’est leur habileté à la lutte idéologique qui consiste à récupérer les égarés et les ambitieux ainsi qu’à noyauter les institutions et les appareils. Pour mon cas personnel, ils se contentaient de publier parfois certaines de mes analyses sans me demander l’autorisation et en sélectionnant ce qui les intéresse sur le plan idéologique. Ainsi ils « expurgent » tous les énoncés coraniques et les Hadiths que je cite et bien entendu reprennent, décontextualisés, les critiques que je fais aux islamistes, aux réformateurs et au système algérien dont tous nous en sommes les produits. Ils arrivent à sauter des phrases et des paragraphes faisant dire à mes textes ce qu’ils avaient envie d’entendre. C’est malhonnête.

    Ils prennent les Algériens pour des demeurés mentaux, alors que la majorité sait que ces médias sont honnis par le peuple qui les traitent de brosse du pouvoir, de porte-voix des éradicateurs et de véhicules tant des ambitions politiques que des convictions idéologiques de leurs parrains financiers.

    L’Algérie ne connaitra la Démocratie, la République et la Souveraineté nationale qu’après l’accès du peuple à l’exercice de l’information et la fin de la relation entre l’information et l’argent, entre l’information et le pouvoir. Pour l’instant et dans la confusion générale, ces médias aux ordres, nous permettent de prendre le pouls de ce qu’on appelle la « société civile » et qu’on commence enfin à désigner par « l’État profond, le deep State » de l’Algérie. Celui-ci nous prépare à l’émergence de « nouveaux acteurs de la scène publique » organisés et médiatisés par les forces occultes.

    Le peuple profond de l’intérieur du pays, qui a donné ses fils à l’ALN et à l’ANP, est tenu à l’écart du débat, il chante à tue-tête « Salmiya » et « Djeich Chaâb ». Même sans organisation et sans leader, le peuple algérien, sur impulsion de la mystique de l’Histoire, peut déjouer les calculs et dévoiler les éradicateurs dont la rhétorique flamboyante n’est qu’un suite d’aveu d’impuissance et d’échec en attendant l’aveu final devant une cour de justice indépendante pour incitation à l’éradication d’un peuple, complot contre la souveraineté de l’État et subversion contre l’unité de l’armée.

    Omar MAZRI – ALGERIE RUPTURE

    https://www.algerie-rupture.com/2019/04/30/declarations-de-khaled-nezzar-aveux-dimpuissance-des-generaux-et-de