organization:wikileaks

  • Parlons de Julian Assange
    https://la-bas.org/5398

    Le vendredi 16 novembre 2018, un document judiciaire daté du mois d’août, jusque-là tenu secret, a été révélé par des procureurs américains, par erreur semble-t-il. Ce document signifie l’inculpation de Julian Assange aux États-Unis, pour espionnage. Le fondateur de WikiLeaks était déjà une cible désignée pour avoir publié des dizaines de milliers de documents diplomatiques et militaires américains, sur les guerres en Irak et en Afghanistan. WikiLeaks est une organisation créée en 2006, utilisant des sites Internet extrêmement protégés où des lanceurs d’alertes peuvent déposer, en toute sécurité, des documents confidentiels. C’est ce qui s’est passé pendant des années, WikiLeaks révélant de nombreux scandales sur les agissements de puissances de guerres au nom de la démocratie. En avril 2010, Julian Assange y a (...)

    #Articles #USA #Surveillance

  • A la recherche d’Arjen Kamphuis, le hackeur évanoui dans la nature
    https://www.lemonde.fr/long-format/article/2018/10/25/a-la-recherche-d-arjen-kamphuis-le-hackeur-evanoui-dans-la-nature_5374197_53

    Cet expert en informatique néerlandais de 47 ans a disparu dans de mystérieuses conditions en Norvège. Depuis, ses amis s’activent pour le retrouver.


    Le 31 août, l’organisation WikiLeaks publie, à l’attention de ses cinq millions et demi d’abonnés sur Twitter, un message inquiétant : « Associé de Julian Assange et auteur du livre La Sécurité de l’information pour les journalistes, Arjen Kamphuis a disparu, selon ses amis et collègues. Il a été vu pour la dernière fois (…) le 20 août, à Bodo, en Norvège. »

    Aussitôt, des centaines de médias de tous les pays répercutent l’information brute. La plupart ne cherchent pas à en savoir davantage sur Arjen Kamphuis, 47 ans, et le présentent, peut-être un peu vite, comme un proche collaborateur du lanceur d’alerte Julian Assange, voire comme le « cofondateur », avec ce dernier, de WikiLeaks, l’organisation responsable de la divulgation, depuis 2010, de millions de documents confidentiels dérobés à diverses administrations américaines.

    Sur le Net, la machine complotiste se déchaîne : si un proche d’Assange s’est volatilisé, il a forcément été enlevé par les services secrets des Etats-Unis. D’autres préfèrent un scénario encore plus tortueux : Arjen Kamphuis serait, en réalité, en mission pour le compte de ce même Assange, qui essaierait de quitter secrètement l’ambassade d’Equateur à Londres, où il est réfugié depuis six ans, et de se faire exfiltrer vers la Russie, via la Norvège…

    Près de deux mois se sont écoulés, et Arjen Kamphuis demeure introuvable. Mais on en sait désormais un peu plus à son sujet. Personnage hors du commun, entouré d’amis qui le sont tout autant, ce Néerlandais vivant à Amsterdam est un informaticien expert en sécurité des réseaux. Jusqu’au 20 août, il travaillait et voyageait beaucoup, menant de front deux occupations très prenantes : il était à la fois responsable d’une start-up de big data baptisée « PGK » (Pretty Good Knowledge), et militant de l’Internet libre, engagé dans le combat contre la surveillance de masse exercée par les Etats et les géants du Net.

    Du fétichisme à la politique

    Passionné par la vie des médias, il a orienté son militantisme vers les journalistes, et s’est donné pour mission de les convaincre de mieux se protéger contre la surveillance – étatique ou privée – en sécurisant leurs ordinateurs et leurs téléphones et en chiffrant leurs connexions et leurs dossiers.

    Arjen Kamphuis participe ainsi à des sessions de formation à « l’infosec » (la sécurité de l’information) pour les journalistes, notamment dans des pays où la liberté de la presse est malmenée. Sur son compte Twitter, il avait publié, le 1er mai, une photo de lui en train de taper sur un ordinateur en tenue de reporter de guerre, avec casque, gilet pare-balles et lunettes noires. A ses pieds, une valise frappée de deux inscriptions : « Appareil surveillé par la NSA [Agence nationale de la sécurité américaine] » et « Je suis avec WikiLeaks ».

    Il ne précise pas où il est, mais a rédigé ce commentaire : « Quand les bits rencontrent les balles : sécurité de l’information pour les journalistes opérant dans des environnements à haut risque. Les fuites de données peuvent avoir des conséquences pour les gens travaillant en zone de guerre. Très fier d’aider des gens, parmi les plus courageux, à être un peu plus en sécurité. »

    Avant WikiLeaks, sa disparition a été annoncée sur Twitter, le 31 août, par l’une de ses proches, Linde van de Leest, 32 ans, qui se fait appeler Ancilla (« servante », en latin) : « Mon meilleur ami a disparu à Bodo, Norvège. Ses amis, ses collègues et sa famille sont très, très inquiets. S’il vous plaît, partagez. » Aussitôt, son appel est largement repris sur les réseaux sociaux. Il faut dire qu’Ancilla est une célébrité : pendant dix ans, elle fut modèle photo pour divers magazines, dont Playboy et des titres confidentiels de la scène fétichiste.

    En 2012, elle opère une reconversion radicale en devenant militante de la protection de la vie privée sur Internet et chroniqueuse dans plusieurs journaux. Dans le même temps, elle s’impose à la direction du petit Parti pirate des Pays-Bas, engagé dans la lutte pour la liberté du Net et la protection de la vie privée des utilisateurs. Aux législatives de 2017, elle est tête de liste de cette formation, mais obtient à peine 0,34 % des voix. Elle s’éloigne alors de la politique pour devenir cadre commerciale chez StartPage, un moteur de recherche alternatif.

    WikiLeaks entretient le flou

    Interrogée par Le Monde, Ancilla se présente comme une intime d’Arjen Kamphuis – « Nous partons souvent en vacances ensemble, et je suis la seule à posséder un double de ses clés » –, mais elle tient à minimiser les liens de celui-ci avec WikiLeaks : « Ils ont été exagérés par les médias. Comme beaucoup de gens du mouvement des logiciels libres et des hackeurs, Arjen a rencontré Assange avant qu’il devienne célèbre. Par la suite, il l’a invité à des événements aux Pays-Bas, il est allé lui rendre visite à Londres, à l’ambassade d’Equateur, et a rendu des services ponctuels à WikiLeaks pour la sécurité de ses journalistes, mais rien de plus. » Elle affirme que d’autres amis communs ont tous fait le même constat.

    « Je ne pouvais pas imaginer un scénario dans lequel il aurait supprimé l’application Signal »
    Jos Weijers, responsable du club de hackeurs Hack42

    En revanche, WikiLeaks entretient le doute sur la nature de son « association » avec Arjen Kamphuis. Le Britannique Joseph Farrell, qui fut longtemps l’un des principaux collaborateurs de Julian Assange et demeure proche de lui, explique en souriant : « Nous ne livrons pas d’informations sur nos membres et associés, mais quelqu’un peut très bien travailler pour WikiLeaks sans que son entourage soit au courant. Cela a été mon cas pendant longtemps. »

    Pour Ancilla, cette disparition est un mystère absolu, dont la chronologie, mille fois reprise, ne cesse d’intriguer. En juillet, quand il annonce qu’il va partir en vacances seul au Spitzberg, l’île de l’extrême nord de la Norvège, ses proches ne s’étonnent pas, car Arjen Kamphuis est un passionné de nature et de randonnée. Avant son départ, il achète, sans prévenir personne, un kayak pliable (2 000 euros), qu’il emporte avec lui en Norvège, alors qu’il n’a jamais pratiqué ce sport. D’après Ancilla, il semblait heureux : « Il avait des tas de projets pour la rentrée, professionnels et privés. Comme je suis mère célibataire, il voulait m’aider à m’occuper de mon bébé de 9 mois – dont le deuxième prénom est Arjen. »

    Club de hackeurs

    Le 7 août, elle lui envoie un texte sur Signal, une messagerie chiffrée très utilisée par les geeks, pour lui souhaiter de bonnes vacances. Il la remercie en trois mots. Puis, plus de nouvelles : « Le 9, je lui envoie un nouveau message, mais il est refusé. Une alerte s’est affichée : “Ce numéro n’est pas enregistré.” Comme si Signal avait été désinstallé de son téléphone. »

    Les jours suivants, elle réessaie cinq fois, sans succès. Le 16, elle est contactée par un autre ami, Jos Weijers. Lui aussi a constaté qu’Arjen Kamphuis n’apparaît plus sur Signal : « C’était incompréhensible, témoigne-t-il. Je ne pouvais pas imaginer un scénario dans lequel il aurait supprimé l’application. » Ce jour-là, la jeune femme répond à Jos par une blague : « Il a peut-être été mangé par un ours polaire ? RIP. »

    Jos Weijers, un quadragénaire grand et costaud demeurant à Arnhem, dans l’est des Pays-Bas, est lui aussi un personnage original. Le jour, il travaille comme informaticien pour une compagnie d’électricité, chargé de la sécurité des serveurs. Le soir et le week-end, il est responsable de Hack42, un hackerspace (club de hackeurs) installé en plein bois, dans un ancien couvent d’abord reconverti en bureau administratif de l’armée et aujourd’hui désaffecté : « Il appartient toujours à l’armée, explique-t-il, nous louons juste deux étages. »

    Hack42, qui compte une cinquantaine de membres et reçoit de nombreux visiteurs, propose divers équipements : des salles informatiques, des ateliers d’électronique, de ferronnerie, de serrurerie et de menuiserie, un studio photo, des imprimantes 3D, des découpeuses lasers… « Arjen aimait cet endroit, affirme Jos, il venait huit ou dix fois par an, alors que c’est à 100 kilomètres de chez lui. Parfois, il restait plusieurs jours. » Récemment, ils avaient travaillé ensemble sur un projet ambitieux : « Nous voulions racheter l’ancienne prison d’Arnhem pour la transformer en hackerspace et en résidence pour des projets alternatifs et artistiques. Ça n’a pas marché, c’est dommage, le symbole aurait été fort. »

    Personnages hors normes

    L’absence d’Arjen Kamphuis est aussi remarquée chez PGK, la start-up dont il est le cofondateur, installée dans un immeuble moderne et confortable de la banlieue d’Amsterdam. Alors qu’il devait rentrer de vacances le 23 août, il ne reparaît pas, manquant plusieurs rendez-vous au cours de la semaine, ce qui surprend ses collègues, car il a la réputation d’être fiable.

    Parmi ses partenaires au sein de PGK, on trouve deux autres personnages hors normes, des Américains : Bill Binney, mathématicien, et Kirk Wiebe, linguiste, tous deux anciens employés de la NSA. Ayant découvert que celle-ci mettait en place des systèmes de surveillance de masse très intrusifs visant le monde entier, ils décidèrent, dès 2001, de démissionner en signe de protestation, puis d’alerter les médias et l’opinion. Cette initiative leur valut des années de harcèlement judiciaire et policier, mais, à présent, ces soucis semblent lointains.

    Arjen Kamphuis a rencontré Bill Binney à l’université d’Oxford, en 2014, lors d’une conférence organisée par des associations de lanceurs d’alerte issus des agences de renseignement de divers pays. A l’époque, Kamphuis vivait en Allemagne avec une Anglaise, Annie Machon, ancienne employée du service de renseignement britannique MI5. En 1997, elle démissionna et entreprit de dénoncer publiquement plusieurs opérations clandestines du MI5, dont l’une visait, selon elle, à faire assassiner le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

    Après avoir sympathisé lors de conférences, Arjen, Bill le mathématicien et Kirk le linguiste créent ensemble PGK, start-up de « data mining éthique », avec l’aide d’un homme d’affaires néerlandais et d’un informaticien ami de longue date, Maurice Verheesen. Grâce à un système mis au point par les deux Américains, dans le prolongement de leurs travaux à la NSA, PGK propose aux entreprises et aux administrations d’exploiter les données personnelles de leurs clients, tout en respectant la vie privée et l’anonymat de ces derniers. Les affaires marchent et, désormais, Bill et Kirk passent un mois sur deux aux Pays-Bas.

    Destination secrète

    Le 30 août, la disparition d’Arjen Kamphuis devient franchement inquiétante. Alors qu’il est attendu le lendemain en Angleterre pour un rassemblement de hackeurs, il ne donne toujours pas signe de vie. Ses amis préviennent alors la police néerlandaise, qui contacte son homologue norvégienne.

    De son côté, Ancilla mène sa propre enquête : « J’ai appelé les hôtels de Spitzberg, raconte la jeune femme. Certains ne voulaient pas me renseigner, pour protéger la vie privée de leurs clients, je ne peux pas leur en vouloir. Finalement, l’un d’entre eux m’a dit qu’Arjen avait fait une réservation en juillet, mais qu’il l’avait annulée. »

    En consultant son compte sur le site de réservation Booking.com, la police et ses amis découvrent qu’il ne s’est jamais rendu au Spitzberg, mais qu’entre le 10 et le 20 août il a séjourné dans deux hôtels de la ville norvégienne de Bodo, une destination dont il n’avait parlé à personne. Bodo, 50 000 habitants, est un port industriel moderne du Nord, où les touristes passent rarement plus d’un jour ou deux. Arjen Kamphuis avait aussi acheté un billet d’avion pour rentrer à Amsterdam le 22 août, au départ de Trondheim, à 700 kilomètres au sud de Bodo. Il n’a pas pris cet avion, et rien n’indique qu’il ait mis les pieds à Trondheim.

    Début septembre, un autre de ses amis, souhaitant rester anonyme, se rend à Bodo pour enquêter et distribuer des affiches, afin d’alerter les habitants. On lui confirme que le Néerlandais a quitté son hôtel le 20 août, avec ses bagages et son kayak, pesant près de 15 kilos, rangé dans un sac. En revanche, nul ne se souvient de l’avoir vu ailleurs en ville.

    Dans un premier temps, la police norvégienne privilégie la piste de l’accident de randonnée. Le 11 septembre, un pêcheur naviguant dans le fjord de Skjerstad, un bras de mer étroit et profond s’étendant sur 80 kilomètres, à l’est de Bodo, trouve un sac contenant le passeport du disparu, sa carte bancaire et de l’argent. Le même jour, on découvre le fameux kayak, posé à terre, sur une rive du fjord, puis sa pagaie. En revanche, ses bagages sont introuvables, et aucune réservation à son nom n’a été prise dans un hôtel ou un camping des alentours.

    « Pas d’explication satisfaisante »

    Les médias locaux sont surpris, car les eaux du fjord sont agitées et dangereuses : personne ici ne se risquerait à les affronter à bord d’une embarcation aussi frêle. En outre, à cette période, le temps était déjà très mauvais. La police et les gardes-côtes quadrillent le fjord et les montagnes avoisinantes, sans résultat. Deux policiers néerlandais arrivent en renfort.

    Parallèlement, les investigations révèlent que le 20 août, jour de sa disparition, Arjen Kamphuis a pris le train pour la ville de Rognan, située au fond du fjord de Skjerstad, à environ 85 kilomètres de Bodo. Le contrôleur se souvient de ce passager néerlandais dont les bagages volumineux encombraient le couloir. En outre, son téléphone a borné dans la région le même jour.

    « Sa présence à Fauske ne peut pas être une coïncidence. Cela dit, je n’ai pas d’explication satisfaisante »,
    Ancilla, tête de liste du Parti pirate néerlandais

    Ses amis, qui ont du mal à croire à la thèse de l’accident, ouvrent une autre piste, plus mystérieuse. Ils notent que le kayak a été retrouvé près de la ville de Fauske, face à une presqu’île montagneuse pour le moins particulière, puisqu’elle abrite une station norvégienne d’interception de signaux satellites et de détection des signatures électroniques émises par les avions et les navires. Cette station, qui appartient aux services de renseignement norvégiens et travaille peut-être pour l’OTAN, n’est pas clandestine – les trois dômes blancs contenant les appareils d’interception sont visibles de loin –, mais la discrétion y est de mise sur la nature exacte de ses activités.

    Sur la même rive du fjord, à Reitan, entre Bodo et Fauske, se trouve une autre installation stratégique, cachée dans une galerie souterraine : le QG interarmes des forces armées norvégiennes, doté notamment d’un centre de cyberdéfense.

    Pour Jos Weijers, le passage d’Arjen Kamphuis dans ce secteur ne doit rien au hasard : « Ces sites représentent tout ce qui le passionne. Au minimum, il a dû s’arrêter et prendre une photo des dômes, pour illustrer ses conférences sur la surveillance électronique. » Ancilla est tout aussi catégorique : « Sa présence à Fauske ne peut pas être une coïncidence. Cela dit, je n’ai pas d’explication satisfaisante. »

    Téléphone à grande vitesse

    Autre indice troublant déniché par les proches du disparu : ils se sont procuré des photos du kayak, prises par la police, et les ont montrées au vendeur, à Amsterdam. Or, celui-ci est formel : l’embarcation a été mal assemblée, des pièces importantes sont manquantes, elle ne pourrait pas naviguer correctement en l’état. Jos Weijers est persuadé qu’il n’a pas été monté par Arjen Kamphuis : « Il est habile de ses mains et méticuleux, jamais il n’aurait fait un travail aussi bâclé. »

    Le 20 septembre, les recherches de terrain sont abandonnées mais, entre-temps, une nouvelle piste est apparue. On découvre avec retard que, le 30 août, soit dix jours après la disparition du quadragénaire, son téléphone s’est connecté à trois relais, entre les villes de Vikesa et Ualand, dans le sud de la Norvège, c’est-à-dire à 1 600 kilomètres de Bodo.

    Le téléphone « circulait » à grande vitesse – il se trouvait peut-être dans un train. Une fois allumé, l’appareil a chargé les SMS et messages en attente. Puis, au bout de 20 minutes, on y a inséré une carte SIM allemande – ce modèle peut contenir deux cartes. Ensuite, il a de nouveau disparu.

    Pour l’entourage d’Arjen Kamphuis, cette piste du téléphone est la plus prometteuse, car ce sont tous des geeks, plus à l’aise sur les réseaux informatiques que dans les fjords sauvages.

    Ancilla fait remarquer que, pour recevoir les SMS, un téléphone doit être débloqué avec le code PIN – une raison d’espérer que, le 30 août, son ami était dans le sud de la Norvège, et non pas au fond du fjord où le kayak a été retrouvé.

    Plus prudent, Jos Weijers regrette simplement que la police refuse de communiquer les données techniques du téléphone, alors qu’elles pourraient être très utiles à des hackeurs aguerris : « Hack42 est connu dans le milieu, assure-t-il, nous avons de bons contacts à travers l’Europe. Si nous avions le numéro de la carte SIM allemande, ou le code d’identification de l’appareil, nous pourrions peut-être le localiser. Mais on ne nous dit rien, nous ne savons même pas s’il avait un ou plusieurs téléphones. »

    Lui aussi est troublé par le déblocage de la carte SIM : « Si le possesseur était un simple voleur, comment aurait-il pu l’activer sans les codes secrets ? Les appareils d’Arjen sont très bien protégés, c’est son métier. Et si le téléphone était entre les mains d’un expert capable de le forcer, pourquoi se serait-il laissé repérer comme un débutant ? »

    « Théorie farfelue »

    L’enquête s’est même étendue au Danemark, proche de la région de Norvège où le téléphone a été repéré. A la suite des appels à témoin diffusés sur des chaînes de télévision, deux personnes se sont manifestées, affirmant qu’elles avaient aperçu Arjen Kamphuis au Danemark. La première est une touriste hollandaise de passage à Ribe, une petite ville de la côte ouest de la péninsule danoise. Ancilla a étudié son témoignage : « Elle dit l’avoir vu deux fois en deux jours. Selon elle, Il était installé dehors, sous un auvent de toile, avec un iPhone 6 et un chargeur solaire qu’elle a décrit précisément – nous avons retrouvé le modèle. »

    Aussitôt, Ancilla fait passer un avis de recherche sur Facebook, sous forme de publicité payante ciblée sur la région de Ribe : « Le lendemain, j’ai été contactée par un homme habitant à Esbjerg, à 30 kilomètres de Ribe. Je l’ai appelé, il est certain d’avoir croisé Arjen en compagnie de deux hommes. Ils discutaient en allemand et en néerlandais. » Cela dit, il est impossible d’évaluer la fiabilité de ces témoignages : Arjen Kamphuis est blond, de type nordique et de taille moyenne, un signalement banal dans cette partie du monde.

    A ce stade, personne n’arrive à imaginer pourquoi il aurait organisé un voyage clandestin, de son propre chef ou pour fuir un danger. Ses collègues Kirk Wiebe, l’ancien de la NSA et Maurice Verheesen, l’ami informaticien, refusent d’admettre que sa disparition soit liée aux activités de PGK : « Cela n’aurait aucun sens, notre société travaille au grand jour, avec des clients commerciaux très classiques. »

    En revanche, ses proches parlent moins volontiers de l’autre activité d’Arjen Kamphuis : les stages de formation à la sécurité informatique pour journalistes et militants d’ONG. Se référant à la photo publiée par Kamphuis lui-même sur Twitter, Maurice Verheesen explique que ce dernier effectuait parfois des « missions secrètes dans des pays dangereux », puis ajoute qu’il ne peut pas en parler, de peur de mettre des gens en danger. A la réflexion, il imagine un seul scénario : « S’il a été enlevé, ce ne peut être que par des gens qui voudraient en savoir plus sur la communauté internationale des hackeurs et des experts indépendants en sécurité informatique. Mais cette théorie est farfelue. »

    « Cryptoparty »

    De son côté, Jos Weijers croit savoir qu’Arjen Kamphuis avait séjourné à plusieurs reprises en Indonésie : « La dernière fois, c’était en avril, j’ai oublié dans quelle île. Il avait été envoyé là-bas par l’agence de presse Reuters, qui voulait former ses correspondants locaux, leur apprendre à échapper à la surveillance électronique des autorités. Je n’en sais pas plus, pour des raisons évidentes. Ces sessions sont secrètes, on ne va pas les annoncer dans les médias ni les raconter sur Twitter. »

    M. Weijers s’est rendu avec Arjen Kamphuis à Tirana, en Albanie, en mai. Tous deux étaient invités à une conférence sur le logiciel libre et la liberté d’expression sur le Net, organisée par une association locale baptisée « Oscal » . Sur le site de cette dernière, il est précisé que Kamphuis aurait dû revenir à Tirana, le 20 octobre, pour participer à une « cryptoparty » – un événement festif pendant lequel des hackeurs expliquent au grand public comment sécuriser un PC et un téléphone, chiffrer un message, anonymiser les navigations sur le Net…

    Début octobre, la police néerlandaise a accepté de rencontrer Ancilla pour faire un bilan complet de l’enquête : « Malheureusement, toutes leurs pistes sont des culs-de-sac, estime la jeune femme. Nous devons sérieusement envisager qu’Arjen ne soit jamais retrouvé. »

    Malgré tout, elle refuse de désespérer : « Tous les scénarios sont encore possibles, car les faits connus sont contradictoires (…), beaucoup de questions nous intriguent toujours. » Abattus et impuissants, les amis et collègues d’Arjen Kamphuis ont repris le cours de leur vie, en espérant un miracle.

  • The Secret Correspondence Between Donald Trump Jr. and WikiLeaks

    https://www.theatlantic.com/politics/archive/2017/11/the-secret-correspondence-between-donald-trump-jr-and-wikileaks/545738

    The transparency organization asked the president’s son for his cooperation—in sharing its work, in contesting the results of the election, and in arranging for Julian Assange to be Australia’s ambassador to the United States.

    Just before the stroke of midnight on September 20, 2016, at the height of last year’s presidential election, the WikiLeaks Twitter account sent a private direct message to Donald Trump Jr., the Republican nominee’s oldest son and campaign surrogate. “A PAC run anti-Trump site putintrump.org is about to launch,” WikiLeaks wrote. “The PAC is a recycled pro-Iraq war PAC. We have guessed the password. It is ‘putintrump.’ See ‘About’ for who is behind it. Any comments?”

    The next morning, about 12 hours later, Trump Jr. responded to WikiLeaks. “Off the record I don’t know who that is, but I’ll ask around,” he wrote on September 21, 2016. “Thanks.”

    The messages, obtained by The Atlantic, were also turned over by Trump Jr.’s lawyers to congressional investigators. They are part of a long—and largely one-sided—correspondence between WikiLeaks and the president’s son that continued until at least July 2017. The messages show WikiLeaks, a radical transparency organization that the American intelligence community believes was chosen by the Russian government to disseminate the information it had hacked, actively soliciting Trump Jr.’s cooperation. WikiLeaks made a series of increasingly bold requests, including asking for Trump’s tax returns, urging the Trump campaign on Election Day to reject the results of the election as rigged, and requesting that the president-elect tell Australia to appoint Julian Assange ambassador to the United States.

  • Hillary Clinton confie dans un email avoir voulu renverser Bachar el-Assad, pour « aider Israël » — RT en français
    https://francais.rt.com/international/21293-clinton-renverser-assad-aider-israel

    Publié par Wikileaks, un email envoyé par l’ex-secrétaire d’Etat apporte des détails sur les motivations qui ont poussé Washington à « aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad ».

    « La meilleure manière d’aider Israël à gérer la capacité nucléaire grandissante de l’Iran est d’aider le peuple syrien à renverser le régime de Bachar el-Assad », annonce d’emblée Hillary Clinton dans le document, révélé par l’ONG de Julian Assange, WikiLeaks, sur son site internet.

    L’email fait partie de nombreux documents déclassifiés par le Département d’État américain, suite à la découverte du serveur email privé que Clinton utilisait chez elle alors qu’elle occupait, entre 2009 et 2013, le poste de secrétaire d’État de l’administration Obama.

    Lire aussi
    Le ministre de la Défense israélien préfère voir la Syrie livrée à Daesh plutôt qu’à l’Iran
    Si l’organisation WikiLeaks date le courriel au 31 décembre 2000, il semble que ce soit une erreur de sa part, à en juger par le contenu du message, dans lequel on peut notamment lire que « la rébellion en Syrie dure maintenant depuis plus d’un an ». L’email daterait donc vraisemblablement du 31 décembre 2012, lorsqu’elle était en poste.

    Quoi qu’il en soit, l’actuelle candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine y détaille sa stratégie à l’égard de la crise syrienne : « Le programme nucléaire iranien et la guerre civile syrienne peuvent sembler déconnectés, mais ils ne le sont pas. Ce dont les chefs militaires israéliens s’inquiètent – mais dont ils ne peuvent pas parler – est de perdre leur monopole nucléaire ».

    En effet, poursuit-elle, un Iran disposant de l’arme nucléaire permettrait à « d’autres adversaires [d’Israël], comme l’Arabie Saoudite ou l’Égypte, de se mettre aussi au nucléaire ».

    Mais surtout, ce qui préoccupe l’ancienne secrétaire d’Etat, c’est un axe Téhéran-Damas-Hezbollah tourné contre Israël. « Le résultat [d’un Iran disposant de l’arme nucléaire] serait un équilibre nucléaire fragile dans lequel Israël ne pourrait pas répondre aux provocations par des frappes militaires conventionnelles en Syrie ou au Liban, telles qu’elles sont pratiquées aujourd’hui. Si l’Iran devient un Etat doté d’armes nucléaires, Téhéran trouvera bien plus simple d’appeler ses alliés en Syrie et le Hezbollah à frapper Israël, sachant que ses armes nucléaires dissuaderont Israël de lui répondre ».

    Après avoir dressé ce constat, Hillary Clinton conclut en exposant sa solution : « La fin du régime Assad entraînerait la fin de cette alliance dangereuse. Le commandement d’Israël comprend bien pourquoi vaincre Assad est maintenant dans son intérêt (…). Ensuite, Israël et les États-Unis pourraient alors développer une approche commune une fois le programme iranien si dangereux qu’une action militaire devra être garantie ».

    Lire aussi : 60 courriels classifiés retrouvés dans la boîte personnelle d’Hillary Clinton

  • Notes sur la communication-bouffe
    http://www.dedefensa.org/article/notes-sur-la-communication-bouffe

    Notes sur la communication-bouffe

    4 juillet 2016 – Nous situons à la fin de 2010, avec l’offensive que nous baptisâmes Cablegate, réalisée avec la diffusion massive d’e-mails officiels US récupérés par Wikileaks, le commencement de cette époque dont nous exposons ici un épisode (fait de deux affaires connectées à cette question des e-mails), d’une intensité à la fois intense et significative.

    Cette datation fixe pour nous, également, l’apparition du phénomène dit de l’antiSystème (d’abord “antisystème” dans notre approche) dans le sens d’un concept élaboré. Nous nous en expliquerons plus précisément dans un prochain Glossaire.dde, mais on peut noter d’ores et déjà qu’à cette époque il s’agissait surtout de l’organisation Wikileaks en tant que structure antiSystème qui nous intéressait :

    « C’est avec l’affaire (...)

  • Sarkozy’s Russian fling – POLITICO
    http://www.politico.eu/article/sarkozy-russia-fling-putin-nato-united-states

    Once upon a time, Nicolas Sarkozy was such a fervent admirer of the United States that an American diplomat described him in 2009 as “the most pro-American French president since World War II,” according to a Wikileaks embassy cable.

    That version of Sarkozy seems to be lost, replaced by one whose gaze points east. On Thursday, the conservative leader of the “Républicains” party is heading with a small delegation to Moscow, where he will sit down for a face-to-face meeting with Russian President Vladimir Putin.

    A party official traveling with Sarkozy to Moscow described the trip as little more than a courtesy visit to Putin, whom Sarkozy has taken to calling a “friend” since he left office three years ago.

    This is about a leader of the opposition who is going to meet a head of state with whom he worked very closely while he was president,” said Thierry Mariani, a Russophile MEP in Sarkozy’s party, as he was about to board a plane to Moscow. “[Putin] is one of the personal contacts that Sarkozy has kept since he left office.

    Il ne viendrait évidemment à l’idée de personne que le probable candidat futur à l’élection présidentielle viendrait demander un petit soutien à cet autre grand ami de la démocratie.

  • Sarah Harrison, n° 2 de WikiLeaks, récompensée pour son courage politique

    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/10/22/sarah-harrison-n-2-de-wikileaks-prix-willy-brandt-pour-le-courage-politique_

    La numéro 2 de l’organisation WikiLeaks, la Britannique Sarah Harisson, 33 ans, a reçu le 19 octobre le prestigieux prix « Willy Brandt pour le courage politique », décerné chaque année par le Parti social-démocrate allemand (SPD).

    Outre ses travaux pour Wikileaks, Sarah Harrison se rend célèbre en juin 2013 quand elle rejoint à Hong-Kong l’ancien agent secret américain Edward Snowden, qui vient de livrer à des journalistes américains des documents secrets de la NSA. Elle aide Snowden à quitter Hongkong en urgence pour échapper à une extradition vers les Etats-Unis, puis reste avec lui plusieurs mois à Moscou, où il est réfugié. Fin 2013, elle s’installe à Berlin, craignant d’être arrêtée si elle rentre chez elle au Royaume-Uni.

    En 2014, Sarah Harisson participe à la création de la « Fondation Courage », qui a pour mission d’aider les lanceurs d’alerte à survivre et à se défendre quand ils sont persécutés par leur gouvernement après avoir dénoncé un scandale. Elle est aujourd’hui la directrice de cette fondation.

  • #Wikileaks dénonce les États utilisant des #logiciels_espions
    http://www.france24.com/fr/20140917-wikileaks-denonce-les-etats-utilisant-des-logiciels-espions

    Dans une série de documents publiée lundi sur la Toile, l’organisation Wikileaks a dévoilé une liste d’Etats ayant recours à des logiciels espions conçus par la société allemande #Finfisher pour surveiller les activités des #internautes. Des outils utilisés par les services de #renseignements des pays concernés dans le but d’intercepter discrètement toutes sortes de données circulant en ligne comme les emails ou les appels passés via le service Skype.

    Des logiciels espions qu’apprécient aussi bien les régimes autoritaires que les #démocraties. C’est du moins ce qu’avance Wikileaks qui explique que les autorités qataries et bahreïnies mais également belges ou encore italiennes en feraient régulièrement usage pour procéder à la #surveillance du net. Des « Etats-clients » qui pour certains à l’image de l’Afrique du sud ou des Pays-Bas auraient d’ailleurs dépensé plusieurs millions d’euros pour pouvoir se servir des outils développés par la société allemande.

    Mais Wikileaks ne se contente pas de dévoiler les noms des pays utilisant ces techniques d’espionnage des internautes. L’organisation offre en effet la possibilité de télécharger les fameux logiciels controversés. Objectif affiché : permettre aux spécialistes informatiques de mieux comprendre leurs mécanismes de fonctionnement et trouver des solutions pour les contourner.

  • NSA and GCHQ spying on WikiLeaks
    https://wikileaks.org/nsa-gchq-spying

    Today, documents were published from the national security whistleblower Edward Snowden, detailing US and UK spying efforts against the publishing organization WikiLeaks. One document shows that as far back as 2010 the US National Security Agency added WikiLeaks publisher Julian Assange to a “MANHUNTING” target list, together with suspected members of al-Qaeda. Another shows that the NSA wanted to designate WikiLeaks as a “malicious foreign actor” in order to expand the NSA’s ability to target WikiLeaks staff, associates and supporters. And a third document, from 2012, demonstrates that the NSA’s UK partner GCHQ also spied on WikiLeaks and its readers.

    #wikileaks #snowden #nsa

    • Comment les services britanniques surveillaient WikiLeaks
      http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/02/18/snowden-denonce-la-surveillance-de-wikileaks-par-londres-et-washington_43685

      Le GCHQ, les services de renseignement britanniques, ont mis en place un système de surveillance massif visant les visiteurs du site de WikiLeaks, et ont enregistré les adresses IP (Internet protocol, l’adresse unique d’un ordinateur sur le Web) de tous les visiteurs du site, révèle le journaliste Glenn Greenwald sur The Intercept, le site qu’il a fondé.

      S’appuyant sur des documents secrets de la NSA publiés sur son site d’information en ligne, M. Greenwald affirme que cette surveillance généralisée a été mise en place par les services britanniques par leur programme d’espionnage des communications à grande échelle.

      L’opération visant les visiteurs de WikiLeaks, baptisée « Anticrisis Girl » dans les documents de la NSA, prévoyait de recueillir, outre l’adresse IP, des données complémentaires, comme les mots-clés tapés par les internautes dans les moteurs de recherche qui les ont conduits sur le site.

      NOMMER UN PROCUREUR SPÉCIAL

      Selon l’un de ces documents, la NSA a inscrit depuis 2010 Julian Assange sur « une liste de gens qui doivent être la cible d’une chasse à l’homme, et qui comprend des membres soupçonnés d’appartenir au réseau Al-Qaida », a assuré WikiLeaks, le site fondé par Julian Assange, dans un communiqué.

      « WikiLeaks condamne fermement le comportement sans foi ni loi de l’Agence nationale de sécurité. Nous appelons l’administration Obama à nommer un procureur spécial pour enquêter sur l’étendue de l’activité criminelle de la NSA contre les médias, notamment WikiLeaks », a réagi Julian Assange dans un communiqué.

      WikiLeaks – site spécialisé dans la publication de documents secrets notamment sur l’armée américaine et sur des télégrammes diplomatiques américains – relève que « la NSA et ses complices britanniques ne montrent aucun respect pour la règle de droit ». Il estime aussi qu’« aucune entité, y compris la NSA, ne devrait être autorisée à agir en toute impunité contre les journalistes ».

      Le site indique avoir demandé à l’ancien juge espagnol Baltasar Garzon, qui assure la défense de Julian Assange et de son site, « de préparer la réponse adéquate ». La NSA est au cœur d’un vaste scandale depuis l’été 2013, les révélations de son ancien collaborateur Edward Snowden, aujourd’hui réfugié en Russie, ayant mis en lumière des pratiques d’espionnage à grande échelle.

  • #Julian #Assange #candidat #sénatorial .
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1631

    #Webjournaliste, avide et épris de #vérité, sur la voie #politique

    #WikiLeaks est une #organisation de #Web #Journalistes et son travail est connu dans le #monde entier. Son fondateur, #JulianAssange a déposé son #dossier pour briguer un siège au #Senat #australie n, son pays. L’ #information a été rapportée par le site d’ #informations « #THEAGE » qui précise que cette #candidature est faite sous les couleurs d’un nouveau parti ayant aussi le nom de « Wikileaks ».

  • YouTube supprime la vidéo du bombardement du leader du Hamas
    http://www.numerama.com/magazine/24273-youtube-supprime-la-video-du-bombardement-du-leader-du-hamas.html

    YouTube ne livre pas d’explications plus détaillées. Toutefois, les conditions d’utilisation de YouTube préviennent que « les images violentes ou la violence gratuite sont interdites » et que « si votre vidéo met en scène des personnes blessées, attaquées ou humiliées, ne la publiez pas ». Par ailleurs, elles préviennent que « YouTube n’est pas un site destiné à choquer » et qu’il ne faut donc pas publier « de vidéos choquantes d’accidents, de cadavres ou autres choses de ce genre ».

    [...]

    La firme de Mountain View a toutefois mis un doigt dans un engrenage. On peut en effet remarquer qu’elle n’avait pas jugé utile de supprimer cette vidéo, révélée par Wikileaks, qui montrait des journalistes (entre autres) mitraillés par un hélicoptère de l’armée américaine en Irak.

    #Google #youtube #Israël #Wikileaks

    • Je me demande s’il n’y a pas une sorte de panique chez les réseaux sociaux :
      – c’est une chose que d’être utilisé par les défenseurs des libertés individuelles, même avec des causes ou des images violentes, là ça constitue une sorte d’idéal du Web 2.0 tel que pouvaient le rêver ses promoteurs (même marchands) ;
      – c’en est une autre que de découvrir, le jour même, que l’ensemble des réseaux sociaux est utilisé par une armée en guerre, qui a visiblement un plan de buzz préparé à l’avance.

      Ce qui constitue une sorte de cauchemar du Web 2.0, dans lequel le camp le plus riche et le plus puissant tente d’imposer son point de vue à l’ensemble du réseau (alors que le Web 2.0 prétendait incarner exactement l’inverse).

      Mettre en parallèle l’association Wikileaks (qui n’a jamais assassiné personne pour poster les images du crime en direct sur Youtube) et une armée qui entre dans une guerre totalement asymétrique avec tous les moyens d’un État riche, ça n’a rigoureusement aucun sens.

    • Ca ne fait que révéler que les CGU de ces organisations permettent d’agir à la tête du client. Finalement, c’est à se demander pourquoi les vidéos de Wikileaks ont pu rester en ligne. Désormais, avec ce précédent, il n’y aura plus de raisons de laisser l’IDF ou Wikileaks publier leurs vidéos de guerre. Ce qui nous évitera des images désagréables et d’être mis au courant de choses désagréables. A quel point avons-nous besoin d’une telle aseptisation en définitive ?

  • http://www.numerama.com/magazine/23443-depuis-son-balcon-assange-met-en-demeure-les-etats-unis.html

    Depuis son balcon, Assange met en demeure les Etats-Unis
    Guillaume Champeau - publié le Dimanche 19 Août 2012 à 16h12 -

    S’adressant à la foule nombreuse venue l’écouter, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a pris un ton déterminé, dimanche après-midi, depuis le balcon de l’ambassade d’Equateur où il a obtenu le statut d’exilé diplomatique. Ferme, Assange a voulu défendre son action et surtout enjoindre les Etats-Unis de garantir l’immunité pour Wikileaks et ses sources d’information.

    Confiné dans l’enceinte de l’ambassade de l’Equateur à Londres, Julian Assange s’est adressé à la foule dimanche après-midi, devant un balcon protégé par le statut diplomatique de l’ambassade. « Je suis ici parce que je ne peux pas être plus près de vous », a-t-il commencé, avant de remercier tour à tour ses soutiens, le président équatorien Rafael Correa et son gouvernement , le peuple équatorien, et les pays d’Amérique Latine qui ont décidé de provoquer une réunion d’urgence de l’Organisation des Etats américains pour élaborer une réponse commune aux menaces britanniques, vendredi à Washington (contre l’avis des USA et du Canada).

    « Nous allons être de nouveau réunis bientôt », a-t-il aussi promis à sa famille, dont les enfants « ont été privés du droit d’être avec leur père ».

    Sans un mot sur les accusations de délits sexuels pour lesquelles il doit être extradé en Suède, mais peut-être sous forme de négociations implicites, Julian Assange a alors mis en demeure les Etats-Unis de choisir son camp. « Nous devons saisir cet instant pour définir le choix qui se présente au gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Va-t-il réaffirmer les valeurs sur lesquels il s’est fondé, et les retrouver ? Ou va-il sauter dans le précipice, nous entraînant tous dans un monde dangereux et oppressant, dans lequel les journalistes gardent le silence sous la crainte des procès, et dans lequel les citoyens chuchotent dans l’ombre ? »

    « Je demande au Président Obama de faire la chose juste. Les Etats-Unis doivent renoncer à la chasse aux sorcières contre Wikileaks ».

    Il demande aux Etats-Unis de garantir l’immunité contre tous les membres de Wikileaks et ses soutiens. Ils « doivent s’engager devant le monde entier à ne pas poursuivre des journalistes pour avoir fait la lumière sur les crimes secrets des puissants (...). La guerre de l’administration américaine contre les lanceurs d’alerte doit s’arrêter ».

    Très offensif, voulant montrer qu’il n’a rien perdu de sa détermination, Julian Assange demande aux Etats-Unis de libérer Bradley Manning, le soldat accusé par l’armée d’américaine d’avoir communiqué à Wikileaks une série de documents, dont une vidéo montrant des civils tués par erreur à Badgad, depuis un hélicoptère. « Si Bradley Manning a réellement fait ce dont on l’accuse, c’est un héros, un exemple pour nous tous ».

    « Bradley Manning doit être libéré », enjoint-il, rappelant que le soldat a déjà passé 815 jours en prison sans avoir eu encore la possibilité de présenter sa défense devant un tribunal.

    Enfin, Julian Assange rappelle les condamnations récentes de l’activiste Nabeel Rajab à Barhein, et des Pussy Riots en Russie.

    « Il y a une unité dans la répression. Il doit y avoir une unité et une détermination absolue dans la réponse », a-t-il conclu.

  • Stratfor des sables | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/03/06/guerre-libye-syrie-gi-files-wikileaks

    Fin 2011, des unités d’élite occidentales, comptant des Français, étaient déployées en #Syrie. En partenariat avec OWNI, l’organisation WikiLeaks poursuit la publication des cinq millions d’emails de Stratfor, la société de renseignement privée proche des états-majors américains. Avec aujourd’hui des centaines de messages sur le Moyen-Orient, plutôt embarrassants pour Stratfor et ses contacts.

    #Barbouzeries #Enquête #Pouvoirs #GI_Files #kadhafi #libye #otan #wikileaks

  • Il y a quelques jours, l’organisation Wikileaks a publié d’un seul coup 134000 câbles, sur le 250000 câbles qu’elle détient. Elle a ainsi, en quelques heures, plus que multiplié par sept le nombre de câbles rendus publics, dont la mise en ligne avait commencé il y a neuf mois.

    Si l’on cherche « Wikileaks » dans Google News, on découvre que rigoureusement aucun média francophone n’a couvert l’événement (qui a pourtant déjà livré, via le crowdsourcing des internautes, de nombreuses informations intéressantes). Ah si : un paragraphe dans une dépêche sur le site de TF1 :

    WikiLeaks va publier des milliers de nouveaux câbles - Actu High-Tech en continu - TF1 News
    http://lci.tf1.fr/filnews/high-tech/wikileaks-va-publier-des-milliers-de-nouveaux-cables-6660684.html

    et un billet sur 20 minutes :
    WikiLeaks lâche des dizaines de milliers de nouveaux documents - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/article/775512/wikileaks-lache-dizaines-milliers-nouveaux-documents

    Une personne en contact avec la garde rapprochée de Julian Assange a déclaré à Reuters que cette initiative était motivée par la frustration éprouvée au sein de WikiLeaks face à la perte d’intérêt suscité par ces télégrammes au sein des médias qui en ont connaissance.

    Je me demande ce qui les fait croire à une « perte d’intérêt » de la part des médias...

    #wikileaks #cablegate

  • WikiLeaks s’invite au club arctique (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2011-05-13-Arctique

    Si les huit pays ont, pour la première fois de l’histoire, signé un traité de coopération arctique (il s’agit, modestement, d’un accord sur les secours d’urgence), des câbles diplomatiques révélés le jour même par l’organisation WikiLeaks jettent une lumière plus crue sur les intérêts des nations voisines.
    Outre de nouveaux détails sur l’affaire du drapeau russe planté à la verticale du pôle Nord, par 4 261 mètres de fond, en août 2007, ces câbles révèlent qu’un diplomate américain a organisé une rencontre entre des dirigeants politiques du Groenland — petite nation de 57 000 habitants, de plus en plus autonome vis-à-vis du Danemark — et des financiers de Wall Street (...)