• Les pierres - Groupe Jourdain
    https://lundi.am/Les-pierres

    Deleuze parle des pierres. Celles de la première Intifada, lancées par les Palestiniens comme la terre spoliée qui se retourne contre les colons qui l’occupent. Celles qui partout, font résonner la lutte d’un peuple dont la terre et les pierres ne sont toujours pas rendues. Les pierres qui obligent le monde à ne pas perdre la Palestine de vue. Le Groupe Jourdain combat par l’image pour faire vivre au coeur de la forteresse Occident, le soutien aux peuples colonisés. Il nous a transmis ce cinétract. Gérald Darmanin a fait interdire la manifestation parisienne de soutien au peuple palestinien qui doit se tenir samedi à Paris.

    #Palestiniens #ciné-tract

  • Radio #HAKAYA – حكايا

    Radio HAKAYA – حكايا is an online community radio project started by Brush&Bow in northern Lebanon. Between September 2018 – 2019, Brush&Bow has been working with communities in the region of Akkar and beyond, to produce podcasts on stories of life and displacement amongst the Syrian, Lebanese and Palestinian communities there. This project was funded by Lush and Open Society.


    https://brushandbow.com/home/hakaya-community

    #radio #radio_communautaire #Liban #podcast #réfugiés #asile #migrations #exil #réfugiés_syriens #palestiniens #son
    #journalisme_créatif #creative_journalism

    ping @karine4 @sinehebdo

  • Tandis qu’Israël se vaccine, la Palestine replonge dans l’épidémie
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/14/tandis-qu-israel-se-vaccine-la-palestine-replonge-dans-l-epidemie_6073048_32

    Il a fallu trois mois pour que la campagne de vaccination israélienne contre le Covid-19, la plus rapide au monde, touche les travailleurs palestiniens. Les travailleurs s’alignent devant un bâtiment de béton nu en construction. Une équipe du Magen David Adom (l’Etoile rouge de David, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge) prépare des seringues à l’intérieur pour vacciner les ouvriers palestiniens qui patientent depuis deux heures ce matin du mercredi 10 mars à Mishor Adumim, dans la principale zone industrielle des colonies en Cisjordanie. Ordres, contre-ordres de soldats : l’armée a envoyé des recrues arabophones, pour faciliter le contact. Depuis lundi et durant les semaines à venir, environ 80 000 Palestiniens légalement employés en Israël doivent être inoculés, et 35 000 dans les colonies.
    Il a fallu trois mois pour que la campagne de vaccination israélienne contre le Covid-19, la plus rapide au monde, touche les travailleurs transfrontaliers, porteurs en puissance du virus entre la Palestine et Israël. C’est un moment de contraste brutal, comme une photographie oubliée au bain révélateur du Covid. Tandis qu’Israël rouvre depuis une semaine les bars et les clubs de danse aux heureux vaccinés (54 % de sa population a reçu une première dose), la Cisjordanie, elle, se recroqueville dans un nouveau confinement. L’épidémie y est hors de contrôle.
    De gauche à droite : 1- Centre de depistage à l’Université arabe américaine de Ramallah. Les tests ne sont pas gratuits (ils coûtent 150 ILS soit 37€), donc c’est en majorité la classe moyenne palestinienne qui peut se permettre de les passer. Le Dr Nouar Qutob, chef du département des sciences de la santé de la Faculté, et son équipe, mènent des recherches intensives sur le virus et ont également mis en place un laboratoire de dépistage pour les Palestiniens. 2- Des travailleurs palestiniens attendent devant le centre de vaccination de Mishor Adumim. 3- Des agents de santé israéliens vaccinent des travailleurs palestiniens, au centre de vaccination de Mishor Adumim, en Cisjordanie, le 10 mars.
    De gauche à droite : 1- Centre de depistage à l’Université arabe américaine de Ramallah. Les tests ne sont pas gratuits (ils coûtent 150 ILS soit 37€), donc c’est en majorité la classe moyenne palestinienne qui peut se permettre de les passer. Le Dr Nouar Qutob, chef du département des sciences de la santé de la Faculté, et son équipe, mènent des recherches intensives sur le virus et ont également mis en place un laboratoire de dépistage pour les Palestiniens.
    Dans la zone industrielle de Mishor Adumim, le patron d’Omar Jalayta a été clair : il perdra son emploi s’il ne se fait pas vacciner. Ce chauffeur de Jéricho, 45 ans, employé dans une usine israélienne d’aluminium, ne s’est pas fait prier. « J’avais peur de tout autour de moi. Peur de voir ma famille », avoue-t-il. M. Jalayta a été récemment mis en congé sans solde durant deux semaines parce que son frère a été contaminé. Il présume que l’Autorité palestinienne a transmis cette information aux services de santé israéliens.
    Lire aussi Covid-19 : en Israël, la réouverture des restaurants et le « retour à la vie » après une campagne de vaccination massive A l’ombre d’un hangar voisin, Mohammed Tmaizi, 23 ans, regarde la cohue des futurs vaccinés avec le sourire. Il préférerait ne pas y passer, mais il se fait une raison. Son père au moins ne pourra plus le confiner à l’étage inférieur de la maison familiale, à Hébron. Ses cousins ne refuseront plus de le voir, parce qu’il travaille dans une colonie juive – avant le miracle vaccinal, le virus circulait plus intensément en Israël qu’en Palestine.
    « J’ai de la chance. Qui d’autre a cette opportunité ? », interroge Umm Aiman, 63 ans, employée de maison dans la colonie voisine de Maale Adumim. Sa patronne israélienne l’a déposée ce matin à l’entrée de la zone industrielle. Trois volontaires de la colonie, lycéennes pimpantes, ongles peints et lunettes noires, guident Umm Aiman dans le centre de vaccination. Quant à ses six enfants, ils attendront que l’Autorité palestinienne distribue ses propres vaccins.
    L’équipe de l’Etoile rouge de David est bien rodée. Depuis le début de l’épidémie, elle a traversé une à une les classes de la société palestinienne, telles qu’Israël les détermine. Dès décembre, ils ont vacciné à tour de bras, sans distinction, à Jérusalem-Ouest comme à l’est, dans la partie arabe de la ville sainte annexée après la guerre de 1967. Puis en février, ils se sont établis durant plusieurs jours au point de contrôle de Qalandia, pour inoculer les résidents d’un quartier arabe déshérité, coupé du centre-ville par le mur de séparation, ainsi que leurs familles proches.
    Les experts de santé israéliens exhortent de longue date l’Etat à vacciner les travailleurs. « Lorsqu’ils le seront, il sera possible d’obtenir une immunité de masse en Israël », estime Ronni Gamzu, directeur de l’hôpital Sourasky de Tel-Aviv, qui fut un temps le principal conseiller du gouvernement dans la lutte contre l’épidémie. « Sur le plan épidémiologique, nous serons couverts. Mais sur le plan éthique cela ne suffit pas : nous devons nous assurer que [tous] les Palestiniens sont vaccinés. »Depuis décembre, des défenseurs des droits humains rappellent que la quatrième convention de Genève oblige Israël à vacciner les territoires, en tant que puissance occupante. L’Etat hébreu répond que l’Autorité palestinienne est souveraine en matière de santé, selon les accords de paix d’Oslo. L’Autorité palestinienne, quant à elle, n’a rendu publique nulle demande d’aide officielle à Israël, ne souhaitant pas apparaître comme dépendante. Cependant une telle requête a bien été faite, selon la télévision d’Etat israélienne KAN, lors d’une réunion de hauts responsables de santé israéliens et palestiniens à Ramallah, en février. Israël aurait refusé.
    L’Autorité palestinienne n’est pas pressée d’éclaircir ce point. Ses responsables évitent la presse. Ils ne souhaitent pas commenter un nouvel arrivage de vaccins orchestré par Mohammed Dahlan, un rival exilé du président Mahmoud Abbas : il a fait livrer jeudi soir 40 000 doses des Emirats arabes unis dans la bande de Gaza, le fief du Hamas. Cette deuxième livraison en un mois est une torture pour M. Abbas. Elle le renvoie à sa propre impuissance. Il attend 100 000 doses promises par la Chine, et des livraisons du système Covax de l’Organisation mondiale de la santé. Israël ne lui a fourni que 2 000 vaccins, en dépit de ses stocks immenses : plus de 7,5 millions de doses Pfizer.L’Autorité palestinienne tâche aussi de faire silence sur un scandale : 80 % des quelques milliers de doses offertes par Israël et la Russie ont été distribuées aux personnels soignants des hôpitaux, en Cisjordanie, mais de hauts responsables âgés de l’Autorité palestinienne ont aussi été vaccinés, et 200 doses ont été envoyées au royaume jordanien. Maladroitement, l’Autorité palestinienne a tenté de tenir ces faits sous silence. Des militants de la société civile soupçonnent certains de ces dirigeants d’avoir aussi fait vacciner leurs enfants. Sur la liste des bénéficiaires publiée par l’Autorité palestinienne figure une centaine « d’étudiants », sans plus de précision.Cette polémique déprime Moussa Atary, directeur médical du principal hôpital de Ramallah. Environ 20 % de son personnel médical est vacciné : 180 personnes. M. Atary n’a pas pris de vacances depuis un an, comme nombre d’infirmiers et comme l’unique pneumologue de l’établissement. Il est épuisé. Les masques, les gants manquent, et le générateur de l’hôpital ne produit plus assez d’oxygène. Mardi, il comptait 80 malades alités en état critique – on n’accepte plus les cas moins graves – et 22 autres se serraient aux urgences. M. Atary aimerait les transférer dans les hôpitaux de Naplouse ou d’Hébron, mais ils sont saturés eux aussi.Ce médecin n’est pas prompt à blâmer Israël. Il rappelle que nombre de Palestiniens ne portent plus le masque depuis des mois. Le « confinement intelligent » décrété les soirs et week-end en janvier a été mal respecté : ceux qui le pouvaient n’ont pas cessé de passer en Israël. Aujourd’hui aux entrées de Ramallah, les policiers bloquent des voitures à plaques minéralogiques israéliennes, quand bien même leurs conducteurs ont plus de chances d’être vaccinés que les autres. Le centre-ville est mort, tous les stores métalliques baissés. Qui veut un shawarma en Palestine peut aller se nourrir dans les colonies. Dans la zone industrielle de Mishor Adumim, le grill près du supermarché Rami Levy tourne à plein régime.

    #Covid-19#migrant#migration#israel#palestinien#vaccination#inclusion#travailleurmigrant#sante##confinement#systemesante#politiquesante#frontiere

  • Covid-19 dans le monde : Israël va vacciner les Palestiniens qui ont un permis de travail
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/28/covid-19-dans-le-monde-israel-va-vacciner-les-palestiniens-qui-ont-un-permis

    Des vaccins israéliens pour les travailleurs palestiniens. Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche 28 février qu’Israël allait vacciner contre le Covid-19 les 100 000 Palestiniens qui travaillent sur le sol israélien ou dans les territoires occupés en Cisjordanie.Le Cogat, l’organe du ministère de la défense qui supervise les activités civiles dans les territoires occupés, a précisé que cette campagne de vaccination, menée avec le ministère israélien de la santé, débuterait dans les « prochains jours » à des points d’entrée de la Cisjordanie occupée à Israël et dans des « zones industrielles » des colonies israéliennes.
    Plus de 4,65 millions d’Israéliens (50 % de la population) ont reçu au moins une première dose depuis le lancement, le 19 décembre, d’une campagne à la faveur d’un accord avec le laboratoire Pfizer. Les Palestiniens, en revanche, n’ont reçu qu’un peu plus de 30 000 doses de vaccins, dont 2 000 d’Israël, qui s’est engagé à leur en fournir 5 000.Une polémique a enflé la semaine dernière en Israël, car le premier ministre, qui avait assuré que les stocks de vaccins étaient suffisants pour sa population, a souhaité distribuer les excédents pour « acheter la bonne volonté » de pays amis. Une initiative bloquée jeudi par le ministère de la justice.

    #Covid-19#migrant#migration#israel#cisjordanie#palestinien#travailleurmigrant#vaccination#inclusion#sante#economie

  • Webinaire 28 / La démographie des Palestiniens dans le monde : un recours contre l’invisibilisation - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=klbU61V0Kgo

    Dans le cadre des Webinaires du CAREP Paris, le 28e épisode avec Youssef Courbage, modéré par Isabel Ruck, porte sur le thème :

    [La démographie des Palestiniens dans le monde : un recours contre l’invisibilisation ?]

    Avec : Youssef Courbage, démographe, sociologue, économiste et urbaniste a commencé sa carrière comme enseignant et chercheur au Liban puis comme expert des Nations unies en Égypte, au Cameroun, en Haïti et au Maroc. Il devint ensuite directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques de Paris (INED). Il est l’auteur de nombreux ouvrages et articles sur le monde arabe, notamment sur la Palestine, mettant en exergue le rôle de la démographie dans le sort de ce pays.

    #démographie #palestiniens

  • Israeli Police Assault A Palestinian Priest In The Galilee
    Nov 2, 2020 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-police-assault-a-palestinian-priest-in-the-galilee

    Israeli Police officers assaulted, on Saturday evening, October 31st, a Palestinian priest from I’billin village in the Galilee.

    Palestinian Archbishop of Sebastia from the Greek Orthodox Patriarchate of Jerusalem, Theodosius Atallah Hanna, strongly denounced the Israeli attack on the Father Saba al-Hajja, while he was trying to resolve a conflict between two members of the Church.

    He added that Father Saba was assaulted by the police who arrived at the scene, although he was just trying to resolve a conflict to contain it and prevent any further escalation.

    “We strongly denounce these violations targeting religious leaders, especially while they are just trying to resolve conflicts and prevent escalation,” Father Atallah Hanna stated, “Priests and spiritual leaders play a vital role in bringing peace to their communities and should not be treated this way.”

    #Palestiniens48

  • Israeli Police Abducts A Senior Palestinian Leftist Leader In Arraba
    Nov 2, 2020 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-police-abducts-a-senior-palestinian-leftist-leader-in-arraba

    Israeli police officers invaded, on Monday at dawn, the home of Mohammad As’ad Kana’na , a senior political leader of Abnaa’ el-Balad secular movement in Arraba town, in the Lower Galilee, and abducted him.

    Abnaa’ el-Balad (Sons and Daughters of the Country) Movement said the police stormed the home of Mohammad As’ad Kana’na, and detained him, before moving him to an interrogation facility.

    The movement denounced the abduction and said the move comes to silence all voices expressing solidarity with the hunger-striking Palestinian detainee, Maher al-Akhras , who is ongoing with the strike which started 100 days ago, despite his deteriorating health condition.

    On its part, the High Follow-Up Committee for Arab Citizens of Israel said, “the abduction of comrade Kana’na from his home is part of a series of arrests and interrogations he was subjected to over the past several years.”

    The head of the Follow-Up Committee Mohammad Baraka said that the current detention and interrogation of Kana’na is directly related to his solidarity activities, along with As’ad Manasra, in support of al-Akhras, especially since the Committee is planning a protest in front of Kaplan Medical Center where al-Akhras is hospitalized as he continuous his strike and refuses medications despite his seriously deteriorating health condition.

    Baraka stated that the Committee and other political factions stand in support of Kana’na, despite the Israeli violations and arrests.

    #Palestiniens48

  • Pourquoi « Fauda » n’est pas une série réaliste
    (The Conversation, 26 mars 2020)

    Sortie sur Netflix, la troisième saison de Fauda, la série israélienne portant à l’écran le quotidien de forces spéciales de Tsahal, est louée par une partie de la presse française. Produite en 2015 par deux vétérans de cette unité, (...) elle narre les « aventures » des mista’aravim (littéralement les « arabisés »), dont la mission est d’opérer incognito derrière les lignes ennemies en se déguisant en civils palestiniens, ce qui est interdit au regard du droit international. Elle a suscité des éloges appuyés aussi bien que de virulentes critiques (...). La réponse des deux showrunners à ces critiques est ambiguë. Ces derniers arguent de leur licence fictionnelle sans craindre la contradiction avec leurs déclarations sur « l’honnêteté brutale » de leur série. Ils estiment « honorer le discours palestinien » tout en expliquant que : « Nous sommes Israéliens, nous écrivons une série israélienne, le discours est israélien, et je veux vraiment dire à tous les critiques qui nous demandent d’apporter des scénaristes palestiniens, vous savez, si les Palestiniens veulent écrire une série, qu’ils écrivent une série. » Une telle remarque ignore le fait cinéma palestinien rencontre de nombreux obstacles, notamment du fait que les permis de filmer en Cisjordanie soient délivrés par l’État d’Israël. Le film Five Broken Cameras décrit les difficultés rencontrées par les Palestiniens à filmer leur quotidien. Co-réalisé par le Palestinien Emad Burnat et l’Israélien Guy Davidi, il a pour sujet les manifestations à Bil’in, un village de Cisjordanie traversé par le mur de séparation. Au cours du tournage, cinq caméras ont été détruites par les soldats israéliens, ce qui témoigne des difficultés des Palestiniens à produire et décrire leur propre histoire.

    #asymétrie #récits #récit #appropriation_culturelle #séries #Fauda #Palestine #Israël #colonisation #colonialisme #guerre #Palestiniens #représentations #soft_power #Netflix

    https://theconversation.com/pourquoi-fauda-nest-pas-une-serie-realiste-129394

  • Coronavirus: Gaza’s latest nightmare needs a global response | Middle East Eye

    Good news rarely comes out of Gaza. But for the first six months of the coronavirus pandemic, this tiny Palestinian territory was by one crucial measurement a global success story.

    As the virus spread rampantly around the rest of the world, Gaza’s grotesque isolation counted, for once, in its favour. It was virus-free. While there were cases, they all came from outside.

    The virus was controlled by a rigorous quarantine process, with individuals isolated for three weeks and tight travel restrictions. Furthermore, lockdown was - to put it mildly - nothing new in Gaza.
    It seemed close to miraculous. Then, on 24 August, came the moment Gaza had been dreading. A mother who had travelled to Jerusalem from Gaza so her child could receive cardiac treatment fell ill. Contact tracing immediately went into action, and four members of her family in Gaza also tested positive. The virus was in the community.

    Less than two weeks later, the number of cases is growing exponentially. As of Thursday, there have been 581 cases. Within the last 24 hours, 98 new cases have been confirmed.

    Since there are few testing kits, there is every reason to believe that this is a serious underestimate. Five Palestinians in Gaza have died so far. There are valid fears that this number could soar.

    https://www.middleeasteye.net/opinion/coronavirus-gaza-we-are-nowhere-near-peak

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#confinement#migrant#migration

  • Israël, Etat d’apartheid ?
    1 AOÛT 2020 PAR RENÉ BACKMANN

    L’organisation israélienne de défense des droits humains Yesh Din a analysé le régime d’occupation imposé par #Israël en #Cisjordanie à la lumière des définitions de l’#apartheid fournies par les Nations unies et la Cour pénale internationale. Conclusion : le crime contre l’humanité d’apartheid est perpétré en Cisjordanie. Les auteurs du crime sont israéliens et les victimes sont les #Palestiniens.

    L’État d’Israël est-il un régime d’apartheid ? Depuis des décennies l’accusation a été portée, avec une intensité et une fréquence croissantes, contre le pouvoir israélien en raison de la forme d’administration arbitraire et brutale imposée à la Cisjordanie et à ses habitants, du traitement discriminatoire réservé à ses citoyens palestiniens, du contrôle total exercé sur Jérusalem-Est, de son comportement avec les Bédouins du Negev, ou de la nature même du sionisme, comme concept et mouvement.

    La construction, à partir du début des années 2000, du mur et du grillage baptisés « barrière de sécurité » par le gouvernement israélien, mais instaurant une véritable séparation de fait entre colons israéliens et Palestiniens, a été, dans la construction de ce réquisitoire, une étape majeure. Car elle a fourni des arguments de poids à ceux – militants des droits humains, juristes, journalistes, politiciens israéliens et palestiniens – qui dénonçaient, derrière le renforcement continu de la colonisation, la dérive incontrôlable vers une politique d’apartheid. Un apartheid à double effet, pourrait-on même dire car le mur et la barrière séparent globalement les Israéliens des Palestiniens, mais aussi, en plusieurs points, comme à l’est de Jérusalem par exemple, des Palestiniens d’autres Palestiniens, otages des méandres coloniaux du mur/barrière.

    Et la promesse récente d’annexion d’une partie au moins de la Cisjordanie, avancée par Benjamin Netanyahou avec le soutien de Donald Trump – même si elle est, pour le moment, en panne – a provoqué une nouvelle salve de soupçons et d’accusations. Zulat, un nouveau groupe de recherches qui milite pour « l’égalité et les droits de l’homme », vient de publier un rapport de 34 pages affirmant qu’il ne s’agirait pas seulement, dans ce cas, d’annexion mais d’apartheid. Le document, fruit des réflexions d’une demi-douzaine de juristes, universitaires et diplomates, démontre notamment comment, en sept étapes, le premier ministre israélien entend « mettre en œuvre un plan qui transformera l’État d’Israël démocratique en État d’apartheid ».

    Caricature rhétorique ? Anticipation polémique ? Hallucination idéologique ? Pour tenter d’en finir avec le procès en radicalisme subjectif fait aux dénonciateurs de la dérive « sud-africaine » du gouvernement israélien, l’ONG israélienne Yesh Din (« Il y a une justice ») a confié à un groupe d’experts – avocats, politologues, magistrats –, comprenant notamment un ancien procureur général de l’État, la mission de vérifier si le crime d’apartheid, tel qu’il est désormais défini par le droit international, est perpétré par Israël.

    Yesh Din était on ne peut mieux armée pour entreprendre cette étude. Depuis 2005, cette discrète ONG, patronnée par des personnalités aussi éminentes et respectables que le dramaturge Joshua Sobol, le sculpteur Dani Karavan ou l’universitaire récemment décédé Zeev Sternhell, fournit une assistance juridique aux Palestiniens, dont les droits sont violés par les autorités israéliennes ou des citoyens israéliens. Le résultat des recherches de Yesh Din, un rapport de 58 pages, a été publié en juin sous le titre : « L’occupation israélienne de la Cisjordanie et le crime d’apartheid : avis juridique. » 

    Riches des enseignements rassemblés en 15 ans sur le terrain par les volontaires, juristes et chercheurs de Yesh Din, les experts ont analysé la nature du régime militaire en Cisjordanie, ainsi que les lois, pratiques et politiques mises en œuvre dans les territoires occupés par l’armée.

    Ils ont ainsi examiné en détail l’entreprise de colonisation, les expropriations massives – souvent sous des prétextes de sécurité –, le détournement des ressources au bénéfice des colons et au détriment des résidents palestiniens, et l’existence du système juridique dual instauré dans le territoire – une loi s’appliquant aux Israéliens, une autre aux Palestiniens. Avec, en tête deux questions majeures : 1) l’occupation explique-t-elle, à elle seule, ce qui se passe en Cisjordanie et ce qu’Israël y a créé, ou une autre construction légale s’y ajoute-t-elle ? 2) L’État d’Israël a-t-il institué un régime d’apartheid en Cisjordanie et si c’est le cas, le crime d’apartheid y est-il commis ?

    Car, rappellent les auteurs du document, l’apartheid, après avoir été l’idéologie d’un régime mis en place en un lieu précis – l’Afrique du Sud – à un moment précis du XXe siècle, « est aujourd’hui une forme particulière de crime contre l’humanité, qui correspond à une définition précise. Et bien que son origine soit historiquement liée au régime raciste d’Afrique du Sud, c’est désormais un concept juridique indépendant qui peut exister sans être fondé sur une idéologie raciste ».

    Pour le droit international, il existe aujourd’hui, en fait, deux définitions de l’apartheid. Celle de la Convention internationale des Nations unies adoptée en novembre 1973 et entrée en vigueur en juillet 1976 ; et celle du Statut de Rome, entré en vigueur en juillet 2002, qui crée la Cour pénale internationale et considère l’apartheid comme l’un des dix crimes contre l’humanité relevant de sa compétence. Les deux textes diffèrent sur certains points mais s’accordent sur une base commune, selon laquelle on entend par crime d’apartheid « des actes inhumains commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial ou tous les groupes raciaux et dans l’intention de maintenir ce régime ».

    Plus détaillée que le Statut de Rome, la Convention de l’ONU énumère ensuite neuf « actes inhumains » qui caractérisent le crime d’apartheid. Parmi ces « actes inhumains » figure notamment le fait de « prendre des mesures, législatives ou autres, destinées à empêcher un groupe racial ou plusieurs groupes raciaux de participer à la vie politique, sociale, économique et culturelle du pays et créer délibérément des conditions faisant obstacle au plein développement du groupe ou des groupes considérés, en particulier en privant les membres d’un groupe racial ou de plusieurs groupes raciaux des libertés et droits fondamentaux de l’homme, notamment le droit au travail, le droit de former des syndicats reconnus, le droit à l’éducation, le droit de quitter son pays et d’y revenir, le droit à une nationalité, le droit de circuler librement et de choisir sa résidence, le droit à la liberté d’opinion et d’expression et le droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques ».

    Compte tenu des définitions de l’apartheid admises par le droit international, et des « actes inhumains » qui le caractérisent, le crime d’apartheid est-il commis en Cisjordanie, au regard des institutions, règlementations, législations et pratiques instaurées par Israël dans les territoires qu’il occupe et colonise ?

    Pour répondre à cette interrogation centrale, l’auteur du rapport, l’avocat Michael Sfard, et les cinq experts qui ont contribué à cette étude juridique ont d’abord longuement analysé l’histoire de l’apartheid et les éléments qui caractérisent ce crime, avant de passer au crible du droit international la vie quotidienne des Palestiniens telle qu’elle a été observée, au fil du temps, par les volontaires de Yesh Din. Rigoureuse et documentée, cette enquête occupe plus de la moitié du document.

    Le crime d’apartheid est perpétré en Cisjordanie

    Composante majeure de la situation d’apartheid, la présence, dans le même espace géographique, de deux groupes nationaux est évidente en Cisjordanie, où coexistent des Juifs israéliens et des Palestiniens, les seconds constituant 86 % de la population totale. Mais la situation locale est particulière, notent les auteurs du rapport, car, à « la domination et l’oppression » de l’occupation militaire, s’ajoute la présence d’une importante population de colons. Ce qui, indiscutablement, constitue « un élément du crime d’apartheid ». D’autant que l’inégalité des statuts civiques et politiques des uns et des autres est patente.

    « L’une des communautés, soulignent les auteurs du document, est constituée de civils vivant sous occupation, sous l’autorité de militaires et soumis à des lois dont ils ne peuvent en rien influencer la création. L’autre est constituée de citoyens du pays occupant. La première n’a aucun droit civique, la seconde a tous ses droits civiques et dispose de toute l’influence politique dont bénéficient les citoyens d’une démocratie. L’une est politiquement invisible tandis que l’autre jouit d’un grand pouvoir politique. »

    Le statut des Palestiniens, dans ce système, est d’autant plus pesant qu’ils sont gouvernés par des militaires en vertu d’un régime juridique qui cumule la réglementation militaire israélienne et les législations jordanienne, britannique et ottomane, le tout subordonné, au moins en théorie, à la législation internationale régissant l’occupation militaire. Le régime des colons israéliens qui vivent parmi eux est en revanche totalement civil, fondé sur les lois adoptées par le Parlement israélien qu’ils élisent et où ils peuvent se faire élire.

    Autre trait caractéristique de la « séparation » entre Israéliens et Palestiniens en Cisjordanie : elle est fondée sur un régime de permis qui ne s’applique qu’aux Palestiniens. Aucun Palestinien ne peut entrer dans une zone où existe une présence israélienne – civile ou militaire – sans raison précise et, surtout, sans disposer d’un permis spécial délivré – ou non – par « l’administration civile » israélienne, c’est-à-dire par la branche de l’armée qui gère l’occupation.

    A l’origine, il s’agissait d’interdire l’entrée des Palestiniens dans les colonies, puis dans l’espace qui les entoure, appelé « zone de sécurité spéciale ». Par la suite, après la construction du mur/barrière, lorsque des centaines de kilomètres carrés de terres palestiniennes se sont retrouvés isolés entre le mur et la « Ligne verte », qui définit le contour de la Cisjordanie, le régime des permis a été étendu à cette « zone de jonction ».

    Et les Palestiniens qui se sont retrouvés séparés de leurs terres agricoles par le mur doivent disposer d’un permis pour entretenir leurs terres ou veiller sur leurs vergers, alors que n’importe quel israélien juif ou touriste étranger peut y accéder librement. Selon une étude conduite par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), auprès de 67 communautés palestiniennes, 18 % seulement des agriculteurs qui cultivent des terres dans la « zone de jonction » ont obtenu le permis nécessaire pour continuer leur travail.

    À ce régime de permis s’ajoute, pour souligner encore la séparation entre Israéliens et Palestiniens, un réseau compliqué de routes spécifiques, baptisé par les militaires israéliens « dérivations » ou « routes de contournement ». Assigné aux seuls véhicules palestiniens et beaucoup moins bien entretenu que le réseau réservé aux colons, cet enchevêtrement de routes secondaires tortueuses oblige les Palestiniens à de longs détours jalonnés de tunnels – lorsqu’ils croisent une route principale réservée aux Israéliens –, mais il permet aux colons de circuler sans jamais rencontrer les véhicules portant les plaques blanches et vertes délivrées par l’Autorité palestinienne.

    Peinture murale reprenant le cri d’Edvard Munch sur le mur séparant la Cisjordanie © Artur Widak / NurPhoto / NurPhoto via AFP
    Comme le statut civique, la forme de citoyenneté, le régime des permis ou la séparation des réseaux routiers, la disposition de la terre, la pratique des expropriations et l’accès comparé des deux groupes nationaux aux « terres d’État » constituent, aux yeux des experts de Yesh Din, des marqueurs caractéristiques de la discrimination dont l’examen s’avère éloquent. Car « l’administration civile » en fait, depuis des décennies, un usage aussi arbitraire que récurrent.
    Invoquant une interprétation controversée de la « loi de la terre » ottomane de 1858, qui déclare « terres d’État » les terres agricoles qui n’ont pas été cultivées de manière continue, « l’administration civile » a déclaré entre 1978 et 1992 « terres d’État » près de 30 % de la superficie de la Cisjordanie – hors Jérusalem-Est. La majeure partie de ces terres, utilisées à l’origine par les Palestiniens pour y élever leur cheptel et développer leurs villages, ont été – et sont encore – affectées à la construction et à l’extension continue des colonies.

    Les auteurs du rapport de Yesh Din constatent que d’après les documents qu’ils ont consultés, seulement 0,24 % des « terres d’État » ont été allouées depuis 1967 à des « entités palestiniennes », alors que plus de 99,26 % ont été attribuées à l’Organisation sioniste mondiale qui développe des colonies, à des colonies déjà existantes, à des ministères israéliens ou à de grandes entreprises israéliennes.

    À ces expropriations ordonnées et exécutées par l’État israélien s’ajoutent, soulignent les auteurs du rapport, les « appropriations violentes » pratiquées par les colons. « Même si cette violence n’est pas perpétrée par le régime, notent les experts, l’aveuglement volontaire des autorités, l’absence de toute volonté de faire respecter la loi et la légitimation rétroactive par les autorités de la présence des colons sur les terres qu’ils viennent de s’approprier illégalement ne laissent pas d’autre choix que de tenir le régime pour responsable. » Selon une étude de Yesh Din réalisée en janvier 2019, près de 30 « avant-postes » investis par des colons avaient été rétroactivement autorisés et 70 autres étaient en voie de « régularisation ».
    « En plus de ces discriminations en matière de droits et d’usage des ressources, le régime d’occupation utilise diverses mesures, dont certaines sont draconiennes, pour éliminer toute forme de résistance, même lorsqu’elle est non violente, constate le rapport. Des ordres militaires limitent les protestations non violentes et interdisent manifestations, réunions publiques et cortèges. Le régime militaire s’appuie systématiquement sur la détention administrative et la criminalisation des associations politiques pour empêcher toute opposition. Toutes les principales organisations politiques palestiniennes, y compris le Fatah et l’OLP avec lesquels le gouvernement israélien a conclu des accords, ont été déclarées associations interdites ou organisations terroristes, et des milliers de Palestiniens ont été emprisonnés pour leur appartenance à ces organisations, même s’ils n’ont participé à aucune action violente. »

    Ajoutée au déni de toute expression et représentation démocratique lié au statut spécifique des Palestiniens de Cisjordanie, et à la négation de toute liberté de résidence et de mouvement, cette criminalisation de toute opposition, même non violente, confirme que la préservation, la protection du régime imposé par l’occupant est l’une des caractéristiques majeures des institutions mises en place et consolidées par Israël. « Les changements que les gouvernements israéliens ont infligés à la Cisjordanie ont été si profonds, les efforts accomplis pour renforcer l’emprise israélienne sur la région et affaiblir les Palestiniens si intenses, constatent les experts de Yesh Dini, que l’évidence, accumulée au fil des ans, de l’intention israélienne de maintenir son contrôle permanent sur la région est solide, au point d’être sans équivoque, manifeste et probante. » Or, cette « intention de maintenir le régime institutionnalisé d’oppression » est l’un des critères qui définissent le crime d’apartheid pour le Statut de Rome.

    « Oui, nous » : le titre choisi par les auteurs du rapport pour leur conclusion répond clairement à la double question, teintée d’incrédulité, qui ouvrait leur document : « Apartheid ? Nous ? » « C’est une constatation difficile à faire, écrit le rédacteur du rapport, mais la conclusion de cet avis est que le crime contre l’humanité d’apartheid est perpétré en Cisjordanie. Les auteurs du crime sont israéliens et les victimes sont les Palestiniens. L’annexion rampante qui se poursuit, sans parler de l’annexion officielle d’une partie de la Cisjordanie, par une législation qui y appliquerait la loi et l’administration d’Israël, est un amalgame des deux régimes. Ce qui pourrait renforcer l’accusation, déjà entendue, selon laquelle le crime d’apartheid n’est pas commis seulement en Cisjordanie. Et que le régime israélien, dans sa totalité, est un régime d’apartheid. Qu’Israël est un État d’apartheid. C’est lamentable et honteux. Et même si tous les Israéliens ne sont pas coupables de ce crime, nous en sommes tous responsables. C’est le devoir de tous et de chacun d’agir résolument pour mettre un terme à la perpétration de ce crime. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010820/israel-etat-d-apartheid?onglet=full

  • Palestinien fais-toi naturaliser ouïghour !
    https://www.legrandsoir.info/palestinien-fais-toi-naturaliser-ouighour.html

    La campagne actuellement conduite par les Etats-Unis, et ses idiots utiles, pour nous inquiéter sur le sort des Ouïghours est détestable car elle nous oblige à rejoindre le coin, celui des méchants. Ne pas accepter sans preuves les propos tenus par les chargés de propagande de Trump devient une complicité de crime. Pourtant, pour avoir été le témoin de tant de faux drames, inventés pour le seul maintien du monopole colonialiste étasunien sur le monde, que je me sens obligé de faire part de mon expérience du mensonge.

    Surprenante cette campagne « en soutien au peuple Ouïghour » le jour où, avec l’approbation de Falstaff-Dupond, l’aigle qui couve le nid de la Justice depuis la colonne Vendôme, l’Assemblée vient de voter une sorte d’annulation à vie des droits de tout condamné pour terrorisme. Libéré, peine purgée, l’abruti de vingt ans qui a cru libérer la Syrie en rejoignant Daech, restera à jamais un homme sans liberté. Mais remarquons que les députés qui viennent de voter ce texte, réhabilitant la « relègue » et la double peine, sont par ailleurs des amis de la liberté. Liberté pour la minorité ouïghoure essentiellement de culture musulmane chinoise, mais pas de liberté possible en France pour celui que la justice qualifie de « terroriste ». Si Pékin a la fasciste audace de demander des comptes aux très nombreux Ouïghours qui ont rejoint, eux aussi, Daech et al Nosra en Syrie, puis sont rentrés à la maison : c’est un crime contre l’humanité. En revanche, quand Dupond-Moretti et ses amis sécuritaires applaudissent à leur loi toute neuve et honteuse, c’est l’expression « d’une avancée du droit ». Bon : le Chinois est jaune et très méchant, le Français est blanc et très gentil. D’ailleurs ce n’est pas lui qui crèverait des yeux à coup de LBD.


    Longtemps la désignation officielle, par les EU ou l’OTAN, d’une minorité opprimée m’a bien énervé. J’étais surpris que des citoyens généreux et intelligents, ne soient pas étonnés que des humanistes du calibre de Nixon, Reagan, les deux Bush, puis Trump et Netanyahou leur désignent un ennemi à combattre, un oppresseur de minorités. Dans ma vie prolongée, il m’est assez facile, pour l’avoir constaté, de compter ce genre d’utilisation de la misère et de l’oppression comme un outil de guerre de l’impérialisme.

    La dernière mouture remonte à la supercherie des « Printemps Arabes ». C’est dans un entretien avec le New York Times , qu’un haut diplomate EU en a livré le secret : « Plutôt que de dépenser des milliards en cadeaux et en armement, il suffit d’investir 500 millions auprès d’internautes d’un pays dont on veut changer le régime pour que monte en force une révolte, souvent légitime. C’est une grosse économie en dollars et en sang versé. » La recette ? Former des jeunes (arabes par exemple), ou des « ONG », à toutes les subtilités de l’Internet et à celles aussi des réseaux sociaux. Actuellement la pendule étasunienne est donc calée à l’heure de Pékin. Très bien. Mais retrouvons la mémoire pour nous rappeler que l’opposant maximo à la Chine, avant les JO de 2008, n’était autre que Robert Ménard et sa déshonorante association Reporters Sans Frontières. Une engeance recevant des fonds de la NED, instrument de propagande de Washington.

    Repartons plus loin dans le temps. Qui se souvient des petits Biafrais atrocement maigres, montrés (déjà) aux journaux par Kouchner qui, aidé d’intellectuels espions du SDECE, mettait au point une idéologie qui allait conduire à la fin des guerres de libérations, non oblitérées par l’Occident : « Le droit d’Ingérence ». Ah les Biafrais ! Cette ethnie englobée dans l’odieux Nigéria ! S’ériger en république autonome était tout à fait légitime. Pourtant le nerf de la révolte n’était pas la liberté mais le pétrole, le sous-sol biafrais est d’un noir d’huile. Faute de derricks à Colombey, De Gaulle ne s’est pas honoré en activant là-bas une sécession conduite par des généraux corrompus. Et nous avons pleuré ces enfants mourant pour « la liberté de leur peuple ». Alors qu’on les faisait crever pour obtenir de terribles photos qui, au bout de l’horreur entraîneraient la baisse du prix du litre de « super ». De 1962 à 1975, Johnson et Nixon ont soutenu la liberté des Méos et de leurs combattants, armés (par eux). Coincés entre Chine, Vietnam et Laos, ces royalistes étaient très utiles pour lutter contre le communisme. Le Vietnam tombé, cette cause naguère essentielle, celle des Méos a disparu des programmes. En Afghanistan viendra, plus tard, la déification de l’islamiste puis le soutien apporté à un incontestable combattant de la démocratie : Ben Laden.

    La recette reste bonne, activer une ethnie comme on met une bûche au feu. Cette pratique marche d’autant mieux qu’entre-temps le droit-de-l’hommisme, concept néo-libéral, a été forgé sous le marteau de Kouchner. Avec une telle arme le scrupule de détruire un État disparaît. Au nom du droit, le leur, les démolisseurs peuvent bombarder sans mauvaise conscience, comme ils le firent en Serbie. L’épisode historique des valeureux « rebelles tchétchènes », dont on nous a longuement loué mérites et qualités dans les journaux, au tournant de 1990, a finalement érigé la charia en 1999. Ce qui indique un amour sans murailles pour la démocratie et la liberté. Des journalistes ont alors crapahuté dans les montagnes, de concert avec ces fous de Dieu, mais en oubliant de prévenir les lecteurs de leur véritable but : le califat. Nous avons donc pleuré là aussi. Constater la nature mortifère de ces rebelles justifie-t-il les crimes de guerre commis contre eux ou contre la population ? Atrocités commises par des Russes ou par le dictateur Bassaïev ? Non. Mais que l’on vienne alors nous expliquer pourquoi la France est en guerre pour préserver l’Afrique de l’ouest des mains de Daech... Alors que Poutine, lui, était prié de faire bon ménage avec la charia, dans un état de la Fédération de Russie ?

    Mon métier a voulu que, pour un temps plus ou moins long, mais toujours « sur le terrain », j’ai vu l’Occident dénoncer les crimes des autres sans jamais regarder les siens. Deux exemples de massacres, utilisés comme arme de propagande, ont été pour moi l’objet de reportages éclairants sur la puissance du mensonge. Le premier se déroule en février 1991 dans le Kurdistan irakien. Sous l’effroyable feu de « la coalition internationale », Saddam Hussein se retire du Koweït. Dans le nord de l’Irak les peshmergas, combattants kurdes, prennent en main la population et parviennent aisément à convaincre les familles que l’heure du crime est de retour : Saddam va se venger sur leur peuple. En liaison avec Washington, avec James Baker, mais aussi l’immanquable Kouchner et la naïve Danielle Mitterrand, les peshmergas poussent la population vers les montagnes. Puis la confinent là-haut dans des conditions de survie difficiles. Ainsi créé, l’abcès de fixation qui est un « drame humanitaire » justifie une zone d’interdiction de vol pour les avions du raïs et un opprobre international. Heureusement « le génocide » annoncé n’a jamais eu lieu et, selon de dignes témoins, jamais envisagé par Saddam. Les Kurdes, une fois de plus dans leur interminable errance, ont été utilisés comme un argument cynique de géopolitique. Le fond n’étant pas de leur donner un meilleur avenir. C’est depuis Bagdad, Erbil, Kirkouk, Souleymanieh que j’ai vécu, les yeux ouverts, ce moment où l’on faisande l’histoire.

    Un ultime exemple avec l’escroquerie médatico-politique, celle du Kosovo. En 1999, le « monde libre » nous annonce que le Kosovo, province serbe majoritairement peuplée d’Albanais, est un lieu de martyre. Avec tueries de masse, camps de concentration et toutes horreurs de la barbarie. Edwy Plenel, alors directeur du quotidien Le Monde , nous annonce « 700 000 fantômes » au Kosovo. Pour parler sans métaphore, 700 000 morts. Selon le porte-parole de l’Otan le stade de Pristina, la capitale de la province, a été transformé en camp comme Santiago sous Pinochet. La propagande se nourrit de clichés.

    Arrivant par miracle jusqu’à ce Stadium, j’ai la surprise de le voir éclairé par des phares de voitures, avec des joueurs de foot à l’entrainement. Pendant des jours, du matin au soir, j’ai cherché les 700 000 morts de Plenel. Pas de trace. L’essentiel des victimes étaient mortes sous les bombes et missiles de l’Otan, tirés par des avions de chasse confondant des files de tracteurs avec des colonnes de chars serbes. Qui n’existaient d’ailleurs pas.

    En dehors de leur mortelle incursion au sein de Daech en Syrie, je ne connais rien des Ouïghours, je n’en dirai donc rien. Au contraire de ceux qui parlent mais ne savent rien. Je rappelle seulement la litanie de quelques mensonges, forgés à Washington au nom de l’America First. Un maître du monde soucieux de ne rien perdre de sa force coloniale bétonnée par le mensonge démocratique. Pour conclure, comment peut-on croire en une rumeur mondialisée, celle des Ouïghours martyrisés alors que les Palestiniens, niés, volés, bafoués, emprisonnés, torturés, continuent de l’être dans l’indifférence de ceux qui attaquent aujourd’hui Pékin. Nous laissant croire que démocratie et liberté ne sont pas leur objectif premier. Souvenez-vous enfin d’une autre offensive, avec BHL, Clooney et toute la troupe d’Hollywood sur le « drame du Darfour », l’objectif étant de détourner la douleur de l’opinion de la Palestine vers un morceau du Soudan. Que les amis droit-de-l’hommistes se souviennent, s’ils sont en panne de noble cause : en 1982 l’ONU a déclaré que le massacre de Sabra et Chatila était un "acte de génocide"... et rien n’est c’est passé après ce crime imprescriptible. Si j’étais un citoyen de Gaza je demanderais ma naturalisation ouïghoure, et mon sort intéresserait enfin le monde. Celui qui compte.

    
Tant qu’elle reste sélective l’indignation n’est rien.

    Jacques-Marie BOURGET

    #minorité #minorité_opprimée #oppression #ouïghours #ouïghour #minorités #Palestine #Palestiniens #Gaza #Daech e#al_nosra #Printemps_Arabes #internautes #ong #robert ménard #RSF #NED #Biafra #bernard_kouchner #Vietnam #Afghanistan #ben_laden #droit-de-l’hommisme #Serbie #daech #Irak #danielle_mitterrand #Kosovo #edwy_plenel #bhl #Darfour #propagande #enfumage #manipulation #histoire #médias

  • “Palestiniennes”, épisode 1/3 : Divisions
    Publié le 10/07/2020
    https://www.courrierinternational.com/video/webserie-palestiniennes-episode-13-divisions

    Cet été, embarquez pour un road-trip d’Israël à la Cisjordanie en trois épisodes. La réalisatrice Mariette Auvray nous emmène à la rencontre de jeunes femmes palestiniennes qui racontent leur culture et leur identité. Activistes, féministes, entrepreneuses, artistes… Toutes illustrent à leur manière la scène underground palestinienne et réinventent la résistance culturelle et politique en 2020.

  • Fears over Israel’s Covid-19 surveillance law - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/07/fears-over-israels-covid-19-surveillance-law

    This penchant for technology alongside the Israeli obsession with security has also led to the development of high-tech methods to bolster the occupation in the West Bank.Israeli security services have often used tracking software to spy on Palestinians, often using compromising data on sexual or financial improprieties to pressure them into working as assets for Israel.Tracking the routes of infection is no doubt a useful measure in virus containment. But surveillance implications will remain well after the virus is eradicated.As a general rule, once a government is granted the authority to track large numbers of citizens through their cellphones, an important precedent is set. In this case, citizens who are not suspected of committing any crimes and have not given their consent.

    #Covid-19#migrant#migration#israel#sante#surveillanceepidemiologique#tracking#droit#politique#palestinien

  • Coronavirus: Palestinian Authority closes two West Bank cities after virus spike -Middle East Eye

    The Palestinian Authority on Saturday said it was temporarily closing the cities of Hebron and Nablus in the occupied West Bank to contain the spread of coronavirus after a sharp rise in infections.

    “The government decided to close the governorate of Hebron to prevent anyone from entering or exiting, with the exception of the transport of merchandise,” Palestinian Prime Minister Mohammed Shtayyeh said.

    He told a news conference that Hebron would be closed for five days and Nablus for 48 hours, AFP reported.

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#confinement#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-palestinian-authority-closes-two-west-bank-cities-after-v

  • Hajj cancellations a particularly bitter blow for Palestinians besieged in Gaza - Middle East Eye
    Some 1,500 residents of the coastal enclave had been eagerly preparing to perform the pilgrimage, only for coronavirus to get in the way

    Trapped under an Israeli siege and suffering under impoverished conditions, the severe restriction of Hajj this year has come as a particularly hard blow to hundreds of Palestinians in the Gaza Strip who had been chosen to perform the pilgrimage.

    Around 1,5oo Palestinians in Gaza were set to travel to the holy city of Mecca in July, but their plans were officially scrapped this week when Saudi Arabia announced only 1,000 local residents would be allowed to make the pilgrimage under strict conditions.

    #covid-19#Palestiniens#Gaza#pandémie#religion#confinement#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/hajj-palestine-gaza-saudi-arabia-besieged-bitter-blow

  • More refugees in Lebanon test positive for COVID-19 - Al monitor

    More than a dozen refugees in eastern Lebanon have tested positive for the coronavirus. The news follows a handful of virus cases last month in the impoverished community.

    There were 15 confirmed cases of COVID-19 among Syrian refugees in Majdal Anjar near the Syrian border as of yesterday, a UN spokeswoman told Al-Monitor. The individuals live in the same building. There was only one confirmed COVID-19 case among Syrian refugees before the ones in Majdal Anjar, and this person living in northern Lebanon has since recovered, the spokeswoman said.

    #Covid-19#Liban#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens#pauvreté#santé

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/lebanon-refugees-syrian-covid-19-test-positive.html

  • Palestinian Authority rejects COVID-19 aid flown from UAE to Israel - Al Monitor
    The Palestinian Authority has rejected COVID-19 aid flown from the United Arab Emirates directly to Israel, citing “sovereignty” concerns.

    On Tuesday, Etihad Airlines flew the first direct commercial flight from the UAE to Israel carrying medical aid for the Palestinians. The two states lack formal relations, as is the case with many Arab countries and Israel. In recent years, Israel and the UAE have been brought closer together due to shared concerns about Iran.

    #Covid-19#Israël#Palestine#EmiratsArabesUnis#Aide_médicale#Palestinien#Pandémie#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/palestinians-reject-covid-19-aid-uae-israel-flight.html

  • Palestinian Americans help feed the poor in New Jersey - Middle East Eye
    During lockdown, volunteers from New Jersey’s Palestinian community are helping feed the poor, with more than 400 families benefitting from this generosity.

    #Covid-19#USA#Palestinien#Société_civile#Diaspora#Santé#Initiative#Pandémie#migrant#migration

    https://youtu.be/8wtlLzdhgNo


    https://www.middleeasteye.net/video/palestinian-americans-help-feed-poor-new-jersey

  • Coronavirus : soixante fois plus de morts en Israël qu’en Palestine – Un si Proche Orient
    https://www.lemonde.fr/blog/filiu/2020/05/17/coronavirus-soixante-fois-plus-de-morts-en-israel-quen-palestine

    La comparaison avec le nombre de morts palestiniens (4 morts en Cisjordanie pour plus de trois millions d’habitants et aucun décès à Gaza pour environ deux millions), malgré la faiblesse du système de santé dans ces territoires, est accablante pour Israël. A défaut de pouvoir expliquer un tel différentiel, force est de constater que la crise sanitaire a révélé la profondeur de certains problèmes structurels de l’Etat hébreu.

    #covid-19#Israël#Cisjordanie#Palestiniens#Gaza#crise-sanitaire#pandémie#politique-santé#religion#confinement#santé#migrant#migration#personnes-déplacées

  • In Jerash refugee camp, lockdown means ‘living without eating’ - +972 Mag

    The COVID-19 pandemic is compounding the already precarious situation that refugees around the world are in. Palestinian refugees in Jordan’s Jerash camp are especially vulnerable, given the existing public health challenges and severe poverty.

    There are more than two million registered Palestinian refugees living in Jordan. Jerash camp is home to an estimated 30,000 Palestinians whose elders fled Gaza in 1967, after Israel occupied the territory. Unlike most Palestinian refugees in the Hashemite Kingdom, they never received Jordanian citizenship, which impacts their access to work prospects, educational opportunities, and healthcare, among other rights enjoyed by Palestinian-Jordanians.

    Before the Jordanian government instituted a lockdown to contain the spread of the new coronavirus, the camp, known locally as Gaza Camp, was deemed by the United Nations Relief and Works Agency (UNRWA), the U.N. body that delivers vital aid to some 5.3 million Palestinian refugees across the Arab world, as the poorest of the 10 official Palestinian refugee camps in the country.

    #Covid-19#Liban#UNHCR#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens#pauvreté#santé

    https://www.972mag.com/jerash-camp-palestinian-refugees-coronavirus

  • ‘The displacement virus is much stronger than the coronavirus’: Reflections from Burj el-Barajneh and Baqa’a Camps in Lebanon and Jordan -refugeehosts.org

    What roles do communal solidarity and sociality play in spaces such as the Palestinian refugee camps in Lebanon and Jordan during the COVID-19 pandemic? This question is examined by Samar Maqusi, who draws on conversations with camp residents Abu Mohammad and Abu Ahmad, to reflect on the ‘socially conscious’ creativity developing and responding to the pandemic. Maqusi argues that UNRWA has failed to understand the needs of the camps and their residents and, in the face of inadequate support from the Lebanese state, she describes how camp residents are ensuring that food and other provisions are distributed through a ‘body of trust’, providing examples of social solidarity. Maqusi goes on to argue that, during a time when deep rooted inequalities are further revealed and remain unaddressed throughout the pandemic, what is needed is a commitment to develop a collective imagination based on solidarity, for a better future.

    #Covid19#Liban#UNHCR#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens

    https://refugeehosts.org/2020/05/12/the-displacement-virus-is-much-stronger-than-the-coronavirus-reflectio

  • Coronavirus : un « désastre en gestation » en Syrie- L’Orient le jour
    Deux morts pour 19 cas au total : les chiffres officiels font état d’une situation presque enviable, au regard notamment du drame iranien. Mais ils ne semblent convaincre personne.

    #Covid19#Liban#UNHCR#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens

    https://www.lorientlejour.com/article/1213924/coronavirus-un-desastre-en-gestation-en-syrie.html

  • How is Lebanon dealing with refugee camps amid coronavirus outbreak? Al Monitor
    Since the coronavirus reached Lebanon, there have been growing concerns about the spread of the epidemic inside the country’s overcrowded Palestinian and Syrian refugee camp
    #Covid19#Liban#UNHCR#migrant#migration#camps#syriens#palestiniens

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/04/lebanon-syrian-palestinian-refugee-camps-coronavirus.html