person:ammar abd rabbo

  • En #Syrie Majed, mort à #Alep, combattait #Assad ET les djihadistes
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/11/25/en-syrie-majed-mort-a-alep-combattait-assad-et-les-djiha

    Article adressé aux “riverains” de rue89. Majed Karman, militant révolutionnaire d’Alep (Photo diffusée par les camarades de Majed) J’ai rencontré Majed Karman en juillet 2013, lorsqu’Ammar Abd Rabbo et moi nous étions infiltrés dans les quartiers révolutionnaires d’Alep. Nous ignorions … Continue reading →

    #ANTICOLONIALISME #LUTTES #Daesh #islamophobie #revolution

  • Photo de guerre : l’illusion de la transparence
    http://imagesociale.fr/627

    Journalisme ou censure ?

    Dans une tribune, le photographe Ammar Abd Rabbo, membre du jury du prix des correspondants de guerre, explique en détail les réticences qui ont accueilli ces images au sein de la profession. Au-delà de la question de la sensibilité du public, la difficulté majeure de cette iconographie réside dans le fait que l’événement participe d’une opération de propagande, à l’instar des vidéos de décapitation des otages américains ou anglais récemment diffusées. Montrer ces images rend donc inévitablement complice des visées de la faction armée, et contredit la mission du journalisme, qui consiste à mettre en perspective les faits.

    De son côté, Emin Ozmen affirme qu’il comprend le débat soulevé par son reportage. Il estime cependant que « cette réalité sanglante que nous vivons au Moyen-Orient, il faut que tout le monde la constate et que l’on agisse pour empêcher cela ».

    Le piège des images

    Mais cette censure ne repose pas que sur des critères moraux. Dans une tribune intitulée “Il faut refuser de regarder les images des mises à mort”, le psychanalyste Vincent Magos souligne que « ce sont les bourreaux qui réalisent et diffusent ces mises en scène macabres ». Dès lors, « ce n’est pas seulement une question de dignité des victimes ou de “jouer le jeu des djihadistes” : c’est qu’elles ne nous laissent psychiquement le choix qu’entre deux positions possibles, victime ou bourreau. »

    Pas de transparence de l’image

    La deuxième leçon consiste à ne pas considérer l’image comme un vecteur d’information isolé, qui porterait en lui-même les conditions de sa lecture. En réalité, l’interprétation d’une photographie dépend très largement de la manière dont elle est présentée : une image fait corps avec sa légende ou son commentaire, qui lui donne sens. Le floutage du visage des victimes constitue par exemple une forme d’édition du matériau propagandiste, qui permet au journalisme de retrouver ses droits.
    Time, couverture du 09/08/2010 (photo Jodi Bieber).
    Le Point, couverture du 01/11/2012.

    La troisième leçon consiste à admettre que le refus de publication ou la censure n’est pas une exception dans un univers de transparence absolue, mais au contraire la forme la plus banale de l’exercice journalistique, qui consiste à sélectionner, à hiérarchiser et à qualifier l’information, autrement dit à choisir ce qui peut être publié, et dans quelles conditions.

    Ce constat a du mal à s’imposer en matière visuelle, car il contredit l’idée que le spectacle du monde nous est transmis de manière universelle et immédiate par la presse ou la télévision. Cette perception est largement renforcée par les prix ou les festivals spécialisés, qui décontextualisent les productions photographiques en les isolant de leur édition, et mettent en scène le face-à-face idéalisé du photographe avec le public, comme si l’image pouvait passer directement du producteur au lecteur, sans le filtre de la machine éditoriale."

  • Tempête dans le microcosme.
    Le post est un peu pour moi tant le sujet sur la représentation de la violence et le mépris du public est récurrent.

    "Le photographe Ammar Abd Rabbo et le choix du public de Bayeux
    Pourquoi je n’ai pas apprécié le prix du public !" http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-puech/131014/le-photographe-ammar-abd-rabbo-et-le-choix-du-public-de-bayeux

    Michel Puech : Prix Bayeux-Calvados : les journalistes interpellés par le public, ou les experts contre le vulgaire. http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-puech/131014/prix-bayeux-calvados-les-journalistes-interpelles-par-le-public

    Dans les deux tribunes manque la voix de ce public, de ces motivations et du rôle de médiateur et de pédagogue de la profession.

    Mais la polémique est intéressante par ce qu’elle révèle des relations de la profession avec son public, de sa relation à l’information et de la transformation de l’image de presse dans un marché qui glisse vers un marché de l"art".
    Avec l’interrogation centrale et fluctuante qui est celle de la représentation de la violence et sa destination.

    http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/pdf_revue/revue2/Spectacle1.pdf
    "les sujets tragiques sont élevés et cruels (atroces) : édits royaux (jussa Regum), carnages, actes de désespoir (desperationes), pendaisons, exils, pertes de parentsproches (orbitates), parricides, incestes, incendies, batailles, aveuglements,
    larmes, gémissements, cris plaintifs (conquestiones
    ), enterrements, éloges funèbres (epitaphia) et chants de deuil (epicedia).
    La représentation tragique doit éviter de mettre sous les yeux des spectateurs la violence extrême. Ce refus n’est pas lié à des motivations morales, mais à la méfiance envers la réalisation scénique, qui présente des risques de trahison et de dérapage."

    Voire l’argumentation de la manipulation par DAESH (mais envers quel public on ne nous dira rien) qui passe sous silence celle des acteurs occidentaux. Là aussi l’indignation est sélective.

    "La violence scénique n’a pas seulement préoccupé la théorie du théâtre, elle a nourri un questionnement esthétique récurrent.
    Le plaisir qui naît de la médiation mimétique n’est rien à côté du saisissement que provoque l’horreur dans sa vérité la plus immédiate. Le paradoxe de Phrynichos : sujet impossible et matière idéale
    Pourquoi ce succès de la violence ? Essentiellement parce que, vraie ou feinte, elle est susceptible de provoquer les réactions les plus fortes, si fortes même qu’elles en deviennent ambivalentes, susceptibles de se renverser en leur contraire, ce qui les rend d’autant plus intéressantes"

    Ce succès de la violence interroge sur une représentation brute de celle-ci et l’absence de toute explication et de toute contextualisation qui est directement la responsabilité du photographe et de ses diffuseurs.

    "Surenchère : la violence appelle la violence,dans une inflation sans fin car le public en redemande. La tragédie risque donc de céder à une surenchère de spectacles toujours plus frappants.
    La caractéristique essentielle de la violence contemporaine est sans
    doute la modification du rapport que les sociétés « avancées » d’aujourd’hui entretiennent avec elle : un
    rapport essentiellement médiatisé.
    Nous n’avons plus de contact avec le corps souffrant et saignant,
    mais un rapport qui passe avant tout par l’image."

    Ammar Abd Rabbo : "Nous l’avons vu malheureusement avec nos confrères enlevés et ceux exécutés récemment. Après l’horrible mise en scène et l’exécution de James Foley". Et quelques lignes plus loin un rappel aux victimes syriennes.

    Quelle représentation de cette violence est permise et quelle est interdite ?
    Position que l’on peut rapprocher de la tolérance sociale à la violence mais je n’ai pas trouvé de texte pertinent.

    Système de représentation de la violence : « Comme le souligne Michel Deutsch : "Aujourd’hui, la représentation (dans le triple sens de déléguer, de placer devant, de rendre présent à nouveau…) est en crise. Donc, que je le veuille ou non, je suis condamné à travailler cette crise de la représentation." Si l’on considère que la problématique esthétique de la représentation consiste à penser "la représentation comme régime de pensée de l’art, de ce qu’il peut montrer, de la façon dont il peut le montrer et du pouvoir d’intelligibilité qu’il peut donner à cette monstration." Ce qui est en jeu, c’est l’effondrement de l’image du monde. Tant dans ses pouvoirs d’imitation et dans sa dimension réflexive, que dans ses pouvoirs d’exposition. » http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2007.hamidi-kim_b&part=136571

    Ammar Abd Rabbo : Le jour même, les professionnels du jury international avaient choisi de distinguer le travail sobre et esthétique d’un photographe... Ou l’esthétique contre l’authenticité.
    Les nouveaux chemins de l’authenticité photographique http://culturevisuelle.org/icones/2965

    "Il paraît difficile de nier un tel constat. La poésie n’est pas le journalisme, et l’art n’est pas la photographie." http://culturevisuelle.org/icones/2648
    Esthétisation du photojournalisme http://culturevisuelle.org/icones/2648

    La rectitude photojournalistique. http://etudesphotographiques.revues.org/3123

    "J’ai retenu une chose de la pensée scientifique dans mon éducation tardive. Celle-ci se forge et se renforce si elle va voir ce qui se passe dans les marges, s’y confronte, ouvre et accepte le débat, la contestation et la remise en question." http://blogs.mediapart.fr/blog/vpadja/010212/lettre-ouverte-partie-iv-partie-iv-les-experts-de-la-republique-et-l

    Parallèle avec les musiques savantes "La séparation populaire/savant, à haute teneur élitiste, est surtout héritée d’une séparation de deux mondes, celui « d’en bas » et celui « d’en haut »" Guillaume Kosmicki. (Conférence donnée pour la Cité de la Musique dans le cadre des « Leçons magistrales » http://guillaume-kosmicki.org/pdf/musiquespopulaires&musiquessavantes.pdf

    #photojournalisme #violence #représentation #élitisme public