person:fatima mernissi

  • A la rencontre du collectif Kahina
    http://www.radiopanik.org/emissions/elles-en-parlent-encore/a-la-rencontre-du-collectif-kahina

    « La dignité c’est d’avoir un rêve, un rêve fort qui vous donne une vision, un monde où vous avez une place, où votre participation, si minime soit-elle, va changer quelque chose. Vous êtes dans un harem quand le monde n’a pas besoin de vous. Vous êtes dans un harem quand votre participation est tenue pour si négligeable que personne ne vous la demande. Vous êtes dans un harem quand ce que vous faites est inutile. Vous êtes dans un harem quand la planète tourne et que vous êtes enfouie jusqu’au cou dans le mépris et l’indifférence Une seule personne a le pouvoir de changer cette situation et de faire tourner la planète en sens inverse, et c’est personne c’est vous. »

    Rêves de femmes : Une enfance au harem de Fatima Mernissi

    Ce samedi, nous nous sommes intéressées aux (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/elles-en-parlent-encore/a-la-rencontre-du-collectif-kahina_06620__1.mp3

  • Des prolétaires silencées aux sultanes oubliées : Fatima Mernissi ouvre les voix/voies
    http://www.lallab.org/des-proletaires-silencees-aux-sultanes-oubliees-fatima-mernissi-ouvre-les-vo

    A l’occasion de l’anniversaire du décès de Fatima Mernissi, je souhaitais lui rendre un hommage / femmage et vous montrer pourquoi il est important de la lire, de la relire, de diffuser ses écrits et de se rappeler de son travail d’éclaireuse. Elle a ouvert la voie aux interprétations féministes des textes sacrés et sa vie et son œuvre sont intrinsèquement liées à la notion de sororité

    Les femmes sont toujours au centre de son œuvre : à la fois en tant que sociologue du travail lorsqu’elle s’intéresse aux femmes prolétaires et paysannes du Maroc, mais également dans ses relectures des textes fondateurs de la religion musulmane.

    Sa thèse majeure est que les graves atteintes à la liberté des femmes dans les pays dits « islamiques » ne trouvent pas tant leur origine dans les sources scripturaires que dans des formes de contrôle théorisées dans un second temps de l’Islam.

    Dans Le harem politique, elle écrit : « Être prophète (…) consiste à pousser les gens à aller aussi loin que possible, à tendre vers une société idéale. (…) Mohammed était définitivement un prophète, un constructeur d’horizons si vastes que les contempler simplement donne le vertige » (p.194). Elle y expose le projet révolutionnaire en matière d’égalité hommes-femmes porté par Muhammad et présente les raisons de son échec aux vues du contexte défavorable de l’époque. Elle semble nous inviter à nous ressaisir de cet esprit égalitaire qui agite les débuts de l’islam et à continuer ce travail de re-contextualisation des révélations et des hadiths (ndlr : paroles rapportées de Muhammad).

    Ses longues recherches l’amènent à la conclusion que : « Nous, femmes musulmanes pouvons marcher dans le monde moderne avec fierté, sachant que la quête pour la dignité, la démocratie et les droits humains, pour la pleine participation dans les affaires politiques et sociales de notre pays, ne proviennent pas de valeurs occidentales importées, mais font véritablement partie de la tradition musulmane ».

  • La pilule rouge – Ronin
    https://roninhl.wordpress.com/2016/10/29/la-pilule-rouge

    Au final, je ne suis vraiment #pro-féministe que depuis six mois. Je crois que je commence à peine à comprendre ce que ça veut dire. J’ai cessé de rire lâchement à des blagues qui ne me font plus rire, j’ai cessé d’accepter que l’on puisse minimiser l’oppression constante des femmes, j’ai cessé d’accepter de parler selon les règles et les lois du patriarcat pour expliquer les choses sans froisser l’orgueil des mâles (le mien y compris). Or donc, je suis devenu fou, fanatique, membre d’une secte, parce que j’ai décidé de ne plus rire de ce qui ne fait rire que ceux qui n’en sont pas victime.

    Au début on se moque, on se fait tancer « tu fais le féministe parce que tu veux péchos de la féministe hein ? » Ce vieux schéma de pensée masculin voulant que toute séduction soit basée sur un mensonge destiné à obtenir les faveurs sexuelles des femmes qui, naturellement, n’ont jamais envie de sexe, transpire dans tout. Impossible de vouloir défendre le féminisme si ce n’est pas pour les tromper et les sauter n’est-ce pas ? Pour quelle autre raison peut-on s’investir dans des « délires de bonne femme » ?

    Après les moqueries vient la féminisation : « Ben alors ? Pourquoi tu t’énerves ? T’as tes règles ? » Forcément, si tu parles comme une femme, tu es une femme, alors on va t’avilir un peu, comme une femme puisque être une femme c’est être faible, soumis à ses émotions, instable et donc peu fiable, si tu penses comme elle, c’est que tu as leurs faiblesses. Et de rire grassement, bien entendu, entre hommes.

    Ensuite, quand on persiste, et qu’on ne veut pas rentrer dans le rang, vient l’exaspération, les argumentations fallacieuses, la mauvaise foi, le mansplaining (un homme sait toujours mieux qu’une femme ce qui est bon pour elle. Et si on défend la cause des femmes, on est une femme, donc un homme saura mieux que moi ce qui est bon pour cette cause), le déni, et le plus drôle : le contre féminisme. Il n’y a pas plus attentif au sexisme de mes propos que les hommes exaspérés par mes prises de position et qui de fait cherchent dans tout ce que je peux écrire ou dire des traces de ce sexisme latent. Le but étant de prouver que malgré tout, je suis « comme eux », pas meilleur, pas pire, comme si ma prise de position mettait la leur en danger.

    • Je me reconnais bien dans une bonne partie du discours de ce blogueur... L’image de la pilule rouge/bleue est parlante : une fois qu’on change son regard sur la condition féminine, qu’on se fait son autocritique, on ne voit plus le monde de la même manière. Si j’étais sensible à la condition féminine dès mes premières années de fac sans être pour autant un militant pur et dur, c’est la naissance de ma fille qui a été ma pilule rouge. C’était impensable de l’élever selon les codes sexistes en vigueur... Et puis au fil des lectures, des documentaires (merci Seen This et Rezo pour ça !) et des partages d’expériences des amies proches, on affine sa vision des choses, et on devient de plus en plus pro-féministe... tout en essayant d’éviter les maladresses ou les incompréhensions (et ce n’est point facile).
      En tout cas j’adore cette petite excitation qu’il y a en moi lorsque je découvre un territoire intellectuel totalement nouveau. Il y a dans le féminisme une stimulation intellectuelle incroyable. Embarqué dans un essai de Mona Eltahawy, je découvre l’existence et l’engagement incroyable de femmes comme bell hooks, Audre Lorde, Fatima Mernissi, Gloria Anzaldua, etc. D’ailleurs, si vous avez des lectures, des blogs à me conseiller, je serai ravis de lire vos propositions.

  • Défendre les choix vestimentaires des #femmes, quels qu’ils soient, pour défendre toutes les femmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2016/03/30/defendre-femmes

    Dans son livre « Le #harem et l’occident », la sociologue Fatima Mernissi souligne, que, si pour elle, les femmes orientales subissent un #enfermement spatial (image du harem), les femmes occidentales subissent l’enfermement dans une #image, « le harem de la taille 38 ». Mernissi montre ainsi les pressions insidieuses mais fortes, certes non inscrites dans la loi mais bien présentes, qui conduisent les femmes vivant en Occident, à adopter, à grands coups d’injonctions et de souffrances, un corps conforme aux canons de #beauté.

    @beautefatale

  • Psst | Je suis forcément une salope car j’adore matter les hommes (surtout les bien faits !)
    http://www.crepegeorgette.com/2012/04/03/psst

    Un lecteur citait hier Fatima Mernissi : « Les Occidentaux n’ont pas besoin de payer une police pour forcer les femmes à obéir, il leur suffit de faire circuler les images pour que les femmes s’esquintent à leur ressembler. »

    Il y a une convention sociale occidentale disant qu’il est licite, admis que les hommes regardent les femmes et commentent. Et cette norme sociale a été vendue comme valorisante pour les femmes bien évidemment ce qui ne fait que les entretenir dans l’idée qu’il faut être jolies, car il faut être regardées. J’existe parce qu’on me regarde et je dois tout faire pour qu’on me regarde.

    Vous me rétorquerez que les femmes regardent aussi les hommes. Oui mais pas de la même manière et cela n’est pas une convention sociale admise. Encore aujourd’hui, on le sait tous et toutes, une femme qui aime les hommes est une salope.

    cc @beautefatale