person:hervé morin

  • En Normandie, le financement d’un radar à oiseaux ravive les tensions autour de la chasse
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/01/11/en-normandie-le-financement-d-un-radar-a-oiseaux-ravive-les-tensions-autour-

    L’épisode n’est pas de nature à réchauffer les relations entre les associations de protection de l’environnement et les fédérations de chasseurs. Alors que le gouvernement lance une consultation publique sur l’allongement de la période de chasse aux oies cendrées, la récente promesse faite par Hervé Morin aux chasseurs de Normandie suscite l’ire des ONG.

    Fin 2018, le président de région (Les Centristes) s’était engagé auprès de la fédération régionale des chasseurs à financer un radar permettant de compter les volatiles, pour un coût évalué à 180 000 euros. Un projet dénoncé par plusieurs associations et une partie de l’opposition, qui s’étonnent de la générosité de la région et craignent de voir les données collectées servir les intérêts des chasseurs, en leur offrant des arguments pour contester les interdictions de prélèvement. Une pétition publiée en ligne par un militant écologiste local totalisait jeudi 10 janvier plus de 37 000 signatures.
    Lire aussi Sur 1,1 million de chasseurs, moins de 10 % possèdent un permis national

    Le dispositif doit être prochainement implanté aux abords de la baie de Veys, vaste estuaire de la Manche à la lisière du Calvados et point de passage de nombreux oiseaux empruntant la voie de migration dite « Est-Atlantique ». L’instrument doit aider la fédération régionale des chasseurs à estimer le flux de volatiles survolant la baie.

    « Le radar ornithologique est conçu sur la base d’un radar utilisé dans la navigation fluviale ou marine », détaille Matthieu Boos, de l’Institut scientifique nord-est atlantique (Isnea). La différence est qu’il intègre un algorithme permettant de ne retenir que les échosignatures des animaux volants – insectes, oiseaux – et de les classifier en fonction de la fréquence des battements d’ailes et de leur taille. Il enregistre les altitudes, les directions et vitesses de vols. »
    « Comptage scientifique »

    L’acquisition du radar s’inscrit dans un plan régional de conservation d’espèces chassables, en cours de rédaction, pour lequel les fédérations de chasseurs doivent recevoir plusieurs financements.

    Comment c’est possible que ces bitards de chasseurs trouvent du fric (et beaucoup) pour leur hobbi de merde alors que les insectes et oiseaux disparaissent que les ecolos, les chercheur·euse, les artistes crevent la dalle. D’où on a 180 000 euros pour aider des tueurs à tuer !?

  • Maroc / Israël : Le collier de la reine, un tribut de vassalité à un suzerain ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/11/22/maroc-israel-le-collier-de-la-reine-un-tribut-de-vassalite-a

    Un collier en or aurait été offert par Lalla Salma, épouse du Roi du Maroc, à Tzipi Livni, le co-ordonnateur de la guerre de destruction israélienne de Gaza (2007-2008). Un cadeau offert en 2009 à l’occasion d’une visite de l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères au Maroc, un an après la fin de la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne.

    Cette information explosive a été démentie de piètre façon par le Maroc, par un communiqué laconique du ministère des affaires étrangères publié le 26 juillet, soit deux semaines après la fuite du Maariv. Le journal israélien précisait, pourtan, dans son édition en date du 13 juillet 2011, que le parlement israélien avait pris la décision de dévoiler une liste de cadeaux offerts aux officiels et parlementaires israéliens par des personnalités étrangères, liste où figurerait « Lalla Salma » pour un « collier en or » à Tzipi Livni lors de sa visite au Maroc en 2009 à l’invitation de l’Institut Amadeus pour le Forum MEDays organisé à Tanger.
    Dans ce qui apparait comme un geste d’apaisement destiné à détourner le courroux de l’opinion publique, la communauté juive du Maroc a volé au secours du Trône, lui emboitant le pas, endossant le même jour la responsabilité de ce cadeau. Non pas par un communiqué franc et précis qui aurait coupé court à toutes les spéculations mais par un procédé oblique, en des termes alambiqués, des propos confus faisant état d’ une indication d’un membre de la communauté juive, à l’identité non définie, se dévouant pour confier à un site électronique marocain que Mme Livni « n’a rencontré aucune princesse du Maroc, uniquement des personnalités marocaines et des responsables de la communauté juive » et que « le collier a pu lui être offert par la communauté juive » (2).

    Sauf à y voir la marque d’un travail de sophistication journalistique, un tel amateurisme dans la gestion de cette affaire pourrait avoir eu un effet inverse de confirmer plutôt que d’infirmer cette information. Un effet pervers
    Selon Maariv, pourtant, Lalla Salma n’aurait pas été la seule à couvrir de bijoux la ministre israélienne. La Fédération des Juifs du Maroc lui aurait aussi offert « un collier d’or serti de diamants et de pierres précieuses assorties de deux bagues ». Soit, en fin de compte, deux colliers et deux bagues. Une belle pioche pour un voyage si controversé d’un si sinistre personnage.

    Au delà du démenti formel, le pouvoir marocain a incontestablement commis un impair dans sa communication de crise, d’autant moins explicable que le sujet est d’une grande volatilité, accréditant l’idée d’un malaise par sa réaction tardive et son laconisme. Le démenti marocain, de même que la revendication indirecte de la communauté juive n’évacuent pas pour autant le débat sur le bien fondé de ce geste de courtoisie à l’égard d’une belliciste coresponsable de deux guerres contre des objectifs arabes, le Liban en juillet 206, et Gaza, en 2007, ni même sur sa présence au Maroc un an après la guerre de Gaza. Pas plus Tzipi Livni que son collier n’avaient de raison d’être au Maroc. Le service minimum sur un sujet de grande controverse porte la marque d’une désinvolture et pointe désormais du doigt le rôle ambigu de l’Institut Amadeus, initiateur de ce projet frappé de suspicion.
    Quelqu’en soit le bienfaiteur, au-delà des démentis de circonstance, le cadeau parait placer la Monarchie dans l’embarras en ce qu’il peut être ressenti, à juste titre, par une large fraction de cette population nationaliste comme un geste d’une gratuité provocante, une humiliation vécue comme un tribut de vassalité envers un suzerain.

    LA LÉGITIMITÉ DU JUDAÏSME MAROCAIN ET SON INSTRUMENTALISATION POUR UNE IMPUNITÉ DU TRÔNE
    Le laxisme traditionnel marocain à l’égard d’Israël, à contre courant de la position officielle arabe, est généralement expliqué par les rapports historiques qu’entretient la dynastie alaouite avec le judaïsme marocain (3), particulièrement du fait de la position du sultan du Maroc, sous le régime de l’Etat français de Vichy, dont le refus de faire appliquer sur son territoire les lois racistes du gouvernement collaborationniste, notamment le port de l’étoile jaune pour les ressortissants de l’Empire, lui a valu la gratitude éternelle de ses sujets de confession juive.
    Une autre interprétation, moins valorisante mais plus conforme à la realpolitik, explique ce lien privilégié par le souci du futur Roi Mohamad V de contourner l’ostracisme français à son égard, sous le protectorat, par une alliance avec le judaïsme marocain, avec l’appui américain, en vue de contraindre la France à renoncer à son rival, le Glaoui de Marrakech, et à rompre son exil malgache, permettant ainsi aux Etats-Unis de prendre pied dans ce qui était à l’époque une chasse gardée française.

    Au delà de ses interprétations polémiques, un fait demeure. Le judaïsme marocain dispose d’une place légitime au Maroc, par son ancrage et son apport. Mais cette légitimité ne saurait impliquer une légitimation d’Israël, par extension, sans règlement préalable de la question palestinienne, ni l’instrumentalisation de cette équation pour camoufler le partenariat stratégique souterrain entre la dynastie alaouite et l’ennemi officiel du Monde arabe, Israël, à l’effet d’aménager l’impunité du pouvoir chérifien qui en découle.

    Cinquante ans après son indépendance, sous une solidarité de façade, le Maroc apparait comme un tire-au-flanc de la stratégie arabe au même titre que la Jordanie et l’Arabie saoudite, au point de se retrouver dans une configuration inique de trois royaumes arabes dotés, chacun, d’une légitimité sacrale constituant un cordon sanitaire autour d’Israël, au détriment de la cause palestinienne, supposée être leur cause prioritaire, du fait de la sacralité de leur pouvoir ; le commandeur des croyants alaouite en sa qualité de président du comite « Al Qods » de la conférence islamique ; le gardien wahhabite des Lieux Saints de l’islam, en raison de sa responsabilité particulière à l’égard de Jérusalem, le 3 me haut lieu saint de l’Islam ; le hachémite, enfin, de par sa descendance directe de la tribu des Koraïchites, la tribu du Prophète. Trois royaumes, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Maroc, désormais liés au sein d’une confédération disparate des pétromonarchies du Golfe, dans une fusion contre nature qui révèle, face à la contestation de l’ordre établi dans le Monde arabe, leur préoccupation d’assurer la survie de leur trône, plutôt que la promotion du Monde arabe, encore moins la Libération de la Palestine.
    La presse internationale abonde de la connivence israélo-marocaine sous le règne de Hassan II, de la fuite des Juifs marocains vers Israël, à la collaboration des services secrets des deux pays dans l’affaire Ben Barka, à la guerre du Sahara, aux escales techniques des unités israéliennes dans les ports marocains durant la guerre de juin 1967 (4), à la germination hormonale, enfin, du jeune prince héritier de l’époque envers une compatriote de confession juive qui donna par la suite deux soldats à l’armée israélienne (5).

    Mais le fait nouveau est la pérennisation de cette connivence sous le nouveau Roi Mohamad VI, au point de faire du Maroc une enclave diplomatique d’Israël, dans des conditions outrageusement méprisantes pour le peuple palestinien et ses nombreux sympathisants à travers le monde. Au risque d’exposer à l’opprobre public, pour la première fois dans les annales du Royaume, la propre épouse du Souverain.

    A moins d’impérieuses nécessités d’intérêt national touchant au règlement du conflit israélo palestinien, à quel besoin répondait le fait d’exposer sa propre épouse à l’opprobre, dans un geste malvenu auprès de l’opinion publique marocaine et arabe, en honorant une belliciste impénitente. Tzipi Livni (6), l’officier traitant du Mossad en France dans une décennie qui a vu la décapitation des principaux dirigeants palestiniens en poste en Europe et non Rachel Corrie, la pacifiste américaine broyée par un tracteur pour la défense de la terre palestinienne contre la confiscation israélienne. Tzipi Livni, objet d’un mandat d’arrêt de la justice britannique pour les crimes contre l’humanité » commis par son gouvernement à Gaza et non Rony Brauman, le franc tireur courageux pourfendeur du blocus de Gaza. Sauf à y voir la marque d’une perfidie complémentaire, à quel besoin répondait le souci du bénéficiaire de révéler son présent, sinon à embarrasser son hôte prévenant ? A l’ombre de la révolte arabe du printemps 2011, gageons que pareille gracieuseté ne saurait se reproduire sans exposer son auteur à un tollé généralisé.

    L’INSTITUT AMADEUS SUR LE GRILL (7)
    Quiconque connaît la tétanie qui frappe tous les acteurs politiques du royaume à l’égard du trône alaouite, le séjour de Mme Livni ne relevait pas du domaine du fortuit et ne répondait à aucun besoin de dialogue tant sont permanents les canaux de communications entre Rabat et Tel Aviv. Officiellement un « think tank » marocain, indépendant, l’Institut Amadeus, dirigé par le propre fils du ministre marocain des Affaires étrangères, Brahim Fassi-Fihri, aura servi de paravent au séjour de Mme Livni au Maroc. Crée en 2008, l’institut est soutenu par les entreprises traditionnellement perméables aux intérêts occidentaux, notamment l’hebdomadaire Jeune Afrique, le support médiatique des états africains pro occidentaux prospères. Le mandat d’arrêt lancé le 14 décembre 2009 par la justice britannique à l’encontre de Mme Tzipi Livni pour sa responsabilité dans la guerre de destruction israélienne de Gaza a retenti comme un désaveu du Maroc, un camouflet d’autant plus cinglant que le Roi Mohamad VI préside le comité chargé de préserver les Lieux saints musulmans de Jérusalem, une ville en voie de judaïsation rampante et quasiment annexée par Israël.
    En vertu de quel passe droit, un institut élitiste s’arroge-t-il le droit de prendre, seul, sans l’aval d’une autorité légitiment investie, l’initiative d’engager lourdement son pays sur un point essentiel de sa diplomatie ? Que de surcroît, face au tollé, ce même institut, visiblement déconnecté des réalités sociales, se dispense de la moindre explication, accentuant ainsi la suspicion sur l’ensemble de la galaxie royale en ce que le silence de cette coterie de technocrates ne manquera d’alimenter le mécontentement et les supputations, s’agissant d’un acte éminemment diplomatique à portée morale.

    Que l’initiative soit le fait du propre fils du ministre des affaires étrangères pose la question de savoir si l’héritier présomptueux a pu y procéder sans la caution des autorités marocaines. Auquel cas, la sanction est inévitable au double titre d’une infraction au fonctionnement démocratique des institutions du pays, au titre d’exemple ensuite, pour sanctionner le mépris d’Amadeus envers les sentiments profonds du peuple marocain et son aventurisme suspect. Dans le cas contraire, l’aval du pouvoir à son initiative rendrait le démenti officiel, sans objet et non avenu.
    En l’absence d’une mise au point -mise au clair- de l’institut Amadeus, l’Affaire Tzipi Livni accrédite cette singulière institution comme le sous traitant diplomatique des sujets épineux du Royaume. En un mot, Amadeus assumerait pour la compte de la diplomatie marocaine ce que la rendition était à la torture, la première entreprise de délocalisation de la politique étrangère du Maroc, et sur le plan de la bataille pour la conquête de l’opinion internationale, une opération de ravalement cosmétique destinée à pérenniser le trône auprès des chancelleries occidentales.

    En plein printemps arabe, une telle affaire, en tout état de cause, est très malvenue tant pour le Trône que pour ses parrains occidentaux d’autant que, si elle était confirmée, elle placerait les officiels marocains dans un embarras d’autant plus grand qu’elle survient dans la foulée d’une affaire autrement plus consternante qui concerne cette fois le roi en personne. Mohammed VI avait en effet décerné une distinction honorifique à un dirigeant du lobby juif américain dans la foulée de l’intervention israélienne de Gaza. Dans un geste controversé, en septembre 2009, le monarque avait remis le titre de Chevalier de l’ordre du trône du royaume du Maroc à Jason F. Isaacson, directeur des affaires internationales du Comité américano-juif (AJC), qui se trouve être un des fervents soutiens à l’équipée militaire israélienne contre l’enclave palestinienne. L’information sur la remise du titre n’avait pas été annoncée officiellement au Maroc, mais révélée par un site communautaire juif aux Etats-Unis. Si, là aussi, l’objectif était la paix, pourquoi la distinction s’est portée sur un belliciste du lobby juif américain et non sur Jeremy Ben Ami, le directeur de « J Street », le contre lobby juif américain favorable à un règlement négocié.

    D’autres indices tendent à confirmer la permanence du primat israélien dans la stratégie marocaine. Le cas le plus flagrant aura été le licenciement par la Sofrecom, filiale du groupe France Télécom au Maroc, d’un ingénieur, Mohamed Benziane, après neuf ans de service pour « faute grave », laquelle, en la circonstance, à consister à refuser de participer à la formation dispensée par un prestataire de services israélien. Le vendredi 11 décembre 2009, la police marocain imposera donc sans ménagement la normalisation par le bâton aux salariés de l’entreprise conformément aux choix diplomatiques d’une monarchie alaouite n’hésitant pas à privilégier les intérêts économiques des entreprises françaises implantées sur son sol au détriment des besoins démocratiques de ses “sujets”, qui, contrairement aux Iraniens, n’ont pas la “chance” de faire l’objet de la compassion occidentale ni d’aucune espèce de vaste mise en scène médiatique. Ce licenciement abusif d’un élément de main-d’œuvre -de surcroît, indigène- qui a eu l’outrecuidance de penser par lui-même et d’obéir à une loi morale qui n’arrange ni les multinationales, ni le gouvernement marocain, a répondu à une double injonction : l’injonction néo libérale, d’une part, et l’injonction autoritaire du Makhzen, d’autre part, qui se renforcent mutuellement dans le prolongement d’une logique coloniale (8).

    A quelle logique obéit ce besoin de tirer constamment contre son propre camp ? Quel besoin pressant à pousser le Maroc à inviter officieusement un personnage si controversé dans la foulée du traumatisme de Gaza ? Sauf à masquer un dessein machiavélique, pourquoi privilégier systématiquement la distinction des plus anti palestiniens et xénophobes des dirigeants israéliens ? La cause de la paix gagne-t-elle devant tant de complaisance ? Comment expliquer cette inversion des valeurs qui fait que de prestigieux militants marocains de confession juive, l’ingénieur Abraham Sarfati et le mathématicien Sion Assidon, auront croupi longtemps dans les geôles royales pour leur soutien à la cause palestinienne, quand, en contrechamps, tenaient table ouverte à Tanger et Marrakech des figures de proue du sionisme exacerbé, le philosophe du botulisme Bernard Henri Levy et le priapique Dominique Strauss Khan, sans que nul au Royaume ne pipe mot sur cette incohérence, en recommandant par exemple à ces zélés sionistes de vivre leur passion dans le pays de leur premier choix et non en terre arabe, dont ils dénigrent tant la cause majeure ?

    Quelle aubaine que la « sacralité » de la personne du Roi consacrée par la constitution qui dispense ainsi le monarque de toute critique de ses sujets, mais le prive, par voie de conséquence, d’un garde fou. L’hospitalité arabe, quoique légendaire, ne relève pas de la niaiserie. Elle obéit à de codes rigoureux qu’aucun monarque, ni président ne saurait enfreindre sans s’exposer, à plus ou moins long terme, à une réplique. Le gauleiter de Gaza, Hosni Moubarak, le vassal par excellence des Israéliens au Moyen Orient, en a payé le prix fort au terme d’un règne de 32 ans bercé par le cantique des laudateurs occidentaux, auparavant son prédécesseur Anouar el Sadate, de même que le Roi Abdallah 1 er de Jordanie, le fondateur de la dynastie hachémite et Gardien des lieux saints de Jérusalem, son neveu Faysal II d’Irak, ainsi que l’iranien, au titre ronflant, Chahin Chah Araymehr, « Sa Majesté Impériale, le Roi des Rois, lumière des aryens », renvoyé dans les ténèbres de l’histoire.

    Que le souverain prenne garde. Le cortège des laudateurs fait entendre, à son tour, son concert de louanges au Maroc, tressant ses couronnes, à coup de poncifs, sur l’ingéniosité royale d’un pays promu nouveau rempart contre l’intégrisme depuis l’éviction du dictateur tunisien Zine el Abidine Ben Ali. Sa réforme constitutionnelle est encensée par une cohorte de plumitifs parasitaires, sans le moindre regard critique comparatif entre l’orignal et la copie, alors que la nouvelle version ne fait qu’amplifier les tares autoritaires du régime. Le oui l’aurait emporté avec plus de 98% pour un taux de participation de près de 73%. Est-ce vraiment raisonnable ce score à la Nicolas Ceausescu, du nom du dictateur roumain passé par le peloton d’exécution à la chute du communisme ? Ne s’agit pas plus tôt d’un triomphe en trompe l’œil, à la Pyrrhus, jusqu’à la chute finale. Devant tant de congratulations empressées, il serait judicieux que sa Majesté veuille bien garder en mémoire cette maxime de Jean de La Fontaine qui veut que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute » (9).

    LE MAROC, DESTINATION PRÉFÉRÉE DES POLITICIENS FRANÇAIS
    Une quarantaine de personnalités françaises de premier plan ont opté pour le Maroc pour leurs vacances de fin d’année lors de la révolte arabe de 2010. De l’ancien président Jacques Chirac, à Taroudant, dans le sud du pays, à son successeur Nicolas Sarkozy, qui y a passé des vacances de Noël en 2009 et en 2010, à la résidence royale de Jnane Lekbir, à 3 kms de Marrakech, à son ancienne adversaire socialiste de 2007, Ségolène Royal, qui y a séjourné en 2010, avec son compagnon André Hadjez, au sein d’un “palace de Ouarzazate”, dans le sud du pays, à Jean Louis Borloo, ministre de l’écologie, au couple Balkany, Isabelle et Patrick Balkany, maire de Levallois, à Hervé Morin (et 18 membres de sa famille à l’hôtel Es-Saâdi de Marrakech), à Brice Hortefeux et naturellement Philippe Douste Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères qui fit l’objet d’un scandale.
    La « tribu Maroc » s’étend bien au-delà de ces attaches. De Bernard-Henri Lévy à Thierry de Beaucé, à Dominique Strass Khan et Anne Sinclair, à Elizabeth Guigou et Dominique de Villepin, nombre de dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels médiatiques et célébrités du showbiz ont à Marrakech ou ailleurs une résidence secondaire. Le « plus beau pays du monde », comme le veut la publicité de l’Office marocain du tourisme, devient ainsi un lieu de rendez-vous culte pour la classe politique française, où la délocalisation d’un Conseil des ministres serait presque envisageable durant les fêtes de fin d’année. La Mamounia est la carte maîtresse de cette politique de séduction du Makhzen, le pouvoir féodal marocain. Tous y sont reçus avec les attentions particulières que sait déployer le Maroc pour ses hôtes de marque. Les invitations spéciales sont l’atout maître de l’arsenal diplomatique du royaume chérifien pour séduire les politiques français. La pratique est érigée en politique d’Etat.

    Quoique l’on dise, quoique l’on fasse, le collier de la reine à Tzipi Livni constitue une faute politique impardonnable, qui fera tache ; une tache que rien ne saurait gommer de la mémoire des peuples en lutte ce qu’elle sera éternellement ressentie comme une prime à une belliciste impunie qui compte à son actif deux guerres, l’une, en 2006 contre le Liban, l’autre, en 2007-2008 contre Gaza, avec le
    Etat policé, le Maroc est aussi un état policier et son parc hôtelier, comme il se doit de l’être, est sonorisé et scanné, témoin muet des galipettes des uns, des roucoulades des unes, des valses hésitations des uns et des autres, de leurs chapardages et de leurs chuchotements, qui fait dire à un diplomate français que « la France est captive de la diplomatie marocaine », tout comme le monarchie marocaine est tributaire de sa survie de son allégeance israélienne.
    Le Royaume se gangrène de tant de dérives. De tant de licences. Lupanar des pétromonarchies du Golfe, enclave diplomatique israélienne, mercenaires sous traitant de la stratégie américaine en Afrique dans le cadre du « Safari Club » chargé de la protection des dictatures africaines pro occidentales, notamment le Zaïre du général Joseph Désiré Mobutu, sur fond de corruption, de népotisme et d’autoritarisme bureaucratique. A n’y prendre garde, le royaume pourrait en porter les stigmates indélébiles avec à sa tête un commandeur de peu, d’un royaume déserté de ses oiseaux migrateurs de mauvais augure, les vacanciers parasitaires envolés vers d’autres cieux à la recherche de nouvelles pitances.

    Et si le Maroc, par la somptuosité de son accueil, le nombre des bénéficiaires de ses prestations, ses abus et ceux de ses invités, ses dérives et les leurs, le silence complice des observateurs occidentaux, n’était en fin de compte que la plus grande mystification politico-médiatique de l’époque contemporaine, un syndrome tunisien sur une plus grande échelle ? Sur les débris de son trône ne subsistera alors au souverain qu’à méditer la fin pitoyable du dernier roi de Grenade, l’infortuné Bouabdil, raillé par sa mère « de pleurer comme une femme ce qu’il n’a su défendre comme un homme ».

    Le référendum du 1er juillet 2011 sur la Constitution marocaine a permis au roi Mohammed VI de donner au moins, dans le contexte des révoltes arabes, l’illusion d’une démocratisation.
    Etude comparative du texte original de la Constitution marocaine et du nouveau texte adopté par la réforme. Une réforme en trompe l’œil en ce que les pouvoirs du Roi sont encore plus étendus.

    1-Le collier de la Reine : L’affaire du collier de la reine est une escroquerie qui eut pour victime, en 1785, le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, et qui éclaboussa la réputation de la reine Marie Antoinette.

    2- Harissa.com http://www.harissa.com/news/article/le-maroc-d%C3%A9ment-avoir-offert-un-collier-en-diamants-%C3%A0-tzipi-livni

    3- Sur la problématique du judaïsme marocain cf. à ce propos, l’analyse de Abraham Sarfati https://www.renenaba.com/jordanie-et-maroc-additif
    – Sur le partenariat stratégique entre Israël et le Maroc, Cf. à ce propos La Jordanie et le Maroc, deux voltigeurs de pointe de la diplomatie occidentale
    –1re partie : Hassan et Hussein, le modernisme au service de l’archaïsme https://www.renenaba.com/hassan-et-hussein-le-modernisme-au-service-de-l%E2%80%99archaisme
    2eme partie La Cia de l’un, le Mossad de l’autre https://www.renenaba.com/la-jordanie-et-le-maroc-deux-voltigeurs-de-pointe-de-la-diplomatie-occiden

    4-Abdel Monein Diouri, dans son livre « A qui appartient le Maroc » (Editions l‘Harmattan), chapitre IV « Une diplomatie captive », page 103, soutient que « durant la guerre de juin 1967, des navires israéliens ont fait de discrètes escales techniques dans les ports marocains. Les bases américaines au Maroc ont servi de ponts aériens entre les Etats-Unis et Israël. Les bateaux marocains de pêche en haute mer (propriété du Roi) étaient équipés pour servir au Mossad de système d’écoute des communications téléphoniques, via le détroit de Gibraltar, point de passage des communications internationales entre l4Europe et l4Afrique. Les renseignements recueillis par ce système servaient aussi bien Israël que le Maroc ». De son côté, Agnès Bensimon, auteur eu célèbre « Hassan II et les Juifs », affirme que c’est parce que les services secrets israéliens ont fourni des renseignements très précis quant à un complot visant à tuer le prince héritier en février 1960 que les relations entre le Maroc et Israël ont débuté. L’historien Yigal Bin-Nun dément une telle version des faits. Pour lui, c’est en 1963 que la coopération officielle entre les deux pays a commencé. Quel intérêt pour Hassan II ? Les Israéliens avaient contacté Emile Benhamou, un ami d’enfance de Mohamed Oufkir, afin qu’il les fasse entrer en contact avec le chef des services de sécurité marocains. Après plusieurs tentatives, la rencontre est finalement arrangée en février 1963 chez Benhamou lui-même, rue Victor Hugo à Paris, entre l’agent Yaakov Karoz et Oufkir. Les Marocains craignaient qu’un membre de l’opposition ne se fasse passer pour un représentant du Palais pour acheter des armes. Le Mossad confirmera plus tard qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Les relations entre le Maroc et Israël deviennent dès lors officielles. Hassan II craignait que son trône ne soit menacé par le panarabisme. Il faisait mine de sympathiser avec la vague nassérienne qui submergeait le monde arabe ; en réalité, il le faisait pour ne pas se laisser distancer par l’opposition. Selon Yigal Bin-Nun, le Roi a peut-être voulu se rapprocher d’Israël parce qu’il était attiré par ce qu’on appelait alors le « miracle israélien ». Beaucoup étaient fascinés par la capacité qu’avait eue ce jeune Etat à « fleurir le désert », selon l’expression consacrée. L’inexistence des relations israélo-arabes était propice à un rapprochement entre le Palais et les dirigeants israéliens, d’autant plus que Ben Gourion avait décidé d’opter pour la politique dite des Etats périphériques : il fallait développer une ceinture d’Etats lointains mais conciliants. L’intrusion du Mossad au Maroc s’est faite par des voyages clandestins de nombreux agents du Mossad et de leur chef Isser Harel, entre 1958 et 1960. Le premier eut lieu le 1er septembre 1958. Si les autorités marocaines eurent vent de sa visite, elles n’en laissèrent rien paraître, préparant ainsi le terrain à “l’accord de compromis” conclu entre le Palais et Israël favorisant l’exode des Juifs marocains. Plus tard, les officiers Oufkir, Dlimi et bien d’autres se rendirent clandestinement en Israël et des politiques et militaires israéliens firent durant de longues années le chemin inverse. Les archives nationales d’Israël regorgent de documents historiques qui retracent ces liens. Les Marocains auraient souvent demandé aux Israéliens de les renseigner sur les Etats arabes favorables à un renversement de la monarchie alaouite. Israël aurait aussi soutenu le Maroc dans sa “Guerre des Sables” avec l’Algérie en livrant des blindés. Des officiers de l’armée et du Mossad ont formé et encadré la jeune armée royale et les services de sécurité dont le célèbre Cab-1, l’embryon de la DST. En retour, et malgré l’envoi de troupes au Golan jugé “anecdotique”, le Maroc n’a eu de cesse de normaliser l’existence de l’Etat hébreu auprès du monde arabe ou ouvrir à Rabat et à Tel-Aviv des antennes diplomatiques. Israël aurait continué à aider “technologiquement” le Maroc au Sahara, notamment dans la sécurisation du Sud par la construction du Mur de défense, ceinture modernisée de la fameuse ligne Barleev expérimentée dans le Sinaï.
    http://www.mamfakinch.com/au-maroc-en-2011-mieux-vaut-militer-pour-israel-que-pour-la-democratie-o

    5- Selon une dépêche AFP 19 août 2005 : La juive israélienne Hedva Selaa, 53 ans, ancienne, soldate de l´armée israélienne, aujourd’hui réceptionniste dans un hôtel à Eilat, dit être la fille naturelle du “commandeur des croyants” Hassan II et sœur du “nouveau commandeur des croyants” marocains ! C’est le “scoop” présenté- le 19 août 2005 – à la Une d’un supplément du quotidien israélien à grand tirage Yediot Aharonot. Sous le titre “le roi et moi”, Hedva (Selaa est le nom de son mari) pose avec une photo du roi défunt – un cliché censé souligner leur ressemblance. Intitulé “une princesse marocaine”, l’article raconte la romance qu’aurait eue Anita Benzaquen, la mère de Hedva, en 1952, avec le prince héritier Moulay Hassan, alors âgé de 23 ans. Deux enfants seraient nés des amours illégitimes du prince Hassan (future Hassan II) et de sa maîtresse juive Anita, nièce de Léon Benzoïque, figure de la communauté juive marocaine et futur ministre des PTT du premier gouvernement marocain sous Mohamed V. Si Jacky, l’aîné, refuse toujours de parler à la presse, Hedva, la cadette, a décidé de “tout révéler” 8 ans après le décès de sa mère Anita, en 1997. Une mère que Hedva n’hésite pas à qualifier de femme frivole et multipliant les aventures. “Un test ADN n’est pas envisageable, admet Hedva, et mon frère Jacky a brulé toutes les archives de notre mère après sa mort”.
    Son récit s’appuie sur des recoupements familiaux. La réceptionniste ne demande rien, et notamment pas d’argent. Son unique souhait, dit-elle, est de “rencontrer mon demi-frère, le roi Mohammed VI”. Pour tenter de donner suite à cette demande, Yediot Aharonot a, contacté Badreddine Radi, un fonctionnaire du ministère de la Communication à Rabat. Après “24 heures de réflexion”, dit le quotidien israélien, le marocain a décliné l‘offre.

    6- Quand le Maroc offre de « généreux cadeaux » aux criminels de guerre israéliens. Selon le quotidien israélien Maariv, du mercredi 13 juillet 2011, le parlement israélien a pris la décision de dévoiler une liste de cadeaux offerts aux officiels et parlementaires israéliens par des personnalités étrangères. Maariv révèle ainsi que « Lalla Salma » a offert un « collier en or » à Tzipi Livni lors de sa visite au Maroc en 2009. Madame Tzipi Livni, a séjourné au Maroc à l’invitation de l’Institut Amadeus pour le Forum MEDays organisé à Tanger, du 19 au 21 novembre 2009, le think tank de Brahim Fassi Fihri, fils du ministre marocain des Affaires étrangères Taib Fassi Fihri. La famille royale marocaine compte parmi les plus « généreux donateurs » de cadeaux aux responsables de l’Etat hébreu. En 1981, pour remercier Shimon Peres de sa venue au Maroc pour rassurer le régime des soutiens juifs américains. Le Commandeur des croyants lui avait offert une cargaison complète de vin de bon cru de ses vignes personnelles, chargée à bord de l’avion qui le transportait en Israël ! URL courte : http://www.demainonline.com/?p=6338 the Hebrew-language daily Maariv reported Thursday http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/145701
    Tzipi Livni, dont la famille originaire de Pologne, est la fille du chef des opérations de l’Irgoun. A ce titre, en 1946 et sur ordre de Menahem Begin, il avait organisé le célèbre attentat à la bombe contre l’hôtel King David, où se trouvait le QG britannique, et qui a coûté la vie à 91 Anglais, Arabes et Juifs. Plus tard et toujours aux côtés de Begin, Livni père a été l’un des architectes de la naissance du Likoud et de la victoire du parti qui a porté Begin au pouvoir en 1977. Au décès de son père, Tzipi Livini a cherché à succéder à son paternel à la Knesset sur le ticket du Likoud, optant pour un slogan bien particulier : « Mon nom est une institution » Un slogan lourd de sens car, en hébreu, le mot « institution » signifie Mossad, le nom des services secrets israéliens, en référence à son passage au Mossad, où elle fut un agent clé en Europe pour quatre ans, dans les années 80. Et notamment en France -elle est francophone- où elle a dirigé une « safe house » (maison sécurisée servant de base arrière ou de lieu de repli) pour ses collègues du Mossad au moment où le service entamait une campagne d’assassinats en Europe. Elle était notamment en poste en France en 1980, lorsqu’un scientifique égyptien spécialisé dans le nucléaire et travaillant pour Saddam Hussein a été assassiné dans la chambre de son hôtel parisien par le Mossad. Le gouvernement israélien a refusé de confirmer officiellement que le service était derrière cet assassinat mais le Premier ministre de l’époque, Menachem Begin, a glissé un jour à un journaliste américain qu’il espérait que la France qui aidait l’Irak avait« appris la leçon ». Tzipi Livni était toujours en poste en Europe lorsque un dirigeant de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), Mamoun Meraish, a été tué par des balles tirées par un agent du Mossad à Athènes, en Grèce, en 1983. Un assassinat où, pour le Times de Londres en date du 1er juin 2008, Tzipi Livni était impliquée. A la suite du meurtre de Mamoun Meraish, Livni est rentrée en Israël pour reprendre ses études de droit. En cause selon le Times, de trop fortes « pressions » dans son boulot d’agent secret. Etait-elle elle-même l’un des tueurs dans cet assassinat et dans d’autres, comme le prétend la presse britannique ? Lorsqu’elle se lance dans la politique au sein du Likoud, elle devient vite une disciple d’Ariel Sharon, l’homme qu’une commission officielle israélienne a désigné comme étant « personnellement responsable » du massacre dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila, au Liban, en 1982. Par la suite, elle sera sous le patronage de Sharon ministre de la Coopération régionale, ministre de l’Agriculture, ministre de l’Absorption des immigrés et ministre de la Justice. Elle suivra Sharon lorsqu’il claque la porte du Likoud en 2005 pour fonder Kadima. Quand Ehud Olmert succède à Ariel Sharon comme Premier ministre, Tzipi sera nomme vice premier ministre et ministre des Affaires Etrangères..

    7- L’Institut Amadeus : Créé en 2008, basé à Rabat, Amadeus est un « think tank » marocain, indépendant, qui se présente comme un centre d’expertise, de réflexion, de conseil, de proposition et de consultation, une plateforme d’échanges, de rencontres et de coopération Nord-Sud et Sud-Sud. Amadeus bénéficie du partenariat d’une vingtaine d’entreprises notamment Alsthom, la chaine hôtelière Movenpick, l’Hebdomadaire Jeune Afrique, Maroc Telecom Et Medi1 SAT. Animé par une équipe de quinze personnes composées de managers, de chercheurs et d’experts avec des pôles de compétence et des horizons culturels diversifiés, il se propose de consolider l’image de marque du Maroc et de la région du Maghreb, au niveau international, en menant des actions de lobbying.
    L’équipe dirigeante est composée des trois personnalités suivantes :

    –Brahim Fassi-Fihri : Diplômé en sciences politiques de l’Université de Montréal, le président de l’Institut Amadeus a effectué de nombreux travaux de recherche dans le domaine des relations internationales. Brahim fonde l’association Amadeus en 2005. En 2007, il approfondit sa connaissance des enjeux euro-méditerranéens en intégrant la Direction Générale des Relations Extérieures de la Commission Européenne. Il est nommé durant cette période responsable du comité d’organisation de la 11eme conférence ministérielle Euromed de la Transition économique. En tant que Président de l’Institut Amadeus, Brahim coordonne l’ensemble des activités de l’Institut et apporte son expertise des enjeux politiques et géostratégiques contemporains. Il est l’initiateur et le créateur des MEDays, un forum international organisé chaque année à Tanger. Brahim a développé un réseau international de personnalités de la sphère politique et économique et des medias, faisant des MEDays le rendez-vous annuel des pays den la région sud.

    –Mekki Lahlou : Diplômé en sciences politiques de l’Université de McGill à Montréal, titulaire d’un Master en relations internationales et droit international à Sciences Po Paris et doctorant en droit aérien Mekki est un spécialiste des relations internationales. Il a travaillé dans la fonction publique internationale et s’est par la suite spécialisé dans les problématiques de la libéralisation et de la déréglementation du transport aérien international, notamment lors de son séjour à l’Association du Transport Aérien International à Genève. A l’Institut Amadeus, Mekki s’occupe plus particulièrement des relations extérieures, et notamment des partenariats et du financement des activités de l’Institut.

    –Younès Slaoui : Vice-président et co-fondateur de l’Institut Amadeus Issu de l’Ecole Nationale d’Administration française (ENA), promotion Jean-Jacques Rousseau, et diplômé de l’EM Lyon, Younes est spécialisé en administration publique, en stratégie et en finance d’entreprise. Ses expériences à Calyon et DTZ lui ont permis de participer à des opérations de financement d’entreprises et de conseil financier. Au cours de son expérience au sein de la Direction Générale française de l’Énergie et du Climat, il a intégré l’équipe du Plan Solaire Méditerranéen de l’Union pour la méditerranée (UPM) et a été chargé d’un rapport sur le financement du nucléaire. Younes a également collaboré à la réflexion stratégique et à l’étude du développement international du groupe EM Lyon en tant que chargé de mission auprès du directeur général de cette institution. Au niveau associatif, Younes a occupé en 2006 la fonction de Président de l’AMGE Lyon et Vice-président régional de l’AMGE (Association des Marocains des Grandes Ecoles). Younes apporte ses connaissances des enjeux et problématiques de développement économique et social, et est un acteur de premier rang dans l’élaboration.

    8 – Sentence philosophique du blog « Princesse de Clèves islamo-gauchiste ».

    9 – Alexandre Adler, Rachida Dati, le Maroc et les chantres de la démocratie « contrôlée » blog du monde diplo lundi 4 juillet 2011, par Alain Gresh http://blog.mondediplo.net/2011-07-04-Alexandre-Adler-Rachida-Dati-le-Maroc-et-les                                                                                                                                                       https://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine

  • « Oubliée » de la SNCF, la Normandie prend en charge ses trains et commande 40 rames
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/oubliee-de-la-sncf-la-normandie-prend-en-charge-ses-trains-et-commande-40-

    « Du fait de la volonté de la région qui a proposé une solution totalement innovante, de l’écoute du Premier ministre Manuel Valls qui est totalement rentré dans le jeu et a pris la décision, et enfin de l’énergie de la SNCF pour trouver une solution, on a réussi à faire quelque chose d’extraordinaire », s’est félicité Hervé Morin [le président normand (sic)].

    « #Que_du_bonheur  », s’est exclamé de son côté le président de la SNCF Guillaume Pepy. « Le retard de la Normandie va être comblé », a-t-il ajouté, précisant que les premiers trains arriveront à Sotteville en septembre 2019 pour rôdage avant une entrée en service début 2020. Ces trains circuleront sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg, sur la branche Deauville-Trouville et sur Paris-Rouen-Le Havre.

    Que du bonheur !, ben oui, il n’a aucun souci à se faire pour ses coûts…

    En contrepartie, la région va prendre en charge les déficits de ses cinq lignes ferroviaires, un risque financier que lui reproche l’opposition socialiste.

  • Mahmoud Abbas à l’ONU : « Israël détruit les espoirs d’une solution à deux États »
    Middle East Eye | 22 septembre 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/abbas-aux-nations-unies-isra-l-d-truit-les-espoirs-d-une-solution-deu

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré ce jeudi à l’Assemblée générale des Nations unies que la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie détruisait tout espoir d’une solution à deux États.

    « Ce que le gouvernement israélien est en train de faire en poursuivant sa colonisation expansionniste détruira ce qui reste de possibilités pour la solution à deux États selon les frontières de 1967 », a déclaré le leader palestinien à la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York.

    Il a continué en exhortant les pays à reconnaître la Palestine comme un État, et a annoncé qu’il présenterait bientôt au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution contre les colonies en Cisjordanie, dont il espère qu’elle sera soutenue par chaque pays des quinze membres du Conseil de sécurité.

    • Israël a un « brillant avenir aux Nations Unies », affirme le Premier ministre
      22 septembre
      http://static.un.org/french/newscentre/pdf/2016/22092016Fr.pdf

      « De force morale, les Nations Unies sont passées à une farce morale », a déploré le Premier ministre israélien, avant
      d’ajouter : « Mais tout va changer, et bien plus tôt que vous ne le pensez ». Ce changement, a-t-il affirmé, interviendra même dans l’enceinte de l’Assemblée générale, à mesure que les gouvernements du monde changent d’attitude vis-à-
      vis d’Israël.
      Il a souligné que, d’ores et déjà, de nombreux pays considèrent Israël comme un « partenaire puissant » sur le plan économique et dans la lutte contre le terrorisme, notamment du fait de l’efficacité de ses services de renseignement.
      M. Netanyahu a également affirmé que, pour la première fois, les autres États de la région reconnaissent qu’Israël « n’est pas l’ennemi mais un allié » face, notamment, à l’Iran et au groupe terroriste Daech. Il a déclaré que les relations diplomatiques d’Israël sont en train de « connaître une révolution ».
      Il a toutefois rappelé que l’alliance la plus « précieuse » de son pays demeurait celle qu’il entretient avec les États-Unis, pays « le plus puissant et le plus généreux qui soit ».

    • Après l’attentat de Nice et l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, en appelait «  à l’israélisation de notre sécurité  ». Depuis les attentats de Charlie-Hebdo, cette référence est de plus en plus brandie dans la course au tout sécuritaire. Mais sur quoi repose au juste le #modèle_israélien  ? Cet été, CQFD avait un envoyé spécial à Tel-Aviv.

      http://cqfd-journal.org/L-impasse-de-l-israelisation-de-la


      Les blocs en béton sont présents sur les trottoirs des grandes villes israéliennes pour éviter les attaques à la voiture bélier. Mais pas seulement. Sur les collines désertiques du Sud d’Hébron, en #Cisjordanie, ces « balises » rappellent aux bédouins qu’ils sont assujettis au pouvoir de l’armée israélienne.
      @cqfd

  • L’impasse de l’« israélisation de la sécurité » | Martin Barzilai
    http://cqfd-journal.org/L-impasse-de-l-israelisation-de-la

    Après l’attentat de Nice et l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, en appelait « à l’israélisation de notre sécurité ». Depuis les attentats de Charlie-Hebdo, cette référence est de plus en plus brandie dans la course au tout sécuritaire. Mais sur quoi repose au juste le modèle israélien ? Cet été, CQFD avait un envoyé spécial à Tel-Aviv. Source : CQFD

  • « ISRAELISER » LA SOCIETE FRANCAISE
    vendredi 5 août 2016 par le Bureau national de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article5084

    (...) Bien sûr, cynique, Hervé Morin confond « terroristes » et résistants, "oublie" la terreur indiscriminée, définition du terrorisme, infligée aux Palestiniens par des gouvernements israéliens de plus en plus extrémistes, bombardant une population désarmée de deux millions d’habitants enfermée dans la prison à ciel fermé par les drones de Gaza.

    Mais, après tout, peut-être est-ce cela le "modèle" rêvé par Hervé Morin ?

    Ériger un mur, par exemple, entre Rouen et sa banlieue de Saint-Etienne-du- Rouvray ? Détruire les immeubles et maisons des "terroristes" et de leur famille ?

    On pourrait aussi lui suggérer de priver d’eau, mais aussi, pourquoi pas, de gaz et d’électricité certaines cités de banlieue...

    Et si on installait un peu partout dans "nos" banlieues, de ces check points humiliants, histoire de "leur" montrer qui est le maitre ?

    Et des prisons pour les enfants, pourquoi pas ?

    Ça existe déjà, en France, mais on pourrait les améliorer, comme là bas ! A moins, finalement, d’instaurer officiellement (puisqu’il existe déjà selon Manuel Valls) un bon petit apartheid bien de chez nous, provisoire, bien sûr, comme l’état d’urgence ?(...)

    • http://www.cequilfautdetruire.org/spip.php?article1474

      D’AZF À LA GUERRE NUCLÉAIRE
      Mis à jour le :15 juillet 2007. Auteur : François Maliet.

      Quelques jours avant que Bush et Poutine ne se tapent la cloche aux homards en jouant à « recule ton bouclier antimissile, j’avance mon radar », le nouveau pingouin de la défense gauloise, Hervé Morin, se félicitait du « deuxième essai du #missile_M51 parfaitement réussi » : la France aussi sait « sauvegarder [sa] souveraineté et [son] indépendance » radioactives. Les artilleurs réussirent leur coup malgré les membres du collectif « Non au missile M51 », qui batifolaient sur le centre d’essai de #Biscarosse ces 20 et 21 juin. L’objectif de ces trublions ? Empêcher le lancement de ce #missile_nucléaire qui équipera les #sous-marins_français à partir de 2010. Ils retardèrent la sauterie de vingt-quatre heures, avant que les bidasses dépêchés pour l’occasion ne les mettent au frais.

      Dans un communiqué, le groupe SNPE (ancienne Société nationale des poudres et explosifs) se réjouit lui aussi « de la réussite du deuxième tir du missile M51 ». Non par amour de la #guerre_nucléaire, mais par passion pour les pépètes que sa préparation rapporte : la SNPE se gave en fournissant « le propergol solide qui assure la propulsion du missile ». Ce carburant est fabriqué sur son site de Toulouse, voisin de feu #AZF. Suite à « l’attentat » du kamikaze Thierry Desmarest du 21 septembre 2001, qui causa la vie à trente Toulousains, le collectif « Plus jamais ça » exigea la fermeture de tout le pôle chimique Sud, dont fait partie la SNPE. Sans succès. Dommage, ça aurait été marrant, un missile nucléaire propulsé à l’huile de tournesol…

      Article publié dans #CQFD n° 47, juillet 2007.

  • Un Etat sans garde-fous, comme le rêve le FN

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/12/14/un-etat-sans-garde-fous-comme-le-reve-le-fn_4831275_823448.html

    La grande progression électorale du Front national et son émergence en tant que force d’alternance jette une lumière particulière sur l’utilisation que pourrait faire l’extrême droite d’un Etat qui s’arroge, au nom de la lutte antiterroriste, des pouvoirs discrétionnaires de plus en plus importants. Au printemps, Hervé Morin, ex-ministre de la défense et député (Nouveau Centre) de l’Eure, avait exprimé cette inquiétude. Devant une Assemblée indifférente et convaincue que la future loi sur le renseignement, alors débattue, permettrait de prévenir la menace terroriste, il évoquait ses craintes. « Ce que je ne veux pas, disait-il, c’est qu’en France, un jour, en 2017 ou en 2022, un régime arbitraire utilise ces outils de surveillance sans aucun contrôle. Le pouvoir est toujours associé à un phénomène de cour servile, et je douterai toujours de la capacité d’un directeur d’administration centrale à résister à la pression d’un chef de l’Etat. »

    Rien ne permet, à ce jour, de présumer ce que Marine Le Pen pourrait faire des pouvoirs exorbitants dont ne cesse de se doter la puissance administrative. Mais le risque est réel. Par un mécanisme insidieux mais tout à fait visible, les pouvoirs publics, faute de pouvoir détecter la menace terroriste avant qu’elle ne frappe, répondent à l’émotion de l’opinion en bouleversant, sous nos yeux, les équilibres fondamentaux qui garantissent nos libertés.

    Face à la puissance croissante de l’Etat, l’autorité judiciaire ne cesse de reculer, alors qu’elle est garante d’un droit fondamental d’une démocratie,

    ( ... )

    L’idée centrale des projets du gouvernement est de fournir à l’Etat les moyens et la charge de traquer la menace, se réservant même la tâche de définir le champ infractionnel. Le juge judiciaire ou les organes de contrôle en matière d’interceptions administratives sont perçus comme des dangers en ce qui concerne le secret et la protection des témoins pour les premiers et de frein à l’efficacité pour les seconds. Pour les citoyens, le changement de régime est majeur, car la décision de l’Etat de restreindre les libertés se fonde essentiellement sur la base de renseignements classifiés. Ce qui signifie que ni les personnes visées, ni leurs avocats, ne peuvent en avoir connaissance. Les juges administratifs, habilités au secret, n’ont à leur disposition qu’un résumé fourni par les services eux-mêmes.

    « On se fait hara-kiri »

    Malgré deux lois antiterroristes déjà votées depuis 2012, le gouvernement en prépare une nouvelle. Les policiers vont bénéficier d’une très large panoplie de moyens de surveillance, d’accès aux fichiers et aux interceptions de communications. Mais plus de moyens ne signifie pas plus de contrôle, au contraire. Le parquet de Paris, qui centralise les poursuites antiterroristes, voit ses prérogatives reculer, et cela passe mal. Son suivi des actes policiers dans les enquêtes préliminaires ne se fera plus qu’a posteriori, comme c’est déjà le cas dans les enquêtes de flagrance. « On se fait hara-kiri alors que nous disposons déjà de tous les outils nécessaires, déplore un magistrat, la loi de 1986 a créé la justice antiterroriste, celle de 1995 le délit d’association de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste, et celle de 2001 permet de travailler sur le financement du terrorisme, le reste est accessoire. »

    Pour justifier ses choix, le gouvernement, comme pour la déchéance de nationalité, s’abrite derrière le Conseil d’Etat. Mais s’agit-il d’une question juridique ou philosophique ? Si des Français peuvent être menacés par le terrorisme, la nation, elle, n’est pas en danger. Pérenniser, comme entend le faire le président de la République, dans la Constitution, une forme d’état d’urgence, et donc la très large prééminence de l’Etat sur tous les autres pouvoirs qui structurent notre démocratie, peut mettre la nation en danger, car elle ouvre la voie aux abus de droit.

    La vigilance du Parlement, qui a soutenu très largement tous les renforcements des pouvoirs de l’Etat, à son détriment, a vite montré ses limites lors de l’assignation à résidence de militants écologistes dans le cadre de l’état d’urgence. Quant à l’existence de mécanismes de sortie progressive de ce dispositif exceptionnel, il y a fort à parier, comme l’a prouvé l’usage du plan Vigipirate, qu’à la différence de la Grande-Bretagne, la France se maintiendra, sans discontinuer, à un très haut niveau d’alerte.

    En 2014, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, a, dans un rapport, décrit ce type de dérive. Selon elle, il s’agit surtout d’un « mélange d’activités de répression et de renseignement avec des garanties juridiques floues et affaiblies allant bien souvent à l’encontre des freins et contrepoids démocratiques [qui] se substitue à la loi ». Les Etats arguent, quant à eux, qu’ils défendent la sécurité de leurs citoyens.

    Face à cette évolution, Marc Trévidic, ex-juge antiterroriste, rappelle que « les Constitutions dans les démocraties visent à protéger les citoyens contre les abus de l’Etat ». Début 2016, l’ensemble des textes en préparation seront très probablement adoptés et la Constitution effectivement amendée, actant ainsi l’installation dans la durée d’une société française ultra-préventive où l’Etat disposera d’un pouvoir inédit dont le ou la prochain(e) président(e) pourra user ou abuser à sa guise en toute légalité.

  • LibéRation de Philo - La #religion nous rend-elle meilleurs ? - Libération.fr
    http://liberationdephilo.blogs.liberation.fr/2015/11/20/la-religion-nous-rend-elle-meilleurs

    Il faudrait sauvegarder le sentiment religieux pour se préserver d’un monde égoïste. Une étude sur le comportement des enfants montre l’inverse : être élevé selon les préceptes chrétiens ou musulmans ne porte pas à l’altruisme, au contraire.

    La religion nous rend-elle meilleurs ?

    Ceux qui le croient risquent d’être profondément perturbés à la lecture des conclusions d’une enquête récente portant sur une population de 1170 enfants de cinq à douze ans au Canada, en Chine, en Jordanie, en Turquie, en Afrique du Sud, et aux États-Unis, les uns élevés dans des familles religieuses et les autres dans des familles non pratiquantes ou athées. (1)

    En effet, ces conclusions disent : non, la religion ne nous rend pas meilleurs. Elle a même tendance à affaiblir nos capacités morales à donner généreusement et à pardonner leurs fautes aux autres.

    Comment les auteurs de l’enquête sont-ils arrivés à ces conclusions déroutantes ?

    Leur but était de vérifier s’il existait des différences significatives entre les enfants élevés dans des familles religieuses et non religieuses, du point de vue de leurs comportements altruistes.

    Plusieurs religions avaient été sélectionnées au départ, mais l’enquête n’a pu porter finalement que sur des familles chrétiennes et musulmanes, les familles juives, hindouistes, bouddhistes étant écartées, en raison du nombre trop faible de leurs représentants susceptibles d’être interrogés.

    Les chercheurs ont d’abord mesuré le niveau de pratique religieuse des parents et leur ont demandé d’évaluer les capacités d’empathie ainsi que la sensibilité à l’injustice de leurs propres enfants.

    Comme on pouvait s’y attendre, les parents religieux les estimaient très élevées alors que les parents non religieux étaient plus prudents.

    Puis les enfants eux-mêmes ont été exposés à des petites vidéos montrant d’autres enfants qui se poussaient violemment ou se faisaient trébucher de façon intentionnelle ou pas.

    Les chercheurs leur ont demandé d’évaluer le niveau de méchanceté des fautifs et de proposer des punitions.

    Les enfants élevés dans une famille de croyants étaient toujours disposés à punir beaucoup plus sévèrement que les enfants venant de familles de non croyants.

    Puis, les chercheurs ont essayé d’évaluer la générosité des enfants.

    Ils leur ont demandé de choisir leurs dix autocollants préférés dans un lot de trente, en leur annonçant qu’ils n’en avaient pas assez pour en distribuer à tous leurs petits camarades.

    Une fois le choix effectué par les enfants, les chercheurs leur ont demandé s’ils étaient prêts à en céder quelques-uns aux camarades qui n’en avaient pas reçu.

    Ils ont constaté que les enfants de parents non religieux étaient plus généreux que les enfants ayant reçu une éducation religieuse. (2)

    LA « LICENCE MORALE » DES RELIGIEUX

    C’est une Fondation religieuse américaine qui a financé l’enquête. Le présupposé des commanditaires était évidemment qu’elle allait démontrer « scientifiquement » que la religion rend les enfants meilleurs ou plus « moraux », c’est-à-dire plus altruistes, plus empathiques à l’égard des souffrances d’autrui.

    Malheureusement pour eux, les faits observés ont complètement démenti leurs attentes. L’absence d’éducation religieuse ne diminue pas la bonté humaine. Elle l’accroît.

    Ces faits remettent donc en question, pour les chercheurs, le préjugé selon lequel la religion est indispensable au développement moral des enfants.

    Pour expliquer la moindre générosité des enfants de croyants, les chercheurs ont envisagé la possibilité que l’éducation religieuse donnait aux enfants une sorte de « licence morale ».

    Ces enfants entretiendraient consciemment ou inconsciemment la croyance qu’avoir été élevé religieusement les immunisait à l’égard de l’immoralité : aucune conduite de leur part, aussi égoïste soit-elle, ne pouvait entamer leur « capital de moralité » si on peut dire.

    Comme toute recherche scientifique, les résultats sont faillibles, ouverts aux objections.

    Le fait que l’enquête n’ait pu porter que sur des familles chrétiennes et musulmanes en limite certainement la portée.

    Les critères de « moralité » pourraient être contestés. Être plus altruiste ne signifie pas nécessairement être plus « moral ». L’altruisme peut être réservé aux plus proches exclusivement (parents enfants, membres de la même tribu, etc.). Il n’est alors qu’une forme d’égoïsme de groupe.

    Les auteurs de l’enquête proposent une explication au fait que les enfants élevés dans des familles religieuses sont moins généreux (la « licence morale »). Mais ils n’essaient pas de savoir pourquoi ils sont plus punitifs.

    Cependant les faits collectés devraient suffire à nous laisser sceptiques sur les bienfaits moraux de l’éducation religieuse.

    Ils semblent montrer en effet qu’on peut être moral sans être religieux, ou religieux sans être moral, si, bien sûr, on retient comme critère de moralité la générosité à l’égard des autres même lorsqu’ils ont commis des fautes.

    LA MORALE SANS LA RELIGION

    Certains philosophes rationalistes estiment désormais qu’une réévaluation du rôle de la religion dans les sociétés contemporaines est nécessaire. Ils semblent prôner une nouvelle alliance entre la gauche et la religion contre un ennemi commun : le monstre néolibéral qui serait en train de détruire le lien social, le « vivre ensemble ». (3)

    Dans les médias, des « penseurs » martèlent que les humains ont, par nature, un besoin profond de « transcendance », de foi dans une puissance supérieure, de « verticalité », de religion, et que faute de satisfaire ce besoin, nos sociétés sont condamnées à l’égoïsme, à la violence et même, disent les plus catastrophistes, à la disparition.

    Les études sur les comportements de ces enfants de croyants et de non croyants nous invitent à penser exactement le contraire.

    Elles montrent qu’on a tendance à être est plus fermé, plus violent, moins généreux à l’égard des autres, quand on a reçu une éducation religieuse.

    Cela ne veut évidemment pas dire que la bonté humaine n’existe pas chez les enfants de croyants.

    Au-delà des limites de ces enquêtes, ce qu’elles nous invitent à reconnaître seulement, c’est qu’on peut parfaitement être bon sans être passé par une éducation religieuse. Mais cela, nous le savions déjà.

    #Ruwen_Ogien

    (1) Jean Decety, et al., Current Biology, 25, 5 novembre 2015, p. 1-5.

    (2) Hervé Morin, « Les enfants non religieux sont plus altruistes que ceux élevés dans une famille de croyants », Le Monde, 5 novembre 2015.

    (3) Jürgen Habermas, Entre naturalisme et religion. Les défis de la démocratie, (2005), trad. Christian Bouchindhomme, Paris, Gallimard, 2008.

  • Affaire « Air Cocaïne » : l’étrange agitation de certains parlementaires
    http://www.mediapart.fr/journal/france/281015/affaire-air-cocaine-letrange-agitation-de-certains-parlementaires

    Selon une source proche du dossier citée par Le Monde, des commandos de marines et des agents de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) seraient impliqués dans cette opération. « Des Dominicains et des agents de l’État français ont participé à cette exfiltration, sans avoir reçu de feu vert officiel de leurs États respectifs », a précisé cette source.

    [...]

    Derrière l’histoire de cette rocambolesque traversée de l’Atlantique, c’est un dossier qui devient éminemment politique. Plusieurs élus se sont démenés pour les pilotes. Parmi eux, le député européen (FN) Aymeric Chauprade, le sénateur (UDI) représentant les Français établis hors de France, Olivier Cadic, les députés des Bouches-du-Rhône Christian Kert (LR) et Jean-Pierre Maggi (PS) . Mardi, ce sont deux avocats réputés proches de Nicolas Sarkozy ou de ses réseaux, Me Éric Dupond-Moretti et Jean Reinhart, qui se sont saisis du dossier pour assurer la défense des deux pilotes lors d’une conférence de presse très médiatisée.

    [...]

    Le 17 octobre, peu avant leur évasion, Aymeric Chauprade a dîné avec les deux pilotes, à Saint-Domingue, et immortalisé l’instant par une photo sur son compte Twitter. « Je dînais avec eux, (...) ils ne cachaient pas leur intention de partir », a raconté l’élu mardi soir sur BFMTV, en se disant « très heureux de la réussite de cette évasion ».

    [...]

    L’élu est devenu l’une des icônes de la mouvance identitaire depuis son ouvrage Chronique du choc des civilisations (2008), qui lui a valu d’être démis en 2009 de ses fonctions d’enseignant de l’École de guerre, par le ministre de la défense de l’époque, Hervé Morin (il y relayait les théories remettant en cause « la vérité “officielle” du 11 Septembre » 2001). Chauprade n’a pas rompu les liens avec d’autres sphères d’extrême droite que la présidente du FN elle-même juge infréquentables : l’Action française, Renaissance catholique, la revue nationaliste et identitaire Synthèse nationale.

    [...]

    Partisan d’une alliance franco-russe, Aymeric Chauprade est d’abord un pilier de la filière russe du Front national. Ami de l’oligarque russe Konstantin Malofeev – un proche de Poutine –, l’élu a servi d’intermédiaire pour débloquer le premier prêt russe (2 millions d’euros), signé par Jean-Marie Le Pen en avril 2014, comme Mediapart l’a révélé (ici et là). Le trouble avait entouré sa venue en Crimée, un mois plus tôt, comme « observateur » du référendum, à l’invitation d’une obscure organisation pro-russe, créée par un ancien néonazi belge.

    [...]

    Ayant pris des responsabilités dans une petite entreprise d’aviation d’affaires (SNTHS), [les deux pilotes] paraissent au minimum très peu curieux ou imprudents quant à ce qu’ils transportent lors des vols en jet. Pour l’anecdote, l’avion à bord duquel ils ont été arrêtés appartenait à l’homme d’affaires Alain Afflelou, qui le louait à SNTHS quand il n’en avait pas l’usage, pour réduire ses frais d’entretien et de fonctionnement.

    [...]

    Au passage, les investigations de la juge française ont fait apparaître le nom de Nicolas Sarkozy. La juge d’instruction Saunier-Ruellan a en effet découvert que la société SNTHS avait transporté l’ancien président de la République, entre décembre 2012 et février 2013, lors de vols payés par l’un de ses amis, l’homme d’affaires Stéphane Courbit. Ce volet du dossier a finalement été jugé sans lien avec le trafic de stupéfiants, et a été confié à des magistrats du pôle financier de Paris. Ceux-ci enquêtent sur de possibles abus de biens sociaux commis au préjudice de Lov Group, une société fondée par Stéphane Courbit, à qui les vols ont été facturés.

    Sur les ramifications internationales de ce trafic de drogue et les failles de l’aviation d’affaires, on peut lire le livre L’Affaire Air Cocaïne. Mafia et jets privés, des journalistes Marc Leplongeon et Jérôme Pierrat, publié récemment au Seuil (285 pages, 19 euros).

    • A droite, le fantasme d’un rapprochement avec le centre gauche
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/19/2017-ou-le-fantasme-de-la-recomposition-politique_4886126_823448.html

      Pour l’instant, c’est une petite musique qui se fredonne mezza voce. Soucieuse de ne pas fâcher ses électeurs avant la primaire, la droite ne le claironne pas mais une partie de ses dirigeants a un fantasme : et si 2017 était l’année de la recomposition politique ? Et si le contexte politique – montée du FN, angoisse terroriste, écartèlement de la gauche – offrait l’opportunité de constituer une majorité franchement ouverte au centre, mais aussi aux personnalités sociales-libérales de la gauche ?
      Ce fantasme n’est pour le moment qu’une tentation difficilement avouable mais certains n’hésitent plus à rêver tout haut. « La société a tellement évolué que l’on n’est plus sur le modèle gauche-droite des années 1980. Il y a maintenant des conservateurs d’un côté et des réformateurs de l’autre », estime Christian Estrosi, figure de la droite dure convertie au compromis depuis son élection, en décembre 2015, à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, face au Front nationale et grâce aux voix de gauche.
      Ses propos font écho à l’idée, formulée par Manuel Valls, d’une « maison commune de tous les progressistes ». Ils ravivent l’éternel combat de François Bayrou et d’une grande partie des centristes. « Au soir du premier tour de la présidentielle, celui qui sera face à Marine Le Pen – ce qui est la probabilité la plus forte – aura la responsabilité historique de faire émerger cette force politique centrale, regroupant tous les modernes dans un même parti politique », affirme de son côté Hervé Morin.

      Hervé Morin appelle à « un rassemblement, qui irait de Valls à Sarkozy ou de Macron à Juppé »
      http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/03/18/herve-morin-appelle-a-un-rassemblement-qui-irait-de-valls-a-sarkozy-ou-de-ma

  • Des Chinois tentent de modifier le #génome d’embryons humains - Le Monde
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/118185513948

    Hervé Morin pour le Monde revient sur la tentative chinoise de modifier le génome de l’embryon humain pour prévenir le développement de maladies. Malgré cet échec, il souligne, en se reportant au très complet article de la Technology Review, combien la manipulation génétique se rapproche, malgré les mises en gardes de chercheurs qui en appellent à un moratoire de crainte de modifier l’hérédité humaine elle-même. L’expérience chinoise a échouée et met en défaut la technique si prometteuse dite CRISPR-Cas9. Mais elle pointe surtout l’inefficacité du moratoire.  

    #médecine #santé #bodyware

  • http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/binic/thot-cis-la-solidarite-informatique-30-12-2014-10477963.php

    Une nouvelle association est née sur la commune depuis septembre : THOT (CIS) . Le bureau, présidé par Anne-Marie Morin, aux côtés d’Angeline Le Gall, trésorière ; Antony Morin, secrétaire et Hervé Morin, bénévole, souhaite utiliser les mots « Communication, Information, Savoir (CIS) ».

    Ils souhaitent permettre aux personnes ayant peu de moyens financiers de posséder du matériel informatique. Les bénéficiaires sont constitués par toutes les structures qui luttent contre la précarité, l’isolement et la réinsertion, à l’e-inclusion mais aussi les associations à faible budget, les particuliers en situation difficiles, « Notre action se veut non restrictive ! ». Une alternative solidaire

    Pour atteindre ce but, les bénévoles collectent du matériel en fin de vie auprès des particuliers, des entreprises ou des collectivités publiques. Hervé Morin, disponible à tout moment, vient le récupérer sur site. Puis, il remet en état le matériel, lui donne une seconde vie. « Tout le matériel est reconditionné, les ordinateurs sont ensuite dotés d’un système d’exploitation « Emmabuntus » (logiciel créé par l’Emmaüs) », précise Hervé.

    « L’ordinateur est un véritable lien social, ce logiciel permet également de jouer » . Louane Morin sera également disponible pour donner toutes les explications nécessaires à l’utilisation des diverses suites bureautiques. La priorité de l’association est donc de permettre de s’équiper pour « pas cher », avec une garantie de six mois et une assistance : 100 €, correspondant à 10 € d’adhésion à l’association et 90 € de fonds utilisés pour l’achat de pièces, qui ne peuvent être récupérées telles que les batteries ou le câblage, sur des sites d’occasion.

    La transparence est de rigueur, le bilan financier sera disponible pour tous les donateurs et bénéficiaires. L’association est en recherche de tout matériel, ordinateurs mais aussi périphériques (imprimantes, lecteur CD, mémoire externe, clé USB, etc.). Contact THOT (CIS), 10, rue des Albatros, à Binic ; tél. 06.58.80.41.21 ; e-mail, assothot@gmail.com ; site internet ; http://thot-c-i-s.asso-web.com

    © Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/binic/thot-cis-la-solidarite-informatique-30-12-2014-10477963.php

    #ordi-solidaire-bretagne
    #E-inclusion-numérique
    #lien-social
    #recycler-vieux-pc

  • La droite française n’existe plus - Présidentielle 2012
    http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120214.OBS1389/la-droite-francaise-n-existe-plus.html

    Pire encore, les humiliés de la Sarkozye, martyrisés par ce chef sans égard à leur endroit, rentrent un à un au bercail : Christine Boutin, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, les intermittents de la rébellion rengainent leurs sabres en bois. Ils cachent leurs convictions au fond, tout au fond de leurs poches et abandonnent leurs généreux idéaux pour sauvegarder leurs médiocres intérêts.

    Sarkozy, fossoyeur de la droite française ?

  • Hervé Morin, né en 1961, a vu le débarquement en Normandie
    http://www.eteignezvotreordinateur.com/herve-morin-ne-en-1961-a-vu-le-debarquement-en-normandie

    Invité à la cérémonie de vœux du député Rudy Salles, à Nice ce dimanche, le président du Nouveau Centre a fait une étrange déclaration :

    « Vous qui avez vu le débarquement de Provence, moi qui ai vu en Normandie le débarquement des Alliés, nous avons vécu des épreuves tellement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd’hui. »

    J’sais pas ce qu’il fume, mais ça doit déchirer grave...

  • Les rencontres cachées d’Hervé Morin | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2011/11/28/herve-morin-al-maktoum-france-inter

    OWNI a retrouvé des documents qui contredisent les déclarations d’Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre et ancien ministre de la Défense. Interrogé, il déclarait n’avoir rencontré qu’une seule fois un cheikh émirati, alors que d’importantes transactions étaient en cours.

    #Politique #Pouvoirs #Al_Maktoum #fact_checking #hervé_morin #Nouveau_Centre #présidentielle_2012