person:marie-laure viaud

  • Freinet, Montessori, Steiner : ces écoles qui changent la vie des élèves et des profs (Basta !)
    http://www.bastamag.net/Freinet-Montessori-Steiner-ces

    Développer son autonomie et son esprit critique, apprendre à apprendre : c’est le credo des écoles alternatives. En France, 20 000 élèves expérimentent les pédagogies alternatives – Freinet, Montessori ou Steiner – dans une centaine d’établissements. Des méthodes d’apprentissage qui ont fait leurs preuves depuis plus d’un siècle, mais peinent à se diffuser dans l’Éducation Nationale. Vincent Peillon saura-t-il s’en inspirer pour son projet de refondation de l’école ? Petit tour d’horizon de ces pédagogies qui pourraient ré-enchanter l’école.
    […]
    Ces pédagogies alternatives ne sont pas similaires. « Il y a des différences pédagogiques, bien sûr, mais aussi politiques », remarque Marie-Laure Viaud. « En proposant une autre façon d’apprendre, qui permette aux enfants de développer leur esprit critique et d’agir collectivement, Freinet avait comme idée d’émanciper les classes populaires. » De nombreuses écoles Freinet (toujours publiques) sont encore aujourd’hui implantées dans des quartiers populaires. A la différence des écoles Montessori et Steiner : « Elles ont un statut d’écoles privées : seuls les enfants des classes privilégiées peuvent les fréquenter », précise l’universitaire.

    Car le prix est parfois prohibitif. En région parisienne, les parents doivent débourser environ 600 euros par mois et par enfant. En province, les tarifs sont généralement moins élevés. Il faut compter de 85 à 276 euros par mois (en fonction des revenus de la famille) à l’école Montessori de Rennes, et entre 200 et 610 euros par mois pour l’école Steiner de Vern-sur-Seiche. « Mais, au-delà de ces questions de prix, il n’y a pas cette idée d’émancipation politique chez Steiner et Montessori. On est plus sur de l’épanouissement personnel », ajoute Marie-Laure Viaud.

    #éducation #école #pédagogies_alternatives #éducation_nouvelle #freinet #montessori #steiner #public_privé

    • Plus de 400 par mois sur Bordeaux, sans la cantine.

      Ça me rend triste et super énervé ce genre de truc, alors que Maria Montessori bossait avec des jeunes de quartiers populaires. Et maintenant sa pédagogie est associée à des écoles de #bourges.

      Quand bien même l’équipe est super gentille, motivée et à fond dans la pédagogie, la sélection par l’argent fait obligatoirement que…

      #énervant #argent

    • D’autre part, après plus de 50 ans d’activités probantes, ces quelques écoles font office de niches alternatives bien séparées du reste des écoles publiques.
      [HS, bien que] Sans parler de ceux dont les enfants ont été totalement dégoutés de la musique à cause des conservatoires !

  • Freinet, Montessori, Steiner : ces #écoles qui changent la vie des élèves et des profs - Education - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2682.html

    La solution ? Des #pédagogies modernes, actives, qui « suscitent le plaisir, l’intérêt, la curiosité ». En France, une centaine d’écoles expérimentent ces pédagogies innovantes. Environ 20 000 élèves y sont inscrits. Inspirés notamment par les pédagogues Steiner, Freinet ou Montessori, les enseignants accordent une place aussi importante aux maths et au français qu’aux activités artistiques, physiques, manuelles et sociales. Tout en utilisant des méthodes d’apprentissage différentes.

    « Ces écoles ne mettent pas les savoirs savants au-dessus des autres, explique Marie-Laure Viaud, maître de conférence en Sciences de l’#éducation et auteure de plusieurs livres sur l’éducation nouvelle. Toutes accordent une grande confiance aux ressources propres de chaque élève. Leur credo : on apprend mieux en faisant qu’en écoutant.

    • Oui, ça aurait pu être bien. Mais en France, toutes ces avançées pédagogiques dites modernes datent de plus d’un siècle :
      – M.Montessori 1870-1952
      – R.Steiner 1861-1925
      – Freinet 1896-1966
      et sont, dans l’éducation nationale toujours classées comme expérimentales ou alternatives et donc marginalisées (20 000 élèves sur 7 millions c’est une blague pour gauchistes). Ils existent même des profs qui n’en ont jamais entendu parlé… C’est une honte et une catastrophe quant on voit l’archaïsme des écoles françaises qui ont comme référence un système éducatif répressif datant d’il y a plus de 150 ans saupoudré d’un peu de Dolto dans le meilleur des cas.

    • A chaque fois qu’on parle d’écoles soi-disant ouvertes ou d’avant-garde Steiner figure parmi les exemples mentionnées. Je n’accepterai jamais qu’on range parmi les exemples pour une pédagogie éclairée une école basée sur une idéologie religieuse obscure contenant des éléments assez appréciés par le régime nazi.

      La pédagogie de Janusz Korczak par contre n’est quasiment jamais évoquée. Elle est basée sur l’autogestion (attention, wikipedia France oublie de mentionner son engagement pour les républiques d’enfants dans la jeune Union Sovietique) et la conviction que la liberté des élèves est la condition nécessaire pour développer le goût de l’apprentissage.

      Comme quoi le pouvoir s’impose en dictant le contenu du discours public. Autrement on n’accepterait pas, sauf peut-être sous menace de sanctions douloureuses, d’envoyer nos enfants dans des institutions dédiées à l’enseignement de la soumission et du mépris des plus faibles.

    • Oui @klaus, et je vois aussi virer nombre d’écoles dites de « pédagogie nouvelle » inventant des lois dont celle totalement facho des ceintures de mérite qui permettent d’accéder à des droits comme celui (que je considère comme inaliénable) d’aller à la bibliothèque… ou d’utiliser les balançoires… voir à supprimer les droits civiques comme celui d’être délégué ! Et les parents ne disent rien tandis que leurs enfants rêvent d’aller à l’école ’pour tous’.

      #Il_faut_que je me lance un jour à lire Une société sans école d’Ivan Illich (Deschooling Society, 1971). (Mais bon, là aussi on pourra objecter que #Illich était un prêtre formé au Vatican.) N’empêche, Illich secoue la pensée.

    • http://ecolesdifferentes.free.fr/SILENCEILLICH.htm

      L’école, selon Illich, repose sur le postulat que les jeunes êtres humains sont comme des immigrés, de nouveaux venus qui doivent se soumettre à un processus de naturalisation, un processus qui doit les mettre à l’écart de leur milieu naturel et les faire passer par une matrice sociale sous responsabilité de l’Etat, un Etat dont l’enseignant accrédité est d’abord le représentant [p.200-201].

    • je m’incruste pour suivre vos débats ; j’ai été éduqué « inspiré Freinet », mais j’ai aussi eu en 2005 un aperçu du système suédois, qui de façon mainstream applique des méthodes du même genre

    • @Fil, enfants, j’étais fan des B.T (Bibliothèque de Travail, édition qui semble avoir disparu) et c’est bien Freinet que je préfère parmi ces pédagogues. Alors, ton impression, c’était bien ?

    • Dans le cadre de l’institution, les enseignants en sont réduits à faire du « containment » social. D’où les dérives mentionnées par @touti. Il y a 35 ans de cela quand j’étais à l’École Normale (devenue par la suite IUFM) en formation instit, un de mes collègues se plaignait à la directrice de l’établissement de l’unique modèle que l’on nous proposait comme référent en matière de pédagogie : les « écoles d’application » où nous faisions nos premières expériences du métier sous l’égide de maitres-formateurs et il demandait une ouverture sur d’autres pratiques notamment la pédagogie Freinet. La dame patronnesse lui fit cette réponse : « Mais, Monsieur M..., Freinet est mort. ». Ce à quoi, le collègue retorqua : "Napoléon aussi et nous avons toujours le Code Civil). Cela illustre bien que l’institution ne veut pas entendre parler de pratiques différentes que celles qui ont soit disant « fait leurs preuves », c’est à dire qui ont consisté à faire fermer leurs gueules à des générations d’enfants. Quelqu’un qui s’engageait hors de ces sentiers battus devait faire preuve de beaucoup de courage et d’abnégation.

    • C’est pour cette raison que je porte en grande estime les instits engagés. Malheureusement mes observations me font estimer que chez nous il n’y en a qu’entre 2 et 5 pourcent dans la population d’enseignants. Bref, dans une école avec une cinquantaine d’enseignants tu as un ou deux d’excellent.
      Si la direction de l’école sait gérer l’institution d’une manière qui ne les expose pas aux atteintes perpétrées par les collègues médiocres (chez nous le directeur est leur supérieur hierachique ; on aime leur filer les tâches et classes les plus difficiles sous prétexte qu’ils savent mieux se débrouiller), ils peuvent beaucoup apporter aux élèves et à l’ambiance dans l’établissement.

    • @klaus alors c’est la même chose que dans la vraie vie en fait… des gens exceptionnels y’en a pas tant que ça ! Et toujours à se heurter à la bêtise d’un système et à y résister vaille que vaille.