person:marion gervais

  • Anaïs passionne les foules avec ses tisanes‏ - Reporterre
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    Derrière son étal du marché, Anaïs vend ses tisanes. Difficile d’imaginer que cette jeune femme est devenue une héroïne du web. Un film tourné pendant deux ans raconte les embûches auxquelles a été confrontée l’herboriste pour se lancer : Anaïs s’en va-t-en guerre a été vu plus de 500 000 fois sur la toile. Il sera diffusé à l’automne sur France 4. Récit d’une improbable success story.

    Anaïs est confrontée, comme tout un chacun, à des choix, au difficile équilibre entre le besoin d’un salaire et le désir d’épanouissement dans le travail. Elle incarne une bouffée d’oxygène parce qu’elle fait un choix tranché, et c’est sans doute cela qui explique le succès du documentaire.

    La réalisatrice, Marion Gervais, l’a suivie pendant deux ans, seule avec sa caméra à la main, dans un champ entre thym et eucalyptus. « Elle a une force extraordinaire, une rage de vivre, une détermination mais aussi des fragilités. C’est ce qui m’a touchée et probablement ce qui émeut le public. » Une héroïne ordinaire finalement, qui nous ressemble, mais qui fait le choix de la liberté, quitte à renoncer au confort.

    « C’est un film purement humain qui confronte chacun à ses propres choix. Anaïs a choisi la liberté dans son travail, elle ne se soumet pas et je crois que c’est pour ça qu’il parle autant aux gens ».

    #herboristerie #plantes_médicinales #documentaire et aussi #sexisme

    Elle relate dans le film une anecdote : « Il m’a dit que j’étais une nana jeune, qui venait de la ville et qu’en plus j’étais mignonne donc que je n’avais rien à faire dans les champs. Il m’a quand même dit d’aller faire des confitures ! ».

    • Anaïs, elle, s’étonne du succès rencontré, des avalanches de coups de téléphone et de courriels reçus. Elle ne s’explique pas vraiment cet enthousiasme généralisé, « je n’ai rien fait de spécial, j‘essaie simplement d’aller au bout de mon projet et je ne comprends pas pourquoi les gens ne s’autorisent pas ça. La plupart des gens subissent leur vie, ils trouvent un boulot alimentaire et puis basta. Au final, ils s’ennuient toute leur vie mais ils ont de l’argent. Moi, je préfère être heureuse sans argent. De toute manière ce n’est pas ce qui m’intéresse. »