person:wissam al hassan

  • Marie Debs : « La déstabilisation du Liban serait catastrophique » | Humanite
    http://www.humanite.fr/monde/marie-debs-la-destabilisation-du-liban-serait-catastrophique-506818

    « Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, estime “probable” la responsabilité syrienne dans la mort de Wissam Al Hassan. On a tendance à oublier que Wissam al Hassan est à l’origine de l’arrestation de nombreux salafistes et qu’il a démantelé une centaine de réseaux libanais travaillant pour les Israéliens. Donc il ne faut pas regarder seulement dans une seule direction  », estime Marie Debs, membre du secrétariat du Parti communiste libanais (PCL). Se référant à «  la situation intérieure au Liban et aux menaces israéliennes, notamment les déclarations de Tel-Aviv après le vol du drone du Hezbollah, il y a deux semaines  », la dirigeante communiste met en garde contre «  une déstabilisation du Liban qui serait catastrophique  ». Elle ouvrirait la voie à «  une nouvelle agression contre l’existence nationale libanaise, d’une part, et permettrait la création d’un émirat au Liban Nord, projet que certains veulent mettre en place avec l’aide des salafistes, d’autre part  ».

    Concernant la Syrie, Marie Debs estime «  difficile de penser qu’une solution pourra émerger rapidement. L’opposition démocratique, qui avait été à l’origine du mouvement il y a un an et demi, est en quelque sorte marginalisée. On assiste à une sorte de guerre civile entre des salafistes et des opposants armés par les Occidentaux et les pays du Golfe, avec l’aval de la Turquie, d’un côté, et le gouvernement syrien, le régime du Baath, soutenu par la Russie, de l’autre. Le conflit s’est internationalisé depuis longtemps. On assiste à une nouvelle opposition entre les États-Unis et la Russie  ».(...)

  • Wissam Al Hassan, la dague du dispositif sécuritaire saoudien au Proche orient
    http://www.renenaba.com/wissam-al-hassan-la-dague-du-dispositif-securitaire-saoudien-au-proche-ori

    L’élimination du chef d’un service de renseignements à la dévotion de la famille Hariri, ancien garde de corps rescapé lui-même de l’attentat contre ancien premier ministre Rafic Hariri, au rôle primordial dans la mise en circulation de « faux témoins » du procès Hariri et de l’enquête à charge du Tribunal Spécial sur le Liban, paraît devoir fragiliser considérablement le leadership politique du Clan Hariri au Liban, rendant même problématique le retour dans l’immédiat à Beyrouth du chef du clan Hariri son chef, l’ancien premier ministre Saad Hariri, en exil depuis le début du « printemps arabe », il y a deux ans.
    Personnage clé des opérations de déstabilisation anti-syriennes, interlocuteur privilégié des services français et américains, artisan de l’arrestation de l’ancien ministre libanais pro syrien Michel Samaha, maître d’œuvre du rapprochement franco syrien sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Wissam Al Hassan était surtout et avant tout la dague sécuritaire du dispositif régional saoudien.

    Son assassinat revêt dans cette perspective un magistral camouflet au maître d’œuvre de la contre-révolution arabe, le Prince Bandar Ben Sultan, le chef des services de renseignements saoudiens en ce qu’elle le prive d‘un de ses plus fidèles lieutenants, alors que le Royaume se trouve en phase de turbulence avec les révoltes populaires de la région d’Al Assir, fragilisé par l’absence des principaux dirigeants du pays, Le Roi Abdallah, en hospitalisation prolongée hors du pays depuis trois mois, de même que le ministre des Affaires étrangères, Saoud Al Faysal.

  • La #CBC prétend avoir une enquête « inédite » avec plein de morceaux de révélations dedans sur l’enquête de l’#ONU sur la mort de #Hariri.

    En gros : la science-fiction habituelle, connue de longue date (et aimablement distillée, ici, par Malbrunot). Et des ficelles tellement énormes que ça va finir par se voir (si l’enquête de l’ONU contient de tels éléments, ça va jaser).

    Donc, les habituelles lubies sur l’analyse de communications téléphoniques de membres du #Hezbollah (responsables de l’assassinat, mais ça on le savait déjà). Aucune mention :
    – du fait que le réseau de téléphonie mobile est lourdement infiltré par les services israéliens (plus de 100 espions arrêtés depuis quelques mois, un bon nombre bossant sur la téléphonie mobile) ; donc toute conclusion tirée de l’analyse d’un réseau compromis fait doucement rigoler au #Liban ;
    – du fait que le Hezbollah est doté de son propre réseau de communication, qu’il est totalement paranoïaque là-dessus (à juste titre, voir point précédent), et qu’il a d’ailleurs pris le contrôle de Beyrouth, par les armes, lorsque le gouvernement Saniora a voulu déclarer son réseau hors la loi. Et pour organiser l’attentat le plus grave au Liban, le Hezbollah utiliserait des téléphones portables non sécurisés.

    Grand moment de n’importe quoi :
    "Selon CBC, l’enquête de l’ONU vise également un autre suspect possible, Wissam al Hassan, l’actuel chef des services secrets libanais. À l’époque du meurtre, il était le chef de la sécurité de Rafic Hariri. Le jour de l’explosion, il était absent."

    Bien sûr, « les services secrets libanais », ça n’a pas beaucoup de sens. Lesquels ? Depuis la vague d’arrestation d’espions au Liban, tout le monde sait qu’il y a plusieurs « services secrets » au Liban.

    Wissam al Hassan est un des hommes-clés de Saad Hariri. Que vient-il faire dans un attentat qu’on prétend organisé par le Hezbollah ?

    La piste Wissam Eid, vieille rumeur balancée aux journalistes occidentaux pour leur faire prendre des vessies pour des lanternes :
    "Déjà en 2006, un policier libanais, le capitaine Wissam Eid, avait remis à l’ONU un rapport aux Nations unies qui identifiait les réseaux téléphoniques et le Hezbollah."

    Mais tenez-vous bien :
    "L’ONU a perdu ce rapport."

    Donc CBC est en train de publier des « révélations » sur l’activité d’un capitaine mort, sur un rapport qui aurait disparu.

    "Des informations laissent croire que l’ONU serait enfin prête à porter des accusations contre les responsables du meurtre de Rafic Hariri."

    Hé ben ça promet.