• Bénévolat et intérim, l’envers du décor de la Fête des Lumières
    https://rebellyon.info/Benevolat-et-interim-l-envers-du-decor-de-17305

    Jeudi 8 décembre, des contributeurs de Rebellyon sont allés à la Fête des Lumières. Ils ont discuté avec celles et ceux, bénévoles ou intérimaires, qui s’activent pour guider et orienter les visiteurs. Petit retour sur les dessous de l’évènement.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, Une

  • L’austérité britannique entraîne une hausse de la misère alimentaire

    En Angleterre, le nombre de jours d’hospitalisation pour malnutrition a doublé en dix ans. Derrière ces cas extrêmes, se cache une montée en flèche de la pauvreté alimentaire. La politique menée depuis 2010 est largement responsable de cette précarité extrême.

    En l’espace de cinq ans, le nombre de travailleurs pauvres a augmenté d’1,1 million. D’après un rapport de la Joseph Rowntree Foundation publié début décembre, 7,4 millions de Britanniques vivent désormais dans la pauvreté alors qu’un membre de leur foyer au moins a une activité salariée.

    #précariat #travailleurs_pauvres #pauvreté_alimentaire #pauvreté #salariat #austérité #UK #Royaume_Uni #malnutrition #précarité

    article Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/211216/lausterite-britannique-entraine-une-hausse-de-la-misere-alimentaire

    rapport de la Joseph Rowntree Foundation (en) : https://www.jrf.org.uk/press/work-poverty-hits-record-high-housing-crisis-fuels-insecurity

  • Action Part Dieu « De la main d’oeuvre gratuite pour Noël » : le 22 décembre, solidarité avec les femmes de ménage
    https://rebellyon.info/Action-De-la-main-d-oeuvre-gratuite-pour-17311

    Contre la dégradation des conditions de travail et la répression syndicale, les femmes de ménage du centre commercial Part Dieu invitent des citoyens à les aider à nettoyer les lieux.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, #Manchette

  • Tiens, #Uber et ses chauffeurs se souviennent de l’Etat !
    https://www.mediapart.fr/journal/france/181216/tiens-uber-et-ses-chauffeurs-se-souviennent-de-l-etat

    Une réunion se tiendra ce lundi matin au ministère des transports, pour tenter de trouver une issue au conflit qui oppose les chauffeurs à la direction du groupe Uber. Symbole ultime de la #dérégulation, Uber en appelle donc au grand régulateur : l’État…

    #France #Etat #politique #taxis #VTC

  • Une école forme les #chômeurs à devenir freelance - L’Express L’Entreprise
    http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/etapes-creation/une-ecole-forme-les-chomeurs-a-devenir-freelance_1860399.html

    L’Académie du #Freelance vient d’ouvrir ses portes à Toulouse. Cette école unique en France propose une formation certifiante pour les demandeurs d’#emploi allergiques au #salariat.

    #publireportage #précariat

  • États Généraux des Luttes : Jeudi 24 novembre à la Bourse du Travail
    https://rebellyon.info/Etats-Generaux-des-Luttes-Jeudi-24-17170

    À tous les secteurs, à toutes les mouvances, à toutes les orgas, à tous les partis qui se prétendent de gauche, à tous les syndicats qui ne prétendent pas survivre à la droite ou à l’extrême droite, à tous le monde : organisons la grève générale avant les élections. Il n’y aura jamais de gouvernement de gauche, mais nous pouvons l’être.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, #Globalisation_-_capitalisme, Une

  • #Grève à la Croix-Rouge Française le 25 novembre
    https://rebellyon.info/Greve-a-la-Croux-Rouge-Francaise-17168

    Les salariés « des Massues » depuis plusieurs années subissent une forte dégradation de leurs conditions de travail. Nous perdons d’années en années les acquis légitimes que nous avions obtenus. Aujourd’hui cela n’est plus tolérable. Quelles que soient les raisons invoquées par la Direction, la crise, la baisse des dotations, les politiques de Santé. Il appartient à cette dernière de prendre ses responsabilités, d’entendre et de mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour que cesse cette casse du collectif de travail. « Partout où vous avez besoin de nous » ... Les salariés eux cherchent encore Toutes et tous en grève Vendredi 25 Novembre, Rassemblement 10h30 devant l’Hopital des Massues

    #Salariat_-_précariat

    / #Salariat_-_précariat, #Droits_sociaux_-_santé_-_services_publics, Une, (...)

    #CNT_69

  • Journée debout, contre la fermeture des accueils et pour le service public le 17 novembre
    https://rebellyon.info/Journee-debout-contre-la-fermeture-des-17149

    Journée debout organisée pour les CGT Territoires de la Métropole, CAF, Pôle Emploi, CPAM, URSSAF, CARSAT, Chômeurs et Précaires contre le tout internet, la fermeture des accueils et la casse des services publics ! RDV dans le quartier de la Part-Dieu, de 8h30 à 18h, pour une présence d’1h devant chaque agence.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, Une, #Syndicalisme-mouvement_ouvrier

  • Boycott des restaurants «Frite Alors»
    https://rebellyon.info/Boycott-Frite-Alors-17114

    Face a la répression que subissent nos camarades canadiens d’IWW, la #CNT_Interpro_Villefranche appelle au boycott des restaurants Frite Alors (en France les deux premiers restaurants sont implantés à Lyon, dans le 1er arrondissement au 20 rue Terme, et dans le quartier de la Guillotière, 2 rue Chaponnay).

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, Une, CNT Interpro Villefranche

  • Webdoc Inspecteurs du travail, une rencontre
    https://www.solidaires.org/Webdoc-Inspecteurs-du-travail-une-rencontre

    L’Union syndicale Solidaires s’est associée avec Mediapart pour la diffusion d’un web documentaire sur les services de l’inspection du travail écrit et réalisé par Jean-Pierre Bloc avec la participation de militant-es du syndicat Sud travail affaires sociales.

    Ce #web_documentaire a été diffusé dans un premier temps sur le site de Medipart avant d’être en libre accès depuis le 24 juin sur le site de Solidaires.

    Dans un monde du #travail en plein bouleversement, les inspecteurs du travail sont aux avant-postes d’une guerre sourde mais intense. Qui sont-ils ? Que voient-ils ? En cette période de #chômage massif, où le droit du travail est accusé de paralyser l’embauche, peuvent-ils encore agir ?

    Cette fresque documentaire va à la rencontre de 10 inspecteurs du travail à travers la France. Un vaste tour d’horizon, un récit choral porté par 10 voix. En 7 chapitres et 33 séquences.

    #code_du_travail #inpecteurs-trices_du_travail #salariat

  • Enseigner l’esprit d’entreprise à l’école (TheConversation.com)
    https://theconversation.com/enseigner-lesprit-dentreprise-a-lecole-66796

    L’entrée de l’entreprise dans l’école s’accomplit au moyen de conventions, d’accords de toutes sortes avec le ministère de l’Éducation nationale qui inscrit sa politique dans le cadre d’une forme d’action publique désormais généralisée et nommée « partenariat », terme qui désigne le retrait de l’État en matière d’activités de service public (qui vont des transports à l’éducation et à la culture). La seule condition stipulée dans ces conventions est de « respecter les valeurs fondamentales du service public de l’éducation, notamment le principe de neutralité » (circulaire de 2001).

    Ces dernières années, la présence des entreprises s’est étendue à tous les segments de l’école sous différentes formes. Elle se réalise par l’intermédiaire des associations dont l’apparente neutralité masque les organisations (les grandes entreprises et les banques) qui les financent et qui définissent leurs modes d’intervention pédagogique dans les établissements.

    […]

    La création et le fonctionnement des mini-entreprises s’accomplissent sous la direction d’un représentant de l’association qui fournit (moyennant environ 300 euros) une valisette pédagogique à l’établissement scolaire qui explicite la marche à suivre : en premier lieu, recruter le PDG et les directeurs des principaux services (ressources humaines, marketing, communication, technique, etc.) ; trouver un thème réalisable en une année, constituer un capital (le plus souvent prélèvement d’actions 2 à 3 euros auprès des professeurs), trouver des sponsors, établir des relations avec la presse, s’initier à la comptabilité, à la gestion des stocks, la vente, etc.

    […]

    Soit en arrière plan, on propose un modèle d’individu à former qui soit un travailleur moderne, motivé, dynamique, flexible, entrepreneur et responsable de soi. Autant de changements qui ne sont pas sans rapport avec le délitement du code du travail en cours dans le même temps. La fortune du terme entrepreneur s’inscrit en effet dans l’effritement progressif de la société salariale, dans un effritement du contrat de travail à durée indéterminée pour lui substituer un contrat sans durée fixée, exigeant la disponibilité et l’engagement de la personne, ainsi que l’apparition d’une nouvelle forme juridique du travailleur indépendant, l’auto-entrepreneur.

    […]

    L’intervention des entreprises dans l’espace scolaire transgresse la condition émise dans le Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire (2001) : le respect de la neutralité. Or, l’entreprise n’est pas neutre. Elle repose sur un rapport de subordination que le droit du travail limite. Enseigner l’esprit d’entreprise tel qu’il se fait nie ce fait premier : le travail et les travailleurs sans lesquels l’entreprise n’existe pas. Si les directions d’entreprises sont habilitées à transmettre aux élèves leurs représentations et leurs valeurs, on peut alors se demander pourquoi les représentants des salariés ne le seraient-ils pas ?

    […]

    Instrument de socialisation à la hiérarchie sociale, l’école est avant tout un enjeu politique pour accéder à la connaissance, aujourd’hui mise en cause par la célébration des vertus de l’apprentissage en entreprise et l’acquisition de l’esprit entrepreneurial. Au lieu et place de ceux-ci, il importerait plutôt de concevoir un enseignement qui intègre les connaissances et leur mise en œuvre dans un travail produisant des biens et services socialement utiles, de sorte à concilier les impératifs économiques, démocratiques et de justice sociale.

    #éducation #relations_école_entreprises #laïcité #neutralité #salariat #entreprenariat

  • Solidaires avec les femmes de ménage : shit-in au centre commercial Part-Dieu
    https://rebellyon.info/Solidaires-avec-les-femmes-de-menage-shit-17019

    Pour protester contre les charges de travail excessives et la répression syndicale, les femmes de ménage de la Part Dieu invitent des citoyens solidaires à les aider à bloquer les toilettes du centre commercial qu’elles nettoient quotidiennement.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, Une

  • Demain, tout et tous uberisables ? (Acteurs de l’économie)
    http://www.wereport.fr/articles/demain-tout-et-tous-uberisables-acteurs-de-leconomie

    La société du #salariat, fondée pour répondre au besoin de protection et de mutualisation du risque au sein de l’entreprise, vit une mutation fondamentale, qui a pour nom #uberisation. Sa généralisation est-elle plausible ? Est-elle seulement souhaitable ? Comment normaliser le phénomène ? Cette nouvelle donne, tour à tour vantée et vilipendée, fait figure de...

    #Articles #Economie #Société #capitalisme #entreprise #travail #uber

  • Pour une défense du #matérialisme
    http://www.laviedesidees.fr/Pour-une-defense-du-materialisme.html

    Peut-on définir le #capitalisme ? En reconnaissant un rôle aux idées économiques et philosophiques dans son développement, ne risque-t-on pas de nier l’importance des conditions matérielles et techniques qui y président ? Les économistes Clément Carbonnier et Geoffrey Hodgson en débattent.

    Essais & débats

    / capitalisme, matérialisme, #idéalisme, propriété, #esclavage

    #Essais_&_débats #propriété

    • Certes, des auteurs [8] ont publié dans les années 1970 une analyse cliométrique estimant que l’esclavage était encore une forme productive efficace lors de son abolition aux États-Unis. Toutefois, non seulement ces résultats ont été fortement contestés, mais surtout les auteurs eux-mêmes notaient bien que ce mode d’exploitation de la force de travail ne restait rentable que dans des contextes et pour des cultures très particulières. Ils trouvaient que l’esclavage n’aurait plus été rentable dans le Nord, non seulement dans l’industrie bien évidement, mais également dans l’agriculture. Il est important à ce propos de noter que l’#esclavage avait alors déjà disparu dans ces États du Nord.

      Plus généralement, un point fondamental de l’analyse économique du capitalisme est la question de l’allocation des facteurs de production. On retrouve cette problématique dans quasiment toutes les théories économiques classiques, depuis Adam Smith jusqu’à l’analyse dominante moderne en passant par la définition de la discipline elle-même par Lionel Robbins : « l’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatif » [9]. Or, l’utilisation optimale de la force de travail – sous-entendu la plus productive – n’est absolument pas l’esclavage. Ce qui importe est bien la force de travail du travailleur et non le travailleur lui-même, et ce n’est pas en possédant le travailleur qu’on s’assure la plus grande force de travail.

      En laissant la charge au travailleur d’entretenir lui-même sa force de travail, on peut arriver à obtenir du travail plus productif, et c’est bien par le #salariat (voire en rendant le travailleur encore plus « libre » via un statut d’#indépendant) qu’on peut obtenir cette force de travail maximale. Ceci est d’autant plus vrai au fur et à mesure que la technologie demande du travail de plus en plus qualifié. Ainsi, l’esclavage se révèle de plus en plus obsolète au fur et à mesure du développement du capitalisme, et son abolition répond au développement matériel des conditions de production au lieu d’en être un frein, qui aurait été imposé par des philosophies humanistes.

      De ce point de vue, une rapide lecture historique est assez éloquente. En Europe, l’esclavage a disparu pendant la haute période féodale, au profit du statut de serf devenu petit à petit prépondérant. Celui-ci a lui-même commencé à disparaître au bas Moyen Âge. Si les Capétiens ont affranchi tant de serfs aux XIIIe et XIVe siècles, ce n’est pas uniquement par conscience morale, mais parce qu’ils y voyaient un intérêt économique ; Marc Bloch note même que « le nombre des affranchissements fut, en dernière analyse, fonction des conditions économiques du lieu et du moment » [10].

      Pour ce qui concerne l’un des affranchisseurs les plus actifs, à savoir Philippe le Bel, l’intérêt économique de l’affranchissement lui a d’ailleurs été suggéré par ses ministres, qui devaient précisément leur place au développement économique et à l’essor de la bourgeoisie qu’il avait permis. Les progrès techniques agricoles, et les besoins de superstructure pour permettre leur mise en place effective, ont participé au fait qu’on pouvait finalement tirer plus d’un travailleur libre bien imposé que d’un serf. C’est alors un système apparenté au métayage qui est apparu, puis s’est imposé avec la raréfaction de la main d’œuvre consécutive à la guerre de Cent Ans et à la peste noire, le salariat ne se généralisant que bien plus tard avec d’autres besoins spécifiques dans l’utilisation de la main-d’œuvre.

      Bien sûr, le lien entre développement productif et statut des travailleurs ne fut ni déterministe ni univoque.

  • Exploitation 2.0 : quand des patrons font passer leurs employés pour des travailleurs indépendants
    https://rebellyon.info/Exploitation-2-0-quand-des-patrons-font-16945

    À l’image d’Uber, de Deliveroo ou de Take Eat Easy, les entreprises qui n’emploient plus leurs personnels mais les font travailler comme auto-entrepreneurs se multiplient. Alors qu’elles entretiennent avec ces travailleurs des liens de subordination, elles les précarisent en se débarrassant de leurs devoirs d’employeur (cotisations, congés payés, chômage, couverture maladie, etc.).

    Après l’enquête sur la start-up lyonnaise Shoops et ses démarcheurs et démarcheuses sous statut d’auto-entrepreneur, des membres du collectif d’entraide à la rédaction ont voulu cerner un peu mieux les enjeux de ces situations nouvelles avec la sociologue #Sarah_Abdelnour, l’une des rares à avoir étudié ce sujet.

    Le salariat déguisé tel que vous le décrivez apparaît-il avec le statut d’auto-entrepreneurs ?

    L’auto-entrepreneuriat n’a pas créé les très petites activités informelles, à la marge du travail salarié. Mais toutes les personnes devenues auto-entrepreneurs que j’ai rencontrées étaient auparavant salariées ou au chômage. Ce ne sont pas des gens qui sont passés de bricolages informels vers l’auto-entrepreneuriat et qui auraient mis en forme quelque chose qui existait déjà. Il y a aussi des personnes qui sont en sortie d’études, qui commencent par là. Mais les personnes qu’elles remplacent étaient en CDD.

    La création du statut d’auto-entrepreneur a clairement entraîné quelque chose de nouveau. Les entreprises qui font aujourd’hui travailler des personnes sous ce statut utilisaient auparavant des contrats en CDD ou CDI. Le plus flou qu’elles pouvaient faire, c’était le stage, ou alors le travail au noir. L’auto-entreprenariat a créé une nouvelle manière de se désengager pour les employeurs. Pour eux, c’est un outil économique et assez pratique pour faire bosser les gens sans gérer l’emploi, sans embaucher, sans payer de cotisations.

    #salariat_déguisé #uberisation

  • « Le périscolaire, on n’en vit pas » (Rue89)
    http://www.rue89strasbourg.com/le-periscolaire-on-nen-vit-pas-111519

    La principale difficulté d’un emploi dans l’animation périscolaire, c’est les horaires. Il faut aller travailler une heure le matin de 7h30 à 8h30, puis revenir à 11h30 pour la pause méridienne jusqu’à 14h, et enfin être là à 15h30 pour accueillir les enfants à la sortie des classes jusqu’à 18h.

    #éducation #périscolaire #précarité #animation #réforme_rythmes_scolaires #salariat

  • « Cherche freelance pour mission à temps plein dans nos locaux » : salariat déguisé mais bonne humeur garantie | A Contrario
    http://www.acontrario.fr/2016/09/02/mission-freelance-salariat-deguise-agences-web

    Qu’est-ce qu’un travailleur non salarié ? C’est une personne qui exerce son activité de façon indépendante, sans être lié à un employeur par un contrat de travail. À ce titre, il doit choisir la structure juridique qui conviendra le mieux à l’exercice de sa profession en fonction des possibilités légales, des contraintes, des attentes, des avantages et inconvénients de chacune. L’activité pourra donc être exercée dans le cadre d’une entreprise individuelle et c’est là qu’on parle le plus souvent de « freelance », ou elle pourra être exercée dans le cadre d’une société créée ad hoc : par exemple une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), une SAS (société par actions simplifiée)…

    Ce choix de la structure juridique déterminera le régime social du travailleur/dirigeant, sa responsabilité (limitée ou illimitée) et son régime fiscal. Si la création d’une société éloigne de la notion de « freelance » telle qu’entendue dans son acception courante, elle n’empêche cependant pas certaines structures unipersonnelles d’exercer en étant perçues comme freelances.

    Le travailleur non salarié est bien sûr redevable de différentes cotisations auprès des organismes compétents pour appeler ces cotisations et/ou les collecter : RSI, URSSAF, CIPAV… Il relève donc d’un régime de protection sociale et de retraite différents de ceux des salariés. Il paie également des impôts sur ses revenus d’activité. À titre d’exemple et pour avoir une idée de ce que ça recouvre, j’exerce en tant que profession libérale et une fois tout déclaré, payé, prélevé, déduit etc, la différence entre ce que je facture et ce qu’il me reste en « net » est d’environ 42 %. C’est un constat paisible. Il faut également compter les diverses primes d’assurances, et mettons de côté pour l’instant les spécificités liées à l’absence d’arrêts de travail pour maladie et à l’absence de congés payés

    Le cas particulier des auto-entrepreneurs mérite un petit focus, car il prête souvent à confusion : on a tendance à les considérer comme une catégorie à part de travailleurs indépendants alors que l’auto-entreprenariat constitue simplement un aménagement des modalités de l’entreprise individuelle, en simplifiant au maximum la création et la gestion de l’activité : déclaration de début d’activité, déclaration des chiffres d’affaire, paiement des cotisations, tout cela est facilité dans le cas de l’auto-entreprenariat puisque ce statut a été créé dans le but de répondre aux « difficultés de la réalité économique », entendez par là qu’il a instauré la possibilité pour des travailleurs salariés d’arrondir leurs fins de mois sans s’embarrasser d’un tas de démarches. Dans les faits, l’auto-entreprenariat a surtout instauré une nouvelle forme de précarité pour des travailleurs qui ne trouvaient pas de boulot, réduits à générer péniblement leur propre revenu sans bénéficier pour autant d’une protection sociale digne de ce nom.

    Mais revenons aux freelance. Pour une agence web un peu maligne, qu’est-ce qu’un freelance ? C’est très simple : le freelance, c’est cette personne dotée de compétences précises, dont une agence/une société a besoin de façon ponctuelle ou pour une durée précise, afin de répondre à un besoin précis sur un chantier précis. L’agence maligne va donc « recruter » le freelance pour la « mission » et va tranquillement attendre de ce dernier : une présence à plein temps dans les locaux, des horaires de travail précis, fixés par l’agence, ainsi qu’un très effectif lien de subordination qui placera le freelance « sous la responsabilité directe de » [insérer ici le supérieur hiérarchique effectif du freelance pendant toute la durée de la « mission »].

    En théorie, on appelle ça un accroissement temporaire d’activité et le besoin de main d’oeuvre pourrait tout à fait s’inscrire dans la signature d’un contrat à durée déterminée. Mais le recours au CDD est encadré, et puis ça impliquerait d’augmenter la masse salariale, de payer tout un tas de cotisations en plus du salaire, pfff, c’est chiant. Ou alors, on est là dans un besoin permanent de l’agence et le besoin de main d’oeuvre relève carrément du CDI, mais enfin ça va pas la tête ?

    En théorie toujours, on peut également envisager de combler le besoin de main d’oeuvre en confiant une vraie mission à un freelance. On aurait tort alors de parler de « mission en régie » pour justifier l’exigence de présence du freelance dans les locaux de l’agence. La mission en régie consiste à aller faire bosser des salariés d’une société de services directement chez le client en veillant à ce que le freelance ne tombe pas sous l’autorité du client, sous peine de délit de marchandage, interdit par l’article L125-1 du Code du travail.

    #travail #freelance

    • Le télétravail, ce joli mot appliqué à tort aux freelance

      Faisons un détour par la notion de télétravail, si chère à nos coeurs dans les métiers du web. Lorsqu’une agence web maligne cherche un « freelance » pour une « mission » à plein temps dans les locaux de l’agence avec horaires fixés par l’agence et lien de subordination hiérarchique, certains freelance posent tout de même gentiment cette question : « Le télétravail est-il envisageable pour cette mission ? ». Ce à quoi l’agence maligne répond en toute décontraction : « Non désolé, pas de possibilité de télétravail pour cette mission ! ? ».

      Une autre agence maligne, en plein fantasme visuel de freelance en pyjama vautré dans son canapé et tapotant paresseusement le clavier plein de miettes d’un MacBook, a même répondu à la question sur le télétravail : « Non désolé, pas de télétravail pour cette mission, mais je comprends que ce soit plus confortable de bosser de chez soi ». Ce à quoi le freelance a posément et très justement rétorqué : « Euh non, en fait en que travailleur indépendant je loue des bureaux pour mon activité professionnelle et il n’y a pas grand sens à la présence à plein temps chez le client. Bonne journée ».

      Reprenons cette notion de télétravail : en vérité, elle ne s’applique pas au freelance mais uniquement au travailleur salarié. Le télétravail est en effet régi par l’article L1222-9 et suivants du Code du travail et désigne « toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci. Le télétravailleur désigne toute personne salariée de l’entreprise qui effectue, soit dès l’embauche, soit ultérieurement, du télétravail tel que défini au premier alinéa. »

      Il n’y a donc pas de sens à parler de télétravail dans le cas d’un freelance : d’une part, il est travailleur indépendant et si les missions qu’il accomplit pour ses clients impliquent en effet des temps d’échange et de rencontre, des réunions et des sessions de travail en commun, il n’a pas à être réquisitionné à temps plein ou même partiel dans les locaux de son client, et surtout pas de façon impérative. Le freelance n’est pas assigné à résidence chez son client : il travaille dans son propre environnement et qu’il s’agisse de bureaux officiels ou du coin de sa table de salle à manger ne concerne que lui, ses coûts de structure et son organisation.

      D’autre part, le fait même que nous nous soyons mis à employer spontanément ce terme en posant la question du lieu de travail aux agences qui cherchent à nous mettre en situation de salariat déguisé prouve à quel point nous nous percevons déjà comme de potentiels subordonnés et comme des « candidats » à un « poste » plutôt que comme des prestataires de services face à un client potentiel, sur une mission précise.

      #salariat #télétravail

    • Quelques pistes pour se repositionner si on est en mesure de le faire

      Être travailleur indépendant, « freelance » peut relever d’un choix comme d’une contrainte. Dans tous les cas, cela implique des frais, de la précarité et une gestion autonome des prises de risques professionnels.

      Pour tenter de contrer les abus, on peut :

      ne pas aller aux rendez-vous avec des prospects comme on irait à un entretien d’embauche. Et une fois sur le lieu de rendez-vous, entamer l’échange sur un pied d’égalité : normalement le prospect parle de la mission. On pose des questions pertinentes, on fait des remarques brillantes, on lâche un peu de biscuit pour établir qu’on est calé.e et qu’on a préparé le rendez-vous, et on se vend dans le cadre d’une relation commerciale équilibrée.

      se souvenir que le salariat déguisé ouvre droit à une requalification de la mission en contrat de travail et que si on ne souhaite pas pousser l’agence dans ses retranchements, il y a tout de même pas mal d’indices qui permettent de flairer l’arnaque en amont. Des avocats expliquent en détail dans quelle mesure une « mission » confiée à un freelance peut en réalité constituer du salariat déguisé.

      prêter attention aux termes utilisés par l’agence dans l’annonce : « poste », « lieu de travail », « horaires », « temps plein », « directement rattaché au responsable de… »

      ne pas confondre « cahier des charges » et « consignes de travail ». Si le respect du cahier des charges fait partie intégrante de la mission, le freelance reste toutefois libre de son organisation et de son planning

      faire circuler cet article

      prier pour sa survie si une agence apprend qu’on l’a fait circuler.

    • Dans le dernier CQFD http://cqfd-journal.org/Des-livres-et-des-luttes
      « Travailler plus pour gagner moins »
      un entretien avec le collectif des correcteurs précaires de Paris.
      En plein mouvement contre la Loi Travail, des correcteurs et correctrices ont décidé de lancer une offensive contre les patrons de l’édition soit-disant de gauche. Avec une revendication des plus élémentaires : ne plus être payé à la tâche et bénéficier des mêmes garanties que les autres travailleurs. Après une fin de non-recevoir, la bataille recommence en septembre.

  • La réforme du #salariat et #paupérisation des retraités - SPARTACUS
    http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2016/08/19/34201764.html

    « La société self-service a le pouvoir de déguiser la soumission, l’#exploitation et même la servitude en liberté. Le libre-service, ce système a, à première vue, un immense avantage, il supprime les domestiques (illustration le poinçonneur des Lilas). Plus besoin de serveurs, de vendeurs, de contrôleurs. Le problème (sans charges sociales) est reporté sur le consommateur qui devient un domestique, “libre” et “payant” qui va effectuer un travail non payé et qu’il devra même payer, puisqu’il paie l’accès au Minitel, à Internet... Nous devenons des serveurs, des vendeurs, des banquiers, des assureurs, des pompistes, des poinçonneurs, des téléphonistes, des portiers, des assembleurs kit, des hôteliers... plus le travail devient simple, plus il est possible de l’externaliser sur l’utilisateur. »

  • Etre vegan et autosuffisante alimentaire
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160816/etre-vegan-et-autosuffisante-alimentaire

    Lucie. Châtenay-Malabry. Juin 2016 © PP Partie pour faire carrière dans le paysagisme, Lucie a refusé de signer son premier CDI il y a trois ans. Depuis, plus de #salariat, plus de travail. Seulement du « woofing » et des rêves de vie en communauté pour cette « misanthrope » « très sociable » de 23 ans, dont le but est désormais de « vivre en faisant le moins de mal possible à la planète ».

    #France #Economie #Culture-Idées #économie_non-marchande

  • Royaume-Uni : God save the taxi drivers - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Royaume-Uni-God-save-the-taxi

    Avec des courses jusqu’à deux fois moins chères que les black cabs, Uber a beau répéter à ses chauffeurs qu’ils sont «  leurs propres patrons   », le taulier ne s’est pas fait que des amis. «  Les journées sont trop courtes pour gagner assez d’argent  », explique James Farrar, chez Uber depuis deux ans et co-fondateur du syndicat United Private Hire Drivers. «  En moyenne, si j’enlève les coûts, je gagne 5 livres de l’heure [6,50 euros, moins que le salaire minimum, Ndlr]. Je vous laisse calculer comment on nourrit une famille à Londres avec ça. La seule flexibilité qu’on a avec un revenu aussi faible, c’est de travailler toujours plus. Maintenant, je travaille entre 14 et 16 heures par jour, sept jours sur sept. Uber dit que le chauffeur moyen travaille environ 43 heures par semaine et gagne 19 livres de l’heure. Prends ça, retire les 25 % de commission prélevés par Uber, retire 270 livres par semaine pour louer une Prius, 100 livres pour l’essence, 15 livres pour la nettoyer et le prix de l’assurance. Au bout du compte, il ne te reste pas grand chose. Le problème, c’est qu’Uber est devenu une icône pour d’autres entreprises. S’ils s’en sortent en détruisant nos droits, ce n’est qu’une question de temps avant que les autres ne se mettent à faire exactement la même chose.  »

    #droits #dumping_social #exploitation #précarité

  • #Bernard_Friot et le #salaire_socialisé

    Texte écrit par des militantEs libertaires de montpellier. Les auteurEs reprennent l’analyse faite lors du débat « De quoi le citoyennisme est-il le nom ? ». Illes se sont fixéEs comme but de mener une critique du salaire socialisé d’un point de vue anarcho-communiste. Il s’agit de savoir s’il faut « socialiser le #salariat ou l’abolir. »

    http://lepressoir-info.org/spip.php?article428