Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Burn-out : les uns profitent, les autres payent - Mon blog sur l’écologie politique
    ▻https://blog.ecologie-politique.eu/post/Burn-out-les-uns-profitent-les-autres-payent

    La dĂ©responsabilisation des entreprises en matiĂšre de santĂ© est au diapason de cette iniquitĂ© : ceux qui nous rendent malades ne paient pas et laissent l’ardoise Ă  d’autres. Les assurances privĂ©es, la SĂ©curitĂ© sociale assurent petitement et au final ce sont les travailleuses et travailleurs qui paient. Touché·es dans leur corps, il leur faut encore subir la pauvretĂ©. La responsabilitĂ© de ces patrons pathogĂšnes serait difficile Ă  Ă©tablir, qu’il s’agisse de cancers sans rapport (aucun !) avec les substances cancĂ©rogĂšnes auxquelles les personnes sont exposĂ©es sur le lieu de travail ou de maladies psychiques qui tiennent aussi (n’est-ce pas ?) Ă  la personnalitĂ© des travailleuses et travailleurs subissant des surcharges de travail. À ce compte-lĂ , nous rendre malades peut en effet ĂȘtre pour eux un calcul trĂšs rationnel et on comprend bien que les arrĂȘts-maladie aient explosĂ© de 30 % entre 2021 et 2022 : l’intensification, jusqu’à l’épuisement, du travail, c’est tout bĂ©nĂ©fice pour leurs gueules. D’autres en assumeront les consĂ©quences. La « difficultĂ© » Ă  faire le lien entre des conditions de travail dĂ©gueulasses et les maladies des personnes qui les subissent ne tient pourtant qu’aux arbitrages faits par la puissance publique au profit du capital et Ă  nos dĂ©pens. Il nous appartient de les dĂ©noncer et de les combattre.

    La prochaine fois que vous vous sentez Ă  deux doigts de craquer, ne rentrez pas chez vous sur les bons conseils de votre n+1 qui craint plus que tout que vous ne vous effondriez sur son tapis Ă  elle. Acceptez de reconnaĂźtre que vous ĂȘtes Ă  bout et exigez que des pompiers viennent constater votre effondrement et vous emmener en lieu sĂ»r. C’est un accident du travail comme un autre.

    • Aujourd’hui on la trouve encore trĂšs rĂ©pandue auprĂšs de travailleuses et travailleuses du soin, au sens large, qui ont des scrupules Ă  ne faire que leurs heures ou Ă  ne travailler qu’à 100 % de leurs ressources si cela signifie que des personnes vulnĂ©rables seront privĂ©es d’aide, qu’il s’agisse du public d’une association de solidaritĂ© ou des patient·es d’une institution de santĂ©. L’étendue des missions et la mĂ©diocritĂ© des financements font le grand Ă©cart et c’est les employé·es qui le comblent au milieu d’injonctions contradictoires (prends soin de toi mais ne laisse pas tomber les personnes qui dĂ©pendent de toi). Le management contemporain et la recherche de taux de profit Ă©levĂ©s ont rĂ©pandu cette pathologie jusque chez des employé·es dont le travail n’a pas plus de sens que ça et qui n’y sont pas particuliĂšrement dĂ©vouĂ©es, par des injonctions qui ne sont plus intĂ©riorisĂ©es et morales mais externes et franchement crapuleuses.

      Au vu de l’hĂ©catombe que provoque le #burn_out chez de nombreux enseignants, on peut raisonnablement penser que cette catĂ©gorie professionnelle fait partie des « travailleurs du soin ».

      Mais sinon, oui, c’est un trĂšs bon billet qui fait mal Ă  tout le monde, du petit cheffaillon toxique aux institutions toutes catĂ©gories non moins toxiques ... Merci Aude !