« L’enfer est le même, que ce soit ici, à Rafah ou à Gaza City »
Par Amira Hass – Article publié par Haaretz le 8 mai 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre -
▻http://alencontre.org/moyenorient/palestine/lenfer-est-le-meme-que-ce-soit-ici-a-rafah-ou-a-gaza-city.html
▻https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/2024-05-08/ty-article-magazine/.premium/for-displaced-gazans-leaving-rafah-is-moving-from-one-hell-to-another/0000018f-5411-d348-a7bf-f6b95e5a0000
Selon des rapports palestiniens, 22 Palestiniens, dont huit enfants, y compris des bébés, ont été tués par des bombes et des obus israéliens dans l’est de Rafah dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai. Sur son site Internet, l’agence de presse Wafa a publié une vidéo montrant des mères en pleurs faisant un dernier adieu à leurs enfants, qui étaient enveloppés dans un tissu blanc.
En Israël, le bombardement a été présenté comme une réponse aux tirs de roquette en provenance de la bande de Gaza, qui ont tué quatre soldats israéliens et en ont blessé dix. Les habitants de Rafah n’ont pas considéré que le bombardement était une réponse à la mort des soldats ou qu’il visait la source des tirs de mortier. Il s’agissait d’une vengeance et de la préparation d’une invasion terrestre israélienne.
Le bombardement a également été perçu comme un ordre donné aux habitants de quitter leurs maisons – le même message que les tracts largués par les avions israéliens au-dessus de la zone ou les messages vocaux et textuels envoyés sur les téléphones par des numéros inconnus. Le terme très neutre d’« évacuation » ne traduit pas une fraction de l’effroi, de la rage et de l’épuisement que ressentent les habitants de Rafah, à l’extrémité sud de la bande de Gaza. (...)