AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • [SMOLNY...] MÜHSAM Erich : Bohème et Révolution - Journaux intimes (1910-1924)
    http://www.collectif-smolny.org/article.php3?id_article=1694

    Né le 6 avril 1878 à Berlin, pendu le 10 juillet 1934 par des SS au camp de concentration d’Oranienburg, le poète anarchiste #Erich_Mühsam a défendu sa vie durant le principe d’une société libérée des deux fardeaux pesant sur les épaules de l’humanité : l’État et le capital. Opposant lucide et irréductible à toute forme de nationalisme, il fut, au même titre que G. Landauer ou encore B. Traven, l’un des acteurs majeurs de la révolution bavaroise des conseils (1919), une révolution balayée par la social-démocratie allemande.

    Véritables « confessions d’un anarchiste », ces Journaux intimes constituent un témoignage irremplaçable sur la vie de la bohème avant 1914 - Mühsam fut une - figure du Schwabing, le Montmartre bavarois où il côtoyait le cabaretier Roda Roda et Franz Wedekind, la grande voix théâtrale de l’expressionnisme allemand -, et sur les conditions d’existence des révolutionnaires emprisonnés durant les premières années de la république de Weimar - il fut libéré en décembre 1924, à l’occasion d’une amnistie destinée à sortir Adolf Hitler de prison où il séjournait depuis son putsch raté de 1923.