• Politique du chiffre | Techn0polis
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    Ainsi, Aurélie et Bertrand échangeant des e-mails via leurs comptes Gmail utilisent, sans le savoir, du chiffrement point à point : chacun se connecte à sa boîte en https (protocole sécurisé), et la seule manière de savoir ce qu’ils se racontent, et même de savoir qu’ils ont communiqué, est d’aller mettre le nez dans les serveurs de Google (ce qui n’a pas l’air très compliqué pour les regards pénétrants). Plus prudents, Adeline et Boris utilisent un client mail (au hasard, Thunderbird), une extension dédiée (Enigmail) et des clés de chiffrement (PGP ou plutôt OpenPGP pour les puristes). Seul Boris peut déchiffrer le message d’Adeline, et réciproquement. S’ils utilisent des comptes Gmail, les regards pénétrants peuvent quand même savoir sans trop de difficultés qu’ils ont communiqué (chez Google, seul le corps du message est chiffré), ce qui est déjà très intéressant (ce sont les métadonnées). S’ils ont des comptes chez un tiers un peu plus à cheval sur les principes, les regards pénétrants vont devoir s’adresser à ce tiers (c’est déjà moins « open bar »). Si Adeline et Boris ont chacun un serveur personnel, les regards pénétrants vont devoir débarquer chez Adeline (ou chez Boris) pour savoir de quoi il retourne.