NicolasđŸŒ±

Projet de vie en #permaculture dans le Sud Ouest

  • Comment je suis tombĂ© animiste | 1+1=salade ?
    ▻http://madeinearth.wordpress.com/2013/12/05/comment-je-suis-tombe-animiste

    Comment je suis tombĂ© animiste : L’#animisme expliquĂ© par Daniel Quinn, dans The Story Of B, extraits choisis et traduits :

    – Ton #Dieu Ă©crit avec des mots. Les dieux dont je parle Ă©crivent en galaxies et en systĂšmes stellaires et en planĂštes et en ocĂ©ans et en forĂȘts et en baleines et en oiseaux et en moucherons.
    – Et qu’est-ce qu’ils Ă©crivent ?
    – Eh bien, ils Ă©crivent la physique et la chimie et l’astronomie et l’aĂ©rodynamique et la mĂ©tĂ©orologie et la gĂ©ologie

    [...]

    – Mais comme tu le verras, l’animisme est complĂštement compatible avec le savoir scientifique. Bien plus compatible que vos #religions. [...] L’animisme cherche la vĂ©ritĂ© dans l’univers, pas dans les livres, les rĂ©vĂ©lations ou les autoritĂ©s. Il en est de mĂȘme pour la #science. Bien que l’animisme et la science lisent l’univers sous des angles diffĂ©rents, les deux ont une totale confiance dans leur vĂ©racitĂ©.

    [...]

    – Je vais commencer par le grand secret de la vie de l’animiste, Louis. Quand les autres personnes cherchent Dieu, tu les vois regarder automatiquement vers le ciel. Ils imaginent vraiment que, s’il y a un Dieu, il est loin, trĂšs loin— Ă©loignĂ© et intouchable. Je ne sais pas comment ils peuvent supporter de vivre avec un Dieu comme ça, Louis. Vraiment pas. Mais ce n’est pas notre problĂšme. Je t’ai dis que, parmi les animistes sur cette planĂšte, pas un seul ne peut te dire le nombre de dieux. Ils ne connaissent pas ce nombre et moi non plus. Je n’ai jamais rencontrĂ© ou entendu parler d’un seul qui se soucie de combien ils sont. Ce qui est important pour eux ce n’est pas combien ils sont, mais oĂč ils se trouvent. Si tu vas parmi les Alawa d’Australie ou les Bushmen d’Afrique ou les Navajo d’AmĂ©rique du Nord ou les Kreen-Akrore d’AmĂ©rique du Sud ou les Onabasulu de Nouvelle GuinĂ©e — ou n’importe quels autres parmis les centaines de tribus de chasseurs-cueilleurs que je pourrais nommer — tu trouveras vite oĂč sont les dieux. Les dieux sont ici.
    Je ne veux pas dire lĂ , je ne veux pas dire ailleurs, mais ici. Parmi les Alawa : ici. Parmi les Bushmen : ici. Parmi les Navajo : ici. Parmi les Kreen-Akrore : ici. Ce n’est pas une affirmation thĂ©ologique qu’ils proclament. Les Alawa ne disent pas aux Bushmen : "Vos dieux sont faux, les vrais dieux sont les notres. Les Kreen-Akrore ne disent pas aux Onabasulu : "Vous n’avez pas de dieux, nous seuls avons des dieux. Rien de tel. Ils disent : « Notre lieu est sacrĂ©, comme aucun autre lieu dans le monde ». Ils ne penseraient jamais Ă  regarder ailleurs pour trouver les dieux. Les dieux se trouvent parmi eux — vivant oĂč ils vivent. Le dieu est ce qui anime leur lieu. C’est ce que le dieu est. Un dieu est une force Ă©trange qui fait de chaque lieu un lieu — un lieu comme aucun autre dans le monde.

    [...]

    – Contrairement au Dieu Ă©crit avec une majuscule, nos dieux ne sont pas tout puissants, Louis. Peux-tu l’imaginer ? N’importe lequel peut ĂȘtre vaincu par un lance-flammes ou un bulldozer ou une bombe— rĂ©duit au silence, Ă©loignĂ©, affaibli. Assis-toi au mileu d’un centre commercial Ă  minuit, entourĂ© par des centaines de mĂštres de bĂ©ton dans toutes les directions, et lĂ  le dieu qui Ă©tait naguĂšre aussi fort qu’un buffle ou qu’un rhinocĂ©ros, est aussi faible qu’une mite gazĂ©e Ă  la pyrĂ©thrine. Faible — mais pas mort, pas complĂštement Ă©radiquĂ©. Rase le centre commercial et dĂ©truit le bĂ©ton, et en quelques jours, l’endroit va rĂ©sonner de vie Ă  nouveau. Il n’y a rien de plus Ă  faire que de retirer les poisons. Le dieu sait comment s’occuper de ce lieu. Il ne sera plus jamais comme avant, mais rien ne reste indĂ©finiment comme avant. Il n’y a pas besoin que ce soit comme avant.

    #autopromo #primitivisme #mononoke :)

    • @nicolam

      – Mais comme tu le verras, l’animisme est complùtement compatible avec le savoir scientifique. Bien plus compatible que vos #religions.

      Les religions aussi. Il suffit de redĂ©finir "Dieu" tel qu’il fut dĂ©fini Ă  l’origine. Le secret de "Dieu" se trouve dans son unicitĂ©. Cela ne signifie pas que "Dieu" est unique mais qu’il est "UN", c’est Ă  dire incomposĂ© contrairement Ă  nous, donc il ne peut pas se dĂ©composer (d’oĂč son immortalitĂ©). Si on comprend ça, on comprend tout et "Dieu" n’est plus inaccessible. "Dieu" est le "TOUT" indivisible que nous sommes incapable de percevoir parce que nous le dĂ©cohĂ©rons.

      La dĂ©cohĂ©rence est la perte d’information d’un objet Ă  partir d’une observation faite Ă  partir d’une rĂ©alitĂ© dimensionnelle moindre ou supĂ©rieure Ă  la rĂ©alitĂ© dimensionnelle de l’objet observĂ©.

      Un exemple de dĂ©cohĂ©rence, c’est celle du bloc de marbre perçu par le sculpteur. Le bloc de marbre contient en potentialitĂ© toutes les sculptures que l’on peut en tirer. La dĂ©cohĂ©rence du sculpteur par rapport au bloc de marbre, c’est qu’il ne peut en tirer qu’une seule.

      La rĂ©alitĂ© dimensionnelle du sculpteur est moindre que celle du bloc de marbre, oĂč la potentialitĂ© doit ĂȘtre admise comme une dimension supplĂ©mentaire.

      Le procĂšs en archaĂŻsme que l’on fait aux religions est un faux procĂšs. Les hommes pensaient aussi bien avant qu’aujourd’hui. C’est le contenu du message qui n’a pas Ă©tĂ© compris, ce qui en fait un message corrompu par des millĂ©naires de transmission absurde.

      C’est l’intrication des particules, en mĂ©canique quantique, qui me l’a fait comprendre. La distance et la division sont des leurres, dans la rĂ©alitĂ© dimensionnelle de "Dieu" qui est unique, rien n’est divisĂ© et "Dieu" est TOUT (hypothĂšse panthĂ©iste).

      Le tort des religions est d’avoir voulu l’écrire. Un livre peut dĂ©crire l’Univers, mais il n’est qu’une infime partie de l’Univers. La vraie Bible, c’est la crĂ©ation Ă©crite des mains de "Dieu" et dans le langage de "Dieu".

      Comme disait Lavoisier, Ă  l’instar de DĂ©mocrite, « Rien ne se perd, rien ne se crĂ©e, TOUT se transforme ».

      NaĂźtre, c’est accĂ©der Ă  une rĂ©alitĂ© dimensionnelle supĂ©rieure en nous composant. Mourir, c’est se dĂ©composer et retrouver notre nature divine unidimensionnelle.

    • @paperli : pour le procĂšs archaĂŻque, il me semble que le tableau de chasse des religions parle de lui mĂȘme.

      " Si on comprend ça, on comprend tout et « Dieu » n’est plus inaccessible. « Dieu » est le « TOUT » indivisible que nous sommes incapable de percevoir parce que nous le dĂ©cohĂ©rons."

      Ca doit ĂȘtre question de point de vue, car personnellement ça ne me paraĂźt pas trĂšs utile un Dieu comme ça. La religion ou la spiritualitĂ©, pour moi servent des buts bien prĂ©cis : expliquer certains phĂ©nomĂšnes, offrir un cadre pour perpĂ©tuer le groupe et transmettre le savoir et les #mĂšmes.

      Si Dieu est tout et immortel, alors il n’est pas parmi nous car nous sommes dans un lieu prĂ©cis, et celui lĂ  peut « mourir » en tant que lieu sacrĂ© (forĂȘt rasĂ©e, #fukushima) et qui nous permet de vivre. Et nous dĂ©cohĂ©rent tellement Ă  ne pas pouvoir le percevoir qu’il nous faut un « message » comme tu le dis toi mĂȘme. Les animistes n’ont pas besoin d’un message, ils n’ont pas besoin que quelqu’un leur dise comment vivre, ils le savent dĂ©jĂ .

      « Dieu, c’est comme le sucre dans le lait chaud. Il est partout et on ne voit pas. Et plus on le cherche, moins on le trouve. (coluche) »

    • @nicolasm

      @nicolasm : Ca doit ĂȘtre question de point de vue, car personnellement ça ne me paraĂźt pas trĂšs utile un Dieu comme ça.

      Tout est dans la dĂ©finition de « Dieu ». Dis-moi en quoi tu crois et je te dirai si j’y crois aussi. Son utilitĂ© ? Les voies de « Dieu » ne sont pas celles des hommes. Si on utilise la mĂ©taphore anthropomorphique d’un dieu tout puissant et omniscient, on peut dire que « Dieu » fixe les rĂšgles (les lois de la physique) et que l’homme a besoin d’un avion s’il veut voler.

      Dans la rĂ©alitĂ© humaine « Dieu » doit faire peur parce que l’ĂȘtre humain analyse tout en fonction de sa situation dans le rapport de force, en l’occurrence celui qui l’oppose Ă  « Dieu ».

      Et qu’en pense « Dieu » ? Rien. « Dieu » n’est pas inscrit dans le temps. Il ne peut pas ĂȘtre ce qu’il crĂ©e. Le temps fait partie de notre rĂ©alitĂ© dimensionnelle Ă  nous. D’ailleurs comme « Dieu » est « parfait » :) il n’a pas besoin de changer, donc du temps qui est nĂ©cessaire Ă  tout changement.

      Le problĂšme qui c’est toujours posĂ© Ă  l’homme, c’est qu’il ne crois pas en « Dieu » mais seulement en la crĂ©ation. « Dieu » crĂ©ant ne pouvant se trouver dans la crĂ©ation puisqu’il ne peut pas ĂȘtre ce qu’il crĂ©e. Et c’est lĂ  que le bĂąt blesse puisque « Dieu » doit forcĂ©ment ĂȘtre extĂ©rieur Ă  la crĂ©ation, ce qui empĂȘche de le dĂ©finir sans passer par un anthropomorphisme ou un universalomorphisme (un concept qui appartient Ă  la crĂ©ation contrairement Ă  « Dieu »).

      Par contre, si « Dieu » est TOUT (panthĂ©isme), il est comprĂ©hensible et la finalitĂ© des religions aussi.

      La mĂ©canique classique est dĂ©terministe (il n’y a pas de hasard qui ne soit pas explicable Ă  posteriori). Ce n’est pas le cas de la mĂ©canique quantique, ce qui en fait une science contre-intuitive.

      Pour ton information, je ne suis pas croyant, mais quand je m’emmerde, je pense Ă  « Dieu » (que je met toujours entre guillemets). C’est un fameux sudoku :)