• Higher Doses of Antidepressants Double Suicide Risk among Children and Young Adults, Study : News : University Herald
    http://www.universityherald.com/articles/9208/20140502/doses-antidepressants-suicide-children-young-adults-treatment.htm

    High dose of antidepressants increases suicide risk among children and young adults during the first three months of treatment, according to a Harvard School of Public Health study.

    Researchers said that those who pop antidepressants including Selective Serotonin Reuptake Inhibitor (SSRIs) at higher doses were twice likely to attempt suicide than their peers who consume at average or typical prescribed doses.

    Previous studies showed SSRI antidepressants increased risk of suicidal thinking and behavior in children and teenagers. The conclusions incited the U.S. Food and Drug Administration to issue a warning about the risk in 2004. The agency later expanded the warning to young adults up to the age of 25.

    The warnings have not been well-accepted from all sections of medical society as SSRIs antidepressants have been found to effectively treat anxiety and depression.

    (…)
    The researchers found that the rate of suicidal behavior (deliberate self-harm or DSH) among children and adults (24 years or younger) who were associated with higher doses of antidepressant was twice when compared to a group of patients who were given the normal prescribed doses.

    “It certainly is one more piece of information that should make doctors reluctant to start younger patients on high doses,” Miller said, “even if those doses are within the therapeutic range.”

    • « The researchers found that the rate of suicidal behavior (deliberate self-harm or DSH) among children and adults (24 years or younger) who were associated with higher doses of antidepressant was twice when compared to a group of patients who were given the normal prescribed doses. »

      euh ???? je ne comprends pas comment ces volontaires ont été recrutés pour cette étude ? Déjà, conduire des études sur les enfants, c’est compliqué (consentement des parents), mais, en plus, je vois mal ces chercheurs faire signer un document de consentement en indiquant « bon, ben, on va vous donner pour cette étude une très grosse dose d’antidépresseurs »... - ok !

      Je m’intéresse depuis longtemps aux médicaments (j’en ai fait un bouquin sur les études cliniques et le recrutement des volontaires, justement) et à l’alimentation, mais ça fait aussi un certain temps que je ne lis plus ce genre d’études, toutes ces études qui disent tout et leur contraire...

      De plus, la dépression est une maladie très complexe, la tendance lourde actuelle est de dire aux gens « ah, si vous vous suicidez, c’est de la faute au méchant lobby des médocs » - je réponds : « c’est bien plus compliqué que ça ! ». Et je sais de quoi je parle (sans minimiser les effets indésirables des médocs)

    • @MichelleJulien, il ne s’agit pas d’une étude où l’on recrute des volontaires, mais d’une analyse à partir de données issues du système de soins.

      Dans l’abstract la méthodologie est décrite ainsi (l’article complet est derrière #paywall)

      JAMA Network | JAMA Internal Medicine | Antidepressant Dose, Age, and the Risk of Deliberate Self-harm
      http://archinte.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1863925

      Design, Setting, and Participants This was a propensity score–matched cohort study using population-based health care utilization data from 162 625 US residents with depression ages 10 to 64 years who initiated antidepressant therapy with selective serotonin reuptake inhibitors at modal or at higher than modal doses from January 1, 1998, through December 31, 2010.

      Les comparaisons sont faites par appariement entre un patient ayant commencé son traitement avec une dose supérieure à la dose de référence et un autre (de caractéristiques (?) identiques) ayant commencé le traitement à la dose de référence. Comme l’indique précisément le paragraphe « résultats » du même abstract

      Results The rate of deliberate self-harm among children and adults 24 years of age or younger who initiated high-dose therapy was approximately twice as high as among matched patients initiating modal-dose therapy (hazard ratio [HR], 2.2 [95% CI, 1.6-3.0]), corresponding to approximately 1 additional event for every 150 such patients treated with high-dose (instead of modal-dose) therapy. For adults 25 to 64 years of age, the absolute risk of suicidal behavior was far lower and the effective risk difference null (HR, 1.2 [95% CI, 0.8-1.9]).

      Les études aléatoires « dans les règles » précédentes comparent l’utilisation ou pas d’antidépresseur. Justement, il n’y a pas d’études sur l’influence de la dose. Il est évident que proposer un tel protocole (on vous affectera aléatoirement — et en double aveugle — à un groupe à dose normale ou à un groupe à dose augmentée) ne passerait pas au comité d’éthique.

    • « ll est évident que proposer un tel protocole (on vous affectera aléatoirement — et en double aveugle — à un groupe à dose normale ou à un groupe à dose augmentée) ne passerait pas au comité d’éthique. »

      tu m’étonnes !
      On peut aussi très bien prendre ce genre de médocs en haute dose en pensant (c’est une erreur) que ça va vous tuer - donc, c’est pas la haute dose d’anti-dépresseur qui conduit au suicide, le patient avait déjà cela bien encré en lui. Bref, encore une fois, je ne vois pas l’intérêt de ce genre de publications, si c’est pour dire « oh, regardez à cause d’une haute dose d’antidépresseurs, les patients ont voulu se suicider ! ».

      Enfin, les gens ne sont pas des pantins décérébrés qui ne savent pas ce qu’ils font ou plutôt ne font que subir et être de « pauv’s victimes » des labos... je le répète, c’est plus compliqué que cela... L’ignorance et les raccourcis à l’emporte-pièce des pseudos « anti-médocs/labos » finalement contribue à alimenter un système sans le remettre en question en profondeur.

      A la base, le vrai questionnement devrait être : pourquoi, dans notre société, des enfants ou des adultes veulent se suicider ? Avouons que c’est quand même plus facile de répondre en incriminant les anti-dépresseurs et les méchants labos...