L’empire du Vice
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S’il faut chercher des signes extérieurs de réussite et d’intégration à l’« establishment », #Vice n’en manque pas : le groupe a recruté mi-novembre comme directrice générale Alyssa Mastromonaco, une cadre de la Maison Blanche, proche conseillère du président américain Barack Obama depuis 2005. Au conseil d’administration siège un des fils de Rupert Murdoch, James, ex-dirigeant du groupe familial Newscorp, devenu PDG de la société de production Fox. Et l’une des éminences grises de Vice est Tom Freston, ancien PDG du géant audiovisuel Viacom et artisan du succès de MTV, la chaîne musicale des jeunes dans les années 1980 et 1990.
De grands groupes ont aussi progressivement fait leur entrée au capital de Vice Media : en 2011 sont arrivés l’agence de publicité mondiale WPP et le fonds Raine. En 2013, quand Rupert Murdoch a acheté ses parts pour 70 millions de dollars, la société a été valorisée 1,4 milliard. Puis Vice a signé à l’automne 2014 deux accords qui ont laissé bouche bée plus d’un dirigeant de média : 500 millions de dollars d’investissement, en provenance de Technology Crossover Ventures, le fonds d’investissement de la Silicon Valley qui avait financé Facebook et Netflix, et de A & E Networks, la chaîne de télévision câblée des groupes de médias Hearst et Disney.
Le groupe Vice se serait donc vendu aux multinationales des médias et du divertissement ? L’affaire n’est pas si simple : ces derniers investisseurs n’auraient acquis qu’environ 10 % chacun, ce qui valorise le groupe à 2,5 milliards de dollars.
#médias #spectacle #kulturindustrie
L’auteur lit manifestement seenthis puisqu’il rapporte le passage de Carr dans les bureaux de Vice relevé là : ▻http://seenthis.net/messages/306289