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récoltes et semailles

  • Article lumineux sur les grandes étapes de la relation tempétueuse entre l’Iran et les Etats-Unis.

    « Le temps de la haine entre les Etats-Unis et l’Iran est-il révolu ? », par Trita Parsi (@mdiplo, mars 2015, #seenthis-paywall)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/PARSI/52708

    C’est sur cette toile de fond compliquée et marquée par la souffrance que les Etats-Unis et l’Iran doivent maintenant assumer de bâtir un avenir commun. Si la méfiance est profonde des deux côtés, c’est probablement du côté de l’Iran qu’elle est la plus grande, et ce pour deux raisons simples. Premièrement, des deux parties, l’Iran est la plus vulnérable. Deuxièmement, à supposer que les décideurs des deux pays tirent les leçons du passé et parviennent à dépasser leurs réticences mutuelles, il reste qu’une personne a vécu chacun des moments évoqués précédemment : le Guide suprême Ali Khamenei. Aucun autre dirigeant, d’un côté ou de l’autre, ne porte sur ses épaules un poids aussi lourd que le plus haut dignitaire du régime. Et aucun dirigeant n’éprouve plus de méfiance que lui envers les Américains.

    Vers une trêve profitable

    Si ce mur de défiance était abattu et qu’un accord sur le nucléaire était signé, les répercussions sur la région pourraient être aussi positives que l’impact de l’animosité américano-irakienne a été négatif. En raison de leur histoire difficile, les deux parties ne pourraient probablement pas devenir des partenaires ou des alliés officiels du jour au lendemain. Mais, comme l’a déclaré récemment M. Ali Chamkhani, le secrétaire du Conseil national de sécurité, les deux Etats « peuvent se comporter de manière à ne pas dépenser leur énergie l’un contre l’autre ». L’Irak et l’Afghanistan ne se trouveraient pas dans une situation aussi désastreuse aujourd’hui si les Etats-Unis et l’Iran étaient parvenus à cette conclusion beaucoup plus tôt.