Rémi Gendarme

Auteur-réalisateur de films documentaires et par ailleurs, mais vraiment ailleurs, on peut dire en plus, en tout cas pas en moins porteur d’un handicap.


  • Un après-midi de chien, Sidney Lumet, 1975
    Que de bonheur, en enfilant des merde comme je le fais, de tomber par mégarde sur ce genre de perle. Je suis resté scotché pendant 2 heures. Sûrement que beaucoup l’ont vu ce film ... Moi, je regrette de ne pas l’avoir vu plus tôt. Je crois, j’espère qu’aucun réalisateur au monde n’a osé essayé de faire un film de braquage sans avoir vu celui-ci avant... Une merveille froide et drôle, contestataire à souhait... Et dire que j’avais aimé Mad City... Un braquage sans satellite, sans téléphone portable et sans gadget ultra sophistiqué de la police. Un braquage avec des pommés, avec des êtres humains... Rien qui ne fonctionne bien pour ce pauvre gars qui voulait simplement voler quelques milliers de dollars... Et d’un côté les perspectives potentielles de faire des films grandioses sur les médias, sur le gouvernement et sur le refus d’un Big Brother latent. La tentation de faire une fable métaphorique sur la société du contrôle et sur le destin d’un homme qui gagne à lui tout seul toute l’opinion publique. Mais toujours toujours une manière de revenir à la réalité de la situation. Rester collé à se personnage, laisser voir tous ces potentiels, bien sûr, mais rester collé à la situation du personnage qui en devient d’autant plus touchant.
    Et la représentation de l’homosexualité dans le film est tout à fait scotchante. « Le psychiatre m’a dit que j’étais une femme, enfermée dans un corps d’homme » je ne pensais pas qu’un film Américain était capable aussi tôt d’avoir des représentations aussi justes.
    https://www.youtube.com/watch?v=s58aToZBM3Y

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