• Énonçons alors les axiomes implicites de Jancovici.
      Nous nous situons dans le cadre de ce qui est nommé « capitalisme vert ».
      C’est sur la base des entreprises existantes (« notre vieux continent accueille des champions mondiaux potentiels »), correctement débriefées (et dirigées par les bons ingénieurs adaptés) et incitées que se fera « la transition » (vers l’économie décarbonée), la nouvelle révolution industrielle.
      Ce #capitalisme_vert est un retour au capitalisme industriel des ingénieurs (le “vrai” capitalisme, non perverti par la finance – l’économie fondamentale), un capitalisme planifié (par les ingénieurs). Même s’il peut faire un usage technologique du marché (mais Jancovici est plus planiste à l’ancienne).
      Il n’est donc pas question de modifier la structure sociale politique (peut-être plus de pouvoir aux technocrates – retour à l’#État plus autoritaire, plus dirigiste).
      La transition est faite pour sauver le système, le maintenir moyennant une (nouvelle) adaptation technique (vendue comme philanthropique).
      L’économie est donc maintenue comme cadre de pensée et d’action : ce que l’on nomme « développement durable » (qui est une simple arnaque).
      « Restent trois petits écueils à franchir : savoir quoi faire, avec quel argent le faire et assumer (sans en faire un argument publicitaire, évidemment !) le fait qu’il y aura des perdants. » (p.202)
      L’#économie, sa hiérarchie, son inégalité, tout est conservé.