Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • L’une des limites de la critique de l’ultra-alignement de la politique étrangère française sur l’Arabie séoudite, c’est de continuer à prétendre qu’il s’agit de realpolitik.

    C’est d’ailleurs la dernière phrase de l’article de Causette sur la Légion d’honneur donnée à Nayef.

    Je pense que c’est une idée extrêmement faible. Il y a énormément d’indicateurs signalant que la position officielle de l’État français a subit un tournant fondamental ces dernières années, vers ce qui ressemble de plus en plus aux lubies néo-conservatrices. Et à l’inverse, toute une partie des rouages de l’État (notamment : diplomatie et renseignement) laisse filtrer son opposition à cette réorientation, en laissant fuiter des argumentaires sur le fait que cette politique est contreproductive et nuit directement aux intérêts français.

    Du coup, je ne suis absolument pas d’accord pour accorder le blanc-seing de la realpolitik à une réorientation qui est à mon avis très idéologique et dont les nuisances sont largement documentées.

    • Oui. Tournant idéologique d’abord pro-saoudien sous Chirac. Puis vers le Qatar et Israël sous Sarkozy. Hollande et Fabius ont fait la synthèse...
      De plus les soi-disant intérêts de la France censés définit cette pseudo-realpolitik masquent peut-être aussi les intérêts matériels et la corruption de quelques gouvernants ou aspirants gouvernants à la recherche de financements. Le cas israélien étant par contre largement lié à une question d’influence...
      Question : le tournant pro-israélien n’est-il pas celui qui surdétermine les autres en assignant les limites de l’acceptable et de l’inenvisageable dans la définition de la politique étrangère française ? Après tout, et à titre d’exemple, je suis sûr que les Iraniens ne sont pas plus bégueules que les autres et qu’ils seraient aussi bien prêts que les pétromonarchies à s’arranger sous la table avec nos « élites » politiques et économiques, pour peu qu’on leur en laisse la possibilité...