Ces #femmes autistes qui sâignorent
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Seulement, Sophie cumule deux difficultĂ©s. Non seulement elle est autiste, mais elle est, en plus, du sexe fĂ©minin. Si la procĂ©dure diagnostique est dĂ©jĂ hasardeuse pour les hommes, elle se rĂ©vĂšle souvent un vĂ©ritable parcours du combattant pour les femmes. Historiquement, lâautisme a dâabord Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une condition ne touchant quâexceptionnellement le sexe fĂ©minin. Cette idĂ©e fausse, issue de lâĂ©tude pionniĂšre menĂ©e en 1943 par LĂ©o Kanner (le psychiatre qui lâa dĂ©crite le premier) a Ă©tĂ© renforcĂ©e par lâapproche psychanalytique qui a longtemps prĂ©valu. Câest donc sur une population de garçons que se sont construits les critĂšres dĂ©finissant les symptĂŽmes autistiques.
Par la suite, lorsque la science a pris le pas sur la psychanalyse dans lâĂ©tude de lâautisme, les recherches ont majoritairement Ă©tĂ© menĂ©es sur des groupes dâenfants de sexe masculin, rĂ©duisant dâautant les chances de reconnaĂźtre les manifestations autistiques fĂ©minines. Cette sous-reprĂ©sentation des sujets fĂ©minins, frĂ©quente dans dâautres domaines de la science et de la mĂ©decine, est aujourdâhui lourde de consĂ©quences.