• Les autorités locales, qui regardaient jusque là avec le plus grand mépris la cohorte de chevelus à guitare attirée par cette industrie musicale, envisagent désormais celle-ci comme un formidable atout touristique pour la région.
    Jimmy Johnson raconte à ce propos dans un entretien accordé à Sebstian Danchin : « Les studios fonctionnaient nuit et jour, et tous ces bons chrétiens étaient persuadés qu’on faisait des partouzes. La police de Sheffield est même venue une fois nous demander si on avait l’autorisation d’organiser des bals, en entendant de la musique qui sortait des bâtiments. On les a fait entrer pour leur montrer que personne ne dansait et ils ont été tout étonnés de voir qu’on réalisait des enregistrements. »

    Cette attitude ne saurait toutefois surprendre dans cette région réculée de l’Alabama connue pour l’implacable ségrégation raciale qu’y subirent les noirs jusqu’à une date récente. Les évangélistes locaux étaient en outre parvenus à interdire la consommation d’alcool dans les comtés dont dépendent les Shoals (de 1955 à 1982 !).

    Muscle Shoals : l’autre capitale de la soul sudiste 2 : épanouissement et déclin.
    http://mondomix.com/blogs/samarra.php/2012/05/07/muscle-shoals-l-autre-capitale-de-la-sou