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NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Dissuasion nucléaire : de la bombe A à la bombe IA
    https://www.france24.com/fr/20190509-ia-intelligence-artificielle-nucleaire-menace-atomique-sipri-russ

    Le 3 juin 1980 à 2 h 26 du matin, Zbigniew Brzezinski, conseiller à la Sécurité nationale du président américain Jimmy Carter reçoit un appel alarmiste : 220 missiles nucléaires soviétiques se dirigent vers les États-Unis. Quelques minutes plus tard, un nouveau coup de fil du centre de commandement militaire l’informe qu’en réalité ce sont 2 200 bombes qui menacent le sol américain. Finalement, alors que le conseiller s’apprêtait à prévenir le chef du “monde libre” de l’imminence d’un bombardement nucléaire russe, les responsables militaires réalisent que le système d’alerte automatisé s’est emmêlé les pinceaux. La guerre froide a failli devenir très chaude à cause… d’un composant informatique bon marché qui n’a pas fonctionné correctement.

    L’intelligence artificielle peut aussi menacer le fragile équilibre entre les puissances nucléaires. “Un État qui n’est pas sûr de sa dissuasion nucléaire sera davantage tenté d’automatiser sa force de frappe, ce qui augmente aussi le risque de son utilisation accidentelle”, craint Michael Horowitz, politologue et spécialiste des problématiques de défense à l’Université de Pennsylvanie qui a participé à l’élaboration du rapport du Sipri. Ainsi, les États-Unis, sûrs de leur domination nucléaire, se montreront plus prudents dans l’adoption de l’IA qu’une puissance nucléaire mineure comme le Pakistan.

    L’intelligence artificielle est donc une arme à double tranchant dans le domaine nucléaire. Elle peut contribuer à rendre le monde plus sûr. Mais il “faut une adoption responsable, cela implique de prendre le temps d’identifier les risques associés à l’usage de l’IA, ainsi que de chercher des solutions pour les contrer à l’avance”, conclut Vincent Boulanin. Car les financiers ont utilisé les mêmes arguments - vitesse, fiabilité - pour pousser au plus vite à l’introduction des algorithmes dans les salles de marchés. Conséquence : le trading à haute fréquence a été à l’origine de plusieurs incidents très coûteux pour les investisseurs. Et, dans le domaine nucléaire, ce n’est pas qu’une question d’argent.