La Préfète de la Gironde crée l’Observatoire de “l’agribashing”
Dans la foulée de l’accord récemment signé entre Edouard Philippe et
la présidente de la FNSEA, la Préfecture de la Gironde a présenté le
20 décembre les objectifs et l’étendue des missions du nouvel outil
qu’elle vient de créer.
Jacques Chirac en aurait rêvé, Emmanuel Macron l’a fait…
Le dispositif de surveillance et de lutte contre “l’agri-bashing”,
mot-valise inventé par les communicants et stratèges de la FNSEA ne
vise pas seulement à prévenir l’activisme des défenseurs de la cause
animale, à l’image des incursions des militants de L 124 dans des
élevages.
Ecoutes téléphoniques, renseignement, surveillance des réseaux sociaux pourront également désormais s’appliquer à toutes les organisations et individus qui s’avisent de remettre en cause, de quelques manière, les dérives de l’agriculture productiviste et leur impact sur l’environnement !
Car “en Gironde comme en France, la stigmatisation des activités
agricoles, d’élevage et de vente de produits issus de ce secteur
communément appelée “agribashing”, conduit à une multiplication des actes d’incivilté, d’intimidation voire de violence envers les
professionnels en lien avec l’agriculture, notamment sous l’action de
groupuscules parfois radicaux et violents.
(…)
L’Observatoire veillera en priorité à détecter les menaces, évaluer
leur intensité et leur évolution potentielle. Un dialogue constant
avec les syndicates agricoles et professionnels, la veille des réseaux
sociaux et le suivi des groupes rédicaux, lorsqu’il y en a,
permettront de mieux anticiper les menaces.”
Les Khmers Verts n’ont qu’à bien se tenir… Il ne faudra pas attendre
longtemps avant que ces nouvelles orientations ne dévoilent les
entraves au libre débat démocratique dont elles sont porteuses.