à chacun pour un temps _
dans les angles bruts adoucis par des arbres
« l’œil, une main » - l’œil perçoit, la main opère
l’éclat du soleil flanchant sur une vitre vient
tout foutre en l’air il faut tout reprendre à zéro
quasi mais la stricte teneur le climat rude
garantissent les laisses souples comme en mer
et l’esprit se laissant tout au long dériver
d’un sentier que tous savent sans but mais empruntent
sachant que s’il ne disparaît se résume dans l’œil
sans carte ni trace ni rêverie ni pardon
dans le dur exercice d’arpenter l’espace
à chacun pour un temps octroyé et le rendre
magnifié car dans notre pays « on n’emprunte
que ce qui peut se rendre augmenté »
c] bituur esztreym aka e-m gabalda, 2019, LAL1.3.