Tradfem

La collective TRADFEM est née en 2013 autour de plusieurs projets de traductions, en particulier le texte d’Andrea Dworkin « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol ». Ce texte a été travaillé par un petit groupe de gens qui ont alors souhaité prolonger cette collaboration. Celle-ci s’est ensuite étendue avec l’arrivée de nouvelles personnes. Aujourd’hui (2016), la collective rassemble une dizaine de membres, qui ne sont pas nécessairement des professionnel.le.s de la traduction et qui s’y investissent selon leurs possibilités respectives. TRADFEM est mixte avec des personnes vivant en France, au Québec, en Espagne et en Allemagne.

  • #Louise_Hunt : « Elle ne peut pas dire non » : les hommes ougandais qui exigent d’être allaités
    https://tradfem.wordpress.com/2020/08/03/elle-ne-peut-pas-dire-non-des-hommes-ougandais-exigent-detre-alla

    Le mari de Jane* aime le lait maternel. « Il dit qu’il en aime le goût et que cela l’aide sur le plan de la santé. Il se sent bien après », dit cette Ougandaise de 20 ans, qui a un bébé de 6 mois.
    Jane dit que son mari a commencé à lui demander son lait le soir où elle est rentrée de l’hôpital après avoir accouché. « Il a dit que c’était pour m’aider à faire couler le lait. J’avais l’impression que c’était normal. »
    Il n’est pas rare que les hommes boivent le lait de leur partenaire dans certaines régions de l’Ouganda, et dans certaines parties de la Tanzanie et du Kenya. On lie aujourd’hui cette exigence à la violence sexiste et aux comportements coercitifs et l’on s’inquiète de l’impact sur la nutrition des bébés. Cette pratique était peu connue jusqu’à ce que la ministre ougandaise de la santé, Sarah Opendi, brise le silence au Parlement en 2018 et mette en garde contre « une culture croissante d’hommes exigeant de téter, ce qui devenait un problème pour certaines mères allaitantes et leurs bébés ».
    Les raisons de ce phénomène et ses conséquences font aujourd’hui l’objet de ce que l’on croit être la première étude préliminaire à ce sujet, réalisée par l’université Kyambogo de Kampala et l’université britannique du Kent, avec le soutien du Global Challenges Research Fund.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/global-development/2020/jan/28/she-cant-say-no-the-men-who-take-breast-milk-from-babies
    #Ouganda #exploitation_des_femmes #malnutrition #violence_sexiste