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« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine | Communiqué de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/communiques/apres-lattentat-de-conflans-sainte-honorine-152266.html

    Un fanatique de 18 ans, influencé par les fascistes du monde musulman (appelés islamistes) vient de tuer un professeur qui avait montré les caricatures de Charlie Hebdo. À cause de ces crapules qui veulent nous imposer leur ordre moral, les musulmans vont être montrés du doigt. Nous diviser, c’est leur but ultime. Ils s’alimentent les uns les autres. On a vu d’autres fascistes attaquer des mosquées. Ils n’ont qu’un but : nous imposer leur domination et pour cela ils veulent nous diviser par religion ou par nation.

    Nous, travailleurs, sommes et resterons des frères pour changer ce monde où ce sont de plus en plus les barbares qui s’expriment pour le moment.

    Ali Kaya, Lutte ouvrière – Conflans-Ste-Honorine

    Tweet de Nathalie Arthaud | 16 octobre 2020

    Je suis bouleversée d’apprendre l’assassinat d’un collègue d’histoire-géographie à Conflans parce qu’il avait montré à ses élèves les caricatures de Charlie. Je suis bouleversée de voir qu’à 18 ans, on peut sombrer dans le fanatisme de l’intégrisme islamiste et déterminée à combattre tout amalgame.

    #islamisme #intégrisme #fascisme #musulman #amalgame

    • La seule chose à laquelle elle pense c’est que les musulmans « vont être montrés du doigt ».
      Elle n’a rien entendu, elle n’a rien à citer, mais la seule chose qui la préoccupe c’est son fantasme de défense « des musulmans » à tout prix.
      Pire, elle dit « nous diviser ».
      Mais qui est ce « nous » ?
      Sûrement pas les dessinateurs et journalistes de Charlie hebdo, les familles des assassinés par des islamistes (musulmans, le saviez-vous ?), les juifs, de l’hyper cacher, de l’école de Toulouse, des veilles dames jetées par la fenêtre.
      Non, « nous » c’est les membres de la secte LO, qui s’y connaissent en sectarisme.
      #Ecoeurant

    • @perline, le sectarisme de LO n’empêche pas cette organisation d’avoir parfois raison. Par exemple en parlant de « fascistes du monde musulman ».
      Par ailleurs, les propos que tu attribues à Nathalie Arthaud (dont un touit est cité) sont ceux présents dans le communiqué de LO, signé Ali Kaya. Il me semble que le « nous » en question désigne plutôt « la classe ouvrière », ou, en étant infidèle au lexique d’origine, les ouvriers, les salariés, voire, « le peuple », en tout cas par LO (qui doit certainement débattre par ailleurs de comment se démerder pour ne pas être coincé entre « les fascistes du monde musulman », l’affaiblissement - euphémisme - de « la classe ouvrière » et la réaction et le racisme).

    • Évidemment - Colporteur a raison -, quand LO dit "nous", c’est de la classe ouvrière dont il est question. Curieux que cette évidence ne se soit pas imposée d’emblée à Parline. Curieux également, que Perline trouve à redire d’une position qui, à mon sens, est bien la seule à avoir en telles circonstances : en distinguant les militants intégristes - à combattre sans concession - des musulmans - dont la liberté de culte, de pensée, de croyance est à défendre ; en évitant à tout prix que les travailleur tombent dans le piège mortifère des amalgames (entre terroristes et musulmans, terroristes et maghébins, terroristes et arabes, terroristes et immigrés, entre terroristes et migrants…) qui vont exactement dans le sens recherché par les terroristes ; en mettant en garde les travailleurs, à tout prix, contre tous ceux qui, en leur sein, déverse leur haine raciste répugnante contre les musulmans.

      Quant à parler de « secte » lorsqu’il est question d’évoquer LO, ce n’est jamais très glorieux. Le parti bolchevik aussi n’était pas non plus épargné de reproches de sectarisme, notamment lorsque Lénine veillait à ce que le parti ne cède en rien à l’opportunisme. Aujourd’hui les réformistes de tout poil voudraient que les révolutionnaires, dont la tâche est de transmettre la tradition révolutionnaire du mouvement ouvrier, s’effacent derrière des organisations qui sont non seulement étrangères à cette tradition, mais qui sont résolument opposées à ses combats. Plus préoccupant, notre refus de suivre la meute qui s’emploie perpétuellement à confondre gauche et intérêts de classe des travailleurs nous vaut l’accusation de sectarisme, non seulement des réformismes et de journalistes ignorants, mais aussi d’une partie de l’extrême-gauche qui sait pourtant que les mots ont un sens.

      Colporteur, tu dis que LO doit certainement « débattre par ailleurs de comment se démerder pour ne pas être coincé entre « les fascistes du monde musulman », l’affaiblissement - euphémisme - de « la classe ouvrière » et la réaction et le racisme) ». Je partage ta description de la situation, mais notre position est arrêtée depuis longtemps sur ce point. Aujourd’hui, c’est vrai, la classe ouvrière a pris un retard dramatique face à la bourgeoisie. Si bien que l’intensification de la lutte de classe dans les entreprises comme les mesures antiouvrières des gouvernements ont trouvé une classe ouvrière désarmée sur le plan politique et sur le plan moral. Or, cette absence de la classe ouvrière sur la scène politique, avec ses propres perspectives pour l’avenir de la société, se répercutera d’autant plus gravement sur la société qu’elle seule, par sa place dans l’économie, a le pouvoir d’exproprier cette classe et d’empêcher son système de précipiter l’humanité entière dans une barbarie sans retour. Elle seule a le pouvoir, en se mobilisant, d’imposer d’autres perspectives et de créer les conditions qui stopperont la montée du nationalisme, du racisme, du sexisme, de l’homophonie, etc.

      Il n’est pas écrit que cela arrivera, il nous parait en revanche évident qu’il n’existe pas d’autres solutions. C’est pourquoi nous militons depuis toujours pour que la classe ouvrière, lors des prochaines explosions sociales, possède les idées et les outils pour mener la lutte jusqu’à l’expropriation de la bourgeoisie. C’est de cela dont tout dépend et il n’y a malheureusement pas de raccourcis pour y arriver.