• Qui a peur des Soulèvements de la Terre ? | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/nicolas-haeringer/blog/020423/qui-peur-des-soulevements-de-la-terre

    Les “saisons” des Soulèvements de la Terre proposent donc un double basculement : les mobilisations s’attaquent à la production (et partant, à la logique même de production) ; ces remises en cause se font à partir de territoires précis, ce qui redéfinit la grammaire des luttes et partant la géographie des alliances.
    Ce double basculement vient se nouer sur un point théorique et politique précis : celui du rapport entre humain.e.s et autres-qu’humain.e.s, du rapport à ce qu’il est désormais commun d’appeler “le vivant”. 

    Ce qui terrorise (littéralement) l’État, la FNSEA et les lobbies industriels en tous genres, c’est précisément cela : que soit remise en cause, dans des territoires de plus en plus nombreux, cette distinction “moderne” entre les humain.e.s et le reste du vivant. L’État s’arc-boute sur la défense de la production industrielle. 
    [...]

    Nous sommes donc bien dans un affrontement entre deux mondes, irréconciliables : l’extraction, la production, l’accaparement des terres, de l’eau et de la force de travail d’un côté ; l’aspiration à une vie “terrestre” de l’autre. 
    [...]
    Sans doute cette paix ne pourra advenir qu’une fois que nous serons allés au bout de l’affrontement entre ces mondes. Il est de ce fait fondamental que la gauche parlementaire ne cède pas à la tentation de renvoyer dos-à-dos forces de l’ordre et manifestant.e.s violent.e.s.
    C’est précisément pour éviter de tomber dans ce piège qu’il est essentiel de continuer à poser la question des choix politiques, industriels, agroalimentaires, qui sous-tendent le soutien du gouvernement aux méga-bassines plutôt que de se laisser enfermer dans un débat sur la question du maintien de l’ordre. Car ces mobilisations portent en elles une transformation bien plus radicale.
    Refuser de se laisser enfermer dans le piège d’un débat sur le maintien de l’ordre pour, au contraire, élargir la discussion sur les questions de fond est d’autant plus important que nous avons besoin de multiplier les fronts et les luttes, pour en finir avec la destruction du vivant et parvenir à limiter au maximum la catastrophe climatique (en mettant notamment hors d’état de nuire l’industrie fossile et en en finissant une fois pour toute avec l’inaction coupable des États). Nous pourrions alors construire un irrésistible arc de luttes qui allie des mobilisations du type des grandes marches pour le climat aux actions telles que les Soulèvements.

    #écologie par extension #mise_au_travail_du_vivant

    • Rien ne justifie donc un déploiement de forces de l’ordre aussi massif qu’à Sainte Soline - sinon la peur panique de la contagion.

      Y a quand même l’option "communication" qui justifie le déploiement de Sainte Soline. Darmanin a visiblement budget illimité pour faire sa comm "parti de l’ordre" et en même temps faire de la répression politique dans les grandes largeurs ; il craint dégun ; « on » le laisse dépenser l’argent public pour réaliser un très beau western en technicolor.

      C’était un bel évènement festif de chasse aux Kmers Verts, annoncé avec carton d’invitation officiel pour la première, auquel les militants ont répondu massivement, en connaissance de cause. Les indiens ont dû être un peu surpris par la débauche de matériel utilisé par les hôtesses d’accueil, mais le ministre avait promis un beau match.

    • Radio, live transmission
      Radio, live transmission

      Listen to the silence, let it ring on
      Eyes, dark grey lenses frightened of the sun
      We would have a fine time living in the night
      Left to blind destruction, waiting for our sight

      We would go on as though nothing was wrong
      Hide from these days, we remained all alone
      Staying in the same place, just staying out the time
      Touching from a distance, further all the time

      Dance, dance, dance, dance, dance, to the radio (x4)

      Well I could call out when the going gets tough
      The things that we’ve learnt are no longer enough
      No language, just sound, that’s all we need know
      To synchronize love to the beat of the show
      And we could dance

      Dance, dance, dance, dance, dance, to the radio (x4)