La face cachée de la « vanlife » que personne ne veut voir
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Pour une minorité de personnes, la vie en véhicule aménagé n’est pas une réponse à une quête de sens, mais une véritable solution de logement. Sans son camion, Nono serait aujourd’hui probablement à la rue, au même titre que Christophe, un chauffeur de poids-lourds de 45 ans, qui a été contraint de quitter son logement en 2008 après une succession d’ennuis professionnels et financiers : « Je n’avais plus rien sauf ma voiture. Au début je dormais dedans mais avec l’hiver j’ai préféré l’échanger contre un camion. Depuis 14 ans, vivre dans mon véhicule me permet de lutter contre ma précarité » explique-t-il.
Un cas similaire a été médiatisé à Nantes avec Yves, « l’homme à la camionnette bleue » qui, grâce à la mobilisation des habitants du quartier où il stationnait depuis six ans, a trouvé un logement. Désormais rangé, Yves a choisi d’offrir son véhicule à une autre personne sans domicile fixe, faisant du camion un véritable sas d’adaptation entre la rue et l’habitation conventionnelle.
Combien sont-ils, comme Nono, Christophe ou Yves, à habiter leurs vans parce que cela est toujours mieux que de dormir dans la rue ? Il est presque impossible de le savoir car cette population est extrêmement diversifiée dans ses conditions de vie et ses parcours. En outre, il semblerait que les résidents mobiles à temps plein soient un point aveugle des organismes de statistiques en France.