@rastapopoulos , comme tu sembles l’expliquer, la clé serait la réappropriation du temps par chacun, pour mettre ce temps au service des besoins réels : par exemple consacré à l’intérêt général, à la réparation des impacts environnementaux, aux lien social, à la pratique de valeurs capable de pacifier une société.
Certainement, la nécessité de préparer une transition à l’après-pétrole, celle écologique de restaurer et réparer ce qui a été détruit, comme la biomasse des sols, les activités de subsistance en général, exigent/exigeront une main d’oeuvre importante et un investissement en temps conséquent.
Cela dit, les individus ont aussi besoin de temps pour eux-même, de temps libre, ou de temps oisif. Et c’est justement ce temps libre, qui à mon avis, est capable de nous reconnecter aux choses essentielles, à la nature et à nous-même. Ensuite, je pense que ce temps libre est capable de créer spontanément de la générosité, de la bonté, du lien, du partage, et de l’entre-aide.
Finalement, si je devais répondre à la question de « que faire pour occuper utilement les gens (au chômage, etc) dans ce contexte de crise et de transition ? », je répondrais volontier par « commençons par leur offrir du temps libre, ensuite ils prendront le temps de décider par eux-même (la démocratie est faite en principe pour ça), comment ils peuvent se rendre utile à la société, simplement en mettant en oeuvre leur réflexion, leur sens critique, et leur bon sens ».