Un peu le vertige en écoutant la RTBF à l’instant. Invité Simon Liberati à propos de son livre Eva . Je découvre la sordide histoire d’Eva Ionesco (la femme de Liberati) donc.
Les articles complaisants et ambigus sur les abus de la mère sur la fille ne manquent pas. Et le mari qui surfe sur les abus - entre fascination et dénonciation, avec une photo d’elle ado sur la couve du bouquin bien sur.
Irina Ionesco, photographe libre, mère toxique
▻http://www.telerama.fr/scenes/irina-ionesco-photographe-libre-mere-perverse,130438.php
Elle avait fait de sa fille, encore mineure, un modèle érotique. Au cœur du roman « Eva » de Simon Liberati, l’artiste a été déboutée de sa plainte pour « atteinte à la vie privée ». Portrait d’une femme controversée.
« Eva » : l’amour fou de Simon Liberati
▻http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/eva_l_amour_fou_de_simon_liberati_348681
Avant d’être son épouse et le sujet-objet de ce nouveau roman, Eva fut, pour Simon Liberati, une petite fille 13 ans perdue dans les nuits parisiennes, et l’inspiration d’un personnage de son premier livre, Anthologie des apparitions, sous le nom de Marina. Et puis il y eut la troisième rencontre. Eva ne se contenta pas d’entrer dans le “cabinet de curiosités” de l’écrivain solitaire collectionneur de monstres, elle lui redonna carrément goût à la vie, au mariage, à l’amour.
Je ne sais pas comment tagguer ce truc. #fascination #morbide ?
cf. ►http://seenthis.net/messages/338747 @tintin @mad_meg
J’ai préparé une intervention récemment sur les récits de femmes esclaves. Elles ont fait un travail incroyable pour dénoncer et mettre en évidence les aspects spécifiques de leur exploitation et notamment l’exploitation sexuelle et parturientale (si on peut dire ça comme ça).
Mais voilà, le viol d’esclave est devenu un type de scène ultra présent dans les films d’exploitation, pas tant pour les dénoncer que par une sorte de fascination érotique, que dénoncent des femmes afro-américaines, même dans les oeuvres de femmes non soupçonnées de complaisante fascination morbide comme Kara Walker. Je compare des trucs pas comparables, mais au final, j’éprouve le même malaise. Ou quand la dénonciation d’abus devient une commodité culturelle abreuvant l’imaginaire pornographique ou érotique. Sur ce, je vais gerber je crois.