person:cambridge analytica

  • Atteinte à la vie privée : les géants de la tech éclaboussés par de nouvelles affaires
    https://www.letemps.ch/economie/atteinte-vie-privee-geants-tech-eclabousses-nouvelles-affaires

    En l’espace de quelques jours, Google, Samsung et Facebook ont été pointés du doigt pour des pratiques et des bugs portant atteinte à la vie privée de leurs utilisateurs Dans le sillage du scandale lié à Cambridge Analytica, qui éclatait mi-mars, les affaires touchant les géants de la technologie se multiplient cette semaine. Sans faire autant de vagues que les révélations qui avaient contraint Mark Zuckerberg a présenter des excuses publiques, ces affaires ont obligé, en l’espace de quelques heures, (...)

    #CambridgeAnalytica #Google #Samsung #Facebook #Gmail #smartphone #Galaxy #écoutes (...)

    ##erreur

  • Comment fonctionnera l’outil pour effacer le pistage de Facebook sur le web
    https://www.numerama.com/tech/364392-comment-fonctionnera-loutil-pour-effacer-le-pistage-de-facebook-sur

    Facebook annonce l’arrivée prochaine d’un outil permettant à ses utilisateurs d’effacer leurs données de navigation, qui sont collectées à travers les différents modules du site communautaire, comme le bouton J’aime. Il sera aussi possible de désactiver ce pistage. L’option ne sera pas activée par défaut. Facebook n’avait pas le choix : avec le récent scandale de Cambridge Analytica qui est encore dans toutes les têtes, le réseau social se devait de consacrer une partie de sa conférence F8 aux enjeux de (...)

    #Facebook #données #historique #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) #profiling

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_

    • Ses utilisateurs, comme c’est mignon et tardif et manipulateur... Et tous les autres, tracés sur tous les sites fliqués par cette boîte, via les likes, les forums, les authentifications... ?

  • Au premier trimestre 2018 (Q1), Facebook gagne des inscrits (et beaucoup d’argent)
    https://www.numerama.com/business/350632-au-q1-2018-facebook-gagne-des-inscrits-et-beaucoup-dargent.html

    Les résultats du premier trimestre (janvier - mars 2018) de Facebook sont très bons, mais ils ne tiennent compte que marginalement de l’affaire Cambridge Analytica qui a émergé fin mars. Les scandales liés à la vie privée sont un mouvement de fond qui permet de rendre le web et ses pratiques meilleurs. Cela dit, il serait bien naïf de croire qu’un géant comme Facebook peut subir un retour de flamme immédiat, même après une séquence chaotique pendant laquelle le réseau social a été au cœur de toutes les (...)

    #Facebook #bénéfices

  • Les médias occidentaux et la mystification des masses
    Hamid Dabashi – Que nous dit la couverture médiatique des atrocités commises par Israël contre Gaza, sur la vérité des médias occidentaux ?

    La mystification des masses

    Dans leur livre révolutionnaire, La Dialectique de la Raison (1944), les figures fondatrices de la théorie Critique, Théodore Adorno et Max Horkheimer consacrent un, désormais célèbre, chapitre à ce qu’ils ont appelé « l’industrie culturelle : raison et mystification des masses. »

    Dans ce chapitre, ils étudient comment les sociétés capitalistes avancées fabriquent des sujets sociaux en tant que consommateurs de la culture de masse – consommateurs des cafés Starbucks ou des hamburgers MacDonald – autrement dit, leurs subjectivités sont les créations d’une industrie culturelle, les réceptacles d’un corps massif de désinformation qui ne se contente pas de les divertir et de les occuper, mais les dispose comme les récipients d’une domination idéologique, au-delà de leur capacité de conscience et de critique. Leur conférant un sentiment de fausse liberté de choix.

    Ce que nous appelons aujourd’hui le « Média Occidental » est le parfait exemple des idées d’Adorno et Horkheimer, la production « d’actualités » en tant qu’exemple parfait du fétichisme de la marchandise. De tels organes de presse comme la BBC, CNN, le New York Times, sont des enseignes sous lesquelles cette marchandise, qui se fait appeler « Média Occidental », fabrique une vérité à prendre en compte et par conséquent, la conscience standard de la personne qui consomme ces informations et se croit informée. Ils se pensent des médias objectifs qui parfois présentent et diffusent des publicités pour une compagnie aérienne ou un détergent. Mais ils sont eux-mêmes une marque tout autant que les autres enseignes pour qui ils font de la publicité.

    Ce « Média Occidental » s’est d’abord, historiquement positionné à l’opposé des médias du bloc soviétique, de Chine ou du « Tiers Monde » ; en général, étiquetés « contrôlés par l’État », « propagandistes » et de ce fait faux, il s’est alors défini comme « indépendant », « objectif », « juste » et « véridique. »

    Cette image politique est devenue maintenant une auto-désignation standard de la vérité. C’était, peut-être, paradoxalement – peut-être pas, une imposture de la classe d’un Donald Trump, aujourd’hui président des États-Unis, qui a d’abord mis ce « Média Occidental » sur la défensive en le baptisant « faits alternatifs ». Ses mensonges et son charlatanisme sont une marque d’actualités hostiles au « Média Occidental ».

    Ce même « Média Occidental » est maintenant dans un état de choc auto-défensif. Il se croit sous la menace d’une désinformation manipulatrice, comme en témoigne le scandale de Cambridge Analytica, qui a dévoilé l’affaire des « mine data », des données obtenues des réseaux sociaux pour manipuler les masses cruciales de votants lors des élections nationales. Le « Média Occidental » a trouvé en Cambridge Analytica, son pendant, une nouvelle marque concurrente. Cambridge Analytica est un grand miroir, étincelant, tendu au « Média Occidental », le distanciant dans ses pratiques et son image à l’ancienne.

    Laissez-moi vous expliquer.
    –-> http://www.chroniquepalestine.com/les-medias-occidentaux-et-la-mystification-des-masses

  • Facebook suspends data firm hired by Vote Leave over alleged Cambridge Analytica ties
    https://www.theguardian.com/us-news/2018/apr/06/facebook-suspends-aggregate-iq-cambridge-analytica-vote-leave-brexit

    AggregateIQ, which played a pivotal role in the Brexit campaign, suspended after reports it may have improperly obtained user data Facebook has suspended the Canadian data firm with which the official Vote Leave campaign spent 40% of its budget, as the Cambridge Analytica scandal continues to unfold. On Friday, Facebook announced it had suspended AggregateIQ (AIQ) from its platform following reports the company may be connected to Cambridge Analytica’s parent company, SCL. In its (...)

    #AggregateIQ #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #manipulation #données #BigData (...)

    ##profiling

  • Why (almost) everything reported about the Cambridge Analytica Facebook ‘hacking’ controversy is wrong
    https://medium.com/@CKava/why-almost-everything-reported-about-the-cambridge-analytica-facebook-hackin

    First, There was no hack.

    The data collected was scraped from #Facebook user profiles, after users granted permission for a third party app to access their data. You know those little confirmation windows that pop up when someone wants to play Candy Crush or use Facebook to log in, rather than make a new password, for a random site? Yeah those.

    A Cambridge academic called Aleksandr Kogan — NOT Cambridge Analytica and NOT the whistleblower Christopher Wylie — made a ‘Test Your Personality’ app, helped to promote it by paying people $2–4 to install it on Amazon’s Mechanical Turk crowdsourcing site, and used the permissions granted to harvest profile data. 270,000 users installed the app, so you might expect that 270,000 profiles were collected but the app actually collected data from 50 million profiles.

    50 million?!?

    Yes. You see back in the heady days of 2014, Facebook had a feature called ‘friends permission’ that allowed developers to access the profiles of not only the person who installed their app but all their friends too. The only way to prevent this from happening was to have toggled a privacy setting, which few Facebook users even knew existed (here is a blog from 2012 explaining how to do so). The friends permission feature is how Kogan multiplied 270,000 permissions into 50 million profiles worth of data.

    (…)

    The real story then is not that Kogan, Wylie, and Cambridge Analytica developed some incredibly high tech ‘hack’ of Facebook. It is that, aside from Kogan’s data selling, they used methods that were common place and permitted by Facebook prior to 2015. Cambridge Analytica has since the story broke been outed as a rather obnoxious, unethical company- at least in how it promotes itself to potential clients. But the majority of what is being reported in the media about its manipulative power is just an uncritical regurgitation of Cambridge Analytica (and Chris Wylie’s) self-promotional claims. The problem is that there is little evidence that the company can do what it claims and plenty of evidence that it is not as effective as it likes to pretend; see the fact that Ted Cruz is not currently president.

    No one is totally immune to marketing or political messaging but *there is little evidence that Cambridge Analytica is better than other similar PR or political canvassing companies at targeting voters. Political targeting and disinformation campaigns, including those promoted by Russia, certainly had an impact on recent elections but were they the critical factor? Did they have a bigger impact than Comey announcing he was ‘reopening’ the Hillary email investigation the week before the US election? Or Brexiteers claiming that £250 million was being stolen from the NHS by the EU every week? Colour me skeptical.

    To be crystal clear, I’m not arguing that Cambridge Analytica and Kogan were innocent. At the very least, it is clear they were doing things that were contrary to Facebook’s data sharing policies. And similarly Facebook seems to have been altogether too cavalier with permitting developers to access its users’ private data.

    What I am arguing is that #Cambridge_Analytica are not the puppet masters they are being widely portrayed as. If anything they are much more akin to Donald Trump; making widely exaggerated claims about their abilities and getting lots of #attention as a result.

  • Données personnelles : SFR, ou l’art de maquiller le recueil du consentement
    https://www.nextinpact.com/news/106365-donnees-personnelles-sfr-ou-lart-maquiller-recueil-consentement.h

    Lorsque vous vous abonnez chez SFR, la société vous pose toute une série de questions. Certaines n’ont l’air de rien et semblent même avoir un caractère obligatoire. Pourtant, il s’agit de collecter votre consentement pour une exploitation parfois publicitaire ou commerciale. Ces derniers jours, la question de la collecte des données personnelles et leur utilisation est sous le feu des projecteurs suite au scandale Cambridge Analytica qui secoue Facebook. Mais les plateformes américaines ne sont (...)

    #SFR_Vivendi #terms #données #publicité

    ##publicité

  • Affaire Facebook/Cambridge Analytica : le lanceur d’alerte s’explique

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2018/03/26/affaire-facebook-cambridge-analytica-le-lanceur-d-alerte-s-explique_5276659_

    Christopher Wylie accuse l’entreprise britannique d’avoir utilisé les données de millions d’individus pour manipuler les élections et construire « l’alt-right » aux Etats-Unis.

    Un mois après avoir été embauché en juin 2013 par l’entreprise qui allait devenir Cambridge Analytica, Christopher Wylie a pour la première fois compris qu’il ne s’agissait peut-être pas d’une société comme les autres. « Mon poste de directeur de la recherche était vacant parce que mon prédécesseur était mort dans des conditions inexpliquées dans sa chambre d’hôtel à Nairobi, alors qu’il travaillait pour Uhuru Kenyatta [actuel président du Kenya] », explique-t-il.

    Le Canadien, petit génie de l’informatique, qui a appris tout seul à coder, alors âgé de 24 ans, a progressivement découvert qu’il travaillait pour une firme qui siphonnait les données personnelles de millions de personnes sur Facebook, avait comme vrai patron un certain Steve Bannon, cherchait à manipuler les élections à travers le monde et poussait sur Internet les théories du complot pour développer « l’alt-right », les mouvements d’extrême droite américaines.

    Cambridge Analytica a ensuite aidé Donald Trump lors de la campagne présidentielle américaine et à influer au Royaume -Uni en faveur du Brexit. Ayant quitté l’entreprise fin 2014, mais ayant longtemps gardé d’étroits contacts, M. Wylie a désormais décidé de révéler tout ce qu’il savait. « On ne peut pas défaire ce qui a été fait, mais il faut alerter. »

    Surveillance de masse

    Désormais, il ne fait plus que ça, dénonçant une société qui met en danger la démocratie, selon lui. Une semaine après avoir parlé pour la toute première fois au New York Times et au Guardian, le lanceur d’alerte a longuement rencontré dimanche 25 mars un groupe de huit journalistes européens, dont Le Monde. Depuis plusieurs mois, il travaille aussi avec les autorités britanniques, qui enquêtent contre Cambridge Analytica. Mardi 27 mars, il témoignera devant un comité parlementaire britannique, et a accepté de faire de même devant le Congrès américain.

    A écouter M. Wylie, le scandale qu’il dénonce présente un parallèle à celui qu’Edward Snowden a mis à jour en 2013. L’Américain avait montré comment les agences d’espionnages, notamment la NSA (National Security Agency) ou son équivalent britannique Government Communications Headquarters (GCHQ), utilisaient Internet pour mettre en place une surveillance de masse de leurs citoyens. « Mais la NSA ou GCHQ sont encadrés, alors que les entreprises privées peuvent collecter des données sur les citoyens comme elles le veulent. [Cambridge Analytica] a fait disparaître la frontière entre espionnage et recherche marketing traditionnelle. »

    Il faut réguler

    Pour lui, les données personnelles, qui s’accumulent à vitesse exponentielle, sont « la nouvelle électricité » du XXIe siècle, quelque chose indispensable à la vie quotidienne mais qu’il faut réguler. « Les données sont un outil, comme un couteau qui peut être utilisé pour préparer un repas trois étoiles au Michelin ou pour commettre un meurtre. En tant que telles, elles ne sont pas un problème. Mais ce que Cambridge Analytica met au jour est l’échec des législateurs et de la société à mettre des limites à leur utilisation. »

    Retour à mi-2013. M. Wylie est arrivé à Londres depuis trois ans, pour étudier le droit à la London School of Economics. Techniquement, Cambridge Analytica n’existe pas. L’entreprise qui l’embauche s’appelle SCL. Sa création remonte aux années 1960, et l’entreprise est spécialisée dans le secteur de la défense, travaillant particulièrement dans les pays émergents. Sa spécialité : mener des campagnes de désinformation à l’ancienne. Envoyer une prostituée chez un opposant politique et filmer la scène à son insu est une technique favorite. Mais SCL perçoit qu’Internet est le nouveau champ de bataille et veut s’y développer.

    M. Wylie aide à créer Cambridge Analytica, pour en faire une filiale de l’entreprise. Il fait pour cela appel à un professeur de l’université de Cambridge, Aleksandr Kogan, un neuroscientifique, qui met au point un petit quiz sur Facebook qui permet d’évaluer le profil psychologique de ceux qui le remplissent. L’application est très populaire et 270 000 personnes l’utilisent. Ce qu’elles ne savent pas est que leurs données ne sont pas utilisées par des raisons de recherche, comme promis, mais par Cambridge Analytica, qui va les utiliser à des fins commerciales. Pire encore, le quizz donne l’autorisation de télécharger les données de tous les amis sur Facebook de ceux qui ont rempli le questionnaire. Cambridge Analytica siphonne ainsi les données détaillées de plus de 50 millions de personnes, essentiellement aux Etats-Unis.

    « Une autre façon d’approcher les choses »

    Ce trésor est la base de l’entreprise. Cela lui permet de cibler de façon extrêmement précise des sous-groupes sur Facebook. La pratique de ciblage est courante, utilisée de tous les publicitaires. Mais cette fois-ci, en plus des données démographiques (âge, sexe, etc.), l’entreprise a le profil psychologique des individus.

    De ce côté-là, la recherche sur Facebook impressionne. Des scientifiques ont démontré qu’avec une dizaine de « likes », un ordinateur peut comprendre le profil psychologique d’une personne mieux que son propre collègue de bureau ; à 70 « likes », la machine le comprend mieux qu’un ami ; à 150 « likes », elle dépasse la perception d’un membre de sa famille ; à 300 « likes », elle excède la compréhension de son propre époux ou épouse.

    C’est alors qu’arrive Robert Mercer et Steve Bannon. Le premier est un milliardaire américain, qui a fait fortune grâce aux algorithmes utilisés sur les marchés financiers. Le second veut mener une « révolution culturelle » dans la politique et il s’est fait connaître avec Breitbart News, un site d’information proche de l’extrême droite. Il deviendra ensuite l’éminence grise de Donald Trump, avant la rupture entre les deux hommes.

    En 2013, M. Mercer investit dans l’entreprise et met M. Bannon aux commandes du conseil d’administration. « Bannon venait au moins une fois par mois à Londres, raconte M. Wylie. Et tous les lundis matins, on avait une conférence téléphonique avec lui et Bekkah Mercer [la fille du milliardaire]. »

    Leur objectif ? « Développer l’alt-right », explique M. Wylie. « Steve Bannon pense que pour changer la politique, il faut changer la culture. Mais Breitbart était resté un site relativement petit. Il cherchait d’autres outils pour mener sa guerre culturelle. Pour lui, SCL, qui faisait de la propagande militaire, était une autre façon d’approcher les choses. »

    Théories du complot

    A l’époque, il n’est pas question d’élections ni de Donald Trump. Les deux Américains utilisent Cambridge Analytica pour travailler en profondeur. Ils surveillent les théories du complot qui circulent, pour les amplifier. Ainsi, fin 2014, des rumeurs circulent : Barack Obama, aurait commencé à amasser des troupes au Texas pour ne pas partir de la présidence américaine. L’entreprise britannique vise les gens qu’elle sait intéressés par les théories du complot et pousse ce message vers eux. « Ensuite, ces gens voyaient ce genre d’information sur Facebook, mais rien de tout cela en regardant CNN ou les médias traditionnels. Et ils se disaient : pourquoi CNN me cache-t-elle des choses ? »

    Bien plus tard, Donald Trump a embauché Cambridge Analytica pour mener à bien sa campagne numérique. Et du côté du Brexit, la société a travaillé gratuitement et pendant quelques semaines auprès de Leave.eu, l’un des organismes faisant campagne pour le Brexit. Une société canadienne qui lui est proche, AggregateIQ, que M. Wylie a aidé à créer, aurait aussi travaillé indirectement pour Vote Leave, un autre organisme pro-Brexit, contournant ainsi le plafond des dépenses de la campagne électorale.

    Pour M. Wylie, les agissements de Cambridge Analytica ont pipé les dés de la démocratie. Mais beaucoup d’experts mettent en doute cette idée. Après tout, l’influence d’une chaîne d’information comme Fox News aux Etats-Unis, ou la campagne anti-européenne menée par le Daily Mail et le Sun depuis trente ans au Royaume-Uni, ont certainement eu une influence profonde dans ces élections. Facebook n’est pas le seul facteur.

    « Il faut réparer Facebook, pas effacer Facebook »

    Dominic Cummings, qui dirigeait Vote Leave, estime que l’argument de M. Wylie, repris initialement par le Guardian, est une sorte de théorie du complot des anti-Brexiters. « Leur fantasme est que le référendum a été perdu parce que (…) les “fake news” et Facebook auraient pris en traître des millions d’ignorants qui ne comprennent pas la réalité. (…) Ce fantasme est plus pratique que de reconnaître que leur campagne a perdu alors que presque toutes les forces du pouvoir et de l’argent au monde étaient de leur côté. »

    M. Wylie reste convaincu que l’influence de Cambridge Analytica a été déterminante. Mais il ajoute un argument plus large. « C’est comme le dopage. Si un athlète gagne les Jeux Olympique en se dopant, on peut toujours dire qu’il aurait gagné même sans se doper. Reste qu’on lui enlève quand même sa médaille, parce que ça remet en cause l’intégrité de tout le processus démocratique. »

    Le lanceur d’alerte canadien ne demande pas pour autant la fin des réseaux sociaux ou l’interdiction de l’utilisation des données privées. « Il faut réparer Facebook, pas effacer Facebook. » Pour lui, les plates-formes sur Internet doivent être régulées comme des entreprises d’utilité publique, par exemple comme les fournisseurs d’électricité ou d’eau. « Il est devenu impossible de vivre sans ces plates-formes, mais il faut les encadrer. » Impossible, trop complexe ? « Pas du tout. Facebook et Google sont plein de gens intelligents, qui savent comment repérer si du micro-ciblage a lieu. Elles pourraient dire par exemple : attention, ceci est une publicité, vous avez été visé et voilà qui paie pour ça. » En sortant de l’ombre et en parlant, il espère que le débat sur la régulation des réseaux sociaux est désormais ouvert.

  • William Davies · Why the Outrage?: Cambridge Analytica · LRB 5 April 2018
    https://www.lrb.co.uk/v40/n07/william-davies/why-the-outrage

    Better a world full of snake-oil merchants like Cambridge Analytica, who eventually get caught out by their own bullshit, than a world of vast corporate monopolies such as Amazon and #Facebook, gradually taking on the functions of government, while remaining eerily quiet about what they’re doing.

    #vie_privée

  • Vers une taxe sur le Digital Labor en Europe ? | Calimaq
    https://scinfolex.com/2018/03/22/vers-une-taxe-sur-le-digital-labor-en-europe

    Le scandale Cambridge Analytica qui a plongé Facebook dans la tourmente cette semaine est sur toutes les lèvres, au point d’avoir quelque peu éclipsé les annonces de la Commission européenne relatives à la fiscalité du numérique. Or ces propositions, qui envisagent deux scénarios différents, méritent de l’attention, car l’un deux pourrait mettre en place une… Source : : : S.I.Lex : :

    • Un peu le même thème que le récent "socialisme numérique" esquissé par Pierre Rimbert dans l’édito de mars 2018 du Monde diplo (je cite le texte de ce dernier) :

      Puisque les données personnelles servent désormais à instruire les machines qui remplaceront les humains (...) il apparaît plus urgent encore de les considérer comme du travail. Et donc de créer des marchés du travail numérique afin que chacun puisse vendre son labeur immatériel.
      Cette approche permettrait sans doute de rééquilibrer une concurrence malmenée par les oligopoles californiens. Mais elle perpétuerait une division fondamentale : les grandes entreprises possèdent les moyens de production, et les travailleurs leur vendent leur travail. La logique appelle un tout autre modèle. Les données personnelles n’ont en effet guère d’utilité prises individuellement. C’est leur agrégation et leur traitement statistique qui les rend précieuses. Leur valorisation repose sur leur caractère collectif. Plutôt que d’instituer la propriété individuelle des données, il serait plus rationnel de socialiser cette ressource. Mise au service de la collectivité, elle contribuerait à améliorer la santé, les transports, l’éducation, la distribution, à réduire les dépenses d’énergie.

      Les bras m’en tombent quand je vois l’assurance avec laquelle sont proposés des trucs pareils. Pas de point d’interrogation dans le titre de l’édito en question — une proposition fondée sur une profonde certitude que le « vieux logiciel » est robuste, que peu importe les ingrédients, on peut toujours faire de la soupe.

      #data_money for #data _monkeys
      #digital_socialism for whom ?