• Cartographie de l’écologie d’extrême-droite et réactionnaire
    FLED – Twitter
    https://twitter.com/Eco_Decoloniale/status/1667221356922978322

    En collaboration avec @daphne_dsch journaliste chez @Politis_fr, nous avons réalisé une cartographie de certains partis politiques, mouvements, organisations et personnalités qui abordent l’écologie avec une perspective d’extrême droite ou réactionnaire.

    via @cdb_77

    • Ce qui nous amène à une autre inversion ici, quand on se demande ce que des féministes radicales font dans une liste dénonçant l’écologie réactionnaire : il s’agit de prétendre que les féministes radicales, qui refusent que le fait d’être nées femelles les contraignent aux stéréotypes genrés imposés aux femelles humaines, sont en fait les véritables essentialistes. (Alors que les gens qui prétendent qu’il faut changer de sexe pour se conformer à l’idée stéréotypée qu’on se fait des genres, ne seraient pas du tout essentialistes.)

      Et évidemment, on va ainsi tirer des traits pour relier les radfems et des militantes lesbiennes (rebaptisées TERF, des fois qu’il existe un mouvement organisé de féministes qui se qualifient elles-mêmes de TERF, avec un logo associé), à la Manif pour tous qui, elle, soutient justement les rôles stéréotypés/religieux des mâles et des femelles dans la société.

      On pourrait aussi dans ce tableau s’attaquer aux personnes qui luttent contre la négrophobie (qui refusent que leur identité soit réduite à la couleur de leur peau) et les accuser de racisme parce qu’elles prétendent qu’elles subissent la négrophobie justement à cause de la couleur de leur peau (quel affreux essentialisme), et surtout parce qu’elles n’acceptent pas l’idée que se blanchir la peau serait un acte progressiste de lutte contre la négrophobie. Dans cette logique, je ne serais pas loin de penser que la généralisation du terme « TERF », balancé comme une évidence, est du même tonneau que le terme « racisme anti-blanc ».

    • @arno c’est complexe et on peut s’y perdre un peu (notamment en perdant la possibilité de se questionner sur le transgenrisme et ses attaques contre les féministes au risque d’être catalogué·e transphobe) , parce qu’il y a aussi (d’après mes plus jeunes sources familiales) des radfems qui rallient les fachos par transphobie commune et publient dans les torchons comme V.A …
      #sidération #on_fait_quoi_alors

    • De même, les traits du genre grosbloc vers grosbloc comme Deep Green Resistance <-> Décroissance, font croire qu’il y a alors un lien entre les sous-trucs qui sont à l’intérieur de ses blocs. Or dans « Décroissance » ya… que des trucs de fachos + Pierre Rahbi, et dans l’autre… PMO et Floraisons et Nicolas Casaux n’ont jamais eu de lien avec Krisis, Pierre Rahbi etc, bien au contraire… donc ces liens n’ont aucun sens.

      Càd qu’au lieu de critiquer tels groupes pour les idées précises qu’ils ont (ça pourrait, pourquoi pas), ils font juste des liens avec d’autres groupes pourris qui n’ont aucun rapport.

      Comme si Floraisons critiquaient des trucs qu’illes considèrent essentialistes et anti-féministes pour les mêmes raisons que Thais d’Escufon et la Manif pour tous (comme le dit arno c’est au contraire pour des manières de voir le monde totalement inverse !)

    • Des radfems historiques comme Dworkin et Mackinon ont noué des alliances avec la droite chrétienne américaine, pour lutter contre la pornographie. Elles ont aussi, avec d’autres, participé à des paniques morales colossales, qui ont foutu des milliers de gens innocents en prison.

      Pas facile a entendre, mais comme toutes les grandes institutions, le féminisme a du sang sur les mains.

      Ca me semble important de ne pas escamoter ces liens avec la droite ou l’extrême droite, hier comme aujourd’hui. Je me répète un peu, mais c’est ici même que j’ai contracté une vision presqu’angelique de ces mouvements, porté généralement par des hommes d’ailleurs, comme le traducteur de Dworkin, qui publie ici, martin je ne sais plus comment.

      Par contre c’est vrai qu’en mode carte c’est un peu ultralight pour un écheveau pareil. Et peut-être que les alliances d’aujourd’hui ne sont pas exactement directes. C’est pas très précis là.

    • Ne pas escamoter des glissements et les personnes qui se livrent au confusionnisme, je veux bien (m’enfin je pense qu’il est déjà assez difficile d’échapper aux polémiques autour de Moutot et Stern par exemple). Par contre ces cartes qui systématiquement font dans la culpabilité par association pour résumer radfem à « TERF » et extrême-droite, non, et plus généralement cette façon de placer les féministes radicales comme cibles privilégiées de gens qui se prétendent progressistes, franchement beurk. Surtout si au final pour une partie de la jeunesse désormais, on passe joyeusement de « This machine kills fascists » à « This machine kills TERFs ». (Même topo, mais plus discret parce que sans doute moins facile à faire gober, le lobbying intense contre les femmes et associations « abolitionnistes », requalifiées « putophobes ».)

      On joue au même genre de simplifications à base de culpabilité par association, et d’inversions assez systématiques, pour provoquer la méfiance pavlovienne à l’encontre des mouvements anti-racistes qui n’entrent pas dans les bonnes cases, les mouvements dénonçant l’islamophobie sont d’excellentes cibles pour en prendre plein la gueule, les antifas, les écolos radicaux, etc. et évidemment les pro-Palestinien·nes subissent ce genre de méthodes de manière continue et massive : antisioniste devient antisémite de manière automatique, et partisan de l’apartheid israélien serait le véritable progressisme.

    • @tintin, stp, parler d’institution pour le féminisme, avec du sang sur les mains, qui plus est, et surtout pour Dworkin, c’est je l’espère, une bad blague hein.
      Et je me suis déjà moquée ici de tes assertions contre les radfems https://seenthis.net/messages/1005668#message1005790
      Quitte à se répéter, voila ma réponse

      Curieux comment les féministes radicales sont devenues en quelques années l’ennemi public N°1
      Je pense que le changement climatique elles n’y sont pas pour rien, mais ce n’est que mon point de vue, je peux me tromper.

    • On remarque que certains groupuscules sont très isolés des autres.
      Que l’autoritarisme et la méritocratie est une caractéristique commune.

      C’est chaud de se rendre compte qu’on peut partager des idées avec certains, sans pour autant embrasser le reste.
      – baisse de la démographie
      – liberté et aide publique aux systèmes agricoles indépendants

    • Le seul sang que les féministes ont sur les mains, c’est celui de leurs menstruations et de leurs IVGs.

      Le sang des personnes trans c’est les proxénètes, les pornographes et les putiers qui le verse, pas les féministes.

      Pour ce qui est du rappochement de Stern avec l’ED (Moutot n’est pas une radfem, mais une liberale à mon avis) c’est les consequences des années de harcelement mais aussi liée à l’histoire de Stern, qui etait femen au depart, un mouvement assez proche de l’ED ukrainnienne. Mais en face le mouvement transactiviste est un mouvement masculiniste violent qui appel à la mort des féministes (terf au bucher, une balle une terf qui étaient légion samedi pour les prides) afin de legaliser le proxenetisme et la mise sous hormone cancerigènes à vie de personnes qui souffrent de troubles mentaux liés aux discriminations misogynes et/ou homophobes qu’illes ont subit.

      Comment être écolo et recommander des transitions hormonales ? J’ai des copines queer, ecolo, ati-vax qui se soigneraient le cancer avec de la camomille et qui se font des soirée testo avec leur pote trans.
      Comment être contre les violences sexuelles et promouvoir le proxenetisme ? L’auto-entreprenariat de son humiliation sexuel sur onlyfan n’est pas differente du systhème traditionnel de la maison close, sauf pour des macronnards convaincus.
      Comment être féministe et prétendre que les femmes s’auto-identifient à leur genre ? Le genre n’est pas une question d’auto-identifdication, les femmes ne s’auto-identifient pas à ce qui est le mécanisme de leur oppression. On ne s’auto-identifie pas plus à son genre qu’on le fait à ses races, ses classes, ses handicapes, son age...

      Le transactivisme n’est pas un mouvement de gauche, au mieux c’est du libéralisme identitaire qui s’auto-identifie de gauche mais à mon avis c’est un mouvement réactionnaire qui détruit méticuleusement tous les aquis des féministes de ces dernières décennies (et pas seulement les aquis féministes, mais ceux de tous les groupes vulnérables, mineurs, homos, personnes racisées, classes sociales défavorisées (le passing est un privilège bourgeois))....

      #inversion_patriarcale #fauxminisme #allié

    • Réaction de Nicolas Casaux :
      https://www.partage-le.com/2023/06/09/politis-la-gauche-technologiste-et-la-chasse-aux-heretiques-par-nicolas-

      Autre imbécilité, Deschamps écrit elle-même que, contrairement à la collapsologie, DGR n’a pas de lien avec « les communautés survivalistes » d’extrême droite, mais relie néanmoins DGR et lesdites « communautés survivalistes » dans sa glorieuse cartographie de « l’écologie d’extrême droite ou réactionnaire ».

      On pourrait continuer longtemps à lister les mensonges et autres absurdités nous concernant dans le torchon de Deschamps/Politis. En fin de compte, ce qui est terriblement dommage, c’est qu’analyser la récupération de l’écologie par des idéologies autoritaires, par l’extrême droite, par diverses sortes de réactionnaires, est effectivement un travail important. Mais avec ce lamentable dossier, Politis n’y contribue pas du tout. Au contraire, il propage un confusionnisme pathétique. On note d’ailleurs que le survivaliste Piero San Giorgio est oublié de la cartographie de l’écologie d’extrême droite de Politis, alors que son concept de B.A.D. (Base d’autonomie durable) a été inventé par Serge Ayoub, un militant d’extrême droite proche des individus qui ont tué Clément Méric. Enfin bref, un travail calamiteux.

    • Combien est détestable la fasciste et sempiternelle phrase « les extrêmes se rejoignent ». Il faudrait faire une cartographie de celleux qui la prononcent à longueur de temps.

      À cet égard, l’extrême gauche et l’extrême droite, la gauche et la droite en géné­ral, se rejoignent lar­ge­ment. Poli­tis rejoint Éric Zem­mour et Marine Le Pen. Tous sou­haitent conser­ver l’es­sen­tiel de la civi­li­sa­tion techno-industrielle.

      Et donc pour cette fois, c’est Cazaux qi-ui te la mouline à sa sauce, argument zéro, grosse fatigue revient.
      #dichotomistes_du_milieu #proverbistes_de_mes_deux

      Et sur le lien donné, pour des personnes qui critiquent la tech et te mettent près de 50 scripts wordpress consorts et google, avec impossibilité de ne pas te faire sniffer tes infos car il y a un blocage sur TOR.

      https://www.partage-le.com/.well-known/captcha/?r=%2F2023%2F06%2F09%2Fpolitis-la-gauche-technologiste-et-la-chasse-aux-

      Our system thinks you might be a robot!
      We’re really sorry about this, but it’s getting harder and harder to tell the difference between humans and bots these days.

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  • How the Battle Over a Pesticide Led to Scientific Skepticism | WIRED
    https://www.wired.com/story/ddt-battle-scientific-skepticism

    In the midst of all of this, a British American Tobacco executive received a copy of a curious letter from two malaria scientists. The letter, which was circulating among delegates to a global convention on chemicals known as POPs (persistent organic pollutants), argued that no global regulation should affect DDT because it was so crucial for stopping the spread of malaria in poor countries. To the BAT executive, the letter seemed germane to one of the company’s new special projects. The company had just joined with Philip Morris and Japan Tobacco International—which together controlled more than 40 percent of the world tobacco market—to launch something called Project Cerberus, named for the three-headed dog that guarded the gates to the underworld in Greek mythology and created to defend the tobacco industry from any global regulation.

    On their own, Philip Morris executives were also talking about how to defend against regulation. One outcome was a plan for TASSC to engage in an “aggressive year” of activities to promote “science based on sound principles—not on emotions or beliefs considered by some as ‘politically correct.’” As the DDT letter sparked intense debate at the POPs convention, executives at BAT and Philip Morris saw the chemical’s story as a way to undermine support for regulation more broadly. The DDT story served the industry in two ways: It focused global attention on malaria as a health threat bigger than tobacco use. And it implied an inherent hypocrisy in global health efforts led by Western interests: It threw Western nations’ ability to set global health agendas into question because Western DDT bans had cost so many lives.

    Like TASSC’s other “sound science” campaigns of the late nineties and early 2000s, the DDT campaign drew on the expertise and media connections of a cadre of professional science deniers who had been denying and distracting from science unfavorable to industry for years. The tobacco companies funded a neoliberal economist who had previously written dismissively of secondhand smoking’s harms; now, he published a book that detailed how DDT had been wrongly banned. They also funded Bate, whose ESEF had previously denied the harms of secondhand smoke, endocrine-disrupting chemicals, and global warming. Now, Bate authored a document titled “International Public Health Strategy,” which wove its way through tobacco executives’ inboxes as the POPs convention talks brought DDT into the public eye.

    Bate’s strategy pulled threads from the scientific debate about DDT and spun them into a tale that warned against Western-led public health. Malaria rates were climbing globally, he wrote, especially in Africa, and decades of epidemiological research on DDT had failed to turn up conclusive evidence of harm to health. Evidence of a connection between DDT and cancer, in particular, was weak at best. It was time, he said, to amplify the idea that environmentalists’ unfounded vilification of DDT had placed millions of young, poor children at risk of deadly infection. DDT wasn’t just another example of “junk science,” according to Bate. A revision of its history would accomplish what few other stories about science, health, and the environment could.

    “It’s time to spray DDT,” wrote popular columnist and author Nicholas Kristof. “DDT killed bald eagles because of its persistence in the environment,” wrote editorialist Tina Rosenberg in the New York Times. “Silent Spring is now killing African children because of its persistence in the public mind.” ABC News reporter John Stossel wondered how else environmentalists had misled the country. “If they and others could be so wrong about DDT, why should we trust them now?” he said.

    The tobacco companies were pleased. “Bate is a very valuable resource,” said one Philip Morris executive. “Bate returned value for money,” said another.

    Bate didn’t act alone. The Competitive Enterprise Institute (CEI), a think tank whose scholars had spent the nineties defending tobacco and denying global warming, launched a website, www .RachelWasWrong.org, featuring the school photos of African children who had died of malaria. CEI’s site said its partners included a group called the American Council on Science and Health (long devoted to decrying chemical bans) and an equally anodyne-sounding organization called Africa Fighting Malaria.

    The global POPs convention was signed in 2001, with an exception in place for DDT among the persistent chemicals it brought under global regulation. The malaria scientists who had advocated most heartily for the exception moved on. But to free-market defenders like Bate, the exception only amplified the value of DDT’s story. So they continued to spread their DDT narrative far and wide. People who bought the story as they came across it on the fast-growing internet in the early 2000s took it from there. Before long, websites, blogs, and chat rooms were filled with people calling Rachel Carson a “paranoid liar,” “mass murderer,” and worse. Because of the DDT ban her book inspired, she was responsible for more deaths than Adolf Hitler, they said. Dead more than 40 years, she and her argument against DDT became potent symbols for conservatives of the hazards of liberalism.

    Importantly, the aim of Big Tobacco and Bates’ campaigns was never to bring DDT back, no matter what those early 2000s op-eds said. They succeeded in their true aim: to undermine regulation by casting doubt on the sanctity of science in policymaking.

    #Science #Anti-science #Tabac #Politique_scientifique