• Affaire Luis Bico : la Cour de cassation valide le « permis de tuer » de la police | Flagrant Déni
    https://blogs.mediapart.fr/flagrant-deni/blog/210524/affaire-luis-bico-la-cour-de-cassation-valide-le-permis-de-tuer-de-l

    Pour la première fois, la #justice valide un #tir_policier_mortel, alors qu’il n’y avait pas légitime défense. Luis Bico ne présentait pas de danger immédiat. Mais le policier qui l’a tué, alors que des passants étaient dans sa ligne de mire, échappe à toute poursuite. La CEDH va être saisie.

    Deux pages d’une froideur terrible, pour conclure sept années de combat. Et enterrer un nouveau scandale policier et judiciaire. Mercredi 15 mai, la Cour de cassation a rendu son arrêt dans l’affaire Luis Bico, tué par la police près de Montargis en août 2017. Comme elle le fait habituellement, quand aucun doute juridique n’est possible, la plus haute juridiction s’est bornée à une phrase type, sans aucune argumentation : « la Cour de cassation constate qu’il n’existe, en l’espèce, aucun moyen de nature à permettre l’admission du pourvoi ».

    Un « circulez, y’a rien à voir », en langage judiciaire. Or, cette décision est hautement décisive. Elle valide, de la façon la plus officielle qui soit, le permis de tuer instauré par la loi de 2017 dans l’article L435-1 du Code de sécurité intérieure. Son promoteur, le socialiste Bernard Cazeneuve, s’en défend à qui veut l’entendre : « C’est un texte qui dit : “Vous ne pouvez tirer que lorsque vous êtes en situation de légitime défense” ». Et pourtant, c’est tout autre chose qui est désormais gravé dans le marbre de l’ordre juridique. Car dans l’affaire Luis Bico, la cour d’appel avait à la fois estimé que les conditions de la légitime défense classique ne s’appliquaient pas, mais que le nouvel article, si. La Cour de cassation valide ce raisonnement. L’article L.435-1 est donc bien un cadre plus large que la simple légitime défense.

    Pas de danger immédiat

    Et même beaucoup plus large. Dans l’affaire Bico, la cour d’appel d’Orléans avait relevé que Luis Bico ne menaçait personne au moment où il avait été tué. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’y avait pas légitime défense. D’après la cour d’appel, Luis Bico était simplement « susceptible d’attenter à la vie ou à l’intégrité physique d’autrui », s’il parvenait à s’échapper. Un danger très hypothétique donc.
    En revanche, le policier qui a tiré sur Luis Bico, lui, l’a fait en visant pour tuer. Il a en outre tiré alors que des passants se trouvaient juste derrière, en plein dans sa ligne de mire, comme le montrent les images exclusives publiées par Flagrant déni en avril. « Ils visaient en haut, analyse Casimiros Bico, le frère de Luis, et d’ailleurs il y a une femme qui a entendu siffler une balle. Il y a 18 tirs, mais ils n’ont retrouvé que 9 impacts sur la voiture de Luis ». Dans cette affaire, pour un danger hypothétique, la #police a tué une personne, et mis en danger beaucoup d’autres. C’est ce que la Cour de cassation estime légal, sur la base de l’article L.435-1.

    Dossier inaccessible à la famille

    Cette décision est la conclusion d’un long combat, celui de la famille, face au mur aveugle de la justice. « On ne connaissait rien à la justice, donc on a fait confiance aux spécialistes, se souvient Christèle, la belle-sœur de Luis, très amère. On posait des questions, l’avocate nous disait “Ne vous inquiétez pas, c’est juridique”. Il ne fallait pas parler aux journalistes, pour ne pas énerver les juges, ni aux associations. On nous a complètement enfermés, et finalement, voilà le résultat ! ».

    La famille de Luis n’a jamais pu accéder au dossier. Jusqu’au dernier jour. Dans un courrier daté du 15 mai, que Flagrant déni a pu consulter, l’avocate continue de refuser de communiquer le dossier à la famille : « je ne puis m’autoriser à vous remettre un dossier d’instruction ». Dans un dossier conclu définitivement, comme c’est désormais le cas pour celui de Luis, aucun secret n’est pourtant plus en vigueur. « En tout, on en a eu pour 21500 euros de frais d’avocat, calcule Christèle, mais on ne peut toujours pas voir le dossier ».

    Contrôle d’identité de la famille à la sorte de l’audience

    A la Cour de cassation, le 4 avril dernier, la plupart des personnes venues en soutien n’ont pas pu accéder à l’audience, pourtant censément publique. Sous les surplombantes moulures dorées, la famille a dû rester cantonnée derrière une sorte de muret de bois, symbole bien visible de la séparation entre la justice, et les justiciables. Derrière ce muret, une fois assis, il était à peine possible de voir les trois juges installés tout au fond de l’immense salle. L’affaire a été évacuée en quelques minutes, sans suspense. « C’est pas la justice ça, ils n’ont retenu que les faits qui les arrangeaient », peste Casimiros à la sortie de l’audience.

    La famille n’a pas eu la parole, et son avocat n’était même pas présent. La police, en revanche, était bien là. Pour avoir posé quelques instants devant le palais de Justice, à la sortie de l’audience, avec des T-shirt « L.435-1 m’a tué·e » et des pancartes en mémoire de Luis, la famille et la quinzaine de soutiens présents, parmi lesquels de nombreuses victimes et familles de violences policières, ont eu le droit à un contrôle d’identité général.

    Une loi « mal interprétée, mal expliquée, mal conduite »

    L’affaire Luis Bico est aussi la parfaite illustration des ambiguïtés et de la dangerosité de l’article L435-1. L’Assemblée nationale doit rendre un rapport sur « la hausse du nombre de refus d’obtempérer et les conditions d’usage de leurs armes par les forces de l’ordre ». A propos de l’article L435-1, l’un des deux rapporteurs, Roger Vicot, député macroniste, estime que « la formulation de la loi est mal interprétée, mal expliquée, mal conduite ». Depuis cette loi, le nombre de personnes tuées par la police a été multiplié par cinq.
    Steven R., l’auteur des tirs mortels, est à l’époque des faits un adjoint de sécurité, noté comme indiscipliné par sa hiérarchie, et doté de très peu d’expérience. Grâce à la loi de 2017, désormais durement interprétée par la Cour de cassation, il échappe à toute poursuite, définitivement. « On s’y attendait, explique Christèle. On s’en doutait, même s’il y a toujours un petit espoir. Mais on va aller à la Cour européenne, ça c’est certain, le combat n’est pas terminé ». Encore une fois, il va falloir que la CEDH vienne sanctionner la France pour que les choses bougent, peut-être. A moins qu’entre temps, l’Assemblée nationale tire les conséquences de cette loi funeste, et décide enfin de l’abroger ?
    Lionel Perrin

    Comment la police a utilisé son “permis de tuer” sur Luis Bico
    https://www.flagrant-deni.fr/comment-la-police-a-utilise-son-permis-de-tuer-sur-luis-bico
    https://seenthis.net/messages/623282

  • Les explications de Johann Soufi sur la demande de mandats d’arrêt du procureur du CPI – très pédagogique, très intéressant.
    https://www.youtube.com/watch?v=7tYGSp4jvDM

    Le 20 mai 2024, le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a demandé un mandat d’arrêt à l’encontre de plusieurs dirigeants israéliens, dont Benjamin Netanyahu concernant la situation en Palestine ainsi que 3 dirigeants du Hamas. Une requête qui sera examinée au cours des prochains mois par les magistrats de la Cour à partir de l’ensemble des éléments de preuve qui permettront de valider ou non ces mandats d’arrêts. On compte parmi les chefs d’accusation retenus par le procureur, celui de crime de guerre, crime contre l’humanité, d’extermination et de persécution. Cette annonce s’ajoute à la décision de la Cour internationale de justice qui avait, le 26 janvier dernier, reconnu un “risque de génocide” en cours à Gaza perpétré par le gouvernement israélien. Dans ce focus, l’avocat Johann Soufi revient sur cette annonce et les conséquences que cette requête de mandat d’arrêt pourrait avoir en matière de réponse internationale.

  • No aid unloaded at US pier has reached Gaza : Pentagon
    https://thecradle.co/articles-id/25023
    http://thecradle-main.oss-eu-central-1.aliyuncs.com/public/articles/f531f84e-1824-11ef-ba4b-00163e02c055.webp

    Comme on pouvait s’en douter (et le craindre), la jetée flottante au bord de Gaza ne délivre aucune aide alimentaire, de l’aveu même des Etasunienns.

    The Pentagon said on 21 May that none of the humanitarian aid has been unloaded off of Washington’s floating pier on the coast of Gaza, as the US says it is working with the UN and Israel to identify safe routes into the besieged enclave.

    Pentagon spokesman, Major General Patrick Ryder, said on Tuesday that the US, Israel, and the UN are working to determine “alternative routes” for the delivery of over 500 tons of aid that has been transported to the Gaza pier since last week.

    The announcement comes after desperate Palestinians, stricken by famine as a result of Israel’s war, tried intercepting a number of trucks carrying aid from the pier over the weekend, according to Ryder.

    “As of today, I do not believe so,” Ryder said in response to a question on whether any aid has been delivered to starving Gazans in the besieged strip.

    “We do anticipate that assistance will be distributed in the coming days, of course, conditions permitting,” he added.

  • إسرائيل تُلغي بشكل مفاجئ “فك الارتباط” بشمال الضفة الغربية وتتخذ إجراءات ضد السلطة .. وقيادي فلسطيني يندد.. ماذا يعني القرار؟ | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/%d8%a5%d8%b3%d8%b1%d8%a7%d8%a6%d9%8a%d9%84-%d8%aa%d9%8f%d9%84%d8%ba%d9%8a

    Toujours plus : Gallant annonce l’arrêt du "plan de désengagement" (décidé en 2005) qui prévoyait le retrait de 4 colonies en Cisjordanie.

    أعلن وزير الحرب الإسرائيلي يوآف غالانت، الأربعاء، إلغاء تعليمات إخلاء 3 مستوطنات شمال الضفة الغربية، صدرت في العام 2005.
    وجاء موقف غالانت تنفيذا لقرار الكنيست الإسرائيلي الصادر في 21 مارس/ آذار الماضي بإلغاء قانون الانفصال الأحادي (فك الارتباط) الذي نص على إخلاء 4 مستوطنات شمال الضفة الغربية، بالتزامن مع سحب إسرائيل لجيشها ومستوطناتها من قطاع غزة عام 2005.
    وقال مكتب غالانت في بيان حصلت الأناضول على نسخة منه “إلحاقا لسن قانون إلغاء فك الارتباط في شمال السامرة (الضفة) الذي تم إقراره في الجلسة الكاملة للكنيست، أصدر وزير الدفاع تعليماته بتنفيذ نص القانون أيضا في سانور وغانيم وكاديم (مستوطنات) وهذا استمرار للأمر الأولي الذي تضمن مستوطنة حومش”.
    وأضاف البيان أن تنفيذ قرار إلغاء الإخلاء جاء “بعد مناقشة مطولة أجراها وزير الدفاع مع رئيس مجلس السامرة الإقليمي ومسؤولين في الجيش الإسرائيلي”.
    ونقل البيان عن غالانت قوله: “بعد إقرار قانون إلغاء الانفصال في الكنيست، وانتهاء العمل به تمكنا من استكمال الخطوة التاريخية ( في إشارة للإبقاء على المستوطنات)”.

  • Biden admin openly hammering Israel’s military strategy in Gaza - POLITICO
    https://www.politico.com/news/2024/05/21/biden-admin-hammering-israel-military-strategy-gaza-00159262

    Les militaires US peu convaincus par l’action militaire israélienne à Gaza.

    Top officials are publicly calling Israel’s strategy in Gaza self-defeating and likely to open the door to Hamas’ return — a level of criticism of the Middle East ally not seen since the war began in October.

    The officials say Israel’s government has failed to hold parts of Gaza after clearing them, has turned the civilian population and the rest of the world against it with widespread bombing and inadequate humanitarian aid, and enabled Hamas to recruit more fighters.

    The U.S. for months kept any criticism private, quietly pushing Israel to shift how it retaliates against Hamas for its Oct. 7 attack that started the war. But the frustration of watching Israel refuse to change course has increasingly spilled into the open, each broadside a crowbar widening the rift between Washington and Jerusalem.

    “We want to encourage a deeper focus on the connection between the ongoing military operations and, ultimately, the strategic endgame,” said a senior administration official, granted anonymity to discuss sensitive internal

    • Alors certes il y a pas mal d’articles depuis quelques temps expliquant qu’Israël n’est pas en train de « gagner », que ses exploits militaires sont décevants…

      Mais il me semble que tous ces articles se basent sur l’idée d’une « absence de victoire » d’Israël en pensant à des buts de guerre conventionnels : « détruire le Hamas » (si ça veut dire quelque chose) et « libérer les otages ».

      Mais si on accepte l’idée que ce ne sont pas les buts de guerre d’Israël, mais que les buts de guerre d’Israël sont :
      – imposer des souffrances collectives disproportionnées, telles que les Palestiniens comprennent bien que le prix à payer est massif (rappel : c’est la politique de l’armée israélienne depuis les origines),
      https://seenthis.net/messages/1020473
      https://seenthis.net/messages/1026532
      – détruire toutes les infrastructures au point de rendre impossible en pratique l’établissement d’un État palestinien,
      – se débarrasser plus ou moins définitivement de la population palestinienne à Gaza (on dit « émigration volontaire »),
      – conserver tout de même un « ennemi » vaguement crédible justifiant le blocage politique du moindre « processus de paix » et l’établissement d’un État palestinien,
      – éventuellement tout raser pour pouvoir réinstaller des colons à Gaza…

      alors je ne vois pas comment on peut réellement affirmer qu’Israël ne réussit pas à ces « buts de guerre ». Ils sont moins avouables, mais des gars comme Ben Gvir les énoncent assez régulièrement…

      À la rigueur, ces articles contribuent à innocenter les occidentaux qui arment Israël, en s’alignant sur leur prétention à aider un pays qui mènerait un véritable guerre « de défense ». Et à ne surtout pas admettre que le but de guerre d’Israël est le génocide, qu’on le sait très bien, que ça, ils y arrivent très bien.

  • Mandats d’arrêt : « Le conflit israélo-palestinien est marqué par une impunité généralisée » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/israel-palestine/mandats-darret-le-conflit-israelo-palestinien-est-marque-par-une-impuni

    propos recueillis par Pierre Coudurier*

    Avocat spécialiste du droit international, Johann Soufi analyse la demande du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de délivrer des mandats d‘arrêt contre le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense ainsi que trois responsables du Hamas. Entretien.

    Le procureur de la Cour pénale internationale a demandé, lundi, des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et des dirigeants du Hamas. Comment qualifiez-vous cette procédure ?
    C’est un événement historique, car le conflit israélo-palestinien est marqué par une impunité généralisée pour les crimes commis des deux côtés. Depuis des années, nous avions l’impression que cette région échappait au droit international. Aujourd’hui, ça n’est plus le cas. De plus, la CPI était accusée de sélectivité en concentrant ses poursuites principalement contre des chefs de guerre africains, notamment des responsables de niveau moins élevé. En ce sens, le mandat d’arrêt émis à l’encontre de Vladimir Poutine avait déjà marqué un tournant historique dans l’histoire de la Cour. Mais il a aussi été interprété par certains comme un positionnement stratégique du Bureau du procureur aligné sur les intérêts occidentaux, en particulier suite à l’annonce du procureur de « déprioriser » ses enquêtes sur les crimes de guerre commis par des Américains en Afghanistan.

    Cette fois, c’est une vraie rupture. On le voit, d’ailleurs, à la réaction virulente de certains dirigeants occidentaux contre le procureur de la Cour. D’habitude, la Cour ne communique que lorsque le mandat d’arrêt a été émis. Mais, cette fois, l’annonce a été faite dès le lancement de la requête du procureur, probablement pour avoir un effet dissuasif et dans le but d’éviter certaines pressions. Les juges vont maintenant avoir un rôle de certification. Selon moi, il a peu de chance qu’il y ait de changement majeur. D’ici deux à trois mois, les mandats d’arrêt seront délivrés par la Cour.

    Alors que Joe Biden se réjouissait du mandat d’arrêt contre Poutine, le président des États-Unis trouve « scandaleuse » la procédure lancée à l’encontre de ses alliés israéliens. Les Américains sont-ils pris à leur propre jeu ?
    Ce n’est pas tant une question de jeu politique, qu’une question de cohérence entre les valeurs que Washington proclame, fondées sur l’importance du respect du droit international, et ses actes, qui sont parfois en contradiction avec ces valeurs. La justice n’a de sens qu’à partir du moment où elle s’applique de manière impartiale. Or Washington instrumentalise le droit et la justice internationale depuis le début de l’existence de la Cour. Le procureur, Karim Khan, l’a bien indiqué dans une interview à CNN, lundi, en expliquant qu’un responsable américain lui a dit que la Cour était réservée « aux dirigeants africains et aux puissances ennemies ». La cohérence du discours américain vis-à-vis de la justice internationale doit aussi être analysée en tenant compte de ce double standard et de cette hypocrisie.

    La France, à l’inverse, a affirmé soutenir la CPI
    Pour les 124 États qui y adhèrent - ce qui n’est pas le cas des États-Unis ni d’Israël - soutenir la CPI est une exigence légale. Tout comme le fait d’arrêter les personnes sous mandats d’arrêt si elles se trouvent sur le territoire national. La France et les autres États membres doivent aussi faciliter le travail de la Cour. D’abord financièrement, en contribuant au budget de la Cour, mais aussi en fournissant des informations issues des services de renseignement et des ressources matérielles comme c’est le cas concernant les enquêtes du procureur en Ukraine.

    Quelles incidences pour les responsables du Hamas et ceux d’Israël ?
    S’ils sont émis, ces mandats d’arrêt vont contribuer à marginaliser davantage ces individus sur la scène internationale. Quelle que soit la légitimité alléguée de leurs combats respectifs, ces mandats d’arrêt démontrent qu’ils agissent en violation du droit international humanitaire et qu’ils ont probablement commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Pour les responsables israéliens, le crime d’extermination, de persécution, mais aussi l’utilisation de la famine comme une arme de guerre. Du côté des dirigeants du Hamas, le crime d’extermination, la torture, le viol. Ce sont des crimes qui choquent notre conscience.

    Ces mandats permettent de remettre en question l’idée que la fin justifie les moyens. Au-delà des considérations politiques, il y a un instrument commun qui s’appelle le droit.

  • Boycott des universités israéliennes : « Peu d’universitaires sérieux défendent la poursuite de l’occupation des territoires en Cisjordanie » par Astrid Van Busekist
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/05/21/boycott-des-universites-israeliennes-peu-d-universitaires-serieux-defendent-

    Avec quelques commentaires sur les glissements rhétoriques et omissions fâcheux de cette tribune...

    Alors que de nombreux enseignants israéliens sont confrontés à la défiance de leurs collègues internationaux, la professeure de Sciences Po Astrid von Busekist estime, dans une tribune au « Monde », qu’il ne faut pas rejeter les lieux où s’élabore le savoir critique en Israël.

    Inutile de se voiler la face, le boycott a déjà commencé. Ici de manière subreptice, là très ouvertement : lorsque tel professeur refuse d’évaluer le projet d’une collègue pour la Fondation israélienne des sciences, lorsque tel autre retire le nom d’un coauteur israélien, ou lorsque des revues académiques internationales retoquent les articles d’auteurs israéliens. Le quotidien Haaretz a documenté des centaines de cas de désinvitation, d’arrêt de coopération, d’annulation de colloques ou d’événements scientifiques. Le même scénario a lieu dans les sciences dures, en humanités ou en sciences sociales.

    Que répondre à un collègue qui a pour seul tort d’avoir la mauvaise nationalité ? La liste des raisons est assez brève et peu sophistiquée, le seul point commun dans cette nouvelle version de la « cancel culture » est la punition collective, le maniement de la partie pour le tout, exactement ce que nous apprenons à nos étudiants à ne pas faire.

    « Je crains que ce que votre pays a fait et continue de faire ne soit jamais oublié ou pardonné », écrit un collègue au physicien Nir Davidson de l’Institut Weizmann, cité par Haaretz, le 12 avril. « J’ai beaucoup d’estime pour vous, mais je n’ai plus l’intention de travailler avec vous. Vous commettez un génocide à Gaza », répond-on à Ravit Alfandari de l’université de Haïfa. Un chercheur d’une prestigieuse université européenne conditionne même son soutien à des décisions politiques nationales et internationales hors de portée d’un simple scientifique : « Si le gouvernement israélien s’engage irrévocablement en faveur d’une solution à deux Etats (dans les frontières de 1967), je serai heureux de m’engager auprès des institutions israéliennes, tant que cela n’est pas vrai, je refuse. »

    Renvoyés à leur identité juive
    Les universitaires, chercheurs, auteurs israéliens sont renvoyés à leur appartenance nationale et à leur identité juive (à ma connaissance mes collègues arabes, druzes ou chrétiens n’ont pas subi le même sort). [ça c’est un pur coup de force rhétorique : il n’est question dans les exemples précédents que de refus de coopérer avec les institutions d’Israël]
    Il y a quelques semaines encore, je me disais que le meilleur argument contre le boycott était le plus simple : on ne boycotte pas les lieux où s’élabore le savoir critique. Je le pense toujours, malgré l’ignorance qui règne dans certaines universités internationales ces derniers temps. Mais, aujourd’hui, l’argument plus fort est à la fois moral, pragmatique, contextuel et factuel.

    Moral. Imposer des sanctions indiscriminées et collectives à des individus singuliers est injuste. [il s’agit non pas d’un boycott contre les individus israéliens, mais d’un refus de coopérer avec les institutions, dans le cadre de programme impliquant des financements israéliens. Rien ne m’empêche de rencontrer et de dialoguer avec des Israéliens] D’autant que ces sanctions qui frappent les universitaires sont une réponse à une politique gouvernementale combattue par une très grande partie des facultés.[je dirais plutôt : un nombre de chercheuses et de chercheurs qui n’est pas négligeable et sans doute assez important. La majorité : qu’en sait elle ?]

    Pragmatique. D’une part, s’en prendre aux universités et aux chercheurs, rompre les relations scientifiques et le dialogue académique risque de contribuer à une baisse significative de la qualité de l’enseignement et de la recherche. [ce n’est pas notre problème] D’autre part, cela risque de produire des effets pervers. Parce que les universités sont des lieux de rencontre, quelquefois les seuls, entre populations juives et arabes. C’est sur les campus qu’elles interagissent et bénéficient de la myriade de programmes communs. Un grand nombre de centres sont engagés en faveur de la mobilité sociale des Arabes israéliens, de projets communautaires scientifiques culturels et de défense judiciaire des minorités. Le pourcentage d’étudiants arabes est proche de celui de la population générale dans les universités de Tel-Aviv, hébraïque de Jérusalem et Ben-Gourion du Néguev à Beer-Sheva, et il est plus important à l’université de Haïfa. [C’est bien parce que le boycott est contre les Israéliens qu’en effet, il aura des conséquences négatives aussi pour les citoyens arabes d’Israël]

    Indépendants
    Contextuel. Comme le dit l’ancien recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem, Barak Medina, « affaiblir le monde universitaire israélien, c’est affaiblir le tissu démocratique de la société israélienne ». Ariel Porat, président de l’université de Tel-Aviv (la première à avoir organisé une importante conférence sur la crise humanitaire [une crise, vraiment ? le terme n’est il pas trop fort ?] à Gaza), a été un critique sévère de la réforme constitutionnelle et s’est engagé à combattre toute politique ou loi qui viendrait à affaiblir les fondements de la démocratie et des droits humains. Il est aujourd’hui, avec la vice-présidente de l’université, Milette Shamir, la voix du soutien à la création d’un Etat palestinien. Une communauté académique forte et critique devrait être soutenue et encouragée, car le contre-pouvoir y est chez lui.

    Factuel. Les universités sont-elles en quelque manière complices de la guerre à Gaza ? Des violations de droits humains ? Arment-elles indirectement Tsahal ? Certains le pensent, mais ces accusations ne sont guère étayées.
    [*_voilà un exemple, en français, de ce que fait l’Université de tel Aviv, trouvé en deux clics. https://www.ami-universite-telaviv.com/index.php/actualite-l-universite/1598-luniversite-de-tel-aviv-et-larmee-de-lair-creent-le-pre
    et je suis certain qu’il y a encore bien des choses à dire sur l’Université de Tel Aviv recensées déjà sur Seenthis]
    Une proportion non négligeable des étudiants est réserviste ; ce sont les sentinelles et les témoins directs de la guerre en cours à Gaza. [_*les sentinelles ? de la prison de Gaza ? Sans doute parmi eux y a t il des militaires qui se mettent en scène en faisant exploser des universités, pillant des maisons, torturant des Palestiniens ?
    ] Comme dans toutes les démocraties, les chercheurs sont indépendants. [certains sont des apologistes et des complices du génocide]

    Peu d’universitaires sérieux défendent la poursuite de l’occupation des territoires en Cisjordanie. Certains rappellent en revanche les occasions ratées, comme l’offre d’Ehoud Olmert, en 2008, de renoncer à 94 % des territoires.[debunking : https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/08/15/le-vrai-faux-plan-de-paix-d-ehoud-olmert_1084111_3218.html ]

    Grave erreur
    Enfin, l’Université hébraïque de Jérusalem serait coupable de violations du droit international, car son campus du mont Scopus serait en territoire contesté. Or, celui-ci a été établi dès 1925 et il est resté une enclave contrôlée par Israël entre 1948 et 1967. La communauté internationale reconnaît qu’il fait partie d’Israël et non des territoires occupés en 1967. Quant au dortoir et au centre sportif qui se trouvent à Jérusalem-Est, ils se situent en effet dans une zone qui, selon la communauté internationale, fait partie des territoires occupés. Mais cette « occupation », comme le rappelle le recteur Tamir Sheafer, n’est pas illégale, car l’université possédait des terrains privés à Jérusalem-Est avant 1948 et y maintient des droits de propriété privée continus. [il y a une université à Ariel, une pure colonie]

    Que faire ? Rompre le dialogue ? Divorcer des meilleurs critiques d’un gouvernement qu’une majorité d’Israéliens tient pour coupable du 7 octobre 2023 mais aussi du sort des otages et de cette guerre infinie qui doit cesser ? Ce serait une grave erreur. Contre la liberté de penser, contre l’égalité morale des enseignants-chercheurs et contre une certaine fraternité intellectuelle dans l’adversité partagée.

    Astrid von Busekist est professeure de théorie politique à Sciences Po et éditrice de la revue « Raisons politiques » (Les Presses de Sciences Po).

    • à noter que des universitaires israélien.nes soutiennent l’idée d’un boycott, par exemple la philosophe israélienne Anat Matar

      Que pensez-vous des appels à rompre les liens et les partenariats avec les universités israéliennes, à les boycotter ?

      J’ai toujours été favorable à l’activisme populaire. Israël a été traité pendant des années en toute impunité par les États occidentaux. La pression populaire peut donc aider les gouvernements à changer cette attitude. Je suis de toute façon une partisane du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions). Je soutiens en ce moment tout particulièrement l’appel des étudiants pour que leurs universités se désengagent de toute implication militaire, etc. Il faut aider à promouvoir le désinvestissement universitaire et à atteindre les étudiants et les professeurs actuellement engagés dans des négociations

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120524/comment-reagir-face-au-veritable-antisemitisme-lorsque-toute-critique-de-l
      Plusieurs exemples de répression contre des universitaires israéliens qui défendent des idées critiques de la politique israélienne par leurs hiérarchies académiques, de collègues, etc.

  • 🔴 En direct : l’Unrwa suspend ses distributions de nourriture dans la ville de Rafah
    21/05/2024
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240521-%F0%9F%94%B4-en-direct-israel-hamas-violents-combats-gaza-genocid

    CPI : Israël exhorte Paris à dénoncer les demandes de mandats d’arrêt

    Le ministre israélien des Affaires étrangères a exhorté mardi soir la France à dénoncer la demande du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêts contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense.

    « Je me tourne vers mon ami le ministre français des Affaires étrangères. Face à cette proposition du procureur général honteuse et scandaleuse, votre soutien et celui du gouvernement français sont essentiels », a déclaré Israël Katz, lors d’un événement à Paris à l’occasion des 75 ans des relations diplomatiques entre les deux pays et les 76 ans de l’État d’Israël.

    « Il est important que vous annonciez haut et fort que la proposition du procureur général est honteuse, et donc inacceptable pour vous et pour le gouvernement français », a-t-il dit.

    #CPI. #IsraelFrance

  • Nice : les premiers pas de la brigade de sécurité privée Gaïda, déployée dans le quartier des Moulins
    https://www.bfmtv.com/cote-d-azur/nice-les-premiers-pas-de-la-brigade-de-securite-privee-gaida-deployee-dans-le

    Les agents de la brigade de sûreté résidentielle privée « Gaïda » ont été déployés au quartier des Moulins à Nice et travaillent déjà en étroite collaboration avec les forces de l’ordre.
    Alors que l’opération « place nette XXL » se poursuit dans le quartier niçois des Moulins jusqu’à vendredi 17 mai, les 17 agents de sécurité privés déployés par la municipalité prennent leurs marques. Une promesse que la mairie de Christian Estrosi a mis du temps à tenir mais qui voit enfin le jour avec cette brigade de sûreté résidentielle nommée « Gaïda ».

  • Blinken suggests the World Food Program could be defunded to protect Israel
    https://www.councilestatemedia.uk/p/blinken-suggests-the-world-food-program

    In one of those moments that you can’t believe is not satire, Antony Blinken met with Arab-American leaders and warned them that if Palestine got statehood, the US would defund the United Nations and potentially the World Food Program, plunging the developing world into starvation. It wasn’t enough for these fascists to starve innocents in Palestine, they’re now threatening to do it across the world. They would really rather kill millions more than stop doing genocide.

    Y-a du level tout de même chez les zombies.

    • La tournure n’est pas totalement honnête, puisqu’il est suggéré que Blinken aurait « menacé » et que ce serait une innovation. Or ce qu’il dit est une position constante de la part des États-Unis, par exemple encore le mois dernier :
      https://www.la-croix.com/la-demande-d-adhesion-des-palestiniens-a-l-onu-face-au-couperet-du-conseil

      Les Etats-Unis ont également mis en avant la législation américaine qui leur imposerait de couper leur financement à l’ONU en cas d’une adhésion palestinienne en dehors d’un tel accord bilatéral entre Israël et les Palestiniens.

      C’était par exemple déjà le cas en 2011 lors de l’adhésion de la Palestine à l’Unesco :
      https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/tensions-a-l-unesco-sur-le-cas-palestinien_21657.html

      Les Etats-Unis ont décidé lundi 31 octobre de suspendre leurs versements à l’Unesco. Un peu plus tôt dans la journée, la Palestine était devenue le 195e Etat membre de cette agence de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture, malgré les pressions américaines.

    • Quelques résolutions du congrès (il y en a des pelletées, alors je ne sais pas précisément à quelle résolution spécifique ces articles feraient référence):
      H.Res.1765 - Supporting a negotiated solution to the Israeli-Palestinian conflict and condemning unilateral measures to declare or recognize a Palestinian state, and for other purposes.
      https://www.congress.gov/bill/111th-congress/house-resolution/1765/all-actions

      H.Res.268 - Reaffirming the United States’ commitment to a negotiated settlement of the Israeli-Palestinian conflict through direct Israeli-Palestinian negotiations, and for other purposes.
      https://www.congress.gov/bill/112th-congress/house-resolution/268

      S.Res.185 - A resolution reaffirming the commitment of the United States to a negotiated settlement of the Israeli-Palestinian conflict through direct Israeli-Palestinian negotiations, reaffirming opposition to the inclusion of Hamas in a unity government unless it is willing to accept peace with Israel and renounce violence, and declaring that Palestinian efforts to gain recognition of a state outside direct negotiations demonstrates absence of a good faith commitment to peace negotiations, and will have implications for continued United States aid.
      https://www.congress.gov/bill/112th-congress/senate-resolution/185

      H.Res.11 - Objecting to United Nations Security Council Resolution 2334 as an obstacle to Israeli-Palestinian peace, and for other purposes.
      https://www.congress.gov/bill/115th-congress/house-resolution/11

      Les «restrictions» au financement d’agences de l’ONU sont par exemple évoquées ici en 2023 (restrictions que le Président pourrait contourner s’il peut prouver que ces financements servent à contrer l’influence chinoise…):
      https://www.congress.gov/bill/117th-congress/house-bill/2617

      (Sec. 7070) This section allows the President to waive restrictions on funding U.N. agencies that allow the Palestinians or any organization that does not have the internationally recognized attributes of statehood the same standing as member states. The section permits such a waiver with respect to the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization if the President determines and reports to Congress that the waiver would enable the United States to counter Chinese influence or to promote other national interests of the United States.

    • A nouveau, cette sensation d’être un poisson rouge, et de lire perpétuellement la prose d’autres poissons rouges, qui perpétuellement font comme si les discussions autour de la question palestiniennes étaient ouvertes.

      Mais en fait, non, depuis 40 ans, les US ont toujours expliqué que ce n’était pas une alternative, et que la Palestine n’existait pas. Et depuis 70 ans, les colons israéliens ont des volontés d’éradication des palestiniens.

  • Pour rappel, ce n’est pas totalement la première fois que des responsables israéliens rencontrent des difficultés pour voyager parce que la justice s’intéresse à leurs crimes.

    [Décembre 2009] Israel fury at UK attempt to arrest Tzipi Livni
    http://news.bbc.co.uk/2/hi/middle_east/8413234.stm

    The warrant, granted by a London court on Saturday, was revoked on Monday when it was found Ms Livni was not visiting the UK.

    Ms Livni was foreign minister during Israel’s Gaza assault last winter.

    It is the first time a UK court has issued a warrant for the arrest of a former Israeli minister.

    Ms Livni said the court had been “abused” by the Palestinian plaintiffs who requested the warrant.

    “What needs to be put on trial here is the abuse of the British legal system,” she told the BBC.

    “This is not a suit against Tzipi Livni, this is not a law suit against Israel. This is a lawsuit against any democracy that fights terror.”

    She stood by her decisions during the three-week assault Gaza offensive which began in December last year, she said.

    [Janvier 2017] L’ex-ministre israélienne Tzipi Livni renonce à une visite en Belgique
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20170121-belgique-israel-tzipi-livni-renonce-voyage

    L’ancienne ministre de la Justice a décidé pour raisons personnelles ou de santé, selon les versions, de ne pas venir à Bruxelles ce lundi. Certains estiment cependant qu’elle avait eu vent des intentions de la justice belge. Les enquêteurs avaient en effet cherché à confirmer sa venue.

    Le parquet fédéral de Belgique confirme que la justice avait l’intention de profiter du déplacement de Tzipi Livni dans le royaume pour « faire avancer le dossier ». Du coup, l’ancienne ministre échappe à la honte d’être interpellée pour interrogatoire et, par contrecoup, la Belgique et Israël s’évitent un nouvel incident diplomatique grave.

  • Arnaud Bertrand sur X : https://x.com/rnaudbertrand/status/1792748783996207206?s=48&t=Iwn4bpiKIJHEjLmmCl0aaQ

    This is incredible, but sadly unsurprising.

    When he received threats not to go after Israel, @KarimKhanQC reveals “a senior leader” told him the ICC “is built for Africa and for thugs like Putin”, and not for the West and its allies.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1792728168744296448/pu/vid/avc1/960x540/NZ2Qd_-fvMQa2xDw.mp4?tag=12

    #génocidaires #sans_vergogne #CPI

  • Indeed, there is no comparison: Israel’s crimes are far worse than Hamas’
    https://jonathancook.substack.com/p/indeed-there-is-no-comparison-israels
    https://substackcdn.com/image/fetch/w_1200,h_600,c_fill,f_jpg,q_auto:good,fl_progressive:steep,g_auto/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F

    There is one thing we should all be able to agree with Benjamin Netanyahu on: Any comparison between Israel’s war crimes and those of Hamas is, as the Israeli prime minister put it, “absurd and false” and a “distortion of reality”.

    Here’s why:

    Israeli war crimes have been ongoing for more than seven decades, long predating Hamas’ creation.

    Israel has kept the Palestinians of Gaza caged into a concentration camp for the past 17 years, denying them connection to the outside world and the essentials of life. Hamas managed to besiege a small part of Israel for one day, on October 7.

    For every Israeli killed by Hamas on October 7, Israel has slaughtered at least 35 times that number of Palestinians. Similar kill-ratios grossly skewed in Israel’s favour have been true for decades.

    Israel has killed more than 15,000 Palestinian children since October – and many tens of thousands more Palestinian children are missing under rubble, maimed or orphaned. By early April, Israel had killed a further 114 children in the West Bank and injured 725 more. Hamas killed a total of 33 Israeli children on October 7.

    Israel has laid waste to Gaza’s entire health sector. It has bombed its hospitals, and killed, beaten and kidnapped many hundreds of medical personnel. Hamas has not attacked one Israeli hospital.

    Israel has killed more than 100 journalists in Gaza and more than 250 aid workers. It has also kidnapped a further 40 journalists. Most are presumed to have been taken to a secret detention facility where torture is rife. Hamas is reported to have killed one Israeli journalist on October 7, and no known aid workers.

    Israel is actively starving Gaza’s population by denying it food, water and aid. That is a power – a genocidal one – Hamas could only ever dream of.

    Israel has been forcibly removing Palestinians from their lands for more than 76 years to build illegal Jewish settlements in their place. Hamas has not been able to ethnically cleanse a single Israeli, nor build a single Palestinian settlement on Israeli land.

    Some 750,000 Palestinians are reported to have been taken hostage and jailed by Israel since 1967 – an unwelcome rite of passage for Palestinian men and boys and one in which torture is routine and military trials ensure a near-100% conviction rate. Until October 7, Hamas had only ever managed to take hostage a handful of the Israeli soldiers whose job is to oppress Palestinians.

    And, while Hamas is designated a terrorist organisation by western states, those same western states laud Israel, fund and arm it, and provide it with diplomatic cover, even as the World Court rules that a plausible case has been made it is committing a genocide in Gaza.

    Yes, Netanyahu is right. There is no comparison at all.

  • #SNCF is stopping sales of most international tickets – a decision rooted in incompetence, and communicated with malevolence

    If you want to travel on 22nd May 2024 from Paris to Berlin (Germany), Verviers (Belgium) or Luzern (Switzerland), the app and website for SNCF ticketing, #SNCF_Connect, will show you prices and sell you a ticket. Try the same on 24th May 2024 and it will not. Here are the screenshots to prove it:

    Even connections to towns just the other side of the border – like Mouscron (Belgium) or Rastatt (Germany) are no longer available for purchase:

    As this explanation page on the SNCF website outlines, from 23rd May only a very limited selection of international tickets are available for sale from SNCF. There’s also a map listing what is available that looks like it was made in MS Paint.

    Let’s not play down the significance of this.

    SNCF Connect could until now sell you a ticket to any station in Netherlands (now reduced to just Amsterdam, Schiphol and Rotterdam), any station in Belgium (now just Antwerpen, Bruxelles, Liège), any station in Germany (now just the few stations directly served by cross border ICEs and TGVs), any station in Switzerland (now just anything served by TGV Lyria), any station in Italy (now just Ventimiglia, Torino, Milano) and any high speed station in Spain (now just Barcelona, Girona, Figueres).

    What the website of course does not say is why the change happened.

    So I set about getting to the bottom of the issue.

    On Monday 13th May I was travelling through Strasbourg so headed to the Grandes Lignes ticket office to ask. These conversations were in French, translated into English here.

    Me: “I want to take a train from Strasbourg to Berlin in mid-June, but I cannot get a price in SNCF Connect, can you help me?”
    SNCF employee: “It’s not possible any more”
    Me: “Really? Why is that?”
    SNCF: “It’s the fault of Deutsche Bahn!”
    Me (somewhat surprised at this point): “But other railways manage to sell Deutsche Bahn tickets still.”
    SNCF: “It’s Deutsche Bahn”

    I tried again at Grandes Lignes at Paris Austerlitz on Friday 17 May.

    Me: “I cannot manage to book a ticket on SNCF Connect from Paris to Berlin in June”
    SNCF: “It’s not possible any more. You will have to try with Deutsche Bahn or Trainline”
    (bit of a jaw drop here – Trainline, SNCF’s main ticket sales competitor?)
    Me: “Sorry, but I would like to know why this is.”
    SNCF: “It’s Europe’s fault”
    Me: “So please tell me this. If Deutsche Bahn can still sell SNCB tickets, ÖBB can still sell Trenitalia, but SNCF cannot sell any of these any more, then how can it be Europe’s fault that SNCF cannot sell these tickets?”
    SNCF: “But it is international agreements!”

    And that was then I broke, and told the employee what the actual reason is. Because Le Figaro has the gist of it, and I have had this confirmed to me by sources in other rail firms. SNCF’s IT system for these sales – #Résarail – is outdated and being closed down, and the new system is not yet available. And in the meantime sales of these tickets are simply not possible. Incompetence in other words. There is a financial consequence too – it is rumoured that railways receive a 10% commission on these sales amongst themselves. Bang goes that income for SNCF.

    But the communication about why this is the case crosses over into malevolence. Rather than facing up to the problem, SNCF resorts to finger pointing – at Deutsche Bahn, Europe, and international agreements. None of which are the reason.

    Also what SNCF is doing here is precisely the opposite of what it says it wants to do in its European Parliament election manifesto (full PDF here): “To attract more passengers, we are constantly seeking to improve the quality of our service and are investing heavily in all aspects of customer satisfaction. We have also made a joint commitment with our European partners to improve international ticketing“. If we are to believe the Community of European Railways – of which SNCF is a member – it is only a matter of time before state owned railway firms in Europe sort out these cross border ticketing headaches – while the actual behaviour of one of Europe’s largest railway companies is precisely the opposite.

    The likes of Trainline, Omio, SNCB International and Deutsche Bahn will pick up most of the slack, but not all. Passengers unable to book online and who previous relied on purchasing these tickets at ticket offices in France will be left stuck.

    None of this is clever or sensible, but sadly that is what you get from SNCF when it comes to anything international.

    https://jonworth.eu/sncf-is-stopping-sales-of-most-international-tickets-a-decision-rooted-in-i
    #France #mensonge #incompétence #chemins_de_fer #international #billets_internationaux #technologie #on_marche_sur_la_tête

    via @freakonometrics

  • How Gaza War Threatens to End Netanyahu’s Career
    https://sputnikglobe.com/20240519/israeli-crisis-may-lead-to-military-coup-and-palestinian-state-creatio

    Des dirigeants israéliens traités comme de vulgaires chefs de milices terroristes (⸮) et maintenant des experts israéliens qui parlent de coup d’Etat militaire dans leur pays...

    The plan in question involves the demilitarization of the Gaza Strip and the creation of a multinational civilian administration.
    While Gantz set the deadline for this plan at June 8, Netanyahu claimed that acquiescing to these demands would result in a defeat for Israel.
    Commenting on this development, Tel Aviv-based international relations expert Dr. Simon Tsipis explained that Gantz’s plan, if adopted, would ultimately result in the creation of a Palestinian state – something that Zionist factions who currently control the Israeli government vehemently oppose.
    Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu attends a cabinet meeting in Jerusalem, Wednesday, Jan. 3, 2018 - Sputnik International, 1920, 19.05.2024
    World
    Netanyahu Barred Israeli Intel Security Heads From Talking to US Officials - Reports
    Yesterday
    Netanyahu thus finds himself in quite a predicament as giving concessions to Gantz and Defence Minister Yoav Gallant, who previously urged Netanyahu to declare that Israel has no intent to establish military control over Gaza, would cause Zionist leaders like Bezalel Smotrich and Itamar Ben-Gvir to pull out of the government coalition, and vice versa.
    “This is clearly the biggest crisis in Israel’s history,” Dr. Tsipis remarked, arguing that the Israeli government now finds itself on the brink of collapse.
    He also highlighted another aspect of the problem: both Gantz and Gallant are former Israeli generals.
    “There may be a risk of a military coup, because if Gantz and Gallant – they are former generals and former heads of the general staff – if they decide to seize power and call upon their former colleagues, then this move would mean a military coup in Israel, the ouster of Benjamin Netanyahu by convincing him to relinquish his power,” Dr. Tsipis speculated.
    Furthermore, agreeing to Gantz’s proposal would also be problematic for Netanyahu because the former would then likely call for snap elections – elections that Netanyahu would inevitably lose if no foul play were to be involved, the expert suggested.

    • Et comme le signale Arno, la femme du mec qui faitla pub pour Nespresso s’y met elle aussi (https://www.middleeastmonitor.com/20240520-amal-clooney-backs-icc-call-for-arrest-warrant-for-netan):

      Explaining her reason for agreeing to take on this role when she was approached by the Prosecutor of the International Criminal Court Karim Khan four months ago, Clooney explained: “As a human rights lawyer, I will never accept that one child’s life has less value than another’s. I do not accept that any conflict should be beyond the reach of the law, nor that any perpetrator should be above the law.”

      “I hope that justice will prevail in a region that has already suffered too much.”

      Clooney, who is of Lebanese origins, has faced months of criticism of failing to speak out against Israel’s genocidal bombing campaign in Gaza which has killed more than 35,500 Palestinians to date.

  • State Department cracks down on Gaza-related leaks – Politico — RT World News
    https://www.rt.com/news/597939-state-department-leaks-israel

    US Secretary of State Antony Blinken has directed his aides to stop the leaks of confidential discussions related to the Israel-Hamas conflict to the media, an unnamed State Department official told Politico.

    Reuters got a hold of an internal State Department memo at the end of April, showing that several officials had advised Blinken that Israel’s assurances about US-supplied weapons were not “credible or reliable.” Someone at Foggy Bottom has also leaked details of proposals to broker a ceasefire and free the Israelis held captive by Hamas.

    Blinken criticized the department leadership at a meeting earlier this month and said the leaks made diplomacy more difficult, but also “eroded trust within the State Department that documents or details of closed-door conversations wouldn’t find their way to a reporter,” according to Politico’s description.

  • Amal Clooney Publishes Expert Report Supporting ICC Arrest Warrant Applications for Crimes in Israel and Palestine
    https://cfj.org/news/amal-clooney-publishes-expert-report-supporting-icc-arrest-warrant-applications

    “More than four months ago, the Prosecutor of the International Criminal Court asked me to assist him with evaluating evidence of suspected war crimes and crimes against humanity in Israel and Gaza. I agreed and joined a panel of international legal experts to undertake this task. Together we have engaged in an extensive process of evidence review and legal analysis including at the International Criminal Court in The Hague.

    The Panel and its academic advisers are experts in international law, including international humanitarian law and international criminal law. Two Panel members are appointed as expert ‘Special Advisers’ by the Prosecutor of the International Criminal Court. Two Panel members are former judges at criminal tribunals in The Hague.

    Despite our diverse personal backgrounds, our legal findings are unanimous. We have unanimously determined that the Court has jurisdiction over crimes committed in Palestine and by Palestinian nationals. We unanimously conclude that there are reasonable grounds to believe that Hamas leaders Yahya Sinwar, Mohammed Deif and Ismail Haniyeh have committed war crimes and crimes against humanity, including hostage-taking, murder and crimes of sexual violence. We unanimously conclude that there are reasonable grounds to believe that Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and Israeli Defense Minister Yoav Gallant have committed war crimes and crimes against humanity including starvation as a method of warfare, murder, persecution and extermination.

    • Depuis plusieurs mois, Ama Clooney était critiquée pour son silence concernant Gaza. Apparemment ce silence était justifié par le fait qu’elle était impliquée dans le travail du bureau du procureur de la CPI.

    • Amal Clooney: Critics humbled as role in Israel-Hamas ICC arrest warrant request revealed
      21 May 2024 14:02 BST
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/amal-clooney-critics-humbled-role-israel-hamas-icc-arrest-warrant?nid

      Hundreds of social media users have taken to the internet to apologise to prominent human rights lawyer Amal Clooney after learning that she is advising the International Criminal Court (ICC) prosecutor seeking arrest warrants for Israeli and Hamas leaders.

      For months, Clooney, a British barrister of Lebanese and Palestinian descent, drew widespread criticism from commentators on social media who accused her of silence over Israel’s ongoing war on Gaza.

      That changed on Monday after ICC prosecutor Karim Khan said he had filed an application for arrest warrants for Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and Defence Minister Yoav Gallant, as well as Hamas leaders Yahya Sinwar, Ismail Haniyeh and Mohammed Deif.

      It soon emerged that Amal Clooney had played a role in the case.

      Clooney co-authored a column with five other international lawyers in the Financial Times, which revealed that Khan “asked us to advise whether there was sufficient evidence to lay charges of war crimes and crimes against humanity".

  • Forensic Architecture
    @ForensicArchi
    7:30 PM · 15 mai 2024
    https://twitter.com/ForensicArchi/status/1790796901123559572

    NEW: Our analysis of reported data identifies at least 80 separate attacks by Israel on aid in Gaza since January. The frequency and widespread nature of these attacks suggests that Israel is systematically targeting aid.

    Forensic Architecture
    @ForensicArchi
    7:30 PM · 15 mai 2024
    https://twitter.com/ForensicArchi/status/1790796903854027081

    Reports indicate at least 37 attacks on civilians seeking aid, all near the Israeli-controlled checkpoints on Salah al-Din Street and al-Rashid Street.

    Forensic Architecture
    @ForensicArchi
    7:30 PM · 15 mai 2024
    https://twitter.com/ForensicArchi/status/1790796906714546514

    These findings are preliminary and non-exhaustive. We will update the map as our research progresses on Israel’s systematic attack on aid. See our interactive map on aid attacks here:
    https://gaza-aid-attacks.forensic-architecture.org

    Attacks on Aid
    https://gaza-aid-attacks.forensic-architecture.org

  • Casus Belli - X
    Le drone turc Akıncıretourne desormais chez lui
    https://x.com/casusbellii/status/1792399082704789594

    Le drone turc Akinci retourne desormais chez lui après avoir assisté les équipes de recherche et avoir trouvé le site du krach iranien. Probablement un des meilleurs coup de marketing du complexe militaro industriel turc.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Baykar_Bayraktar_Ak%C4%B1nc%C4%B1 (Attaquant, Raider sur WP[en]

  • Israeli abuse of jailed Palestinian leader Marwan Barghouti ‘amounts to torture’ | Palestinian territories | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/article/2024/may/18/israeli-abuse-of-jailed-palestinian-leader-marwan-barghouti-amounts-to-

    Marwan Barghouti spends his days huddled in a cramped, dark, solitary cell, with no way to tend to his wounds, and a shoulder injury from being dragged with his hands cuffed behind his back.

    Barghouti holds almost mythic status within Palestinian politics, seen as a figure whose potential to unify different factions has only grown during his 24 years in prison.

    The books, newspapers and tele­vision that he used to be able to access have been gone since last October, along with any former cellmates. The lights that flicker in his cell each evening are intended to make sleep near impossible.

    “Mentally he’s a very strong person, but physically his condition is deteriorating, you can see it. He’s struggling to see out of his right eye, as a result of one of the assaults,” said his lawyer Igal Dotan, who visited Barghouti in Israel’s Megiddo prison two months ago. “He has lost weight – he doesn’t look good. You wouldn’t recognise him if you compare his current appearance with the famous photos of him,” he said.

    (...) Barghouti told his lawyers during their visit to Meggido in March that earlier that month he was dragged to an area of the prison without security cameras and assaulted. He recalled bleeding from the nose as he was dragged across the floor by his handcuffs, before he was beaten unconscious.

    Dotan counted bruises in at least three places on Barghouti’s body when he visited weeks later, adding that he probably has a dislocated shoulder from the assault and is in constant pain, but prison officials have refused a full medical examination of his injuries.

    He has been moved to three different detention facilities since October, each time held in solitary confinement. Last December in Ayalon prison, “he was beaten on several occasions,” said Dotan, including an incident where guards swore at him while Barghouti was “dragged on the floor naked in front of other prisoners”.

    “What Barghouti has endured amounts to torture, but that has become standard across all detention facilities since 7 October,” said Tal Steiner, of the rights group the Public Committee Against Torture in Israel. Both PCATI and the International Committee of the Red Cross have been denied formerly routine visits to Israeli prisons since last October.

    Steiner added that PCATI collected 19 testimonies from prisoners describing physical assault, sexual or other types of humiliation as well as sleep, food and medical deprivation.

    “If this is how they allow themselves to treat high-profile prisoners like Barghouti, imagine what they do to detainees who don’t have the same profile,” she said, describing the overall level of abuse as “unprecedented”.

    The Israeli chapter of Physicians for Human Rights detailed at least 10 deaths in detention since October, including five where their doctors attended the autopsies. Two autopsies recorded “severe signs of violence and assault”, while in another their physician “found that the specific cause of death was medical neglect”. (...)

  • Gadi Kedem interrogé sous caution après avoir été battu par un extrémiste - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/gadi-kedem-interroge-sous-caution-apres-avoir-ete-battu-par-un-ext

    Israël en proie à ses démons... (Au passage, on notera que c’est la victime de l’agression que est interrogée par la police !)

    Gadi Kedem, qui a perdu six membres de sa famille le 7 octobre et qui a vraisemblablement été brutalisé samedi par des militants de droite qui portaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire « traîtres de gauche », a été interrogé par la police sous caution pour suspicion d’agression lorsqu’il est allé déposer une plainte, a rapporté dimanche la Douzième chaîne.

    L’incident a eu lieu la veille lors d’un rassemblement de manifestants anti-gouvernement, dont des familles en deuil et des familles d’otages.

    Reuma, l’épouse de Kedem, a déclaré que des militants partisans de la ligne radicale du gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu lui ont dit qu’elle était « une dégénérée, une gauchiste puante, et que c’était une bonne chose que vos enfants soient morts ».

  • Israel on losing end in Gaza war: Former Mossad deputy chief
    https://www.aa.com.tr/en/middle-east/israel-on-losing-end-in-gaza-war-former-mossad-deputy-chief/3223179

    Israeli Knesset member and former Mossad deputy chief Ram Ben-Barak on Saturday said that the ongoing war in Gaza is “futile,” asserting that Israel is on the losing end and facing economic collapse.

    “This war lacks a clear objective, and it’s evident that we’re unequivocally losing it,” Ben-Barak told the Israeli public radio.

    “We are forced to engage in fighting in the same areas and end up losing more soldiers,” he said.

    “We’re also facing setbacks on the international stage, with our relations with the United States deteriorating significantly, and the Israeli economy in decline,” he said, adding: "Show me one thing we have succeeded in.”

    Daily, Palestinian factions report the killing and injury of Israeli soldiers along with the destruction of military vehicles often sharing video clips documenting their operations.

    Locally, Israeli authorities face accusations of concealing a higher number of casualties and injuries within the army’s ranks.

    The Al-Qassam Brigades, the military wing of the Hamas movement, said on Saturday that they killed 15 Israeli soldiers east of the city of Rafah in the southern Gaza Strip.

    They also stated on Friday that over the past 10 days, they targeted 100 different Israeli military vehicles across all fronts of the conflict.