Plus troublantes sont les informations selon lesquelles Washington parrainerait tout cela. Après avoir mis le holà dès l’élection de Trump, la CIA aurait partiellement repris ses livraisons aux coupeurs de tête modérés avant la crise chimique. Peut-être dans la foulée de la visite de Tillerson à Ankara le 30 mars. Ce même T. Rex avertit sans rire que la Russie devrait « repenser son soutien à Assad » tandis que la représentante US à l’ONU déclare qu’en cas de veto russe et chinois, les Etats-Unis pourraient agir seuls. Rappelons que tout ceci intervient quelques jours après que tout ce beau monde ait déclaré qu’Assad ne devait plus partir...
Par quelle mouche l’administration Trump a-t-elle donc été piquée ? Le poisson pourrit par la tête, dit-on, et le Donald ne fait rien pour faire mentir cette maxime. Témoin, son discours pour le moins crétin d’hier dont il restera désormais prisonnier. Il en remet une couche aujourd’hui, confiant à des membres du Congrès qu’il considère maintenant une action militaire en Syrie ! Comment peut-il ne pas voir qu’il s’agit selon toute probabilité d’un false flag ? A-t-il été croqué par le Deep State ? Le débarquement de Bannon du Conseil de la Sécurité Nationale hier entre-t-il dans le cadre ce revirement étourdissant ? Ou bien joue-t-il un périlleux coup de poker pour se distinguer publiquement des Russes au moment où il marque des points contre la clique néo-con autour d’Obama. Pour une fois, votre serviteur est sans réponse et l’avoue humblement...
Et à l’instant, Erdogan vient d’offrir son soutien en cas d’intervention américaine (cette « trahison » ne passera évidemment pas inaperçue du côté de Moscou). Les rebondissements affluent d’heure en heure, bouleversant la fragile construction internationale qui se mettait en place depuis trois mois. Heures exaltantes, dangereuses aussi...
Le panier de crabes tente une ultime sortie. L’état d’urgence qui perdure en France, ce n’est pas forcément un hasard.
Tous, ils ont décidé que la Syrie, ça ne doit pas se terminer par une victoire de Poutine.
Au risque ultime de la guerre nucléaire.
Combien chez nous pour résister à ces évènements ?
C’est à se demander si les élections vont avoir lieu... Imaginez qu’on décide collectivement d’un second tour Mélenchon/Le Pen... Laisseront-ils une telle chose advenir ?
Ces prochains jours sont... terrifiants.