Schengen ou le désordre des causes via @Vacarme
▻http://www.vacarme.org/article19.html
Les frontières n’ont donc pas disparu : elles s’attachent désormais, transformées, dispersées et mobiles, à nos corps mêmes. Dans cette nouvelle topographie de la souveraineté, l’identification de provenance (rôle traditionnel des douanes) et le contrôle d’#identité (prérogative séculaire des polices) ne font qu’un, contaminés l’un par l’autre : on sait d’où vous venez aux papiers que vous présentez, ou ne présentez pas ; on sait d’où vous êtes au mat de vos teints ou au tissu de vos habits. L’école républicaine nous disait que la #frontière est une affaire de cartes : carte géographique et carte d’identité. Eh bien non. La frontière, aujourd’hui, c’est une affaire de corps : corps de métier et couleur de peau. Dans le nouveau régime de la souveraineté, la ligne bleue des Vosges a laissé place au corps suspect des gens. La frontière, aujourd’hui, c’est nous.
Je lis ce texte après avoir vu la dernière vidéo de #propagande de l’#OEI avec les trois français, dans laquelle on peut voir :
Enquête sur une vidéo où trois Français appellent au djihad
▻http://www.lemonde.fr/international/article/2014/11/20/enquete-sur-une-video-ou-trois-francais-appellent-au-djihad_4526805_3210.htm
Au lendemain de la diffusion de cette vidéo de sept minutes sur des forums Internet djihadistes, le parquet de Paris a annoncé, jeudi 20 novembre, l’ouverture d’une enquête pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », « détention d’arme en relation avec une entreprise terroriste » et « provocation à des actes de terrorisme en utilisant des services de #communication », une qualification créée par la nouvelle loi antiterroriste du 13 novembre. Les investigations ont été confiées à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Vidéo visible là :
Ca ne vous rappelle rien ?! (barbu aussi, @chirine) :