_Dieudonno-soralisme, paternalisme vert et philo franchouillarde_ (mais pas seulement) Affaire…

#message1014193

  • « Une partie de la gauche ne fait pas obstacle à l’antisémitisme en raison de ses positionnements idéologiques », Emmanuel Debono, historien

    En août 2021, la pancarte « Qui ? » brandie lors d’une manifestation contre le passe sanitaire, à Metz, par une militante d’extrême droite prenait place dans un contexte de crise, propice à l’affichage antisémite. Les cornes qui surplombaient le « Q » du pronom relatif, servant à désigner de manière codée la responsabilité des juifs, renvoyaient à une représentation démoniaque, féconde depuis le Moyen Age.

    L’actualité estivale de 2023 n’aura pas démenti ce succès. De grandes enseignes commerciales continuent de proposer à la vente le journal Rivarol, relayant les provocations antijuifs de Dieudonné M’Bala M’Bala : juifs désignés comme maîtres du « vice » et de la « corruption », « aristocratie imbuvable », « gros pilleurs », « peuple qui ne pardonne pas »… Ce n’est qu’une goutte d’eau, il faut le souligner, versée par un professionnel de la haine dans un océan d’attaques anonymes, véhiculant sur les plates-formes numériques, et notamment sur X (ex-Twitter), l’image insistante du juif dominateur, engeance des forces du « Mal ».
    Ce sont des représentations de ce type qui circulent chez les militants de l’extrême droite catholique, ceux de Civitas, par exemple, dont le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé en août la dissolution prochaine, après que l’essayiste Pierre Hillard a été applaudi à l’université d’été du mouvement d’extrême droite pour avoir plébiscité la « dénaturalisation » des Français juifs. Chez les islamistes également, mais aussi, hélas, chez des esprits plus modérés, qui voient en eux une force occulte omnipotente. Chez des militants « #antisystème » encore, imbus de représentations #complotistes, qui font des juifs, à travers certaines figures privilégiées (Rothschild, Soros, Attali…), les acteurs d’un méga-complot qui fournit la clé de tous les malheurs du monde et de ce que l’on ne comprend pas.

    Cristalliser les haines

    Des empoisonneurs de puits aux élites mondialistes, des tueurs d’enfants aux pédocriminels satanistes, le bestiaire est d’une richesse fantasmagorique exceptionnelle. Ces représentations qui situent les juifs hors de l’humanité font davantage que persister : elles continuent de former la moelle d’un antisémitisme qui, même dans son expression la plus banale, fantasme leur pouvoir et leur rôle maléfique. Si l’on ne comprend pas cette dimension propre au phénomène, on ne comprend pas l’antisémitisme.
    La polémique autour du rappeur Médine invité aux universités d’été d’Europe Ecologie-Les Verts et de La France insoumise aura été l’illustration parfaite de ce défaut de compréhension. Face au parcours plus qu’ambigu de l’artiste, à sa réécriture des faits et à ses justifications expéditives, une partie de la #gauche a choisi l’absolution plutôt que l’examen critique de ses textes, de ses gestes et affinités électives https://seenthis.net/messages/1014981 . Le rappeur dit avoir évolué et a même affirmé combattre l’antisémitisme. Celles et ceux qui se montrent habituellement si exigeants en matière de pureté idéologique, prompts à dénoncer les « réacs », les « fachos » ou autres oppresseurs, sont montés sans attendre au front pour défendre la nouvelle égérie des combats progressistes et la blanchir d’accusations infâmes, forcément imputables à l’extrême droite et à la Macronie. Les uns ont réclamé à Médine des explications, les autres ont traité ceux qui l’avaient mis en cause de « racistes ». Dans les deux cas, l’affaire s’est soldée par une chaleureuse ovation.

    Il est dit que la gauche n’apparaît plus comme le camp réfractaire à l’antisémitisme qu’elle incarna jadis. Sa résistance, pourtant, n’a jamais été infaillible. Le pacifisme des années 1930 avait conduit à bien des trahisons sous l’Occupation, de même que la guerre des Six-Jours et l’émergence d’un antisionisme radical avaient fragilisé la conviction selon laquelle la gauche, humaniste et universaliste, était inaccessible à l’antisémitisme. La haine d’Israël a nourri à l’extrême gauche les discours les plus violents et les caricatures les plus monstrueuses. On lésine rarement pour attaquer les juifs : c’est le propre d’un florissant patrimoine de préjugés qui a fait recette pour cristalliser les haines et armer le bras des assassins.

    Il est dès lors préféré à une analyse sérieuse des solutions superficielles : cesser de distinguer l’antisémitisme dans la lutte antiraciste, prétendre que le racisme antimusulman s’est substitué à l’antisémitisme « d’hier » ou encore brandir le mot d’ordre de « convergence des luttes ». Ainsi disparaîtrait ce piédestal prétendument accordé à la question antisémite, cette concurrence des luttes dont se rendraient coupables ceux qui expliquent que, non, décidément non, le complotisme et la diabolisation n’ont ni les mêmes ressorts ni les mêmes effets que le racisme à proprement parler.

    Différences irréductibles

    Cette singularité de l’antisémitisme n’est ni comprise ni véritablement admise au sein de ces forces de gauche qui dominent aujourd’hui la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. L’#antisémitisme y apparaît comme un #racisme qu’il faut fondre ou oublier, au prétexte qu’il partage avec les autres haines les étapes d’un processus menant du stéréotype au crime.
    Il ne suffit pourtant pas d’exciper de ce parallélisme pour justifier d’un principe de convergence, intrinsèquement vicié : certains positionnements antirépublicains, antilaïques ou antisystème constituent des angles d’attaque idéologiques qui érodent le cadre traditionnellement privilégié par la lutte contre l’antisémitisme.

    La convergence revendiquée ne peut l’être qu’au prix d’un détournement historique et d’une révision de la nature de l’antisémitisme. Souligner des différences irréductibles entre les haines vaut aujourd’hui l’accusation de les hiérarchiser et, accessoirement, l’étiquette de « raciste ».
    Une partie de la gauche ne fait donc pas obstacle à l’antisémitisme, en raison de ses positionnements idéologiques, notamment antisionistes, ou de ses silences, mais aussi parce qu’elle baigne dans la confusion. Si certains l’assument cyniquement, d’autres se laissent entraîner, par ignorance ou, pire, par illusion de la connaissance. Qu’ils sachent qu’il n’est pas de rempart possible lorsque l’on méconnaît l’ennemi.

    Emmanuel Debono est historien et membre du bureau exécutif de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/14/emmanuel-debono-historien-une-partie-de-la-gauche-ne-fait-pas-obstacle-a-l-a

    edit on dira ah oui, c’est la Licra, c’est la drouate pour évacuer à nouveau le problème (oh là là, le doigt qui la montre est méchant ! ignorons la lune de l’antisémitisme). oui, il y une spécificité de l’antisémitisme : la théorie du complot. la fin des grands récits, une gauche qui ne pige plus grand chose de ce qui se passe et de ce qu’elle pourrait faire, voilà un bon terrain pour la confusion, et "le complot qui explique". ne pas admettre cette fragilité en jouant "nous sommes droit dans les bottes, la gauche !", c’est pathétique.

    • Le dernier paragraphe résume bien le problème :

      Une partie de la gauche ne fait donc pas obstacle à l’antisémitisme, en raison de ses positionnements idéologiques, notamment antisionistes, ou de ses silences, mais aussi parce qu’elle baigne dans la confusion. Si certains l’assument cyniquement, d’autres se laissent entraîner, par ignorance ou, pire, par illusion de la connaissance. Qu’ils sachent qu’il n’est pas de rempart possible lorsque l’on méconnaît l’ennemi.

    • C’est vraiment d’une bassesse indigne.

      C’est pas une question de savoir si c’est « la drouate », c’est d’accepter qu’on dénonce l’« antisémitisme de gauche » selon les critères de gens qui considèrent que la LDH, Amnesty International, Human Rights Watch, l’UJPF et B’Tselem (et Jeremy Corbyn et LFI et les communistes) sont totalement infréquentables parce qu’ils parlent d’apartheid israélien. (Et ce n’est qu’un des motifs liés à Israël, mais c’est le plus récent.) Et selon les critères antiracistes de cette même association, il est scandaleux de parler d’islamophobie, ou de racisme systémique en France.

      Alors si c’est ça votre critère, la question est très vite répondue et vous avez évidemment raison. Et je vous laisse au confort de votre posture morale.

    • ah oui, faut absolument des guillemets à antisémitisme de gauche. à être infoutus de considérer la chose pour elle-même, comme cela tant été fait à propos du socialisme réel, qui des décennies durant ne fut critiqué à gauche que par des minorités vouées aux gémonies, ce que l’on obtient c’est que ce problème soit utilisé par la droite (jusqu’à des identitaires qui se présentent en dénonciateurs de l’antisémitisme).
      ça assure une belle réussite pour une attitude rigoureusement défensive qui écarte toute réflexivité qui viendrait menacer on ne sait quelle position de force puisque voilà la boucle bouclée : qui évoque l’antisémitisme de gauche est, au mieux, un complice objectif de la droite ou l’adepte d’une posture morale alors que pour ne pas y céder, il suffit d’être politique, et donc ici de nier, de mentir. drôle de politique.

      fallait pas non plus aggraver son cas en lisant ou citant l’ultra-réac Soltjénisine, béhachélisation garantie, qui d’autre ferait ça ? le goulag, moi pas savoir, moi pas connaître.

      ne nous demandons pas pourquoi tant de gens de gauche ont aimé et défendu Dieudonné, pourquoi, comment, un chanteur qui est la nouvelle coqueluche de la gauche écrit et chante "étoile de David sur machette rwandaise". c’est encore cette vieille histoire de juifs. ces dominateurs sur d’eux-mêmes passent leur temps à chialer sur tout et n’importe quoi, ramènent tout à eux. il va finir par être temps de les plaindre, les pauvres, puisque ça ne prend plus avec nous, on connait Tsahal, on sait pour la Palestine, faut pas nous la faire. alors nous, de Médine, on a rien vu, rien entendu. d’ailleurs Proudhon n’a jamais écrit « La haine du juif doit être le premier article de notre foi politique », ou alors c’est le passé, et le passé est passé. tout est réparé, tout fonctionne.

      la gauche ? bon, oui, c’est vrai, il arrive, parfois qu’elle soit sexiste, raciste, coloniale, productiviste. on y est très attentifs hein. mais antisémite ? non. y a que les soutiens d’Israël pour le prétendre. choisis ton camp.

      #déni

    • la suite est dans le maintenant. c’est de savoir qu’il y a une ligne de crête et d’en faire quelque chose. aux intéressés de décider. il y a ai-je vu des gens de gauche qui proposent des formations aux militants et activistes sur l’antisémitisme. il me semble que c’est curable en bonne partie. que laisser un tel « invariant » à la droite est possible.
      comme tout problème de cet ordre (le sexisme offre un exemple d’une telle contradiction, encore plus général) ça nécessite de l’attention, pas d’être balayé d’un revers de main.
      bien sûr que l’existence d’Israël complique la question, mais « résoudre » cette difficulté par le déni est tout simplement dangereux. pas seulement pour les ou des juifs ! pour la relation au vrai, au mensonge (au complotisme). l’antisémitisme est une fausse route de la contestation la désarme (quel que soit le niveau de violence meurtrière qui s’y manifeste), préserve l’ordre social.

      que faut il faire de la spécificité du racisme anti noir dont je dirais trop vite fait qu’il a consisté en une animalisation nécessaire à l’esclavage et à la traite et que celle-ci dure encore ? là non plus c’est pas à moi de le dire plus que quiconque (en particulier les premiers concerné.e.s, mais pas que). je ne sais pas comment on en finira, et mal comment le battre en brèche.

      juste, avoir deux ou trois idées pas trop pourries sur un enjeu vaut mieux que de se laisser aller à n’importe quoi à son sujet.

      je ne crois pas qu’une éthique de la vérité puisse être réduite à une morale.

    • De mon côté, je dis qu’il n’y a pas d’antisémitisme doctrinaire à gauche, au sens où il n’y a pas d’organisation dite « de gauche » qui ait pour discours, prémisses théoriques, ou même blagues récurrentes en rapport avec l’antisémitisme.

      Tu évoques le sexisme, et c’est une bonne analogie. Oui, le sexisme a beau être proscrit dans la théorie dans les organisations de gauche, il n’est pas forcément condamné comme il devrait, y compris quand une décision de justice existe. Est-ce que l’antisémitisme fait l’objet de la même souplesse ? Je ne crois pas, sans que cela invalide ton constat de déni, c’est à dire qu’un militant qui serait condamné judiciairement pour antisémitisme serait à mon avis exclus. Les soutiens à Dieudonné ne sont plus à gauche désormais, enfin, il me semble ?

    • Je suis allé voir d’où venait la phrase « Étoile de David sur une machette rwandaise » effectivement craignos.

      C’est donc de la chanson « Porteur saint »
      https://genius.com/Medine-porteur-saint-lyrics

      Et voici un extrait plus long :

      Canon d’fusil en forme de minaret
      Tu dessines une croix sur un missile croisière
      Étoile de David sur une machette rwandaise
      Buste de Bouddha sur pommeau de glaive

      Et là pour moi l’interprétation change.

      Si l’on dit que cette phrase est antisémite, alors celle d’avant est antichretienne (comment dit on ?) et celle encore avant est islamophobe. Quand à celle d’après, elle aime pas le bouddhisme.

      Je viens de lire les paroles entières de cette chanson. Il tappe sur les trois monothéismes, sans s’acharner particulièrement sur un. Puis en conclusion il fait un éloge de la foi.

      La foi, une histoire vraie racontée par des menteurs
      Les foules ont interféré dans le message de l’auteur
      Les forts s’en sont emparés pour toujours mieux dominer

      Tout ça pour dire colporteur que je suis plutôt en accord avec ce que tu souleves. Que je te remercie d’avoir attiré mon attention sur l’antisémitisme au sein de la gauche actuelle. Que je trouve d’ailleurs que tes deux commentaires ci-dessus sont ce que tu as écris de plus clair là-dessus ces derniers jours (dans d’autres je n’arrive pas bien à te suivre, tu sembles tellement vénère que c’est pas clair et un peu provoc).

      Que le texte du RAAR est essentielle
      https://raar.info/2023/08/medine-khan
      Que l’interview de Rachel Khan (une macroniste !), est pleine d’arguments franchement forts : https://justpaste.it/9uf01

      Mais que là cet exemple là est faux.

    • Je découvre un deuxième communiqué du RAAR, daté du 30 août, qui actualise pas mal de choses.

      https://raar.info/2023/08/antisemitisme-la-gauche

      Extraits :

      Médine a répondu à l’université d’été d’EELV en présentant ses excuses à propos de Rachel Khan, et en affirmant son rejet de la « quenelle » et de l’antisémitisme, qu’il dit combattre au même titre que l’islamophobie. Par là-même, le rappeur réaffirme sa rupture avec la prétendue « dissidence » antisémite structurée autour d’Alain Soral et Dieudonné, dont la nocivité a longtemps été minimisée par une partie de la gauche. Nous enregistrons positivement cette prise de position.

      Dans le même temps, l’extrême droite, la droite et une partie des macronistes ont profité de l’occasion pour mener contre Médine une campagne aux relents racistes et islamophobes. Nous condamnons ce déchaînement politique et médiatique, qui intervient en outre après la découverte récente d’un projet d’attentat d’extrême-droite le ciblant, ainsi que Jean-Luc Mélenchon et le CRIF.

      [...]

      Ainsi, il est faux d’affirmer, comme le font certain.es dirigeant.es de la France Insoumise (LFI), que l’ensemble des interventions au sein de cette polémique faisait partie intégrante d’une vaste campagne de manipulation venant de l’extrême droite ou des droites. L’utilisation d’un tel argument n’a en réalité qu’une seule fonction : permettre aux responsables de ce parti de nier tout problème. Jean-Luc Mélenchon s’est contenté d’un « Médine n’est pas raciste », sans même prononcer le mot « antisémitisme ». Ce faisant, LFI ignore la parole du principal intéressé, qui a reconnu des « erreurs » ; elle lui confisque la réalité de ses excuses et minimise la gravité du geste de la « quenelle ».

      [...]

      Le RAAR a ainsi invité tous les mouvements et partis de la gauche à se retrouver pour un débat public, plus que jamais indispensable, sur la lutte contre l’antisémitisme. Celui-aura lieu le 15 octobre prochain, au Maltais Rouge, à Paris.

    • Cette chanson qui renvoie dos-à-dos les extrémismes religieux ne cite que deux génocides. L’un commis par des bouddhistes à l’encontre des Rohingyas. L’autre, par des Hutus à l’encontre des Tutsis, avec l’appui principal de la France, et, secondairement, d’Israël. Si il fallait évoquer un appui décisif, c’est celui de la France ! Ce n’est pas le cas. Que vient faire là cette « étoile de David » ? Substituer aux auteurs leurs complices.

      https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193
      les juifs sont des génocidaires. CQFD. dieudonno-soralisme maintenu.

      et M. fait mieux que les deux « demande de pardon » de D. aux juifs (...). fort du soutien de la gauche (qui s’est bien mise dans le caca à refuser d’écouter et de lire), il déclare à Paris Normandie : "Je lutte contre l’antisémitisme depuis vingt ans"
      https://seenthis.net/messages/1014151#message1014316

      #falsification

    • oui, quand je vois autant d’obstination à ne pas lire, ne pas entendre les dires récents de M. cela m’énerve.

      on peut bien évoquer les soucis de concentration des jeunes pour cause d’écran et de pauvreté, dans le même temps on oublie ce que bon an mal an on a appris : la lecture. (là, ça refoule sec, oui)

      bien obligé de constater qu’on préfère ne pas savoir.

      edit que le Raar pour je ne sais quelle raison puisse prendre acte de ce que dit Médine à EELV et ne pas prendre acte du fait que peu après il déclare "lutter contre l’antisémitisme depuis 20 ans", ça les regarde. je n’en comprends pas la raison, probablement trop politique pour moi qui suis un moraliste, c’est bien connu. mais je note que la caractéristique de l’antisémitisme de gauche c’est (contrairement à une part de l’antisémitisme de droite, @rastapopoulos ) de ne pas se déclarer tel depuis la deuxième GM. comme c’est aussi le cas de bien des négationnistes du génocide des juifs par les nazis.

      les uns ne se déclarent pas, les autres (ou les mêmes) ne lisent pas et ne voient pas
      merci @parpaing pour ton exégèse, mais dans le flot des mots supposés redorer le blason du chanteur, devenu punchlineur équanime, l’os t’a tout simplement échappé, à moins que tu l’ai avalé.

      #socialisme_des_imbéciles

    • (J’avais encore rédigé une réponse sur le côté misérable du dernier paragraphe du RAAR, et j’ai tout effacé. Autocensure, à nouveau. Passez une bonne journée ; je disais en quelques mot que grâce à la Droite et à l’appui d’une certaine gauche, la rentrée de la NUPES c’est l’antisémitisme... mais vous me direz que c’est bien fait pour eux, ils n’avaient qu’à pas inviter Médine, antisémite notoire dont il faut expurger les propos sur les 20 dernières années pour commencer à détecter un Soral en puissance ; JLM n’a pas dit « antisémite », c’est qu’il est dans le déni ; JLM avait d’autres chats à fouetter apparemment, qu’à devoir se justifier toutes les 30 secondes d’une tempête de merde déclenchée par la droite ; JLM est dans le déni, c’est évident, et toute la gauche, qui devrait évidemment passer son temps à se justifier des écrits de ses soutiens sur les 20 dernières années à chaque fois qu’un fasciste sonne le cor de chasse ; la preuve par Proudhon et Ferry et Napoléon CQFD).

    • 2017, 2022, 2023, c’est pas les 20 dernières années. parait que le niveau baisse. je sais pas, mais en tout cas de l’exercice du bachot nommé commentaire de texte il ne reste rien ici. encore une fois il ne s’agit pas de « se justifier » (?!) de ces textes, mais simplement de les lire, de même qu’il est possible d’écouter les dires de M. 

      y a des reste hein, c’est sûr. quand Hollande dit « mon ennemi c’est la finance », que Macron ose un « la santé n’a pas de prix », on se montre heureusement moins engourdi de la comprenette. eh bien ça fait une bonne base depuis laquelle repartir.

    • D’habitude je ne fais pas de commentaire sur seenthis (ni sur internet en général).

      Je fais juste des montages d’extraits de texte.

      Cette fois ci, dans un moment insomniaque, cela m’a pris. Un peu par hasard sur ce sujet.

      Je vais m’arrêter là.

      Et essayer d’être présent au débat proposé par le RAAR à Paris (cf. mon dernier commentaire ci dessus).

    • et puis stop. la rentrée de la Nupes c’est ses divisions internes : vaut il mieux courir après l’électorat Macron RN (Ruffin, Roussel), les astentionnistes (Autain et co), les complotistes anti vas, éventuellement antisémites (Mélenchon, Guiraud, Panot, Léaument, ...), rejouer la carte CAC 40 (PS) ?

      la rentrée de la gauche elle se fait avec Médine à la fête de l’huma, et c’est pas ça qui posera problème, droite ou pas.

      il y a toujours plus important (ah oui, la gauche !) sauf que ça compte pour du beurre. cette gauche là, elle se plantera, elle est pourrie en plus d’être déconsidérée parce quelle est structurée par un mécanisme de représentation qui fondamentalement aristocratique. et, pour y penser moins encore, on dira que c’est la faute de Roussel- barbeuc.

    • Canon d’fusil en forme de minaret
      Tu dessines une croix sur un missile croisière
      Étoile de David sur une machette rwandaise
      Buste de Bouddha sur pommeau de glaive

      Le fait que juif donne génocide alors que musulman ou chrétien donne juste guerre et bombardement,
      en effet, c’est pas équivalent.

      (Dans cette chanson on a aussi « Des tablettes de Moïse aux tableaux de bourse » et « Tu pleures ton hymen dans les jupes de l’imam »...)

      Là où je me suis dit que le M. est foireux c’est plus (facilement) en découvrant les relations qu’il a eu.

      La quenelle, Kemi Seba, l’association Havre de Savoir...

      Maintenant, j’ai pas vraiment le temps ces jours ci d’écrire des trucs en plus. En tout cas, le sujet est important. Et épineux. Et piegé de tout côté. Du coup ça demande vraiment beaucoup de temps pour se mettre au courant, prendre du recul, et finalement parvenir à dire un truc qui serve à faire avancer sans (faire) péter un câble.

      En tout cas j’y travaille.

      Là je viens de voir cette page, datant de trois semaines :
      https://seenthis.net/messages/1014151

      Bon, là c’est plus clair. J’y capte quelque chose.
      Parce que les injonctions à savoir lire, à faire une bonne composition scolaire, quand on tartine des pages et des pages avec une syntaxe euh... disons révolutionnaire, et bien ça aide pas.

      On s’embrouille quand même moins quand on discute en vrai.

    • Pour David et Rwanda, je ne suis pas dans la tête de Médine, mais ça doit sans doute avoir à faire avec ça :

      Génocide des Tutsis au Rwanda — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_des_Tutsis_au_Rwanda

      Il apparaît que plusieurs États, en général à travers l’ONU, dont la France, particulièrement impliquée au Rwanda, ne semblent pas avoir su ou voulu adapter leurs actions en distinguant bien les massacres génocidaires de la guerre civile. Israël est même accusée d’avoir continué de vendre des armes (fusils, balles et grenades) au gouvernement hutu durant le génocide90. En 2016, la Cour suprême israélienne décide que les archives des ventes d’armes d’Israël au Rwanda pendant le génocide de 1994 resteraient scellées et dissimulées au public, afin de ne pas nuire à la sécurité d’Israël et à ses relations internationales91. Les États-Unis, marqués par le fiasco somalien récent, et l’ensemble du Conseil de sécurité des Nations unies, auquel participait en 1994 le Rwanda92, refusèrent de qualifier à temps les massacres de génocide, ce qui empêcha de faire jouer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui obligeait les États signataires à intervenir. On emploie des périphrases comme « actes de génocide ». Toutes les pressions exercées sur les belligérants mirent sur le même plan l’arrêt des massacres et l’arrêt des combats entre le FPR et les FAR (Forces armées rwandaises). L’objectif était d’obtenir un cessez-le-feu et d’arrêter les massacres.

    • j’ai d’emblée https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193 cité et référencé ces faits (des armes à feu fournies, refus d’Israel de l’emploi du terme génocide pour d’autres cas, dont celui des arméniens), en indiquant l’article de l’historien israélien qui a intenté en 2015 une procédure pour l’ouverture des archives concernées : Le génocide rwandais et la politique israélienne, Yaïr Auron, https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2009-1-page-225.htm.

      Yair Auron a déclaré à un tribunal de Tel-Aviv : « Envoyer des armes dans un pays où se déroule un génocide, c’est comme envoyer des armes à l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous avons fourni des armes à la Serbie pendant l’embargo et nous avons fourni des armes au gouvernement rwandais, lequel commettait des meurtres. »

      [...]
      un embargo de l’ONU est entré en vigueur le 17 mai 1994. Israël a violé l’embargo, tout comme la Russie, la Belgique, l’Afrique du Sud, la France, l’Espagne et d’autres encore.

      la vente d’armes pendant un embargo constitue un crime contre l’humanité.

      https://www.middleeasteye.net/fr/entretiens/interview-israel-t-il-arme-le-rwanda-pendant-le-genocide-de-1994

      je le redis, l’enquête sur le génocide a montré que les machettes étaient chinoises.
      intérêt de la licence poétique. ce qui est pratique avec « étoile de David » c’est que cela renvoie au drapeau israélien (un pays, un État) autant qu’aux israéliens eux-mêmes, et en l’occurence à « les juifs ». cette chanson fait de complices du génocide leurs auteurs (la France de Mitterrand, bien plus impliquée, n’est pas citée). on a des « juifs génocidaires », thèse dieudo-soralienne), mais pas d’antisémitisme, légalement condamnable selon la loi française.

      faire dans l’antisémitisme sans le dire, c’est la suite du négationnisme.

      edit

      Félicien Kabuga [rwandais], 84 ans, est l’un des fugitifs les plus recherchés de la planète. Pour avoir notamment importé 25 tonnes de machettes chinoises un mois avant le début des massacres, il est accusé de « génocide, complicité, incitation et complot en vue de commettre un génocide et crime contre l’humanité ».

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/08/au-rwanda-les-funestes-echos-de-la-radio-des-mille-collines_5447242_3212

  • « L’affaire Médine illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France », Sébastien Ledoux

    Voici donc que l’un des principaux partis politiques de gauche, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), vient d’accueillir dans son université d’été au Havre (Seine-Maritime) le chanteur Médine, qui s’est illustré récemment par des propos tenus dans un tweet plus que douteux concernant l’essayiste Rachel Khan, « ResKHANpée » – allusion à la déportation de ses grands-parents juifs dans les camps, pendant la seconde guerre mondiale. Dans la pratique abjecte des jeux de mots à partir d’un nom renvoyant à la mémoire de la Shoah, on pense évidemment au « Durafour crématoire » que l’ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avait lancé en 1988. Car celui de Médine, quoi qu’il en dise [le rappeur a justifié ses propos en plaidant la « maladresse »], se situe bien précisément dans cet héritage idéologique.

    La politique est faite de symboles, et celui-là est désastreux : il illustre la dérive constante d’une certaine gauche face à l’antisémitisme en France, le parti La France insoumise (LFI) ayant également soutenu le chanteur Médine à la suite de la polémique créée par ce tweet.

    Depuis les années 1980 et la place prise par la Shoah dans la société française (politiques mémorielles, enseignement, musées mémoriaux, productions audiovisuelles, littérature), le discours antisémite s’est notamment exprimé à travers des allusions à la Shoah. Il visait soit à en remettre en question l’existence (négationnisme, conspirationnisme), soit à en relativiser l’importance, soit à en dénoncer l’omniprésence de la mémoire et l’occultation d’autres mémoires comme celle de l’esclavage colonial, soit à en tourner en dérision les victimes et leurs descendants.

    Dieudonné, que Médine a soutenu pendant des années, en a aggloméré les différentes formes depuis les années 2000 entre formulations abjectes (« Shoananas »), l’invitation du négationniste Faurisson lors d’un spectacle, la dénonciation d’un « lobby juif » qui imposerait la mémoire de la Shoah et empêcherait toute production audiovisuelle sur l’esclavage colonial (lors d’une conférence de presse tenue à Alger en 2005, par exemple). La popularité de Dieudonné et de ses arguments conduit à mener un combat de formation et d’éducation contre l’antisémitisme, auprès de la jeunesse, qui engage tout représentant politique responsable.
    Au tournant des années 1980-1990, la mémoire de la Shoah a eu pour fonction, dans le langage et les pratiques du personnel politique français, de conduire à une prise de position salutaire face à l’extrême droite du Front national, dont la forte mobilisation à la suite de la profanation du cimetière juif de Carpentras, en 1990, a constitué un jalon important.

    Si cette mémoire ne doit pas constituer une forme de sacralité et que ses pratiques doivent être questionnées – je pense ici en particulier à la transmission scolaire de la Shoah –, il est indéniable que cette mémoire est aussi régulièrement utilisée pour dénigrer les juifs, nourrissant un imaginaire antisémite au sein de la population. Or nous ne parlons pas seulement, en 2023, d’imaginaire antisémite : l’antisémitisme tue régulièrement en France. Il tue Ilan Halimi en 2006 dans des conditions atroces, à Bagneux (Hauts-de-Seine), il tue trois enfants âgés de 3, 5 et 8 ans et un parent d’élève de l’école Ozar Hatorah, à Toulouse, le 19 mars 2012, il tue quatre personnes dans l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes (Paris 20e), le 9 janvier 2015.

    Défaire les stéréotypes

    Ces crimes antisémites caractérisés commis par des Français ne sont pas l’œuvre de néonazis d’extrême droite, mais de personnes provenant de quartiers populaires issus de l’immigration, réalisés pour ceux de 2012 et 2015, au nom de l’islam, dans une instrumentalisation de la religion musulmane. Il ne s’agit surtout pas de généraliser ces faits en caractérisant comme antisémite l’ensemble d’une population (les « jeunes de banlieue », les « musulmans », etc.). Il s’agit de prendre acte de ces crimes antisémites, d’identifier la construction des imaginaires dont ils découlent comme de leur circulation par des discours, des allusions, des jeux de mots, entre autres sur les réseaux sociaux, et de mener un travail sans relâche pour défaire les stéréotypes antisémites partout où ils s’expriment, y compris (mais pas davantage) dans les populations socialement défavorisées, issues de l’immigration de confession ou de culture musulmane.

    Parce que #Médine représenterait la parole d’une certaine jeunesse française des quartiers populaires qui lutte contre des discriminations raciales, il est soutenu par plusieurs représentants de LFI et EELV [et du PCF], qui portent ainsi la responsabilité d’une grave confusion, là où les enseignants s’attachent chaque jour à éclairer et à éduquer leurs élèves en posant des limites sur ce qui peut être dit ou ne pas être dit dans le cadre de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Outre son abjection morale, le jeu de mots de Médine marque une transgression verbale récurrente qui participe depuis des années d’un antisémitisme ambiant dont les juifs sont victimes en France.

    La lutte contre l’antisémitisme, contre le racisme, contre l’islamophobie, ne peut se mener dans cette confusion de la pensée où il s’agirait d’excuser une transgression du fait de l’appartenance ethnoreligieuse de l’auteur de celle-ci à un groupe discriminé.

    Le grand historien de la Grèce antique Jean-Pierre Vernant, ancien résistant communiste, qui avait beaucoup travaillé sur l’importance de la commensalité dans la civilisation grecque, avait cette formule forte pour exprimer la ligne claire à adopter dans une démocratie, face aux tenants de discours d’extrême droite relativisant les crimes nazis : « Je suis prêt à expérimenter tous les plats qu’on voudra, même les plus étrangers à mon goût et à mon régime. Mais on ne discute pas recettes de cuisine avec des anthropophages. Je ne souhaite ni partager leur repas ni les inviter à ma table. Le débat, l’échange des idées comme celui de la nourriture obéissent à des règles. »

    Sébastien Ledoux est historien, maître de conférences à l’université d’Amiens, formateur sur les questions de racisme et d’antisémitisme, auteur du Devoir de mémoire. Une formule et son histoire (CNRS Editions, 2016).

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/25/l-affaire-medine-illustre-la-derive-constante-d-une-certaine-gauche-face-a-l

    "Je lutte contre l’antisémitisme depuis vingt ans", Médine, 23 août 2023, Paris Normandie.
    https://seenthis.net/messages/1014151

    #gauche #unité_de_la_gauche #antisémitisme #socialisme_des_imbéciles

    • élargissant le boulevard offert à diverses droites antisémites (ou « centristes ») qui ont beau jeu de se présenter en parangons de vertu, tu renvoies à un des multiples articles « de gauche » qui déroulent le tapis rouge (brun) pour Médine depuis des mois. stupides calculs de basse politique, inattention caractérisée et surdité volontaire, mensonges partout. il serait temps d’enquêter plutôt que de se prononcer de manière purement grégaire ou campiste. je suggère donc de lire ce qui suit où il s’agit des paroles de chansons et des propos d’un type qui vient encore de mentir (lui, lutter depuis 20 ans contre l’antisémitisme ? #wtf) avec l’assentiment des falsificateurs degauche https://seenthis.net/messages/1014151#message1014193

      #dieudonno_soralisme

    • Les partis politiques – notamment, LFI, EELV - sont déjà obligés de gérer la communication plus ou moins cohérente de leurs propres membres, sur les réseaux sociaux. En plus de cela, ils doivent aussi endosser les propos de certaines personnalités du monde du spectacle, chargées d’assurer à la fois leur propre com ainsi que celle du parti.

      LFI, en particulier, a recours à cette forme de pratique : s’afficher au côté d’icônes de la culture populaire en espérant rafler la mise électorale de la cohabitation. Le PS s’y prend tout autrement, parce qu’il ne s’agit pas de la même part de marché électoral : il joue à l’aide de son ancrage municipal (il ne lui reste plus que ça) sur la gentrification, les loisirs, la culture, le bio, l’ouverture « sociétale », etc.

      Pour LFI s’il est vital, semble-t-il, de brandir cette forme de compagnonnage culturel « populaire », le jeu s’avère parfois délicat car l’icône s’avère être plus ou moins contrôlable. Le discours de la vedette n’est pas toujours celui qu’on souhaite faire passer. On se raccroche alors comme on peut aux branches pour que l’argumentaire tienne la route.

      Suite à la provocation méprisante et raciste d’une personnalité proche des sphères du pouvoir visant Médine, ce dernier a fourni une réponse qui me semble, sans guère d’ambiguïté, racistes et antisémites. LFI a décidé de maintenir le cap derrière son icône alors que (si j’ai bien compris) une partie d’EELV s’en dissocie.

      À la limite, peut importe la position : que ce soit pour marquer sa différence ou pour s’en différencier, ce qui compte c’est qu’on en parle. Ça peut paraître cynique, mais c’est la logique fondamentale de la com. Une fois qu’on est engagé, il est difficile de s’en dégager. Et c’est parfois dans la douleur, en tordant plus ou moins la réalité, comme semble le faire actuellement LFI, pour convaincre que Médine est un gars vraiment tout à fait sympathique.

      Ce qui pose problème, au-delà de ces péripéties stratégiques douteuses d’appareils politique, c’est le fait que les sous-entendus ou les propos ouvertement antisémites (passés) de Médine soient populaires.

      Et là, force est de reconnaître qu’on arrive en terrain glissant. Alors essayons de rester factuel.

      Je garde en mémoire qu’à 3 ou 4 reprises en 23 ans de boulot dans le service public, j’ai eu à combattre – dans mon milieu professionnel et militant - l’idée que Dieudonné n’était qu’un joyeux drille qui aimait juste provoquer tout le monde et amuser la galerie (par contre, dans ce milieu, personne ne connaissait Soral).

      Pour compléter ce rappel de mémoire, il m’est arrivé d’entendre – toujours dans ce même milieu professionnel - des allusions ou des propos témoignant de préjugés islamophobes, négrophobes, homophobes, transphobe, sexistes, discriminatoires contres les gens du voyages, contre les allocataires du RSA, etc.

      On pourrait, aussi évoquer, les tensions raciales internes entre communautés, elles-mêmes « discriminées », telles que celles observées en milieu professionnel faisant intervenir des Africains, des Antillais, des Maghrébins (eux-mêmes parfois divisés entre Arabes et Kabyles), des Pakistanais, des « Chinois », etc.

      Souvent, ces tensions recoupaient ou se superposaient à des rapports de pouvoir hiérarchique ou de rancune personnelle entre collègues.

      Comme je travaillais dans le service public de proximité, des réflexions stigmatisantes pouvaient aussi venir à la suite de rapports conflictuels avec certains membres de la population. Des personnes exprimaient, parfois des comportements ou des allusions racistes à l’encontre du personnel ou, plus rarement, c’était l’inverse. Bien entendu tout cela n’était jamais affirmé ouvertement, car susceptible de tomber sous le coup de la loi, surtout pour le personnel, mis dans l’obligation de respecter l’égalité de traitement non discriminatoire.

      De telles tensions, dont les ressorts racistes ou discriminants, se déroulaient presque toujours de façon impulsive et rarement argumentée, provenaient parfois de personnes issues de classes populaires, mais ce n’était pas une généralité, loin de là. La plupart du temps, ces personnes ne s’estimaient nullement discriminantes ou racistes.

      Arrêtons-là ce constat, dans lequel il n’y a, malheureusement, rien de bien original.

      Bien entendu, à ce stade du constat, justement, il faut veiller à bien circonscrire les termes de chacune de ces observations et surtout s’abstenir de les généraliser au travers d’un seul prisme d’analyse pour en faire une sorte de réalité sociologique transcendante et absolue.

      Les expressions racistes occasionnelles ne doivent pas masquer le fait que la réalité sociale est beaucoup plus complexe que ce qu’en donne à voir les schémas grossiers des bateleurs racistes de plateau TV, du type Zemmour, qui montent en épingle tel ou tel événement pour s’en servir politiquement.

      Les populations des quartiers vivent aussi en permanence dans l’entente intercommunautaire. Et on éprouve de la honte à devoir le rappeler.

      La rengaine bien connue qui stigmatise uniquement l’antisémitisme « des populations, issues de l’immigration », est elle-même, clairement raciste.

      Ce discours n’est pas seulement le fait de l’extrême droite. Il sort souvent sans crier gare, de la part de n’importe quelle personne, a priori insoupçonnable, dès lors que cette personne déclenche le fonctionnement de cette machine à débiter des théories globalisantes abstraites, à partir de quelques observations médiatiques ou, pire, en s’appuyant sur de soit-disant restitutions de seconde mains, plus ou moins fiables, voire carrément sur des rumeurs. Et à partir du moment où la machine à débiter du concept globalisant est lancée, il devient difficile de l’arrêter. En tous cas, moi, je n’y arrive pas, malgré tous mes efforts. C’est pourquoi les « débats » de ce type sont généralement, non seulement déprimant car en-dehors même de la logique du débat, mais s’avèrent totalement improductifs, si ce n’est à relancer avec encore plus d’entrain la prochaine séquence de machine à globaliser du concept et à reproduire à l’infini la machinerie infernale.

      Il faut surtout rappeler que les idéologie racistes et discriminantes, quelles qu’elles soient, loin de représenter une particularité des quartiers populaires, sont les produits de toute l’organisation sociale existante, elle-même étant entièrement déterminée par l’économie capitaliste, à laquelle personne n’échappe. Dans une société en crise, basée sur la concurrence, la surenchère idéologique raciste et discriminante fait rage.

      L’éducation semble être l’approche la plus appropriée pour favoriser la remise en cause des préjugés racistes. J’ai pourtant les plus grands doutes sur la capacité de l’institution à pouvoir réellement atteindre ce but, notamment en raison de la crise qui la touche de plein fouet. Plus fondamentalement, je ne pense pas que des idéologies toxiques telles que le racisme puissent être révoquées réellement à l’issue d’une démarche morale ou éducative, quelle que soit la valeur des personnes impliquées dans ce travail. Cela, d’autant plus, s’il s’agit d’une démarche provenant d’un institution d’État. Le point de vue matérialiste, évoqué ci-dessus, concernant les conditions de production idéologique, m’incitent fortement à émettre cette opinion. Les échecs cumulés des nombreuses associations antiracistes confirment par les faits que les bonnes intentions ne suffisent pas à combattre les pires préjugés ; et cela encore plus, si elles sont instrumentalisées par des visées politiciennes, comme avec SOS racisme.

      Tout du moins, plutôt que de s’en tenir à une posture critique surplombante qui peut sembler assez insupportable, acceptons humblement de reconnaître que, quelle que soit la nature d’où il provient – instituions, associations, organisations politiques ou syndicales – le travail de terrain des personnes luttant au jour le jour contre le racisme, aussi méritoire, soit-il, est de l’ordre du replâtrage et de l’urgence ; admettons qu’il n’a aucun effet sur la résolution du problème sur le long terme.

      Ce n’est qu’en période de crise que les choses peuvent vraiment changer, lorsque les conditions ordinaires sont nécessairement perturbées parce qu’il devient impossible qu’elles perdurent, lorsque de nouvelles rencontres sociales sont créées par les circonstances inhabituelles, quand de nouveaux brassages humains se constituent… Ce sont dans ces conditions - extraordinaires, au sens propre du terme - que les préjugés idéologiques tels que le racisme peuvent être renversés ou, au contraire, s’amplifier.

      Pendant les luttes sociales, des moments de solidarités actives permettent justement de rompre concrètement, par les pratiques, nombre de préjugés, qui semblaient pourtant solidement implantés dans l’esprit des personnes. Ce n’est qu’une simple constatation personnelle empirique, vérifiée encore pendant les blocages des camions ordures de l’hiver dernier. La plupart des récits ou de retour d’expériences de révoltes ou de révolutions historique décrivent également l’extraordinaire sensation de remise en cause fondamentale et d’émancipation des rapports humains, ressentis à ces moments-là.

      Mais comme je l’ai déjà indiqué, l’histoire a montré que les crises pouvaient aussi accoucher du pire.

      Je me garderais bien de prédire si la prochaine poussée de crise sociale engendrera une telle remise en cause des préjugés racistes ou si ce sera l’inverse.

    • #AFA, #Révolution_permanente, #LFI, #PCF, #EELV (l’acclamation debout de M. au Havre fait écho à une tolérance de longue durée de l’antisémitisme en leur sein), à l’exception de la gauche de droite PS, une très large unité de la gauche vient de se réaliser dans la défense de l’antisémite Médine.

      est-il incontrôlable ? l’avenir le dira. lorsque, tout à la joie de s’être enfin refait une virginité grâce aux attaques de droite et, surtout, à l’appui de la gauche, il est possible qu’il se risque à mentir de nouveau ouvertement ("je lutte contre l’antisémitisme depuis 20 ans", mais berdol, commentent-on ne pas voir...), il s’agisse d’une promesse qu’il se fait à lui même pour les temps à venir.

      au passage, le silence « contraint » des alliés redouble une démonstration : ni pensée critique, ni attention au texte, ni vérité. l’unité de la gauche est de la même eau que ce dont relevait le socialisme réel, l’eau tiède (perso, je le trouve glaçante) où se complait cette gauche, c’est le mensonge déconcertant. façon farce cette fois (≠Ciliga), aussi sinistre soit-elle.

      pas la peine de se rassurer à bon compte. il ne s’agit pas exclusivement de la gauche des appareils et de leur logique de com, pas la peine de renvoyer simplement à la direction de LFi ou de EELV ces calculs, à de rares exception près, personne à gauche ne dit rien ni ne veut savoir quoi que ce soit des écrits et propos de M. de 2017 à 2022, et par là d’un style de pensée et d’expression dont les pénibles effets ne se limitent pas à l’antisémitisme. je les ai partiellement documenté ici (désintérêt manifeste) signalé ailleurs (désabonnements). on préfère une molle doxa toxique « on est tous frères » (musulmans ?).

  • Paternalisme colonialiste « vert » | Jadran Svrdlin
    https://threadreaderapp.com/thread/1692485951568633976.html
    https://video.twimg.com/amplify_video/1692428868550832128/vid/640x360/L_U8W942ul0gBVGF.mp4?tag=16


    Médine, accusé d’antisémitisme, invité d’EELV : « Je serai extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août », assure Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti.

    Cet entretien de Mme Tondelier concentre une énorme dose de paternalisme, de mépris, imprégné fortement d’esprit colonialiste. A trop vouloir donner des gages aux chiens de garde médiatiques, elle se vautre dans un racisme à peine caché.

    Tout d’abord, elle valide la thèse selon laquelle Medine a bien tenu des propos antisémites dans son fameux tweet concernant Rachel Khan.
    Mais elle tente de rendre Médine fréquentable malgré cette accusation qui devrait, selon toute évidence, écarter toute possibilité d’en faire un interlocuteur intéressant pour les journées d’été. Mais voyez comment elle s’y prend :

    Il y a, dit-elle, d’un côté des gens qui assument leur antisémitisme. « Dont acte », dit-elle. Mais il y a d’un autre côté des gens qui peuvent tenir des propos antisémites par « maladresse », par « mimétisme », par « manque de culture sur le sujet », par « manque de formation »... et enfin par « bêtise » ou « ignorance ». Selon Marine Tondelier Médine est dans ce cas-là.

    Voilà une défense bien curieuse et condescendante. Le pauvre Médine propage des propos antisémites mais c’est parce qu’il ne possède pas un savoir que, nous, membres d’#EELV, possédons...

    ... Là où le caractère « républicain » de la parole d’un Edouard Philippe ne fait aucun doute, Médine, lui, est condamné à porter les stigmates de son infériorité de façon permanente !
    Même s’il « réussit son exercice » (sic !) que la [#professeureTondelier ] lui donne avec tant de bienveillance. Pour finir, on a envie de dire à Mme Tondelier que le concept de République est vidé de tout sens par des gens comme Edouard Philippe qui mènent une politique écocide, raciste, et socialement criminelle.

    On aurait tant envie de voir si les verts seront un jour capables de lier le combat écologique au combat contre le capitalisme plutôt que de surjouer les polémiques de diversion lancées par celui-ci, et qui s’appuient sur son caractère impérialiste et colonial.

    Mais ce serait là prendre le problème écologique d’une façon autrement plus conséquente que ce que peut faire EELV, tant il est écrasé par son sentiment de #supériorité-morale.

    Jadran Svrdlin, enseignant, auteur de « Que faire en cas d’émeutes si on est de gauche ? » https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/030723/que-faire-en-cas-demeutes-si-est-de-gauche

    Echange ou interrogatoire ?
    MarineTondelier en traitant Médine d’antisémite refoulé valide la rhétorique confusionniste du printemps républicain. Le musulman suspect devra « réussir son exercice » et montrer patte blanche.

    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/medine-chez-lfi-et-eelv-mais-que-reprochent-au-rappeur-ceux-qui-s-ind

    • « En donnant un fondement au maccarthysme ambiant, cette gauche bourgeoise démontre son incapacité à représenter les classes populaires qu’elle sacrifiera systématiquement pour un adoubement républicain de la part de ceux qui ont renoncé depuis longtemps à la République. » Paul Elek

      Journées d’été EELV : la maire de Strasbourg annule sa venue en raison de la présence de Médine

    • Médine : un lynchage inacceptable
      https://www.jeunes-communistes.fr/medine-un-lynchage-inacceptable
      https://video.twimg.com/amplify_video/1694030263544627200/vid/1280x720/OiDAc4o9zXqIyzL_.mp4?tag=16

      Depuis quelques jours, le rappeur Médine fait l’objet d’un lynchage de la part du gouvernement, de la droite et de l’extrême droite. Face aux accusations plus mensongères les unes que les autres, le Mouvement jeunes communistes de France apporte sa solidarité et son soutien à l’artiste.

      Chacun est libre d’apprécier ou non la musique de Médine, d’être en accord ou non avec ses combats, mais le lynchage et la diffamation ne sont pas acceptables.
      Pour ce qui nous concerne, Médine a toujours été de nos combats : il y a 10 ans, il participait au concert organisé par les Jeunes communistes pour la libération de Salah Hamouri. Quelques années plus tard, il était avec nous à la Fête de l’Humanité pour un grand concert de soutien au peuple palestinien, puis lors d’un débat à la fête de l’Humanité Normandie avec le MJCF76 Il était cette année avec nous dans la rue contre la réforme des retraites, et chantait le premier mai contre la venue du RN au Havre. Au-delà, Médine est un compagnon de route que nous croisons dans les combats anti-racistes et anti LGBPTIphobies.

      Pour toutes celles et ceux qui connaissent, écoutent et apprécient Médine, les accusations d’antisémitisme qu’il subit sont inconcevables. Nombre de ses chansons condamnant toutes formes de discrimination, y compris antisémites, parlent pour lui. Il n’est donc pas pensable que le tweet faisant polémique ait été publié avec une intention antisémite. En revanche, celui-ci a pu être perçu comme tel par certains, ce qui a conduit Médine à le retirer immédiatement et à s’excuser. La polémique n’a donc pas lieu d’être.

      De la même manière, les accusations d’islamisme envers un rappeur dont le répertoire regorge de morceaux s’attaquant à une vision rigoriste et violente de la religion sont ridicules et ne sauraient masquer le racisme et la haine des musulmans de celles et ceux qui l’en accusent.

      En réalité, derrière le procès fait à Médine se cache un procès fait à une culture musicale qui continue d’être méprisée et incomprise par la droite et l’extrême droite. Ce qui choque les réactionnaires, c’est que Médine soit rappeur, franco-algérien et ouvertement de gauche. Ce qui choque les conservateurs, c’est que Médine, à travers ses chansons, raconte l’histoire de France, le rapport des immigrés à la nation, dénonce la colonisation en Palestine et s’affirme ouvertement antifasciste.

      Le gouvernement incapable de répondre à nos réelles préoccupations se couvre de honte en fonçant tête baissée dans une polémique lancée par l’extrême droite et qui vient jeter en pâture un artiste. Le gouvernement n’a pas à décider quel artiste mérite le droit à la parole ou pas. Cette tentative de censure démontre encore une fois le mépris des macronistes pour la démocratie.

      Le MJCF affirme que ce n’est pas aux héritiers de Pétain, Maurras et Le Pen de définir qui sont les personnes fréquentables ou non.

      Le MJCF affirme sa pleine solidarité au rappeur Médine et à sa famille, et se réjouit de sa présence au mois de septembre à la Fête de l’Humanité.

      https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/medine-mathilde-panot-se-declare-honoree-que-le-rappeur-participe-aux-u

    • « On me traite d’antisémite et cela me broie » : le Havrais Médine répond à la polémique
      https://tendanceclaire.org/breve.php?id=43425
      « Entretien de Médine. Tout à fait clair, sauf pour [celleux] qui veulent salir Médine. Honte à Rousseau ou Tondelier qui jouent les maîtresses d’école. Elles ne méritent pas la présence de Médine à leur université d’été. » https://twitter.com/GastonLefranc/status/1694282234482614680

      le Havrais Médine répond à la polémique sur Paris-Normandie

      Au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années, Médine est accusé, avant les journées d’été EELV qui se déroulent au Havre à partir du jeudi 24 août 2023, d’antisémitisme après un tweet à l’encontre de l’essayiste Rachel Khan, petite-fille de déporté. Une polémique qui divise la classe politique. Entretien

    • Frustration

      EELV : LE PARTI SOUMIS AUX EXIGENCES DE LA BOURGEOISIE 🧶

      EELV est pris dans une polémique ridicule pour avoir invité le rappeur Médine à son université d’été, et panique de ce que pourraient penser la droite et l’extrême droite.

      C’est parce qu’EELV est le parti de l’écologie bourgeoise. C’est ce dont nous avions parlé à l’époque dans notre contre-portrait d’EELV et de son candidat 2022 Yannick Jadot.

      EELV refuse catégoriquement les 2 ruptures essentielles et préalables à tout programme écologique conséquent : la rupture avec le capitalisme et la rupture avec l’Union Européenne.

      EELV est un combo de nullité politique et de nullité stratégique. Contrairement à ce que pense EELV , une coordination internationale pour le climat ne passe ni par l’Union Européenne ni par le libéralisme.

      Sur le libéralisme, le choix est clair, celui de l’écologie de marché. “ L’économie de marché ? Tout le monde est pour l’économie de marché ! Vous voulez que les paysans bio vendent dans les sovkhozes ? Vous voulez l’économie de Maduro ?” s’était écrié par exemple Jadot.

      L’écologie de posture, sans aucun impact sur la catastrophe en cours correspond en partie à l’électorat petit-bourgeois d’EELV : la fierté de la prise de conscience écologique, mais sans la radicalité des actions qu’elle nécessiterait.

      A propos des Gilets Jaunes, le candidat d’EELV beuglait “ ça suffit ! les manifestations en centre-ville le week-end ça suffit !”, s’inquiétant, comme toujours chez les bourgeois, plus que des “dégradations pour les petits commerces” que des pieds arrachés, des yeux crevés.

      Il y a toutefois des manifestations que Jadot et EELV apprécient, comme la manif d’extrême droite des policiers, où ils s’étaient rendus, aux côtés du RN, d’Eric Zemmour et de Gérald Darmanin.

      Sur le reste des sujets sociaux, le flou règne. EELV propose des “conventions citoyennes” pour “aller vers…” pour le temps de travail, “mettre en place des négociations” s’agissant des “bas salaires”…, ces formules à rallonge qui ne disent rien de concret.

      EELV a clairement choisi son type d’écologie. Les “grandes conférences” étaient d’ailleurs le hobby favori de François Hollande : on a vu le résultat.

      Sur les retraites notamment, EELV ne propose là aussi rien de plus que le maintien de la retraite à 62 ans et une “prise en compte de la pénibilité” qui existe déjà et qui ne marche pas.

      Il est toujours utile de le rappeler, EELV est le parti qui a accouché parmi ce qui se fait de pire en Macronie : Daniel Cohn-Bendit, Nicolas Hulot, François De Rugy, Jean-Vincent Placé… et il serait bien naïf de n’y voir qu’un hasard.

      Avec sa composition de petits notables libéraux cherchant un marché politique, les divergences avec LREM (libéral, fanatiquement pro-européen…) ne sont que des nuances qui expliquent la grande porosité entre les deux formations politiques.

      Avec son incapacité congénitale à toute radicalité, EELV est surtout profondément inutile : loin de servir à la lutte pour le climat, il n’est que du hollandisme 2.0, un libéralisme autoritaire saupoudré de vert, au service de la bourgeoisie pollueuse.

      Retrouvez l’analyse de la ligne politique d’EELV que nous avions fait lors de la dernière présidentielle :
      Faut-il voter Jadot quand on est écologiste ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/jadot

      https://twitter.com/Frustration_web/status/1694285407540715932

  • Le #rappeur Médine porte plainte contre la députée #LREM Aurore Bergé - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230221/le-rappeur-medine-porte-plainte-contre-la-deputee-lrem-aurore-berge?at_med

    Le rappeur Médine annonce avoir déposé, mardi 23 février, une plainte pour diffamation au tribunal judiciaire de Paris contre Aurore Bergé. Dans une interview à LCI, la députée LREM avait qualifié, le 18 février dernier, l’artiste de « rappeur islamiste » qui « disait qu’il fallait tuer des laïcards ». Elle l’a également accusé d’avoir lancé un « appel au meurtre ».

    Le Havrais a déjà été la cible de personnalités politiques. En 2018, Médine devait se produire au Bataclan. Marine Le Pen était alors montée au créneau, accusant le rappeur d’adhérer de près ou de loin au fondamentalisme islamiste. « Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du #Bataclan. La complaisance ou pire, l’incitation au fondamentalisme islamiste, ça suffit ! », avait tweeté la présidente du Rassemblement national. Le député européen Brice Hortefeux, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, avait déclaré : « Ce monsieur devrait aller exercer son absence de talent ailleurs. »

    #médine #bataclan :
    https://www.youtube.com/watch?v=JLa9kPFhALE

    « Encore une fois, cela correspond à un style d’écriture. La méconnaissance d’Aurore Bergé en matière de rap et de style est flagrante. Je l’invite à faire ce qu’elle aurait dû faire avant de s’exprimer sur LCI. »

    #La_Plume_et_le_Bitume
    Savoirs ENS : https://savoirs.ens.fr/expose.php?id=3114