« J’y suis confrontée tous les jours » : dans le camp présidentiel, le « #sexisme insidieux » derrière la « #parité de façade »
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« Si tu te mets en face de moi, je vais pouvoir te faire du pied. » La petite phrase est lancée par un député MoDem à sa collègue Elodie Jacquier-Laforge, en début d’une réunion de groupe. La députée, vice-présidente de l’Assemblée nationale, écarquille des yeux, mais répond du tac-au-tac : « Qu’est-ce que c’est cette blague de beauf ? » L’échange s’arrête là. Mais il montre que dans les couloirs du pouvoir, en 2024, le sexisme n’a pas disparu. « Je pense que j’y suis confrontée tous les jours. Ce sont des réflexions sur la manière dont je m’habille, je me coiffe… Cela vient souvent d’une génération plus âgée que la mienne », poursuit cette élue de l’Isère de 45 ans.
Quatre-vingts ans après l’ordonnance du 21 avril 1944 accordant aux femmes le droit de voter et de se présenter à une élection, l’égalité entre hommes et femmes n’est toujours pas une évidence. Même dans un camp qui l’a affichée comme grande cause de ses deux quinquennats. Toutes les femmes macronistes interrogées par franceinfo assurent néanmoins que les comportements n’ont plus grand-chose à voir avec ce qu’ont pu subir leurs aînées. « A l’Assemblée, ils se tiennent à carreau », assure la députée Renaissance Sarah Tanzilli. Peut-être parce que l’hémicycle s’est féminisé, avec 39% de femmes élues en 2017 (contre 27% en 2012), et 37% en 2022.