• Suspension du plan #Écophyto : « On ne s’attendait pas à un tel recul » | #Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/090224/suspension-du-plan-ecophyto-ne-s-attendait-pas-un-tel-recul?userid=ef6c592

    Le souci est-il généralisé ?

    On en vient à se demander s’il y a des endroits sur Terre qui ne sont pas contaminés. J’ai comparé des sols cultivés avec des sols de prairies. Ce sont des prairies qui le sont depuis toujours de mémoire d’agriculteur, donc sans beaucoup d’activité agricole, et dans lesquelles on retrouve tout de même des résidus de produits phytosanitaires.

    On entend beaucoup parler de l’impact des pesticides sur la santé humaine. Mais quel est-il sur la biodiversité ?

    On sait que ces produits sont toxiques quand on les applique sur des organismes ou qu’on donne à manger des produits contaminés à des organismes en laboratoire. Sur le terrain, c’est plus compliqué. Je n’ai jamais observé d’impact létal direct sur les espèces. Mais ce sont des impacts dits sublétaux, plus insidieux.

    Par exemple, dans un travail récent, j’ai étudié deux populations de vers de terre de la même espèce et de la même lignée génétique. En comparant une population qui a été dans des sols gérés en agriculture biologique et l’autre en conventionnel, durant plus de vingt ans.

    On se rend compte que l’expression de leur génome s’est différenciée. En imageant, on peut expliquer que le système métabolique des espèces exposées aux produits phytosanitaires est en surchauffe. Cela laisse entendre que le ver de terre dépense beaucoup d’énergie à faire face, à se décontaminer.

    Concernant les oiseaux dont le régime alimentaire est principalement composé de graines, il y a aussi un déclin, car ils mangent des graines de semences qui sont enrobées de néonicotinoïdes. On sait que cela agit. Mais ce qu’on ne peut pas déterminer, c’est quelle proportion exacte de la baisse du nombre d’oiseaux est directement liée aux produits, puisque d’autres causes entrent en jeu, comme la destruction d’habitats, le manque de haies.

    Mais on découvre encore énormément de conséquences de l’usage des #phytosanitaires

    On cumule quand même pas mal de données sur les concentrations qui existent dans le milieu naturel. Il y a beaucoup de réseaux d’analyses dédiés à l’eau par exemple. En revanche, pour ce qui est des sols, c’est un peu plus récent. Pour moi, cette étude des sols a été délaissée parce qu’on considérait peut-être comme normal de trouver des pesticides, parce que c’était le réceptacle normal des produits en question.

    Maintenant qu’on y prête attention, on a des surprises. Au niveau européen, il y a une étude très récente qui indique que trois quarts des sols sont pollués et contiennent des #pesticides. Et ce n’est pas pollué qu’avec une molécule, c’est un cocktail de #molécules

    Est-ce possible de prévenir les conséquences phytosanitaires sur la biodiversité autrement qu’en réduisant leur usage global ?

    Depuis des années, l’idée est de tendre vers des molécules moins toxiques. Mais cela rend le travail encore plus complexe. Avant, à la sortie de la guerre, les molécules étaient tellement toxiques qu’on voyait des organismes qui pouvaient mourir par intoxication directe. Maintenant, c’est une atteinte à bas bruit qui touche aussi la dynamique des populations. Chez le ver de terre, par exemple, un modèle que je connais bien, cela favorise un retard de croissance, qui implique un retard dans la maturité sexuelle. 

    Par extension, sur une vie de ver de terre, il va moins se reproduire qu’en temps normal. Il y a un déclin des populations parce qu’il y a des effets qui entravent la reproduction de l’espèce.

    On trouve des traces de contamination dans la terre, dans les plantes, dans l’eau, mais aussi dans l’air ?

    Quand l’agriculteur pulvérise son champ, on estime qu’il n’y a que 25 % du produit qui atteint directement la plante. Une partie pénètre dans le sol et atteint la biodiversité et l’eau, et puis le reste part avec le vent. Cette dispersion par le vent est d’ailleurs une des pistes qui expliquerait que l’on retrouve des traces de ces produits y compris dans des parcelles qui n’ont jamais été pulvérisées.

    Puisque beaucoup de travail reste à faire, quelles sont les questions encore en suspens dans l’analyse des produits phytosanitaires ?

    C’est vraiment d’évaluer la #toxicité réelle, en conditions réelles et sur le long terme. C’est le point critique, d’aller vers ce que l’on ne voit pas. On s’intéresse toujours à ce qu’on voit, mais ce qu’on ne voit pas, ce sont les effets sublétaux. Parce qu’en fait, on ne peut pas se contenter de tests. Tout est basé sur des tests qui n’ont aucune réalité et aucune pertinence écologique. 

    Le problème, c’est que maintenant, on veut tout, tout de suite, et on veut le résultat alors que l’expérimentation n’a pas commencé. On fait du court terme. Il nous faut davantage de données sur les conséquences à long terme des produits phytosanitaires sur la biodiversité. Par exemple sur les effets multigénérationnels de ces produits sur les organismes. On doit pouvoir étudier ces effets sur au moins trois générations pour être complets.

    #plan_ecophyto

    • Comme dit #linguisticae :

      Si on vient de baisser les normes phytosanitaires à celles de la Bulgarie. Qu’est ce qui nous empêche d’acheter bulgare ?

      Je trouve ca tellement juste.

      Leurs demandes portaient maladroitement (merci FNSEA) sur les salaires et sur les normes environnementales. Ils ont obtenu le point environnement. Mais ca les met d’autant plus en concurrence avec leurs concurrents, de ce fait. Tout perdu, meme pour eux.

  • Prosulfocarbe : « Combien de potagers contaminés sans que les gens le sachent ? » - Basta !
    https://basta.media/prosulfocarbe-combien-potagers-et-vergers-contamines-herbicide-volatil-poll

    Deuxième herbicide le plus vendu après le glyphosate en France, le prosulfocarbe se retrouve partout. L’air, l’eau et nos aliments sont contaminés par cette molécule. Son autorisation vient d’être renouvelée, malgré l’absence de données sur les effets chroniques sur la santé humaine.

    #agroindustrie #herbicides #phytosanitaires

  • L’eau potable en France contaminée à vaste échelle par les métabolites du chlorothalonil , un pesticide interdit depuis 2019
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/05/l-eau-potable-en-france-contaminee-a-vaste-echelle-par-les-metabolites-du-ch

    Environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation , selon un rapport qui doit être rendu public jeudi par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

    • « Contamination de l’eau. La catastrophe est prouvée. J’ai alerté sur les métabolites il y a 16 mois. »

      Vous reprendrez bien un peu de métabolites ?

      Une énième étude tire la sonnette d’alarme sur le glyphosate. On en trouve la trace dans 99,8% des urines des Français. Cette étude a été publiée le 13 janvier 2022. C’était le jour de la niche parlementaire du groupe insoumis. Nous l’avons donc utilisée comme preuve accablante supplémentaire pour exiger l’interdiction du glyphosate. Mais les macronistes n’ont rien voulu savoir. D’après le ministre Denormandie, tout est complexe et nous sommes trop « simplistes » !

      Une chose est très simple à comprendre : le désastre est total. Faute d’interdiction, les ventes de ce pesticide ont augmenté de 42% entre 2019 et 2020. Désormais, 90% des cours d’eau français sont pollués aux pesticides. Une autre étude de Santé Publique France, publiée le 16 décembre dernier, est passée inaperçue. Elle était pourtant tout aussi effrayante. Ainsi, des résidus de glyphosate sont détectés dans les urines de 93 %… des enfants ! Pourtant, les responsables de l’enquête ont conclu à une diminution des pesticides. Facile : ils ont analysé des insecticides interdits depuis plus de 10 ans et fait l’impasse sur les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles !

      Mais la dissimulation ne s’arrête pas là. Je veux parler ici d’une pollution plus invisible encore que celle des pesticides. Connaissez-vous les métabolites ? Ce sont les descendants chimiques des pesticides. Des centaines de pesticides se transforment en dizaines de milliers de métabolites. Ceux-là ne sont pas moins toxiques. Certains d’entre eux ont même une durée de vie plus longue.

      Quand on prend la peine de les analyser, on découvre à quel point la pollution est sous-estimée. L’eau en est saturée à tel point qu’on en retrouve aujourd’hui dans celle que nous buvons. Par exemple, depuis 2018, dans 8 villages des Pays-de-Loire, l’eau « potable » est diluée avec une autre moins polluée pour rester dans les normes. Depuis, la situation s’est aggravée. Pour ne pas couper l’eau aux habitants, le préfet a fini par autoriser le dépassement du taux autorisé de pesticides dans l’eau. Bienvenue en absurdie !

      Pourtant, ces métabolites ne sont pas tous recherchés lors des contrôles de qualité des eaux. Mais pourquoi donc ? L’explication se trouve du côté des fabricants. Une longue et minutieuse enquête du média Bastamag nous offre des explications précieuses. Evidemment, faute d’y être obligés, les fabricants rechignent à communiquer les « signatures chimiques » des pesticides qu’ils produisent. Sans code, pas d’analyse ni de détection possible. Autrement dit : pas vu, pas pris. Heureusement, les associations anti-pesticides se cotisent pour financer des analyses de pointe.

      D’autant que certains élus et responsables peu scrupuleux se rendent complices de l’agro-industrie. Ils font pression pour que ces métabolites soient classés « non pertinents ». Non-pertinents signifie moins toxiques. C’est le moyen que le lobby des fabricants de pesticides a trouvé pour que le seuil de conformité, c’est-à-dire le taux autorisé de métabolites dans l’eau, soit revu à la hausse. Plus ce taux est important, moins l’eau analysée est jugée polluée. Cela amoindri l’exigence de qualité. Ce petit tour de passe-passe ne dupe personne.

      Dans cette affaire, la macronie s’illustre une fois de plus par son soutien actif aux marchands de pesticides. En effet, en France, c’est l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) qui définit quels sont les métabolites pertinents. Sous le contrôle du ministère de la Santé bien sûr. En 2019, sur huit métabolites étudiés, l’agence a décidé que seuls trois d’entre eux étaient pertinents. Elle a aussi placé la France dans la fourchette très haute de taux de métabolites « acceptés » par les pouvoirs publics. Merci qui ?

      On réalise à quel point le rôle des lanceurs d’alerte est précieux. Ils sont surtout courageux. J’adresse ici une pensée à Valérie Murat. Cette militante anti-pesticides a été sommée de payer une amende de 125 000 euros pour avoir dénoncé la présence de pesticides dans certains vins de Bordeaux. En représailles, les fabricants l’ont attaquée pour « dénigrement ». La justice a décidé qu’elle ne pourra pas faire appel de cette condamnation tant qu’elle n’aura pas réglé la totalité de l’amende.

      Personne n’est dupe. Cet acharnement vise bien sûr à la faire taire. Mais tous ceux que l’on cherchera à bâillonner pour avoir défendu l’intérêt général bénéficieront du soutien sans faille des Insoumis. Surtout, le moment venu, je serais implacable. Les pesticides les plus signalés seront interdits. Un plan national de dépollution générale sera engagé, dans les Outre-mer comme dans l’Hexagone. Le passage à une agriculture écologique s’appuiera sur des normes exigeantes. Enfin, les victimes seront indemnisées et les responsables seront châtiés. Si vous préférez l’inverse, votez Macron.

      https://melenchon.fr/2022/01/24/vous-reprendrez-bien-un-peu-de-metabolites

    • Dans la barre de recherche de SeenThis, en tapant « metolachlore », le dernier en date de la grande famille des « cides », j’ai fait remonter pas mal de trucs (de septembre 2012 à aujourd’hui avec une hausse de fréquence d’apparition sur les quatre dernières années).

  • Amazonie détruite, violences contre les minorités : le bilan calamiteux de deux ans de Bolsonaro au Brésil - Basta !
    https://www.bastamag.net/Bresil-Bolsonaro-barometre-situation-droits-humains-amazonie-populations-a

    L’expansion de l’#agrobusiness se traduit aussi par l’intensification des #pollutions. « L’importation et l’utilisation de produits #phytosanitaires est en constante augmentation, faisant du #Brésil le premier pays consommateur de #pesticides par hectare au monde, note le baromètre. 674 nouveaux pesticides ont été approuvés sous le gouvernement #Bolsonaro, un record. Approuvés sans débat ni consultation, 88 % de ces nouveaux produits sont pourtant considérés comme dangereux pour l’environnement (...), entraînant un appauvrissement des #sols, une #contamination des cours d’eau, la disparition de la #biodiversité et des risques pour la santé des populations (empoisonnements, développement de maladies et malformations, etc.). »

  • Sapins de Noël : excédé par les pesticides, il a tiré au fusil sur une cuve d’épandage | Gaspard d’Allens
    https://reporterre.net/Sapins-de-Noel-excede-par-les-pesticides-il-a-tire-au-fusil-sur-une-cuve

    Un sapin de Noël sur quatre provient du Morvan. Ils y poussent sous perfusion d’engrais et aspergés de produits phytosanitaires. Excédé de voir ses abeilles mourir, Roger a tiré au fusil sur une cuve d’épandage de pesticides traitant les parcelles voisines de chez lui. Son acte a révélé le ras-le-bol des habitants de la région face à cette activité industrielle. Source : Reporterre

  • Agriculture de conservation : quand le « sans-labour » gagne du terrain AFP - 13 Juin 2019 - ngu/im/tq/eb
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/agriculture-de-conservation-quand-le-sans-labour-gagne-du-terrain-8ae226

    « A certains moments, la chimie ne marche plus. Qu’est-ce qu’on fait ? Il faut qu’on remette de l’agronomie dans notre système » : comme Stéphane Schoumacher, céréalier dans la Marne, de plus en plus d’agriculteurs tentent l’agriculture sans labour, pour réduire leurs charges et ramener de la vie dans les sols.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Abrités sous un hangar, alors que la pluie tombe dru sur les champs de blé et de colza de la Marne, une dizaine d’agriculteurs écoutent avec attention un ingénieur agronome, animateur du club Agrosol pour le compte de la coopérative Vivescia, leur expliquer comment modifier leurs pratiques et passer en agriculture de conservation des sols (ACS).
    Jean-Luc Forrler brandit des pieds de colza, attaqués par des charançons (coléoptères blottis dans les tiges qui éclatent, NDLR) : « Il faut nourrir vos plants, les insectes vont privilégier les colzas les plus chétifs », explique à ces paysans de tous âges M. Forrler, véritable « coach » des paysans.

    « Entre 1998 et 2000, les cours des céréales étaient très bas, il fallait trouver des moyens de baisser les charges », rappelle-t-il pour expliquer son engagement dans ces pratiques.
    Dans le viseur, la mécanisation, qui représente "plus de 50% des charges", selon Stéphane Schoumacher, hôte de ce tour de plaine.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Car ce type d’agriculture, qui repose sur trois leviers -suppression du labour, modification des rotations et couverts végétaux entre les cultures pour ne jamais laisser les parcelles à nu, vise aussi à « assurer un revenu correct sur l’exploitation », explique Savine Oustrain, de Vivescia.

    La moisson catastrophique de 2016 a, selon elle, agi comme un déclic : « Depuis trois ans, le club Agrosol est passé de 100 membres à 350 dans le Grand Est. Certains agriculteurs se sont rendu compte qu’il fallait peut-être changer de système ».
    Sous un ciel chargé de nuages gris, M. Schoumacher admire ses champs de blé d’un beau vert tendre, avant d’arracher une motte de terre pour montrer la qualité retrouvée de ses sols, dans lesquels on observe les restes de cultures précédentes, comme des résidus de maïs.
    « Les résidus se décomposent plus lentement et servent de garde-manger pour les vers de terre. Plus vous avez de résidus, plus vous avez de vie du sol », explique-t-il.

    Une aubaine pour le revenu... et le climat
    Mais ces techniques peuvent également servir contre le changement climatique : les couverts végétaux plantés entre les cultures, souvent des légumineuses comme le pois, captent l’azote de l’air pour le fixer dans le sol.


    Stéphane Schoumacher, céréalier à Cuchery, le 5 juin 2019 dans la Marne ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

    Outre cet apport d’azote, « les insecticides, ça fait quatre ans qu’on s’en passe en colza, dans les cultures céréalières, ça fait deux ans et demi, sans impact sur le rendement », assure Etienne Mignot, en école d’ingénieur, dont le père est engagé en agriculture de conservation depuis cinq ans.

    Mais, car il y a un « mais », « aujourd’hui, les plus grosses difficultés, c’est avec les herbicides, on n’arrive pas à faire sans », explique M. Mignot.
    Une fois par an, les agriculteurs en ACS recourent au glyphosate, cancérogène probable selon une agence internationale, pour nettoyer leur parcelle des couverts végétaux, afin que la culture qu’ils plantent puisse se développer.

    Sur la ferme familiale, assure Etienne Mignot, c’est 0,2, 0,3 litre par hectare, pas plus.
    En contrepartie, « on a moins de travail (superficiel) du sol. On est en moyenne à 40 à 50 litres de fioul à l’hectare. En système conventionnel, c’est 70 à 80 litres ».

    « Face à des incidents climatiques de plus en plus fréquents, et de plus en plus accentués, on est plus résilient », fait valoir M. Schoumacher, qui assure que « le fait de ne pas travailler les sols, ça protège votre sol du gros orage, de la sécheresse », car l’eau « va s’infiltrer plus vite », grâce aux vers de terre et aux racines qui aèrent le sol.
    « Toutes les charges phytosanitaires sont divisées par deux », ajoute-t-il. Il voit dans l’interdiction du glyphosate le seul frein potentiel au développement de cette pratique.
    Mais selon M. Forrler, pour les néophytes, « le problème est beaucoup plus psychologique que technique. La question qui revient le plus, c’est : +Je ne sais pas si je fais bien ?+. Du jour au lendemain, vous changez totalement de mode d’emploi. C’est là que la notion de groupe est importante ».
    ngu/im/tq/eb

    #fuel #carburant #engins_agricole #mécanisation de l’#agriculture #céréales #glyphosate #phytosanitaires #labourage #céréales #climat

  • De l’art subtil d’être transparent en cachant tout
    https://reporterre.net/De-l-art-subtil-d-etre-transparent-en-cachant-tout

    Il y a quelques jours, j’ai trouvé dans ma boite aux lettres un dépliant de l’Agence régionale de santé (ARS), qui doit régulièrement effectuer un bilan de la qualité de l’eau et en informer la population. Plutôt bien fichu, des conclusions claires et des visuels pour six critères : bactériologique, dureté, nitrates, fluor, pesticides et autres. Je jette un œil et constate que tout va bien, à l’exception d’un point : « La valeur maximale a été observée pour le paramètre : Éthidimuron. » Fatalement, je n’ai aucune idée de ce que c’est, donc je tape le terme dans mon moteur de recherche. Le début d’une petite épopée ubuesque.

    [...]

    Jusqu’à ce que je lui découvre un autre petit nom — désuet, impropre, mais davantage utilisé : le sulfodiazole. Hormis une entrée scrabblesque vers les mots en 12 lettres avec ADFU (3e résultat Google), il semblerait que le sulfodiazole ait été retiré du marché en France en 2002. Mais on le retrouve cette même année dans la liste des substances actives qui ne sont pas inscrites en tant que substances actives à l’annexe I de la directive 91/414/CEE du Conseil du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, modifiée en dernier lieu par la directive 2002/81/CE de la Commission, et notamment son article 8, paragraphe 2 selon le règlement (CE) no 2076/2002 de la Commission du 20 novembre 2002 prolongeant la période visée à l’article 8, paragraphe 2, de la directive 91/414/CEE du Conseil et concernant la non-inclusion de certaines substances actives à l’annexe I de cette directive, ainsi que le retrait des autorisations relatives à des produits phytopharmaceutiques contenant ces substances (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) (Version consolidée : 15/07/2014).

    Vous n’avez rien compris ? Moi non plus. Sérieusement, j’ai relu dix fois le rapport en ligne sur le site de la Commission européenne, sans réussir à comprendre en définitive sur quelle liste ce fichu sulfodiazole émarge, s’il est interdit ou non, et depuis quand. Étonnant, non ? Il y a des moments où on se dit que, franchement, l’information aux citoyens n’aide pas à exercer son propre jugement.

    #kafka #herbicide #Europe #réglementation #administration #phytosanitaire

  • La viticulture victime des pesticides.
    http://www.vitisphere.com/breve-73310-Phytosanitaires-le-Luna-privilege-suspecte-de-provoquer-des-

    Phytosanitaires : le Luna privilège suspecté de provoquer des dégâts sur vigne

    Le fabricant de produits phytosanitaires Bayer CropScience a des ennuis avec l’un de ses fongicides, le « Moon privilege », autrement appelé le « Luna privilege ». Cet anti-botrytis, dont la matière active est le tout nouveau « fluopyram », a causé des dégâts dans les vignobles de quatre pays européens – Suisse, Autriche, Italie et Allemagne, dans une moindre mesure – mais les surfaces concernées ne sont pas encore connues (ou communiquées ?).

    #agrochimie #pesticides #fongicides

  • #Glyphosate : « probablement carcinogène » affirme l’OMS
    http://www.amisdelaterre.org/Glyphosate-probablement.html
    http://www.amisdelaterre.org/IMG/arton1865.jpg?1426930247

    Le Centre de recherche sur le #cancer de l’Organisation mondiale de la santé vient d’affirmer que l’#herbicide le plus utilisé dans le monde est « probablement carcinogène pour les humains », de quoi alarmer l’#industrie #agrochimique et les jardiniers amateurs.

    #surprise #voilà_voilà

  • Actualité > #Viticulture : réduire l’utilisation des produits #phytosanitaires
    http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/actu/d/environnement-viticulture-reduire-utilisation-produits-phytosanitai


    C’est un peu comme la lutte contre le chômage et la pauvreté : on balance le fric n’importe comment, et à l’arrivée, même pas 20% arrivent dans les poches des intéressés.

    « Ici on teste les machines : les plus performantes permettent de répandre cinq fois moins de "phyto" alors qu’on sait qu’en moyenne, seuls 20 % des produits pulvérisés touchent leur cible », résume Bernadette Ruelle, responsable de l’unité et spécialiste en protection des plantes à l’institut de Recherche en sciences et technologie pour l’environnement et l’agriculture (Irstea). Le reste, 80 % quand même, file dans l’environnement et, accessoirement, chez les voisins, comme en Gironde en mai dernier, où des écoliers avaient été incommodés.

  • La #culture des #OGM dans le monde, un état des lieux | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/La-culture-des-OGM-dans-le-monde-un-etat-des-lieux-2014-05-12-1148955

    (...) les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont d’ores et déjà cultivées sur 175 millions d’hectares dans le monde, soit environ 13% des surfaces cultivées mondiales. Et les facteurs économiques sont essentiels pour comprendre la diffusion des PGM. Depuis les premières mises en culture, en 1996, aux États-Unis, le marché des PGM est resté concentré sur quatre variétés de cultures : le soja, d’abord, avec 80 millions d’hectares ; le maïs (55 millions d’hectares) ; le coton (25 millions d’hectares) ; le colza (10 millions).

    Ce sont des cultures dites « de rente », dont la production est destinée à l’exportation, le soja et le maïs étant utilisés majoritairement pour la nourriture du bétail. Hormis le coton, ces cultures sont pratiquées dans des exploitations de grande taille, situées d’abord aux États-Unis (70 millions d’hectares), puis au Brésil (40 millions d’hectares) et en Argentine (24,4 millions d’hectares). Les cinq premiers pays producteurs concentrent 90% des surfaces. La culture des OGM est, pour le moment, principalement associée à une agriculture de type industriel.

    Pourquoi avoir commencé par ces variétés ? « Ces cultures représentent les plus gros volumes d’échanges au niveau du marché mondial, (...)

    (...)

    Le marché des #semences OGM est en effet concentré entre les mains de six groupes qui sont à l’origine des fournisseurs de produits #phytosanitaires : Monsanto, BASF, Bayer, Dow, DuPont et Syngenta. Ces « big six » ont vu certains de leurs #insecticides ou #pesticides perdre la protection de leurs brevets et tomber dans le domaine public. En investissant dans le secteur des #biotechnologies, ces entreprises ont pu « prolonger la #rente de leurs produits phares » en liant leur utilisation « avec celle de semences génétiquement modifiées », selon l’ouvrage collectif du Haut Conseil aux biotechnologies (HCB), publié à La ­Documentation française (1).

  • Locmariaquer. Dans la commune , c’est zéro phyto !
    http://www.ouest-france.fr/locmariaquer-dans-la-commune-cest-zero-phyto-2649786

    Locmariaquer a banni les produits phytosanitaires. Même les derniers bastions résistants ont cédé : le terrain de sport et le cimetière.

    « La dernière goutte de produit de traitement a été versée en 2008 », indique fièrement Hervé Kersuzan, responsable des services techniques.

    Les allées verdoyantes des cimetières de Locmariaquer sont notamment montrées en exemple.

    Les cimetières ont été végétalisés.

    Locmariaquer a reçu en 2013 le prix « Zéro phyto », décerné par le conseil général.

  • www.lepopulaire.fr - A la Une - LIMOGES (87000) - Pesticides : 85 médecins limousins lancent l’alerte
    http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/2013/03/16/pesticides-85-medecins-limousins-lancent-lalerte-1478093.html

    Cet appel, lancé dans le cadre de la Semaine nationale pour les alternatives aux pesticides, interpelle les autorités régionales en leur demandant de s’engager pour une réduction de 50 % de l’usage des pesticides en Limousin à l’horizon 2020.

    « Trop de signaux de danger sont au rouge, explique le Dr Michel Perinaud, porte-parole des médecins, dont le mouvement fait boule de neige depuis le mois dernier dans les cabinets médicaux des trois départements de la région. Cancers, maladie de Parkinson, troubles de la fertilité, troubles du développement neurologique chez des enfants exposés in utero et imprégnation générale de la population à ces produits, sont inquiétants du point de vue sanitaire et pas seulement environnemental.
    (…)
    La France étant, pour rappel, le 3e utilisateur mondial de pesticides et le 1er en Europe avec 75.000 tonnes par an, 90 % de la population française est contaminée par les organophosphorés.

    Pour les médecins signataires de l’appel, « la notion de faible dose n’est pas plus rassurante car de nombreux pesticides s’avèrent être des perturbateurs endocriniens soupçonnés d’une recrudescence d’infertilité dans la population française ». Pour eux « les mesures sont à prendre très vite et leur crainte serait le lancement d’une énième enquête qui viendrait se superposer à des enquêtes internationales aujourd’hui incontestées.

    #pesticides ou #phytosanitaires [novlangue]