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    • Trois morts et des dizaines de migrants portés disparus en Méditerranée

      Trois migrants ont été retrouvés noyés, vendredi 10 mars [sic : 10 mai], et des dizaines d’autres sont portés disparus après le naufrage d’une embarcation dans les eaux internationales au large de la Tunisie, ont fait savoir les autorités tunisiennes à l’Agence France-Presse (AFP).

      Un bateau de pêche a pu sauver seize migrants, a affirmé le porte-parole du ministère de la défense, Mohamed Zekri, précisant que, selon les rescapés, soixante à soixante-dix Africains subsahariens se trouvaient à bord de l’embarcation. Selon le Croissant rouge local, il pourrait y avoir eu jusqu’à 90 passagers dans l’embarcation, ce qui porterait le bilan à plus de 70 disparus. « On ne connaîtra probablement jamais le nombre exact de morts », a estimé Mongi Slim, responsable du Croissant rouge à Zarzis (sud-est de la Tunisie).

      Selon le ministère de la défense, l’embarcation est partie jeudi de Zouara, ville côtière de Libye, à 120 km à l’ouest de Tripoli, et se trouvait à 60 km au large de Sfax, ville côtière du centre de la Tunisie. Les passagers tentaient de rejoindre illégalement l’Italie, d’après le porte-parole du ministère de l’intérieur tunisien, Sofiène Zaag. Les rescapés ont été ramenés au port de Zarzis par un bateau militaire qui participait aux opérations de recherche.

      Ce naufrage dans les eaux internationales au large de la Tunisie intervient alors que les navires de secours européens se sont retirés de cette zone de passage des migrants et que la plupart des bateaux humanitaires rencontrent des difficultés pour y accéder.
      La voie maritime la plus meurtrière au monde

      Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), qui tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois, a appelé à « renforcer les capacités des opérations de recherches et de secours dans toute la zone ». « Si nous n’agissons pas maintenant, il est presque certain que nous verrons de nouvelles tragédies dans les semaines et mois à venir », a souligné Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée.

      Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, une ONG tunisienne, a de son côté condamné une « tragédie humaine » qui est « le résultat inévitable des politiques restrictives et inhumaines de l’Union européenne ».

      Depuis la mise en place, mi-2018, d’une zone de secours et de sauvetage confiée aux autorités libyennes, les garde-côtes libyens sont chargés de récupérer les migrants en détresse. Ils ont intercepté plusieurs centaines de migrants cette semaine qu’ils ont ramenés en Libye, malgré les violents combats en cours dans ce pays frontalier de la Tunisie. Les agences de l’ONU et des organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, où ils se retrouvent placés « en détention arbitraire » ou à la merci de milices.

      Les navires humanitaires, qui dénoncent des entraves croissantes à leur action, sont de moins en moins nombreux à parcourir la zone. Fin 2018, les ONG Médecins sans frontières (MSF) et SOS Méditerranée ont dû mettre un terme aux opérations de leur bateau, l’Aquarius. Plusieurs autres navires humanitaires occidentaux ont été bloqués à quai après des procédures administratives ou judiciaires.

      Selon le HCR, « la Méditerranée est depuis plusieurs années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les migrants, avec un taux de mortalité qui a fortement augmenté » en 2018. Depuis début 2019, un migrant sur quatre partis de Libye meurt en mer.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/10/trois-morts-et-des-dizaines-de-migrants-portes-disparus-en-mediterranee_5460

    • Tunisie : Naufrage du bateau des migrants, nationalités des 16 rescapés

      Les seize rescapés secourus vendredi, suite à l’effondrement de leur embarcation, sont arrivés au port de #Zarzis, à bord d’un bateau militaire.

      Quatorze personnes ont déclaré être du #Bangladesh, tandis que deux autres sont de nationalité Egyptienne et Marocaine, selon une source sécuritaire.

      On rappelle que plus de 70 migrants sont morts noyés, suite au naufrage au large de #Sfax de leur embarcation partie de #Libye, en partance vers l’Italie.

      https://www.tunisienumerique.com/tunisie-naufrage-du-bateau-des-migrants-nationalites-des-16-rescap
      #Maroc #Egypte

    • Entre les années 2004 et 2014, le nombre de ressortissants non tunisiens résidant en Tunisie a évolué de 66%, passant de 35192 à 53490 personnes. Cela exclut toutefois les plus de 10’000 migrants subsahariens en situation irrégulière qui vivraient dans le pays et pour lesquels aucune statistique fiable et à jour n’est disponible, révèle la source.
      En réponse au manque d’informations sur la migration de l’Afrique subsaharienne vers la Tunisie et ses dynamiques les plus récentes, REACH et Mercy Corps ont voulu creuser la question et ont collecté entre le 9 août et le 2 septembre 2018 des données auprès des trois principaux centres de migration en Tunisie pour les migrants subsahariens à savoir Tunis, Sfax et Medenine.

      Chiffres à retenir :
      – Plus de 83% d’entre eux ont prévu de se rendre vers la Tunisie dès leur départ
      – Environ 14% entre d’eux sont motivés par les facilités de #visas
      – 1/3 des migrants subsahariens considèrent la Tunisie comme étant un tremplin
      – 1/3 des travailleurs subsahariens estime trouver des #emplois plus attractifs que dans leur pays d’origine
      – Près de la moitié des #étudiants subsahariens estiment que l’#éducation est de qualité
      – Ils sont peu nombreux ceux qui ont l’intention de rejoindre l’Europe clandestinement
      – Plus de 90% des interrogés sont venus en Tunisie par avion
      – 50% ont décidé de résider sur le Grand #Tunis
      – 3/4 des migrants subsahariens ont des difficultés d’accès au #permis_de_séjour
      – La majorité des migrants subsahariens envisagent de rester en Tunisie

      #pays_de_destination #pays_de_transit #migrations #statistiques #chiffres #travail

      Ces chiffres servent aussi à relativiser les #préjugés sur la #ruée_vers_l'Europe (v. notamment ici la référence au livre de #Stéphen_Smith : https://seenthis.net/messages/673774), l’#invasion et l’ #afflux...

  • En Tunisie, l’exil sans fin d’une jeunesse naufragée - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/06/04/en-tunisie-l-exil-sans-fin-d-une-jeunesse-naufragee_1656619

    De la région minière de Metlaoui aux îles Kerkennah, d’où ils partent pour Lampedusa, « Libération » a suivi la route qu’empruntent les jeunes Tunisiens sans avenir, celle qu’avaient prise les passagers du bateau qui a sombré samedi en Méditerranée. Sept ans après la révolution, si la dictature a disparu, les espoirs de vie meilleure se sont fracassés, grossissant les rangs des candidats au départ.

    Des dizaines de cadavres ont été engloutis par la #Méditerranée après le naufrage, samedi soir, d’une embarcation au large de l’archipel des Kerkennah. A son bord, entre 180 et 200 personnes, selon les estimations des survivants. Soixante-huit émigrants ont été secourus par la marine tunisienne, et 48 corps sans vie ont été repêchés. Les recherches ont repris lundi avec l’aide de neuf unités navales, un hélicoptère et des plongeurs.Les passagers étaient presque tous tunisiens.

    Sept ans après la révolution, les jeunes fuient leur pays. Depuis le début de l’année, 2 780 Tunisiens ont choisi l’exil clandestin en Italie, selon l’Office international des migrations. Libération a suivi leur parcours entre le bassin minier de #Gafsa et les îles des pêcheurs de #Kerkennah. La route s’étire sur 300 kilomètres, en comptant le crochet par Sidi Bouzid. L’itinéraire barre horizontalement la Tunisie, passant des terres contestataires des « zones intérieures » à la riche cité côtière de Sfax. C’est celui qu’empruntent les chômeurs pour monter dans des bateaux qui rejoignent l’île italienne de #Lampedusa, porte d’entrée de l’Europe.

    A Metlaoui : « Ici, c’est le phosphate ou Lampedusa »

    La terre ne donne rien de végétal, à #Metlaoui. Même les oliviers ont renoncé à s’y accrocher : le sol semble mort, brûlé par un soleil trop grand et un ciel trop bleu. Les hommes, comme les plantes, n’ont pas grand-chose à faire ici. Ils sont pourtant venus fouiller le sol, et ils ont trouvé dans les replis des montagnes nues qui découpent l’horizon de la ville la plus grande richesse du pays, le phosphate. Autour de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), a poussé la ville minière, à la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui encore, la société étatique gratte chaque année 5 millions de tonnes de cette roche utilisée dans la composition des engrais.

    A la sortie ouest de Metlaoui, en direction de la frontière algérienne, un café sans nom jouxte un garage. Un auvent fournit de l’ombre. Mais en milieu d’après-midi, c’est à l’intérieur de la vaste pièce blanche aux murs nus qu’il fait le plus frais. Au fond de la salle sans fenêtre, cinq hommes attendent sur des chaises en plastique. Ce sont les seuls clients. Les aînés ont des moustaches, les jeunes du gel dans les cheveux. Le plus âgé, Mohamed Atrache, est un employé de la CPG à la retraite. Comme son père, et son grand-père avant lui, embauché en 1917. Quand son fils a été pris à son tour, en janvier, il a pleuré de joie. « Il avait tenté de passer en Europe, explique-t-il. A trois reprises. La première fois, le bateau est tombé en panne. La seconde, il a été arrêté par la police. La troisième, le temps était trop mauvais. »

    « A Metlaoui, le phosphate est le rêve de tous les jeunes. C’est ça ou Lampedusa », résume Ahmed Jedidi, 26 ans, titulaire d’un master de civilisation française. Il y a beaucoup de diplômés comme lui, à Metlaoui. Ahmed a été brièvement arrêté, en 2016, pour avoir pris la tête du mouvement des jeunes chômeurs qui avaient bloqué l’activité de la CPG pour exiger des embauches. La crise a duré deux mois et demi. Pourtant, la CPG recrute. Vorace, elle saute d’un gisement à l’autre, fourrageant dans les montagnes pour expédier ses wagons de cailloux noirs vers la côte. Elle a besoin de bras et de cervelles quand elle découvre un nouveau filon. La société organise alors des concours. En 2016, elle a recruté 1 700 techniciens. L’an dernier, 1 700 ouvriers non-qualifiés. C’est un pacte tacite : la compagnie doit nourrir la ville, sans quoi la ville mord la compagnie. Au total, depuis la révolution de décembre 2010, le nombre d’employés a été multiplié par trois, alors que sa production s’est effondrée. La CPG est devenue une soupape sociale pour éviter l’explosion de cette région contestataire.

    Khams Fajraoui, 21 ans, a échoué au concours de janvier. Il est le seul à rester muet autour de la table du café, il ne parle pas le français. Il a une crête sur la tête, des chaussettes dans des claquettes, et un regard fixe. Il est le benjamin d’une famille de cinq frères et sœurs, tous au chômage. Son père est décédé il y a cinq ans. Il fait les moissons, là où le blé pousse, plus au nord. Hors saison, il gagne 10 à 15 dinars (3 à 5 euros) trois fois par semaine en chargeant et déchargeant les camions du souk de Metlaoui. Il ne partira pas en Europe car « ses oncles et ses tantes lui ont demandé de rester ». Il veut un travail, « n’importe lequel ».

    « Ma femme ne m’a rien dit quand il est parti »

    Saïd Bkhairya avait aussi défendu à son fils d’émigrer. Un jour, en son absence, Koubaib, 17 ans, est parti quand même. Il faut passer sous l’ancien tapis roulant qui acheminait le phosphate vers la ville pour arriver chez Saïd. Ce cordon ombilical qui relie la mine à Metlaoui est comme une guirlande de tôle suspendue au-dessus de son quartier. Dans la cour de sa maison fatiguée, il a planté un citronnier. Black, le chien de Koubaib, est attaché derrière le poulailler. « Ma femme ne m’a rien dit quand il est parti. Elle avait peur de ma réaction », dit Saïd. Elle est assise à côté de lui sur le canapé. La mère a dans la main le smartphone qu’elle a acheté pour communiquer avec Koubaib sur Skype. Sa vue est mauvaise, elle doit approcher le visage tout près de l’écran pour appeler son fils. La conversation dure quelques secondes, deux ou trois phrases. « Il est fatigué, il couche dehors, explique-t-elle. Il ne fait rien, il demande de l’argent. »

    Saïd a déjà deux crédits à rembourser. Il envoie irrégulièrement des petites sommes à Koubaib, qui vivrait à Mestre, près de Venise. « Je m’en fous. Dès que j’aurai amassé assez, moi aussi, un jour, je partirai », assure Wael Osaifi, un cousin de Koubaib, après que son oncle a quitté la pièce. Il a été blessé il y a cinq ans dans un accident de voiture au terme d’une course-poursuite avec la police. Wael passait de l’essence de contrebande depuis l’Algérie. « Il y a un type qui organise les départs, il est très discret. C’est une mafia. Les prix ont augmenté. C’était 3 000 dinars, maintenant c’est 5 000 [environ 1 630 euros]. J’ai des amis en Italie, certains travaillent, certains trafiquent. » A Metlaoui, il boit parfois des bières avec des amis dans une maison abandonnée. « On n’a rien d’autre à faire. Les prix sont devenus invivables. Avec Ben Ali [le dictateur renversé par la révolution, ndlr], on avait une meilleure vie, lâche-t-il. Le paquet de cigarettes Royale valait 3,5 dinars, aujourd’hui c’est 5,5 dinars… » Koubaib a quitté Metaloui il y a dix mois, en même temps qu’un groupe de 18 jeunes de la ville. « Pour certaines familles, c’est un investissement », regrette Saïd. Sur les photos que le fils envoie depuis l’Italie, il a l’air très jeune. Il ressemble beaucoup à son petit frère, qui sert le jus de mangue aux invités. Sur les images plus anciennes, Koubaib pose souvent avec son chien. Dehors, Black aboie de temps en temps depuis qu’il est parti.

    A Gafsa : « Un travail légal, c’est une question de dignité »

    Leur énergie a quelque chose de déconcertant dans une ville comme Gafsa. On ne devine pas, en passant devant cette rue morne de la « capitale » régionale, qui affiche un taux de chômage à 26 % (plus de 40 % pour les jeunes diplômés), qu’un tel tourbillon d’activité agite le second étage de cet immeuble de la cité Ennour. Sirine, Nejma, Abir et Khora, une Française en stage, font visiter le local de leur association, Mashhed. Elles ont entre 19 ans et 23 ans. « Les séminaires ou les concours de jeunes talents, ce n’est pas notre truc, annonce Sirine, longs cheveux noirs et chemise rayée. Notre finalité, c’est la transformation sociale. On ne fait pas de l’art pour l’art. On ne veut pas non plus "sensibiliser". On fait, c’est tout ! Des poubelles dans la rue, des projections de cinéma, des lectures, des journaux, des festivals, du montage, des jeux, des manifestations… »

    Chacune a une clé du local. Elles passent à Mashhed le plus clair de leur temps. S’y engueulent, s’y échappent, s’y construisent. L’association compte 70 membres actifs et 300 adhérents. Les garçons sont les bienvenus, mais ce sont de toute évidence les filles qui mènent la danse. Les filles, elles, n’embarquent pas pour l’Europe.

    Sirine : « Mon petit frère a voulu partir, ça a choqué mes parents, on a essayé de lui faire entendre raison. »

    Abir : « C’est la faute d’un manque de communication dans les familles. Les gars ne trouvent personne avec qui partager leurs soucis. »

    Najla : « La France, ce n’est pourtant pas le paradis ! La fuite, c’est débile. Moi, je pense qu’on peut faire en sorte d’être heureux là où on est. C’est dans la tête, le bonheur. »

    Abir : « Ce n’est pas que dans la tête ! Il n’y a pas de travail. Tu sais combien c’est, un salaire de serveur, aujourd’hui ? »

    Khora : « Justement, je ne pige pas comment vous faites pour sortir et faire des festins tout le temps, alors que vous êtes au chômage ! Moi, quand je suis chômeuse, je reste chez moi à manger des pâtes. »

    Najla (en riant) : « C’est la solidarité arabe. Toi, tu ne connais pas ça ! »

    La nuit tombe vite sur Gafsa. A 22 heures, la ville s’éteint presque complètement. A la terrasse du café Ali Baba, désert, deux hommes fument dans le noir. Le gérant de l’établissement et son ami. Ils parlent de la révolution. Quand on leur demande leur avis sur la chose, Abdeslam, 28 ans, demande s’il peut répondre en anglais. « Notre déception est immense, parce que l’espoir qu’avait suscité la chute de Ben Ali était immense, explique-t-il. On ne sait pas qu’un café est amer tant qu’on n’a pas goûté un café sucré. Maintenant, on sait. »

    Il a voulu étudier le droit, s’est inscrit à l’université de #Sousse, sur la côte. Mais n’a jamais achevé sa formation, bouffé par les petits boulots qu’il effectuait pour payer ses études. Aujourd’hui, il travaille de temps en temps sur un chantier de bâtiment. « Des docteurs qui construisent des immeubles, c’est ça, la Tunisie », poursuit-il. Au fil de la discussion, le débit d’Abdeslam s’accélère. Son ami s’est levé pour ranger les tables. « Je ne veux pas partir sur la mer, je m’y refuse et puis j’ai peur. Je veux une vie adaptée, c’est tout. Je me fiche d’avoir une belle maison et une grosse voiture. Un travail légal, c’est tout ce que je demande, c’est une question de dignité. » Sa voix tremble dans le noir. Les cigarettes s’enchaînent.

    On ne pose plus de questions depuis longtemps, mais la détresse pousse Abdeslam à parler encore, de plus en plus vite. « A l’école, j’étais bon en philosophie. Je lis encore Kant, Spinoza, Heidegger, Sartre… Pourtant, cette société me méprise. Gafsa enrichit l’Etat, mais l’Etat nous crache dessus », conclut-il. Sa vieille mobylette est garée toute seule dans la rue vide. Il l’enfourche, plié en deux, pour aller dormir chez ses parents. Le gérant a fini de balayer, il tire le rideau de fer.

    A Bir el Haffey : « Aujourd’hui, le tourisme s’est effondré »

    Sur la route qui relie Gafsa à Sidi Bouzid, les voyageurs imaginent souvent être témoins d’un mirage. Au bord de la chaussée, des fourrures brillent au soleil, exposées dans toute leur splendeur. Du castor, du poulain, de l’ours, du lapin, du léopard… Cette panoplie appartient à un commerçant, d’un naturel méfiant. « Depuis la révolution, il y a des espions de la CIA et du Mossad partout, croit-il savoir. Il y a quinze ans, je cherchais des tours de cou, on m’a refilé un grand sac avec des manteaux à poils. J’ai commencé comme ça », dit-il pour justifier son activité insolite. Qui peut bien acheter ces fourrures à l’orée du Sahara ? « Détrompez-vous, les gens s’arrêtent. Avant, j’avais des Canadiens, des Allemands, les guides me les ramenaient. Aujourd’hui, le tourisme s’est effondré. J’ai tout de même de temps en temps des Algériens ou des Libyens. »

    A Sidi Bouzid : « Ils font ça juste pour avoir l’air beau »

    Dans son bureau, flotte un mélange de sueur et de parfum. Zeinobi Khouloud, 28 ans, gère une salle de sport, l’une des rares activités offertes aux jeunes de Sidi Bouzid. Derrière elle, des gants de boxe et des boîtes de protéines sont exposés sur l’étagère. Son père a ouvert le club, Abidal’s Gym, il y a deux ans, au rez-de-chaussée d’un immeuble dont les étages supérieurs ne sont pas terminés. La famille est rentrée d’Arabie Saoudite après la révolution, mais s’est à nouveau éparpillée pour faire des affaires. Zeinobi, elle, est restée dans la petite ville du centre de la Tunisie, connue dans le monde entier depuis qu’un vendeur de légumes du nom de Mohamed Bouazizi s’y est immolé, le 17 décembre 2010, pour protester contre la confiscation de sa charrette par la police. Son geste désespéré a été le point de départ d’une révolution qui a emporté le dictateur Ben Ali, avant de déborder dans tout le monde arabe.

    Sept ans plus tard, le visage géant de Bouazizi s’affiche en noir et blanc sur la façade d’un bâtiment municipal. Sa charrette emblématique a maladroitement été statufiée sur un terre-plein central. Mais même ici, les jeunes disent être déçus par les fruits du printemps tunisien. « Le chômage est toujours là, les jeunes n’ont rien à faire, c’est pour ça qu’ils viennent ici, décrit Zeinobi. Leurs parents les poussent à venir à la salle pour qu’ils ne traînent pas dans la rue toute la journée. Ils oublient leurs problèmes en faisant du sport. » Dans la salle, on croise des adolescents à lunettes avec des muscles de personnages de jeu vidéo. La plupart ont les cheveux rasés sur les côtés. Abidal’s Gym propose des cours de taekwondo, de muay-thaï, d’aérobic, de kick-boxing, mais ce sont avant tout les appareils de musculation, « importés d’Espagne », qui attirent les jeunes à 30 kilomètres à la ronde. « Ils font ça juste pour avoir l’air beau », se moque Zeinobi. Parmi les 900 clients, quelques femmes, « surtout l’été », précise-t-elle. « Les femmes ont beaucoup de responsabilité dans notre région, elles n’ont pas de temps libre. »

    Sur la route de Regueb : « 3 euros le kilo avant, 8 maintenant »

    La route est encadrée par les figuiers de barbarie de trois mètres de haut, dans lesquels viennent se ficher de loin en loin des sacs en plastique échappés des décharges à ciel ouvert.

    Dans un champ, un âne détale après avoir arraché le piquet qui le retenait prisonnier. Il s’éloigne en direction des collines pelées comme les bosses d’un chameau. Ce sont les derniers reliefs à franchir avant de basculer définitivement dans la plaine de Sfax, à l’est du pays. Sur leurs flancs, des restes de minuscules terrasses en pierre sèche, que plus personne n’est assez fou ou courageux pour cultiver désormais. Il reste uniquement des bergers dans cette vallée. Les plus vieux sont toujours bien habillés, en pantalons de ville et en vestes sobres. Leur mouton, au goût particulier, est réputé dans toute la Tunisie. Mais son prix a augmenté, passant de « 3 euros le kilo avant la révolution à 8 euros maintenant », reconnaît un vendeur de viande grillée installé au bord de la route. La raison en est simple : le prix des aliments pour le bétail a flambé depuis 2011, explique-t-il.

    A Regueb : « Notre seul loisir : aller au café »

    Nabil, 35 ans, mâchouille l’embout en plastique de sa chicha. Il recrache la fumée entre ses dents jaunies en fixant une partie de billard : « C’est tranquille, Regueb. Trop tranquille. Notre seul loisir, c’est d’aller au café. » Son ami Aymen, 25 ans, a ouvert cette salle de jeu il y a deux ans. En plus de la table de billard, il a installé neuf ordinateurs, deux PlayStation, un baby-foot. Investissement total : 2 600 euros. L’affaire ne marche pas : « Les jeunes jouent sur leurs téléphones. » Aymen va revendre, ou fermer. L’an prochain, de toute manière, il doit effectuer son service militaire.

    « Je voulais créer une petite unité de fabrication d’aliments pour le bétail, mais il fallait des papiers, et pour avoir ces papiers, on me demandait de l’argent, ressasse Nabil. L’administration est corrompue, j’ai dû renoncer. » Il vit chez ses parents, avec sa femme. Lui a pu se marier, mais « c’est rare, parce que c’est compliqué, sans travail », avoue-t-il.

    A Sfax : « Ici, les gens respectent le travail »

    Les industries de #Sfax signalent la ville de loin. La deuxième ville du pays est aussi son poumon économique. Les arbres d’ornementation sont étrangement taillés au carré, les rues sont propres, l’activité commerciale incessante dans la journée. La richesse des Sfaxiens est proverbiale, en Tunisie. Pourtant, Mounir Kachlouf, 50 ans, avoue qu’on s’y ennuie aussi. « Où tu vas sortir, ici ? Même moi, le week-end, je vais à Sousse ou à Hammamet ! » Il est le gérant du café-restaurant Mc Doner, installé le long de la petite promenade de Sfax, qui se vide de ses promeneurs au crépuscule. « Depuis 2002, on nous promet un port de plaisance, une zone touristique, mais on ne voit rien venir », dit-il. Le patron a même une théorie sur les raisons de cet échec : « Les Sfaxiens ont de l’argent. La Tunisie a besoin qu’ils le dépensent ailleurs pour faire tourner l’économie. S’ils développaient Sfax, les gens n’auraient plus besoin de sortir ! »

    Un groupe de six jeunes femmes pressées longe la corniche, valises à roulettes sur les talons. Elles rentrent de vacances. Le lendemain, elles reprendront toutes le travail. L’une est « technicienne d’esthétique et coach personnel », les autres sont vendeuses de tissu de haute couture dans une boutique de la médina. « Nous, les Sfaxiens, on est comme les Chinois, on travaille tout le temps, surtout les femmes, s’amuse Yorshelly. C’est bien pour l’économie, mais ça rend la ville fatigante, polluée, embouteillée. Il y a du travail ici, enfin, surtout pour les non-diplômés. » Aucune d’entre elles n’est mariée. « Il y a un gros problème de "racisme" chez les familles sfaxiennes, glisse Marwa. Les parents veulent que l’on épouse un Sfaxien. Nous, honnêtement, on s’en fiche. »

    Un homme a tendu l’oreille, inquiet qu’on dise du mal de sa ville dans un journal français. Il insiste pour témoigner lui aussi. « Je m’appelle Mahdi, j’ai 31 ans, je suis électricien, j’aime mon pays, je vis à Sfax car ici, les gens respectent le travail, dit-il, énervé. Les jeunes veulent de l’argent facile. Je les vois rester au café toute la journée. Je leur dis : "Venez bosser avec moi, il y a de quoi faire." Mais ils préfèrent être assis à boire et fumer ! »

    A Kerkennah : « La traversée est 100 % garantie »

    C’est l’île des départs. D’ici, près de 2 700 Tunisiens ont pris la mer depuis le début de l’année pour gagner Lampedusa, à 140 kilomètres en direction du Nord-Est. En 2017, ils étaient plus de 6 000. En 2018, ils représentent le plus important contingent de migrants arrivés en Italie, devant les Erythréens et les Nigérians. La traversée dure une nuit. Contrairement à une idée reçue, les émigrants ne montent pas sur des canots pneumatiques ou des barques vermoulues, comme en Libye voisine. A Kerkennah, les #passeurs comme les passés sont tunisiens. Un lien social les attache malgré tout, on ne risque pas des vies de compatriotes à la légère. « La traversée est 100 % garantie, c’est comme un aéroport », décrivait Ahmed Souissi, 30 ans, coordinateur de l’Union des diplômés chômeurs, quelques semaines avant le naufrage d’une embarcation surchargée le week-end dernier, au cours duquel plus de cinquante migrants sont morts noyés. « Les émigrants partent sur des bateaux de pêche qui ont été au préalable dépouillés de tous leurs accessoires. Quand on voit un bateau nu, on sait qu’il va y avoir un départ. »

    Il faut traverser les marais salants du centre de l’île, puis les grandes étendues vides piquées de tristes palmiers sans palmes (elles sont utilisées dans la fabrication des pêcheries fixes au large de Kerkennah) pour trouver la route du chantier, installé dans une ferme derrière le village de Chergui. Une dizaine de squelettes de navires flottent dans le ciel, au-dessus des copeaux de bois. Les charpentes sont en bois d’eucalyptus. Certaines sont déjà coloriées en rouge ou en bleu. Un peintre dont la blouse ressemble à une toile de Pollock désigne du bout de son pinceau la seule embarcation toute noire : « C’est le bateau utilisé par [le futur président] Bourguiba pour fuir en Egypte pendant la période coloniale, explique-t-il. Quelqu’un y a mis le feu il y a trois ans. On travaille à sa restauration. »

    Mohamed et Karim s’affairent sur le bâtiment le plus avancé du chantier. Ils sont tourneur soudeur et chaudronnier, et s’occupent de toute la partie métallique : armatures, bastingage, proue, etc. « Les migrants partent sur des 12-mètres comme celui-là, dit le premier, sans s’arrêter de souder. Il y a tellement de chômage que la police ferme les yeux. » Pollution des eaux, dégradation des fonds marins, réchauffement : « Les pêcheurs ont de moins en moins de poissons depuis deux ou trois ans, ils ont besoin d’un revenu, complète le second. Certains vendent leur bateau, des passeurs les remplissent avec 100, 120 jeunes, et les mènent à Lampedusa. Les bateaux restent là-bas. »

    Le leur est une commande de Boulababa Souissi. Le capitaine est dans sa cabine, la buvette improvisée du chantier, une canette de bière à la main. « Dans cinq jours, à ce rythme-là, c’est fini, savoure-t-il, l’œil guilleret. J’ai fait venir un moteur d’occasion d’Italie. Je vais enfin retourner pêcher. » Il baptisera son chalutier Oujden, le prénom de sa fille. Coût : 50 000 euros. Le précédent va-t-il continuer à naviguer ? « Il ne remontera plus de poisson », lâche le capitaine.

    Les visiteurs débarquent à Kerkennah, 15 500 habitants, par un ferry arrivant de Sfax. Puis, une route remonte l’archipel du Sud au Nord. La simplicité des maisons - des agrégats de cubes blancs - leur donne un air moderne. Des constructions, ou des agrandissements, sont souvent en cours. « C’est l’argent des harragas », ricane une femme, en passant devant un portail refait à neuf. Les « harragas », « ceux qui brûlent » en arabe, est le terme utilisé pour désigner les clandestins. « Ils ne se cachent même plus, comme au début. Dans une petite île où tout le monde se connaît, on les repère tout de suite, indique Ahmed Souissi. Pour la police, c’est difficile de contrôler les ports de Kerkennah. Les bateaux peuvent sortir de n’importe quelle ville ou plage. D’ailleurs, tout le monde les voit. » Ne sont-ils pas arrêtés ? « Les flics arrivent trop tard. Ou n’arrivent jamais. Pourtant, ça ne demande pas beaucoup d’intelligence de savoir qui organise les passages, dit l’activiste. Mais l’État n’est pas pressé de voir la fin des subventions européennes au titre de la lutte anti-immigration. Et puis, je crois que ça arrange tout le monde que les jeunes chômeurs sortent de Tunisie. »

    Tout au bout de la route, il y a le port de Kraten. En direction du Nord, quelques îlots plats, rocailleux, taches claires dans la mer sombre, sans vague. Les derniers mètres carrés solides de Tunisie. En cette fin de matinée, les pêcheurs démêlent et plient les filets, au soleil. Les camionnettes frigorifiques des acheteurs sont déjà reparties, à moitié vides. Sur le ponton, on marche sur des carcasses de crabes bruns qui craquent sous les chaussures. Les Tunisiens ont surnommé cette espèce « Daech ». « Ils sont arrivés d’Egypte il y a quelques années, et ils remontent le long de la côte, commente un marin, l’air dégoûté. Ils mettent les pêcheurs sur la paille : ils coupent les filets, ils bouffent le poisson ! Si ça continue, ils vont débarquer en Europe. La pêche n’est plus rentable. » Lui est là pour aider son père ce dimanche, mais en semaine il occupe un emploi de professeur de sport à Sfax.

    Au petit café de la jetée, le patron moustachu sert l’expresso le plus serré de Tunisie en bougonnant. Il jure qu’aucun bateau ne part de « son » port. « Les jeunes, ils peuvent aller se faire foutre, ils ne pensent qu’à l’argent. » Contre le mur, un pêcheur de 55 ans, « dont trente-quatre en mer », pull rouge et bonnet bleu, philosophe : « Cette révolution était un don. Elle nous a montré qu’on peut régler nous-mêmes nos problèmes, on doit garder ça en tête. Ce crabe Daech, par exemple, on ne doit pas le détester, Dieu nous a envoyé cette satanée bête pour qu’on corrige nos façons de pêcher. On me regarde comme un vieux fou quand je critique les collègues qui pêchent au chalut en ravageant les fonds, mais ce sont eux qui ont fait disparaître les prédateurs des crabes », assène Neiji.

    Son français est chantant. Il fait durer son café. « Les jeunes qui partent, c’est aussi naturel, reprend-il. Sans cela, ils rejoindraient peut-être le vrai Daech, qui sait ? C’est la logique humaine d’aller tenter sa chance. Moi, si je n’avais pas une femme et trois filles, je crois que j’aurais aussi filé. » Neiji tire sur sa cigarette en aspirant la fumée très lentement, avant d’expirer sans bruit. « Ce va-et-vient, c’est la vie. Les pêcheurs sont des gens intelligents, il faut me croire. »
    Célian Macé

    Très bon reportage, avec photos dans l’article source. La fin de l’article avec les propos du pêcheur, est à méditer.

    #chômage #tunisie #émigration #jeunesse #Afrique

  • Lebanese president blames Israeli Mossad for assassinating businessman in Angola
    Lebanon’s president reportedly says Israel’s intelligence agency is behind the murder of Amine Bakri in Angola’s capital.
    Jack Khoury Jan 04, 2017 3:19 PM
    http://www.haaretz.com/israel-news/1.763005

    Lebanon’s President Michel Aoun reportedly blamed Israel’s Mossad on Wednesday for the assassination of a Lebanese businessman in Angola.

    According to Hezbollah’s Al-Manar channel, Aoun opened his weekly government meeting by saying Israel’s intelligence agency was behind the shooting of Amine Bakri in the Angolan capital of Luanda on Monday, but gave no further details.

    Bakri, a prominent Lebanese businessman from Nabatieh in south Lebanon, was shot dead by armed gunmen while traveling on a dirt road not far from a furniture factory that he owned, which he had just visited.

    According to recent reports in Lebanon, the 37-year-old businessman was targeted by three gunmen who were waiting for him. He was reportedly shot from point-blank range and taken to a local hospital where he was pronounced dead. Local reports labeled the incident as a car-jacking that ended in murder and attributed it to local gangs.

    Bakri left Lebanon for Africa at a young age and began to develop a number of businesses, most prominently a furniture business.

    Last month, Tunisian President Beji Caid Essebsi said that his government suspected the Mossad was behind the assassination of aviation engineer Mohammed Zawahri.

    Zawahri was shot to death outside his home in Sfax, Tunisia, on December 15. According to a statement by Hamas two days after the attack, Zawahri was a member of the organization’s military wing and one of the leaders of its drone program.

    #Liban #Mossad

  • Un dirigeant tunisien d’al-Qassam assassiné par le Mossad à Sfax – 17 décembre 2016 | Traduit par AlManar à partir d’AlAkhbar
    http://french.almanar.com.lb/151193

    La série des assassinats des dirigeants de la résistance palestinienne et libanaise par le Mossad ne connait toujours pas de répit.

    Quelques années après l’assassinat par l’entité du dirigeant palestinien des brigades Ezzeddine al-Qassam, Mahmoud al-Mabhouh, à Dubaï en 2010, le Mossad a assassiné jeudi en Tunisie un des dirigeants de l’unité aérienne d’AlQassam, le martyr tunisien Mohammad Zouari.

    M.Zouari (49 ans) a été tué devant son domicile à Sfax. Les assaillants ont tiré six balles contre sa tête et son cœur.

    Selon l’enquête tunisienne, le martyr était rentré depuis 5 jours en Tunisie, après une brève visite au Liban et en Turquie.

    Le martyr a probablement été repéré grâce à une journaliste (tunisienne ?) qui vit en Hongrie. Celle-ci avait demandé une interview avec M.Zawari. Mais elle aurait quitté la Tunisie un jour avant son assassinat.

    Il convient de noter que la méthode d’exécution du Martyr Zouari est largement identique à l’assassinat du dirigeant de l’unité aérienne du Hezbollah, Hassan Laqis, exécuté en 2013 par des agents du Mossad devant son domicile dans la banlieue sud de Beyrouth.

    • Hamas : Tunisian engineer allegedly assassinated by Mossad was leader of military wing
      Dec. 17, 2016 8:11 P.M. (Updated : Dec. 17, 2016 8:43 P.M.)
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=774479

      GAZA CITY (Ma’an) – The Hamas movement’s military wing Izz ad-Din al-Qassam Brigades Saturday evening released a statement confirming that the Tunisian aviation engineer Muhammad al-Zawahri who was allegedly assassinated on Thursday in Tunisia was one its leaders and manufactured drones for the movement.

      The statement described al-Zawahri, 45, as a “martyr of Palestine, Tunisia, and the Arab and Islamic nations,” adding that the slain official, who is believed to have been assassinated by the Mossad, Israel’s foreign intelligence agency, was a leader of Hamas’ military wing.

      Hamas directly accused Israel of the assassination, saying that “the coward Zionist hands assassinated the al-Qassam Brigades leader,” and called al-Zawahri the “pioneer of the Arab Spring and the sponsor of the Palestinian revolution and resistance.”

      The statement highlighted that the Ababil drones, the Iranian-developed drone reportedly manufactured by al-Zawahri, played a major role in the resistance during the 2014 Israeli military offensive on the besieged Gaza Strip.

      According to Hamas’ statement, al-Zawahri had joined Hamas’ military wing ten years ago following the “examples set” by several Arab and Muslim fighters who battled against the “Zionist enemy,” and defended Palestine.

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      traduction française

      Le Mossad assassine Muhammad al-Zawahri, ingénieur de la résistance palestinienne
      17 décembre 2016 – Ma’an news – Traduction : Chronique de Palestine
      http://chroniquepalestine.com/mossad-assassine-ingenieur-mouvement-hamas

      Ma’an News – L’aile militaire du mouvement Hamas, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, a diffusé samedi soir une déclaration confirmant que l’ingénieur aéronaval tunisien Muhammad al-Zawahri, assassiné jeudi en Tunisie, était l’un de ses dirigeants et avait organisé la fabrication de drones pour le mouvement de la résistance islamique.

      Selon le communiqué, al-Zawahri, âgé de 45 ans, est un « martyr de la Palestine, de la Tunisie et des nations arabes et islamiques ». Toujours selon le communiqué, l’ingénieur aurait été assassiné par le Mossad, et était un des responsables de l’aile militaire du Hamas.

    • La branche armée du Hamas accuse Israël d’avoir tué un de ses ingénieurs en Tunisie
      MEE | 18 décembre 2016
      #Israël
      http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/la-branche-arm-e-du-hamas-accuse-isra-l-d-avoir-tu-un-de-ses-ing-nieu

      Alors que les Brigades Ezzedine al-Qassam accusent Israël d’être derrière le meurtre de Mohamed Zouari le 14 décembre dans le sud-est de la Tunisie, la plus grande confusion entoure cet assassinat

      (...)
      Selon le substitut du procureur général Mourad Turki, la première autopsie a révélé que son corps avait été criblé d’une vingtaine de balles.

      Huit personnes soupçonnées de complicité dans l’affaire du meurtre ont été ont été arrêtées à Djerba, Tunis et Sfax. Parmi elles : une journaliste exerçant en Hongrie qui avait interviewé Zouari.

      Quatre voitures, deux pistolets, deux silencieux et des téléphones portables utilisés dans le crime ont été saisis par les forces de l’ordre.

      Israël n’a pas encore réagi à ces accusations. Le Mossad a été déjà impliqué dans plusieurs assassinats d’activistes palestiniens à l’étranger.

      En 2012, la déclassification de documents secrets liés au meurtre de Khalil al-Wazir, alias Abou Djihad, le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) tué en avril 1988 à Tunis, a permis de mettre au jour l’implication de commandos de l’armée israélienne.

      Un programme de fabrication d’avions sans pilote

      Dans une déclaration publiée sur son site internet, la branche armée du Hamas explique que le chef et combattant Mohamed Zouari était pleinement engagé dans le programme de fabrication des avions sans pilote « Ababil » lancé par les Palestiniens.

      « Les drones ‘’Ababil’’ des brigades Ezzedine al-Qassam avaient joué un rôle important notamment pendant l’opération « Bordure protectrice » qui a débuté en juillet 2014 », peut-on lire dans le communiqué.

      Selon le Hamas, Mohamed Zouari avait « rejoint la résistance palestinienne il y a à peine dix ans et adhéré ensuite aux brigades Ezzedine al-Qassam ».

      « Le sang versé par le martyr Mohamed Zouari ne restera pas impuni », menace également le Hamas dans la déclaration.

    • Assassinat de Mohamed Zouari : La Tunisie ripostera, selon Jhinaoui
      Par Webdo - 20 décembre 2016
      http://www.webdo.tn/2016/12/20/assassinat-de-mohamed-zouari-jhinaoui-condamne-un-actelache

      Lors de la réunion d’urgence des ministres arabes des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, ministre des Affaires étrangères est revenu sur l’assassinat de Mohamed Zouari, une affaire qui occupe l’opinion publique depuis des jours.

      Le ministre tunisien a fait savoir que la Tunisie condamne vivement l’assassinat « lâche » de Mohamed Zouari.

      Jhinaoui a indiqué que la Tunisie ripostera à toute partie qui porte atteinte à sa sécurité, stabilité ou à sa souveraineté et poursuivra tous les responsables.

    • Assassinat d’un Tunisien attribué à Israël : trois suspects placés en détention provisoire (justice)
      21 Déc, 2016
      https://afrique-tv.info/assassinat-dun-tunisien-attribue-a-israel-trois-suspects-places-detenti

      La justice tunisienne a ordonné la détention provisoire de trois suspects dont une journaliste pour leur implication présumée dans l’assassinat d’un ingénieur tunisien attribué par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Israël, a indiqué le porte-parole du parquet.

      « Après des interrogatoires ayant duré jusqu’à 03H00 (02H00 GMT), le pôle judiciaire antiterroriste a émis mercredi trois mandats de dépôt à l’encontre de trois suspects dont une journaliste pour le meurtre de Mohamed Zaouari » a précisé à l’AFP Sofiène Sliti.

      Les trois suspects font partie des dix personnes interpellées, toutes Tunisiennes, les sept autres ayant été libérées, a précisé M. Sliti.

      Le parquet de Sfax (est) avait annoncé auparavant l’implication d’une journaliste ayant récemment interviewé la victime.

      Mohamed Zaouari, 49 ans, qui possède également la nationalité belge, a été tué jeudi d’une vingtaine de balles alors qu’il était au volant de sa voiture, devant son domicile à Sfax.

      Selon le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, l’Etat hébreu est responsable du meurtre de cet ingénieur, décrit comme un dirigeant du mouvement spécialisé dans le développement de drones.

      Marié à une Syrienne, Zaouari a longtemps vécu à l’étranger. Il était revenu en Tunisie après la révolution de 2011. Le Hamas a affirmé qu’il travaillait depuis 10 ans pour ce groupe et qu’il avait tenté de s’introduire en Israël en 2014.

    • Manifestation à Tunis en réaction à l’assassinat de Mohamed Zouari
      20 décembre 2016 à 16h30 — Mis à jour le 21 décembre 2016 à 12h22
      http://www.jeuneafrique.com/385649/politique/manifestation-a-tunis-reaction-a-lassassinat-de-mohamed-zouari

      (...) La tension était vive dans les rues de la capitale tunisienne où plusieurs personnes scandaient des slogans contre l’État hébreu : « avec le sang, avec notre âme, nous te vengerons Palestine », « Résistance, résistance ! Ni réconciliation, ni chantage », « Non à la normalisation, la Tunisie n’est pas à vendre », a rapporté un journaliste de l’AFP.

      « Mohammed Zaouari est un martyr avec un M majuscule. (…) C’est une perte non pas pour la Tunisie mais pour la Palestine et le monde arabe », a déclaré à l’AFP un participant, Mohammed Ammar.

      Ces protestations sur l’avenue Habib Bourguiba répondaient à l’appel de plusieurs partis politiques comme Al-Joumhouri (centre) et le Front populaire (gauche). (...)

    • Le président tunisien pointe du doigt Israël pour le meurtre d’un ingénieur du Hamas
      Selon Béji Caïd Essebsi, “des mains étrangères ont mené le meurtre” et “il existe des soupçons” d’implication de l’Etat juif
      Times of Israel Staff 2 janvier 2017,
      http://fr.timesofisrael.com/le-president-tunisien-pointe-du-doigt-israel-pour-le-meurtre-dun-i

      Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré dimanche soir qu’il existait « une suspicion qu’Israël soit impliqué » dans l’assassinat en décembre d’un ingénieur tunisien qui aurait dirigé le programme de drones du Hamas.

      Il s’agit de ses premières remarques sur le meurtre.

      Pendant un discours marquant la nouvelle année, Essebsi a déclaré, en s’appuyant sur des informations « provenant de l’enquête sur l’assassinat, [qu’] il apparait que des mains étrangères ont mené le meurtre » de Mohammed al-Zoari.

      Essebsi a également ajouté que « les autorités savent comment traiter avec Israël », et ne sont pas impuissantes.

      Le Hamas et le Hezbollah ont accusé le Mossad, les renseignements extérieurs israéliens, d’avoir tué Zoari, 49 ans, abattu au volant de sa voiture devant sa maison de Sfax en décembre.

      #Zoari #Zouari

  • Le monde vu par les étudiants de Sfax

    http://mappemonde.mgm.fr/num45/articles/art15101.html

    Introduction

    Cet article propose une exploitation secondaire des résultats d’une grande enquête internationale sur la perception de l’Europe dans le monde réalisée dans 18 pays et 42 villes entre septembre 2008 et février 2009 dans le cadre du projet international FP7 EuroBroadMap. L’enquête réalisée à Sfax est le fruit de la collaboration entre des chercheurs d’organismes tunisiens et français (laboratoire SYFACTE, UMR 8504 Géographie-cités). Elle a été menée en février 2009 à l’Université de Sfax qui compte actuellement 40 178 étudiants (24 257 étudiantes et 15 921 étudiants) répartis sur 20 établissements. Cette université rayonne sur le sud et une grande partie du centre ouest-tunisien. Le nombre des enquêtés était de 255 étudiants.

    La Tunisie et le projet EuroBroadMap

    Ce projet européen a fait déjà l’objet de nombreux rapports et publications présentant à la fois des comparaisons générales de résultats obtenus dans les différents points de sondage (Archives ouvertes), et des zooms spécifiques sur certains pays ou groupes de pays (Zheng et al., 2003 ; Kolossov, 2003 ; Liotta, 2005 ; Didelon et al. 2011 ; Grasland et al., 2011 ; Chaban N. et al., 2014 ; ACA, 2015). Les résultats concernant la ville de Sfax (Tunisie) ont fait l’objet d’un rapport national, mais n’ont pas bénéficié d’une synthèse comparative à l’instar de douze autres pays de l’enquête (Subjective Mapper, en raison de l’impossibilité de nouer des partenariats scientifiques européens sous l’ère Ben Ali. Après la chute de ce dernier, les énergies des chercheurs travaillant sur la Tunisie ont été mobilisées par des sujets plus prioritaires, tels que l’analyse des résultats des premières élections ou les projets de réforme territoriale.

    #cartographie #perception #cartographie_mentale

  • Au large de la #Tunisie, l’archipel des Kerkennah souffre des effets du #changement_climatique, de l’industrie pétrolière et de la répression
    http://multinationales.org/Au-large-de-la-Tunisie-l-archipel-des-Kerkennah-souffre-des-effets-

    L’archipel des Kerkennah, au large de la ville de Sfax en Tunisie, se trouve confronté à la fois au réchauffement climatique, qui menace d’engloutir une partie de leur territoire, et aux impacts de l’extraction pétrolière et gazière. Depuis le début de l’année, pêcheurs et diplômés chômeurs sont en révolte ouverte contre les multinationales présentes dans l’archipel. Leur lutte témoigne à cette manière des promesses non tenues de la révolution tunisienne et de l’influence continue des intérêts économiques (...)

    #Enquêtes

    / Tunisie, #Industries_extractives, #Petrofac, #Énergies_fossiles, #communautés_locales, changement climatique, #impact_sur_l'environnement, #impact_social, (...)

    #énergie
    « http://www.petrofac.com/en-gb/media/news/investment-in-tunisian-interest »
    « http://nawaat.org/portail/2014/03/11/les-ressources-naturelles-en-tunisie-entre-la-necessite-de-la-transparence-e »
    « http://tunisia-tn.com/thyna-petroleum-services-explains-kerkennah-oil-spill »
    « http://www.middleeasteye.net/news/tunisian-island-plunged-conflict-between-protesters-police-357053187 »
    « https://nawaat.org/portail/2013/04/22/lunion-des-diplomes-chomeurs-tient-son-premier-congres-national »
    « http://www.telegraph.co.uk/business/2016/04/07/petrofac-calls-in-auditors-to-tackle-bribery-allegations »
    « https://nawaat.org/portail/2016/04/19/reportage-a-kerkennah-les-raisons-de-la-colere »
    « http://www.environnement.gov.tn/fileadmin/medias/pdfs/dgeqv/vulnerabilite_adaptation.pdf »
    « https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01108680 »
    « https://unfccc.int/files/national_reports/non-annex_i_natcom/meetings/application/pdf/20050419tunisia.pdf »
    « http://nawaat.org/portail/2014/03/25/poissons-morts-et-operations-de-fracturation-hydraulique-en-cours-au-large-d »
    « https://www.opendemocracy.net/arab-awakening/hamza-hamouchene/kerkennah-on-frontline-of-resistance-to-fossil-fuel-industry-in-tuni »
    « http://www.bg-group.com/327/where-we-work/tunisia/operations »

  • Il faut sauver Sfax, capitale de la Culture arabe !
    http://www.leaders.com.tn/article/19708-il-faut-sauver-sfax-capitale-de-la-culture-arabe

    A quelques semaines seulement du coup d’envoi en juillet prochain des manifestations célébrant Sfax, capitale de la Culture arabe, le comité d’organisation, conduit par Samir Sellami, décide dans sa majorité de jeter l’éponge. Une démission, que Sellami explique comme un "cri d’alarme" contre « un contexte magmatique » et une « multiplication d’interférences », en plus du manque d’appui indispensable. En allumant ces de feux de détresse, les démissionnaires affirment qu’ils ne se dérobent guère de la responsabilité qui leur a été confiée, mais ne sauraient l’assumer et la réussir dans les conditions actuelles. Laissant la société civile et les bonnes volontés s’y débattre toutes seules, les autorités régionales n’ont pas réussi ni à anticiper la rupture, ni à renouer les fils.

    Malheureusement on ne saura rien des enjeux réels de cet abandon. Peut être dans Nawaat ?

  • Une série de liens sur les mobilisations à Sfax pour et contre la fermeture de l’usine polluante de la SIAPE

    Abdelkafi Kamoun, Hajer, ‘L’asfaxie’, Leaders, 2016 <http://www.leaders.com.tn/article/18919-l-asfaxie> [accessed 20 January 2016]
    B., I., ‘Sfax  : Mobilisation Pour La Fermeture de L’usine de La Siape’, Kapitalis, 2016 <http://kapitalis.com/tunisie/2016/01/12/sfax-mobilisation-pour-la-fermeture-de-lusine-de-la-siape> [accessed 18 January 2016]
    Dami, Samira, ‘Ne Prohibons Pas L’art Urbain’, 2016 <http://www.lapresse.tn/17012016/109174/ne-prohibons-pas-lart-urbain.html> [accessed 18 January 2016]
    Gdoura, Abdeljalil, ‘Pour Un Développement Durable à Sfax : Il Faut Délocaliser La SIAPE | Beit ElKhibra’, 2014 <http://www.beit-elkhibra.tn/?p=459&lang=fr> [accessed 18 January 2016]
    ‘La société civile se mobilise’, <http://www.lapresse.tn/14012016/108999/la-societe-civile-se-mobilise.html> [accessed 18 January 2016]
    ‘Les Habitants de Mdhila Refusent La Délocalisation de La SIAPE de Sfax à Leur Région’, Mosaique FM, 2016 <http://www.mosaiquefm.net/fr/1962/les-habitants-de-mdhila-refusent-la-delocalisation-de-la-siape-de-sfax-a> [accessed 18 January 2016]
    ‘Sfax  : Organisation D’une Marche de Protestation Pour Revendiquer La Fermeture de La SIAPE’, ShemsFm.net, 2016 <http://www.shemsfm.net/fr/actualite/sfax-organisation-d-une-marche-de-protestation-pour-revendiquer-la-fermetur> [accessed 18 January 2016]
    TAP, ‘Bientôt, L’usine SIAPE Sera Transferée de Sfax Vers Gafsa  !’, Nessma Tv, 2016 <http://www.nessma.tv/new/nationale/bientot-l-usine-siape-sera-transferee-de-sfax-vers-gafsa-2483> [accessed 18 January 2016]
    ‘Tunisie  : Manifestation à Sfax Pour La Fermeture D’une Usine de Transformation Des Phosphates’, JeuneAfrique.com, 2016 <http://www.jeuneafrique.com/294158/politique/tunisie-manifestation-a-sfax-fermeture-dune-usine-de-transformation-ph> [accessed 18 January 2016]
    walid, ‘Sfax : Le Transfert de La SIAPE de Sfax à Medhilla Aura Lieu Fin 2016 | Directinfo’, 2016 <http://directinfo.webmanagercenter.com/2015/01/10/tunisie-sfax-le-transfert-de-la-siape-de-sfax-a-medhill> [accessed 18 January 2016]

  • Les codes secrets du poisson dans l’art du bijou tunisien
    https://scribium.com/erich-alauzen/a/les-codes-secrets-du-poisson-dans-lart-du-bijou-tunisien

    Le houta (poisson) était déjà associé chez les Phéniciens au culte de Tanit, déesse carthaginoise. Il représentait la chance et la prolificité.

    Dans la religion chrétienne primitive, le poisson constituait un signe de reconnaissance entre les chrétiens pourchassés à Rome tandis que, dans la religion juive, il protégeait contre le mauvais œil, comme l’atteste cette phrase du Talmud : « Les poissons de la mer, recouverts par les eaux sur lesquels le mauvais œil est sans pouvoir » (Source : www.harissa.com).

    Plus tard, les musulmans en ont fait le signe de la vigilance du fait que les poissons ne ferment jamais l’œil. Par extension, le poisson éloigne le mauvais œil et porte chance. D’ailleurs dans des cérémonies de mariage à Bizerte ou à Sfax, le marié tourne plusieurs fois autour d’un poisson pour éloigner le malin.

  • Le passeur d’âmes
    https://inkyfada.com/2014/12/passeur-ame-migration-migrant-tunisie via @inkyfada

    Père Jonathan est originaire du Nigéria et a bourlingué avant d’arriver en Tunisie, en septembre 2010. Il ya deux ans il devient responsable de l’église catholique à Sfax et Gabés. Depuis son arrivée dans le pays, il aide les migrants et bien souvent, il est la dernière personne à leur rendre hommage.

    Je ne pense pas qu’il existe de bonne et de mauvaise migration. La migration est une caractéristique de l’être humain. Nous sommes toujours en mouvement. Nous partons toujours à la recherche de sécurité et de paix.

    “Aujourd’hui, ma mission se trouve dans l’aide aux migrants et je l’accepte. Mais jamais je n’ai pensé qu’un jour mon travail consisterait aussi à enterrer des morts dont je ne connais pas le nom“, dit-il désabusé.

    #Tunisie #migration

  • Première carte des résultats du premier tour de la préésidentielle tunisienne à l’échelle des délégations, cad à peu près l’échelle des municipalités
    Par l’équipe de Ali Bennasr, laboratoire SYFACTE, Université de Sfax


    #Tunisie
    #élections

  • Des routes coupées dans plusieurs villes tunisiennes | Businessnews.com.tn
    http://www.businessnews.com.tn/des-routes-coupees-dans-plusieurs-villes-tunisiennes,520,43375,3

    La tension est montée d’un cran dans un certain nombre de villes à l’intérieur du pays, ce mardi 7 janvier 2014, notamment, à Kasserine, Thala, Gafsa, Kairouan et Le Kef, à cause des nouvelles #taxes imposées dans le secteur de l’agriculture

    Cependant, plusieurs routes ont été coupées en signe de protestation contre ces nouvelles taxes sur les véhicules stipulée dans la loi de finance pour l’année 2014
    Plusieurs manifestants ont, même, appelé à une grève générale via des haut-parleurs, et le syndicat tunisien des agriculteurs a appelé, quant à lui, les agriculteurs à manifester devant les gouvernorats pour contester l’article 66 de la loi de finances pour l’année 2014

    #Tunisie

    • Manifestation à Sfax

      Rassemblés en plusieurs dizaines, voire centaines à certains endroits, les manifestants ont scandé des slogans contre la vie chère et ont dénoncé « les nombreuses hausses des prix qu’on leur impose aujourd’hui et qu’ils ne peuvent plus assumer ». Ayant pour mot d’ordre : « je ne paierai pas cette taxe », cette manifestation a coïncidé avec celle des agriculteurs qui sont venus, eux-aussi, dénoncer cette hausse sur la taxe des voitures. Les agriculteurs ont, par ailleurs, exprimé leur mécontentement face à la généralisation de la déclaration de patente aux agriculteurs. « Nous payons beaucoup plus que ce que nous gagnons », déplore un des agriculteurs venu participer à la manifestation, devant le siège du gouvernorat de Sfax, Avenue 14 janvier. « Nous ne comprenons pas ! La taxe a été multipliée par dix, comment ferons-nous pour payer ? Nous croulons déjà sous les dettes », a regretté un autre manifestant.
      Alors que certains ont affirmé regretter le départ de l’ancien président Ben Ali, d’autres ont adressé un message à Elyès Fakhfakh, ministre des Finances : « Laissez-nous manger et pensez aux pauvres ! », « Vous qui êtes payé plusieurs milliers de dinars, comment voulez-vous que le Tunisien moyen survive avec 450 dinars en poche par mois ? ».

      http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=43384&t=520&lang=fr&temp=3

    • Parmi les commentaires sur cette contestation, deux types d’arguments : les uns qui soulignent l’enjeu de la justice sociale bafouée (mais en se cachant derrière la catégorie des agriculteurs pour ne pas évoquer celle des classes moyennes et supérieures) :
      Par safsaf123

      Au lieu que cette loi de finances s’attaque à tous ces dizaines de milliers de vendeurs dans les étales anarchiques, vendant des produits de la contrebande et sans payer aucune taxes et impôts, la nouvelle taxe s’attaque aux agriculteurs. Ces derniers payent plein pot la TVA sur les engrais et sur tous les consommables qu’ils utilisent (gazoil, ...) et en plus dans les marchés de gros, les produits agricoles sont taxés de 18%. C’est absurde, surtout que ces agriculteurs nourrisent les tunisiens, or les vendeurs d’étales anarchiques la détruise avec l’occupation illégale de l’espace public, sans payer de taxe et d’impôts au motif d’une situation difficile. Or rien qu’au souk sidi boumendil à Tunis, il y a une mafia contrôlant ce marché et générant des profits pour eux de plusieurs centaines de milliers de dinars.

      A bas la contrebande et vive le travail patriote des agriculteurs.

      Je termine juste pour dire qu’avec la nouvelle loi de finances un agriculteur qui a une voiture doit payer 520 DT/an de taxe (au lieu de 68 DT/an avant). Pour rappel, 80% des médecins exerçant dans le privé déclare moins de 600 DT/mois de revenus pour quasiment ne rien payer. Or ces 600 DT c’est juste pour un médecin spécialiste le revenu d’une matinée à raison d’un honoraire de 40 à 45DT/la séance de 10 minutes. De plus ces derniers ont coûté au contribuable plus de 100000 DT pour leurs études supérieures. Or les agriculteurs n’ont rien coûté au pays, et dès l’âge de 17 ans, ils produisent et nourrisent les tunisiens.

      http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=43401&t=520&lang=fr&temp=3
      HatemC sur http://www.businessnews.com.tn/la-photo-du-jour--je-ne-paierai-pas-la-taxe-,520,43399,3

      Par ailleurs, de nombreux commentateurs font le lien entre cette taxe et la caisse de la dignité, créée par l’ANC pour les indemnités des priosonniers politiques (principalement Nahdaouis) pendant la période Ben Ali :
      quand une Loi est faite sur mesure pour te dépouiller et permettre à des ex taulards de se gaver à vie, OUI IL FAUT DÉSOBÉIR. Je n’ai pas contraint ces gens à faire de la politique et de se faire arrêter.
      Ils connaissaient les risques. Hamma aussi a risqué sa vie en faisant de la politique et de la prison et n’a RIEN demandé et même refusé toute indemnisation et il n’est pas le seul.
      Les seuls qui mendient reste les mêmes de la Troika, des crèves la faim. Des revanchards, des aigris, des sangsues.

      Maintenant plaquer sur sa voiture ce BADGE n’est pas contraire à la Loi.
      Une voiture reste un espace privée et dans ta maison tu colles ce que tu veux sur un mur, on ne viendra pas te le reprocher, une voiture c’est une extension de ton espace privée. C’est la liberté individuelle qui prime.

      Y a t-il une différence entre la création d’un fond 26/26 ou d’une taxe ? La démarche est la même, SOUTIRER de l’argent à la population légalement mais ça reste une EXTORSION. Pour quel USAGE ? Va savoir.
      Le flou artistique entoure toutes ces taxations, FachFach brasse du vent pour tenter d’expliquer mais reste vague, tout ce qu’il dit se résume en qques mots concernant les agriculteurs par ex, JUGEZ PLUTÔT :
      « cette mesure n’est pas contre les agriculteurs ». ça nous fait une belle jambe !!! voilà l’explication d’un ministre, son argumentation est creuse et INDIGNE, qu’il explique en quoi ces mesures plaident pour l’agriculteur. Si dans notre cas l’agriculteur s’est révolté et est sorti exprimé son mécontentement c’est qu’il a posé le pour et le contre et il connait sa filière mieux que cette tête à claque.

  • تونس : الإعلام الرسمي ما زال يقاوم التدجين | الأخبار
    http://www.al-akhbar.com/node/179505

    تونس: الإعلام الرسمي ما زال يقاوم التدجين

    Intéressant parce qu’il recoupe des événements senblables ailleurs : manif à Sfaxen Tunisie pour soutenir une radio locale contre la censure. Mon commentaire : on observe un retour du local pour les médias dans le contexte du « Printemps arabe », qui profite en tre autres, aux radios.

  • La Polit-Revue : La République violée
    http://nawaat.org/portail/2012/09/30/la-polit-revue-la-republique-violee

    Dream City, un peu d’art dans une actu de brutes

    « l’Arbre à souhaits » de Raeda Saadeh Par un jeu d’interaction avec le public, la robe se couvre peu à peu de petits morceaux de tissus colorés sur lesquels on écrit ses vœux, ses aspirations. Dream City, la Biennale d’art contemporain en espace public propose les travaux d’une quarantaine d’artistes, dont une trentaine de Tunisiens et une dizaine d’artistes étrangers. A Tunis du 26 au 30 septembre et à Sfax du 5 au 7 octobre. Crédit image : Seif Soudani | www.nawaat.org

    Dans cette atmosphère délétère, la 3ème édition de Dream City, biennale d’art contemporain, est presque passée inaperçue. L’expo qui se termine aujourd’hui dimanche ne manquait pourtant pas d’ambition : quatre jours et autant de parcours fléchés dans la médina de Tunis, avant d’investir la vielle ville de Sfax à partir du 5 octobre.