• @beautefatale
      Je me demande si c’est pas une technique de comm. Genre tous les 3 ou 4 mois ELLE se fait de la pub pas cher sur le dos des féministes, des LGBTIQ et des antiracistes et renforce son lectorat chez les réactionnaires sans poils. Un peu comme le font les réalisateurs Oson, Polenski et en ce moment Mochy. Sortir une bonne grosse boule puante misogyne pour faire buzzer et faire venir le publique antifeministe par effet de réaction. http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2013/08/06/mocky-se-ferait-bien-aurelie-filippetti-moi-ca-fait-longtemps-que-
      Vu le nombre de récidives de ce genre de mag je penche pour une technique commerciale. Il faudrait avoir les courbes des ventes en rapport avec ces scandales a répétition. A mon avis ca doit relancer leurs ventes. La par exemple c’est la saison ou j’imagine que ce genre de mag font de grosses ventes, et c’est le moment de se refaire connaître... Et comme les lectrices féministes ont déjà Causette, les femmes non sexistes ont déjà fuie ce genre de publications.

    • du coup s’ils se font de la pub sur notre dos... on fait quoi ? on laisse passer ? c’est difficile de rien dire sur des horreurs pareilles...

      Après je sais pas si le « bad buzz » c’est vendeur comme lorsqu’ils avaient sortis des trucs bien racistes...

    • Non je veux pas dire qu’il faut laisser passer, je dit juste que je soupçonne cette technique. Et pour le racisme je ne sais pas est ce que beaucoup de lectrices de ces mags se pleignent ? Est ce que c’est pas plutot les non-lectrices de ces trucs qui gueulent ? Est ce que leur texte sur le look de Michelle Obama et des femmes noirs leur a coûter des lectrices ? Ça serait intéressant de savoir, je vais voire si je trouve des infos la dessus.

    • C’est ma #parano_du_jeudi :) de toute façon c’est une chose invérifiable et qui ne change pas la manière dont on doit réagir aux propos stigmatisants et discriminants qui sont publiés dans ce mag comme le rappel judicieusement @Azucena. Sinon dans mes courtes recherches infructueuses sur le lectorat de la presse dite féminine, j’ai vu que le plus gros hit des ventes est « valeurs actuelles » et pourtant j’entend moins (pas) de polémiques sur ce mag alors que sur ELLE ça reviens régulièrement. Est ce que valeurs actuelle c’est plus feministe que ELLE ou moins sexiste ? Il me semble avoir entendu dire que c’est pire, mais j’ai pas ete vérifier. Je me dit qu’il doit y avoir un effet de classes sociale qui fait que ELLE est plus critiquer alors que « valeurs actuelles » semble épargner par les polémiques. Un exemple d’intersectionnalité j’ai l’impression. Désolé pour le hors sujet j’ai la #digression facile.
      Bonne soirée

    • @mad_meg Oui, il y a carrément un effet de classe, chez moi la première ! Cela dit, il me semble que « Elle » a joué un rôle idéologique particulier ces dernières années, avec une présence plus forte de membres de l’équipe à la radio, la télé, etc. Et c’est devenu un « Point Madame », en particulier sur l’islamophobie. C’est un lieu de pouvoir, même si « Valeurs actuelles » a plus de lectrices. Il faudrait que je m’y intéresse, d’ailleurs...

  • Un faux sourire dans votre miroir pour vous convaincre - New Scientist
    http://www.newscientist.com/article/dn23929-fake-smile-in-a-mirror-makes-you-buy-what-you-try-on.html

    Shigeo Yoshida - http://www.shigeodayo.com - de l’université de Tokyo a développé un système pour évoquer l’émotion, qui a pour but de manipuler votre émotion en vous présentant souriant quand vous ne l’êtes pas. Le système présente une image de soi altérée par un logiciel pour que vous sembliez souriant ou confiant. En manipulant l’état émotionnel des gens, le système permet d’influer sur leurs préférences. Tags : internetactu2net internetactu (...)

    #interface #economiecomportementale #psychologie #marketing

    • J’ai un ami qui nous suppliait de ne pas sourire, il revenait de new-york ou il avait été traumatisé parce que tout le monde souriait artificiellement. #cheese

    • @monolecte et si on fait la gueule est ce que la position des lèvres déclenche un hormone de la déprime ou de la mauvais humeur ?
      Par rapport au fait qu’on demande plus aux filles et aux femmes de sourire, je me dit qu’être moins nerveuse ca peut rendre aussi moins méfiante ou moins vigilante à l’oppression et donc plus facilement manipulable par les dominants. Les dominants ne se fatiguent pas trop à sourire il me semble, mais c’est une intuition, il y a peut être des études d’éthologie qui montrent cela (ou pas).

    • De mon point de vue, le #neuromarketing est un gros mot.
      Sinon, effectivement, à l’origine, chez les primates, le sourire est typiquement une grimace de peur et de soumission, destinée à rassurer le dominant.
      Ce qui a de bien avec l’éthologie, c’est que nous comprenons l’humain comme un animal social doté d’une capacité d’adaptation qui passe par la culture et non par la « nature », entre autre.

      Personnellement, je me souris à moi-même pour activer mon shoot d’endorphine et baisser mon niveau de stress.

    • Je ne sais pas si il y a des études sur le #sourire, mais avec l’habitude de se référer inconsciemment au modèles normés on adopte les sourires de la photographie (figé) ou de la télévision (débile) et la façon exagérée de sourire comme les commerciaux me fait vraiment peur. A un moment ou il me fallait des sous, j’avais suivi une brève formation pour réaliser des questionnaires téléphoniques, on nous demandait de sourire en parlant parce qu’il parait que ça s’entend… Encore un autre truc sur le fait d’y croire si facilement, nous ne savons pas tellement décrypter les expressions du visage, le vrai du faux, par contre les #sourds sont supers doués pour ça.

      Ah et encore, de Laborit, L’agressivité détournée , l’idée que nous ne soyons que réseaux neuronaux, réflexes et comportements induits par nos hormones est passionnante. Je me souviens d’un passage sur les nouveaux concept philosophiques qui naitront des connaissances neurobiologiques comme par exemple reconnaitre l’ineptie de la liberté, sauf que non, je ne m’y fais pas. je crois que je vais continuer à faire la gueule.

    • @supergeante, c’est un des nombreux aspects géniaux de #seenthis, pouvoir constituer de bonnes documentations en collectif. Pour la rédaction du bel essai je me défile, mais je veux bien faire les dessins de cerveaux de marketeux étalés sous les talons des éthologues mécontentEs ^^

      @monolecte je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dit sur l’intérêt de l’étude des comportements non-humains dans la mesure ou on parle bien de culture humaine et non-humaine et peut être aussi qu’il faut se souvenir que les non-humains tout comme les humains sont aussi des personnes, des individus et pas des « espèces », masse indifférenciée.

      Attention #digression ^^
      Avec les #primates c’est plus facile de les comprendre et les étudier, mais les insectes c’est aussi des individus comme on peu voire sur les photos ci dessous, ils doivent avoir différentes personnalités et réagir différemment aux événements. Peut être qu’il y a des études sur l’individualité chez les insectes... je vais faire chauffer gogol


      http://michigantoday.umich.edu/2010/09/wasp-faces.jpg

      Et pour le sourire à soi-même, je l’applique de suite ca me semble être un bon conseil. :)

    • Ben non, il peut y avoir des individus chez les animaux, mais sûrement pas des personnes.
      En plus, les insectes fonctionnent souvent par colonie et leur sens de l’individualisme est notoirement pas très développé.
      En éthologie, nous ne distinguons pas a priori l’humain des autres animaux, même si le développement des cultures humaines a très largement pris le pas sur les déterminismes biologiques. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y plus de phénomène de spéciation chez les humains, alors que nous occupons une très vaste variété d’écosystème. Nous nous adaptons à notre environnement par la culture et non la biologie. Les humains des pays froids n’ont pas développé de fourrure en réponse aux contraintes extérieures, pas plus que ceux des pays chaud n’ont de plus grandes oreilles : on a inventé des vêtements et des maisons pour reconstituer l’environnement favorable à notre espèce.

    • ah oui je ne connaissait pas le sens précis de

      PERSONNE1, subst. fém.
      I. Individu de l’espèce humaine, sans distinction de sexe.

      Ah lala j’ai certaines lacunes de base comme tu peu voire :p
      je ne l’utiliserait plus pour les non-humains ! Merci pour la précision et toutes ces infos, la spéciation par la culture j’aime beaucoup.

    • Les changements apparus chez les êtres humains sont dus à des conditions de vie plus favorables, c’est cela @monolecte ? Par exemple, on est (on nait) plus grand que nos ancêtres et moins poilus. On vit aussi plus vieux, du moins pour certains. Ça pourrait être le cas aussi chez les animaux domestiques. A propos de sourire, mon chat sourit certaines fois quand je joue avec lui, sisi. J’ai connu un chien aussi qui faisait de grands sourires.
      Naturellement je suis quelqu’un de souriant, c’est spontané. D’ailleurs je suis assez spontanée dans le genre, ça surprend parfois quand on n’est pas averti. Par exemple, @mad_meg, si quelqu’un me sort une insanité, je peux lui rire au nez plutôt que de m’emporter. C’est en général assez déconcertant. Comme quoi en étant détendu, on peut tout à fait exprimer son désaccord sans se faire de bile. En même temps il faut faire attention à ne pas vexer, il faut se rire gentiment mais dans la spontanéité, on ne mesure pas toujours tout.
      Sinon, le visage c’est ce qu’on offre en premier à l’autre, celui ou celle qu’on ne connaît pas et le sourire, me semble-t-il, est le premier signe de communication qu’on lui adresse. C’est un signe d’ouverture, non ?

    • Dans la plupart des cultures humaines, oui... mais pas toutes.

      La modification de taille est assez loin de la spéciation, parce que c’est une réponse individuelle finalement assez rapide à l’environnement, conditionnée par la quantité & la qualité de nourriture à des moments clés de la croissance. Si, effectivement, les gamins d’aujourd’hui grandissent notoirement plus vite et plus haut que leurs parents, ce n’est déjà pas vrai partout et cette tendance peut se retourner très rapidement. Il faut savoir que pendant le Haut-Moyen-Âge, la période des cathédrales, où l’organisation sociale était plutôt pré-féodale avec une relative prospérité, les gens présentaient la même taille moyenne... que la population des années 1980-1990. Ensuite, l’installation de la #féodalité, et d’un système très #inégalitaire marqué par des guerres et des famines a très rapidement fait décroître la taille de la population... jusqu’à ce que l’on rattrape le temps perdu, à la fin du siècle dernier... étonnant, non ?

      Plus remarquable encore, des notes de l’époque de Dickens où les manufacturiers de la région de Londres, connus pour leur ladrerie envers leurs ouvriers, se plaignant de la faible constitution et de la petite taille des enfants londoniens préconisaient d’aller recruter dans la cambrousse où les garçons de ferme, mieux nourris, étaient plus grands, costaux et donc aptes au travail. Ce qui signifie que le rapport entre #nourriture et #développement physique était déjà parfaitement acté et qu’il existait de grandes disparités à l’intérieur même des populations.

      J’ai d’ailleurs comme hypothèse le fait que les #femmes ont été artificiellement sélectionnées et maintenues dans des petites tailles au long des siècles pour compléter la domination des hommes et la justifier. Quand j’étais gosse, encore, on continuait à donner de plus petites portions aux filles qu’aux garçons, sous prétexte qu’elles avaient besoin de moins manger. À activité physique égale (ce qui est souvent le cas chez les enfants, même si on tend à privilégier les petites filles sages et donc immobiles), rien ne justifie qu’un enfant a besoin de moins de nutriments qu’un autre. Par contre, il est évident qu’à l’arrivée, son développement ne sera pas identique.
      J’observe qu’en dehors des diktats de la mode à la con et de l’injonction des régimes, les filles qui se nourrissent comme les garçons ont tendance, elles aussi, à être plus grandes...

      On voyage, on voyage #digression

    • 1. Les petites filles sont souvent moins bien nourries (nourries en dernier, en fait) que les petits garçons, soit parce qu’elles ont moins de valeurs et sont donc plus sacrifiables en cas de pénurie, soit parce que on considère qu’elles sont naturellement plus « menues » et ont donc moins de besoins. Elles sont aussi globalement moins soignées et moins éduquées.
      2. Le modèle du garçon actif et de la petite fille sage sont encore très prégnants. On incite les garçons au sport, aux jeux de plein air, à la confrontation, à l’activité et les filles, aux tâches ménagères, aux jeux d’intérieur, aux soins, à la discrétion. Les corps ne peuvent pas se développer de la même manière dans ces conditions.
      3. Le #dimorphisme sexuel est encouragé lors de l’appariement : femme plus claire que l’homme et souvent plus petite, plus menue, plus jeune (ce qui facilite la domination physique). Ainsi, par défaut, les femmes petites ont plus souvent accès à la reproduction que les femmes grandes : c’est une forme de sélection du caractère de la petite taille chez la femme.
      4. Le gavage des femmes dans les cultures où le gras est valorisé ne change pas la donne, puisque c’est la femme pubère qui est gavée et non la fillette (souvent moins bien nourrie que les garçons) et elle est engraissée au sucre et au gras, là où les hommes sont « forcés » à la viande, aux protéines : là aussi, les effets sur les corps sont très différents.

      Le nourrissage des enfants est primordial pour leur développement intellectuel et physique pour le reste de leur vie. C’est, à mon avis, là que se construit le dimorphisme sexuel.

    • Je suis comme @jean_no, je reste un peu réservée sur cette théorie. Chez nos cousins les primates, il y a une différence de taille importante entre mâles et femelles qu’on peut difficilement attribuer, je crois, à une discrimination alimentaire chez les tous petits.

    • @odilon : jamais entendu parlé, mais c’est très exactement ça. Merci.

      L’idée m’est venue après m’être engueulée, l’année dernière, avec l’entraîneur de foot de ma fille qui prétendait que les hommes sont « naturellement » plus aptes pour le sport que les femmes. Je lui ai fait remarquer que ma fille est plus grande que les garçons de son âge, mais il balance que les filles sont biologiquement moins développées et donc moins physiques... et là, je me suis souvenue de la période où j’étais « naturellement » la dernière à être servie à table dans ma famille d’accueil, une famille de paysans où la séparation entre les sexes était très forte et très structurée. Probablement l’endroit où j’ai commencé à vraiment être en colère et à me révolter contre une construction très forte des inégalités. Et où je suis souvent sortie de table avec un méchant creux.

    • PRISCILLE TOURAILLE, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et au Muséum national d’histoire naturelle, explique pourquoi les femmes sont statistiquement plus petites que les hommes : ces derniers se réservent la plus grosse part de viande (« Causette », juin). « Pour énormément de sociétés humaines, ethnologues ou nutritionnistes établissent que les femmes ont un accès limité aux protéines, contrôlées par les hommes (…). Il est établi que la viande constitue 40% du régime des hommes et à peine 2% du régime des femmes. »

      C’est très exactement ce que j’ai observé.
      Maintenant que la nourriture en général et les protéines en particulier, sont plus abondante, il est marrant de noter que les femmes sont en permanence sommées de limiter leurs apports en nutriments... Afin de rester graciles et menues, selon certains critères physiques.

    • Ça ne se passe pas plus dans les gènes que pour un phénomène sélectif sur plusieurs générations chez un éleveur.
      Si, pendant plusieurs générations (et là, on parle de milliers d’années), tu choisis électivement les petites femmes pour se reproduire, tu auras tendance à avoir des femmes plus petites.

      La privation de nourriture, elle, qui s’ajoute à la sélection des femmes petites, frêles et pâles, impacte la croissance de l’individu seul : une petite fille mal nourrie donnera une femme plus chétive, moins grande et aussi moins intelligente (le rapport entre nourriture et développement cognitif chez le jeune enfant n’est plus à démontrer). C’est d’ailleurs pas pour rien que les changements de taille apparaissent très vite dans une population quand l’alimentation change : la génération en croissance est directement impactée. Ma fille est mieux nourrie que moi, elle grandit plus, comme la plupart de ses camarades de classe. Elle devrait faire ma taille pour ses 12 ans, si sa courbe se maintient.
      Par contre, que ses enfants grandissent pendant une période moins faste et ils présenteront dès l’âge adulte une stature moindre que celle qu’ils étaient génétiquement programmés à atteindre.

      Il y a toujours interaction imbriquée entre inné et acquis et le milieu a souvent le dernier mot.

      Après, la sélection des femmes petites implique une taille moyenne des femmes inférieure à celle des hommes. Si on nourrit tout le monde mieux, tout le monde aura tendance à être plus grand, mais le différentiel sexué n’aura tendance à se réduire que si les femmes grandes peuvent s’apparier aussi facilement que les autres... et les hommes petits itou.

      Reste aussi la question métabolique : la lignée des femmes petites réagit comment par rapport aux modifications d’alimentation dans l’environnement ? En stockant du gras ou en relançant la conquête verticale ? Est-elle plus résistante aux périodes de pénurie (moins de masse corporelle = moins de nutriments pour faire tourner la machine = moins de mortalité en cas de famine ?)

      Donc deux choses qui se répondent mais qui ne sont pas identiques :
      1. La sélection culturelle des femmes plus petites que les hommes sur des millénaires qui fait que ce trait est génétiquement dominant chez les femmes

      2. La limitation de l’accès à la nourriture des petites filles qui renforce le trait 1 mais qui n’agit que d’un point de vue ontologique et est donc réversible (dans les deux sens) d’une génération à l’autre.

      Après on pourrait s’amuser à créer des comparatifs de tailles moyennes des femmes selon la région du monde et se demander si les variations sont corrélées avec la force du modèle patriarcal à travers l’histoire des régions du monde comparées.

    • J’avais discuté des hormones de croissances avec une amie suite au visionnage du docu « pourquoi les femmes sont elles plus petites » et on avais remarquer qu’on ne connaissait que des hommes qui avaient subit ce traitement pour grandir, et aucune femme. Quitte à empoisonner ces garçons avec le prion de la vache folle. être de petite taille est perçu comme un handicape pour les hommes mais pas pour les femmes. Il existe aussi des traitement pour empêcher de grandir et ce traitement comme par hasard est bien plus pratiqué par les filles et femmes.

      Aussi je me souviens d’une chanson que me chantais ma grand mère quant j’étais petite et qui correspond tout à fait à cette injonction sur la taille : http://www.youtube.com/watch?v=fLE5qTRdvuw

  • #Mohamed sur la #liste_noire de #Coca-Cola
    http://fr.myeurop.info/2013/07/19/mohamed-sur-la-liste-noire-de-coca-cola-11641

    Quentin Bisson

    Le site allemand de Coca-Cola invite les internautes à noter leurs prénoms et messages sur une bouteille virtuelle. Mais attention, tout n’est pas permis. La #marque américaine a publié une liste noire. Impossible, par exemple, de boire un Coca-Cola avec « Mohamed ».

    « Partager un Coca-Cola avec ». (...)

    #Médias #REVUE_DU_WEB #Allemagne #censure #drogues #Sexe #Süddeutsche_Zeitung #tabou

  • La Horde – Quand Pierre Carles salit la mémoire de Clément

    http://lahorde.samizdat.net/2013/07/15/quand-pierre-carles-salit-la-memoire-de-clement

    Signalé par Marc Endeweld à qui je dis merci (et qui devrait cesser de poster sur FB pour venir en bien meilleurs companie, ici, sur seenthis, mais bon)

    Décidément ce mois de juillet est mortel de chez mortel :

    Le réalisateur Pierre Carles s’est cru malin en publiant dans le numéro d’été de Siné Hebdo une « analyse » aussi faussement impertinente qu’erronée à propos du meurtre de Clément Méric : celui-ci serait le résultat de la lutte des classes, avec Clément dans le rôle de l’affreux bourgeois cultivé, et Morillo dans celui de la pauvre victime prolétaire. Bien qu’il ne fasse en réalité que reprendre le discours misérabiliste que l’extrême droite relaie depuis des semaines, accordons lui la possibilité d’une lecture « marxiste » de l’événement, mais pour lui rappeler que Morillo, c’est le Lumpenproletariat, un supplétif de la bourgeoisie, le bras armé de sa domination…

    Article11 - Clément Méric, mort pour ses idées dans un monde sans idées - Serge Quadruppani et Odile Henry

    http://www.article11.info/?Clement-Meric-mort-pour-ses-idees#pagination_page

    n une récente tribune publiée dans Siné Mensuel, le cinéaste Pierre Carles avance l’idée qu’il faudrait aussi analyser le récent meurtre de Clément Méric par des nervis d’extrême-droite à l’aune de l’opposition de classes. C’est cette grille de lecture très simplifiée que réfutent ici Serge Quadruppani et Odile Henry.

    Incipit A11 : Le texte de Serge Quadruppani et Odile Henry mis en ligne ci-dessous se veut une réponse à une tribune de Pierre Carles sur la mort de Clément Méric, récemment publiée dans Siné Mensuel. Ladite tribune avait été proposée à Article11 en même temps qu’à Siné Mensuel. Nous avions décidé de ne pas la publier, Siné Mensuel l’a fait.
    En mettant en ligne cette réponse argumentée et nécessaire de Serge et Odile, nous ne souhaitons pas susciter une énième polémique (d’autant que nous admirons le travail de ce cinéaste - d’ailleurs interviewé par Article11 en décembre 2009). Mais simplement ouvrir un débat nécessaire sur les réponses à apporter au renouveau de l’extrême droite la plus rance. Punto.

    • je cite juste cet extrait du texte de Serge Quadruppani et Odile Henry

      Nous tolérons chaque jour d’obéir à un État qui a fait de la chasse aux Roms un des arguments de sa légitimité, nous tolérons d’entendre des députés, pas tous niçois, et des causeurs professionnels, pas tous zemmouriens, proclamer leur racisme, leur islamophobie, leur misogynie, leur homophobie. Nous tolérons que les amis de Morillo tuent un arabe en marge d’un cortège du FN, saccagent des bars homos, cassent du pédé, chassent la bougnoule rebaptisée pour les besoins de leur cause « femme voilée ». Nous tolérons une politique dÉtat vieille de plusieurs décennies qui, avec ses programmes dits « d’accession à la propriété individuelle », a délibérément séparé les plus pauvres des moins pauvres4 et créé ainsi des ghettos. Qui, à travers son aménagement du territoire et son discours sur la « métropolisation », a créé ces zones périurbaines où prospère le front national. Nous tolérons que la banalisation du discours frontiste se retrouve dans tout l’arc parlementaire, nous tolérons la création d’un terreau culturel et spatial propice aux ligues fascistes.

      Et si, dans nos fors intérieurs ou sur Facebook, tout cela, nous ne le tolérons pas, que faisons-nous concrètement, pour nous y opposer ?

    • Un commentaire d’un bien nommé « antifa75 », concentré de rhétorique par association :

      De pire en pire Pierre Carles. mais ce n’est pas une première : son film récent « DSK, Hollande, etc. » a été réalisé avec une proche du dieudonniste Olivier Mukuna, la colloniste Aurore Van Opstal. On peut y visionner une séquence et dans laquelle François Ruffin du journal Fakir fait l’apologie de Cheminade et Dupont-Aignan. Rien de surprenant donc à ce que Carles salisse aujourd’hui la mémoire de Clément.

      A propos de Ruffin, avez-vous lu le dernier Fakir ? Il y est fait l’apologie de Chouard (dont Ruffin, tout comme Lordon, est un ami) et de la nation et Ruffin y rend hommage à « l’hyper-efficacité » du FN dans une interview assez hallucinante d’Emmanuel Todd. A noter que dans ce journal une rubrique est tenue par les souverainistes de Bastille-République-Nations qui compte parmi ses membres le négationniste Bruno Drewski et le cadre de l’UPR Laurent Dauré (aussi membre d’Acrimed, qui a pourtant parfaitement connaissance de sa double étiquette), ceci sans compter les nombreux autres dérapages passés de Fakir (apologie des « matons humanistes » de la prison d’Amiens, des super flics que sont les douaniers ou interview de l’économiste larouchiste Maurice Allais). Mais comme dirait Bricmont, c’est sûrement de la « culpabilité par association »… En tout cas tous ces nationaux-staliniens moisis n’ont vraiment aucune leçon d’antifascisme à donner !

    • Perso, je ne tolère rien du tout et pendant longtemps, j’ai pensé qu’il fallait occuper le terrain quotidien des idées en contrant sans cesse l’idéologie fasciste quand elle pond, non pas dans la tête des intellos qui tiennent le crachoir, mais plutôt dans celle des gens ordinaires qui sont imprégnés chaque jour de la banalité de ce discours.
      En gros, ne pas laisser passer les allusions xénophobes, interroger des gens d’un air faussement naïf sur les raisons concrètes et non fantasmées de leur rejet, les pousser dans leurs retranchements, leur faire admettre l’inexistence de leur fantasmes, les pousser à critiquer et remettre en question chaque jour les vérités officielles en général et le journal de Pernaud en particulier...

      Bref, ça, c’était avant le massacre Sarko et le racisme d’État franchement assumé. Maintenant, je ferme ma gueule, parce que dans pratiquement toutes les assemblées publiques je suis l’ultra minorité, parce que la pensée raciste et pire, la pensée de haine et d’exclusion de l’autre, de celui qui n’est même que très vaguement différent est aujourd’hui hégémonique.

      Et le champ du rejet ordinaire s’est élargi. Je me suis déjà tapé des journées entières à tenter de me boucher les oreilles mentalement contre la diatribe anti-casso’s. Je ne sais pas si vous y êtes exposés, là où vous vivez, mais chez moi, c’est d’une extrême banalité, la haine du casso’s (pour les cas sociaux, pour ceux qui vraiment ne connaîtrait pas) avec des enfilades de clichés longues comme un jour sans Ricard : abrutis, consanguins, se reproduisent comme des lapins, vivent aux crochets du bon citoyen, ont des gosses violents, sales, bêtes et méchants, picolent, battent leur femme, ruinent les apparts, sont dangereux sur la route avec leurs caisses pourris, sont faignants, illettrés...

      Ça peut vraiment durer toute une journée et tout le monde participe joyeusement à la curée, puisque voilà un défouloir bien commode à la somme des frustrations quotidiennes, voilà celui qui est plus bas que tout les autres et sur le dos duquel se construit une nouvelle unité sociale de l’exclusion : les petits prolos qui en chient en bas de l’échelle, précaires, scotchés au SMIC à vie et aux multi-boulotx pour maintenir (on comprend avec quelle nécessité !) l’illusion d’un train de vie qu’ils ne peuvent se permettre, les petits proprios qui crachent leur haine du pauvre, tout en faisant fructifier leur locatif pourri à la limite du marchand de sommeil en louant précisément aux seuls qui sont bien obligés de se loger là, à savoir les cassos, les petits patrons, qui les paient quand ils y pensent, les déclarent encore moins et se plaignent de leur manque d’ardeur à l’ouvrage, les services sociaux, débordés et impuissants mais dont c’est le gagne-pain, les fonctionnaires, encore le cul au chaud -pour combien de temps ? - qui dénigrent les effets de l’exclusion sociale de ces gens sans jamais penser à leurs causes, les mieux lotis qui pensent qu’on pourrait s’épargner des impôts en éliminant les surnuméraires, ceux qui ne participent qu’à la marge à la grande machine à faire du pognon, et les CSP+ qui ont trouvé là une nouvelle catégorie pour exprimer leur condescendance sans prendre le risque de se faire taxer de racistes.

      C’est bien pratique, la construction sociale du cassos : tu peux y mettre tous les emmerdeurs dedans, y compris les arabes, les noirs, les asiatiques - ah non, pas les asiatiques, parce qu’ils sont discrets et travailleurs, eux... - et balancer ta merde sans que ça ne choque plus personne d’autre que les archéo-gauchistes de mon espèce.

      Et oui, même chez les camarades de la gauche avec le couteau entre les dents, j’ai déjà entendu de bien belles envolées sur les cassos qui n’ont rien à envier aux discours frontistes les plus répugnants, le tout avec à peu près les mêmes champs sémantiques, les mêmes généralisations à outrance, la même déshumanisation de la cible de la haine et les mêmes justifications.

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

    • Oui, @rastapopoulos j’avais lu ces trucs qui arrivent à associer des figures de la gauche de combat, comme Ruffin ou Lordon, à une dérive fasciste, ce qui donne une bonne idée du sérieux de la démarche et me fait poser la question depuis lors de qui sont ces antifas et pour qui pédalent-ils ? Personnellement, je trouve que nous avons suffisamment d’ennemis de classe pour ne pas commencer à nous canarder dans les pieds entre nous.

      Pour Lordon, c’est tellement risible que cela devrait, pour le moins, amener les lecteurs de ces dénonciateurs à prendre quelque recul et à se poser quelques questions.
      Pour Ruffin... je savais, dès le départ de l’affaire Mermet, qu’il allait être coincé entre le marteau en l’enclume, entre ses idées et son attachement personnel à Mermet. Je me suis dit : tout va bien, il a compris qu’il doit fermer sa gueule (oui, en ce moment, on est dans cette ambiance qui te fait fermer ta gueule tant que tout ce que tu diras sera retenu contre toi) et laisser passer l’orage, parce que pile, il perd, et face, il l’a dans l’os. Finalement, il a fini par craquer et s’exprimer dans un numéro d’équilibriste que je ne lui envie pas et du coup, il s’est pété la gueule de partout.
      Après, on s’est déjà frités tous les deux sur le ton peu trop couillu-caribou du journal et de pas mal de ses rédacteurs. En gros, dans la lutte des classes, ils ont un peu oublié celles qui lavent les chaussettes des prolos et ça a, un peu, tendance à m’énerver.
      Mais ça n’enlève rien au reste de l’œuvre de Fakir... à nous de la compléter :-)

    • Tu as oublié les guillemets autour d’archéo-gauchiste :-D

      Cousine de mon fils, une semaine avec nous en congés... « travailler au noir, au moins on gagne sa vie, on n’est pas obligé de donner la moitié en impôts », et un jour ou deux après, « la sncf si c’était privé, ça fonctionnerait mieux et y-aurait pas d’accident, c’est public et y sont pas capables de pas avoir d’accident, en plus y sont toujours en retard, les trains sont pourris et les gares sont vieilles ».

      J’ai coupé court la seconde fois en évoquant la dissonance cognitive, qu’on ne peut pas avoir simultanément moins d’impôts et de meilleurs services publics... (sauf dans l’esprit malsain d’un libéral évidemment).

      J’ai eu de la chance, on n’a pas côtoyé de situation pouvant donner lieu à une diatribe raciste... J’ai peu de doutes, et j’imagine que la petite cousine y serait allée de son couplet. Vivre à la campagne, loin de la ville, c’est étonnant comme ça émousse la tolérance...

      Je lisais bp314 qui évoquait les ampoules dans les mains. La mixité sociale est à mon sens un facteur bien plus efficace de compréhension de la complexité du monde que les ampoules dans les mains.

    • Non, y a pas de guillemets...
      Sinon, je crois aussi dans la vertu des ampoules dans les mains. j’ai plusieurs fois eu l’occasion d’avoir des boulots du bas d’échelle, ceux qui peinent à payer le loyer tout en te faisant mal au corps. C’est important, je crois, de ressentir à quel point le sale boulot fait mal au corps et pas seulement après 50 ans.
      Si les mecs qui nous gouvernent avaient eu un peu plus d’ampoules dans les mains, jamais aucun d’entre eux n’aurait oser proposer le recul de l’âge de la retraite.

    • @monolecte :

      Concrètement, aujourd’hui, je ferme ma gueule dans le monde réel, parce que je suis totalement inaudible devant ce grand consensus que je trouve particulièrement dégueulasse.
      Concrètement, je pense qu’il faut continuer d’écrire, d’analyser, de démonter et de dénoncer ce discours et cette vision du monde, mais même là, la même logique d’habituation est à l’œuvre et c’est glaçant.

      Il est clair qu’on a besoin de reprendre « nos forces » pour envisager une contre-offensive idéologique. Comme au rugby, on est vraiment dominé, l’idéologie de droite a vraiment pris l’ascendant psychologique comme disent les commentateurs sportifs. Les lieux communs, les banalités, les blagues qui sortent spontanément entre voisins, dans la rue, au boulot, c’est la pensée des Grosses Têtes, le café du commerce. La pression de conformité est très forte, on se censure.
      L’écrit permet de reconstituer et travailler notre argumentaire. Faut pas lâcher :-)

      Y a aussi une question de cycles de motivation.
      On peut se relayer !
      Justement, depuis que je me suis remis à écrire abondamment (à cause de Sarko), j’ai retrouvé confiance en moi et dans mon argumentaire, pour ne plus me laisser faire dans la vraie vie.
      Je ne laisse plus rien passer, même quand je suis en minorité.
      Que ce soit via le boulot ou au village, je restais tétanisé des qu’on m’assénait un vieux pontife café-du-commercialisé anti-arabes, anti-pauvres, anti-fonctionnaires, anti-Etat, que sais-je encore.
      Petite victoire récente : clouer le bec à un vieux commercial arrogant (mon voisin) qui sortait les vieux clichés sur le coût du travail, les charges sociales, les chômeurs, etc... chiffres à l’appui, devant les autres voisins.
      Faut pas se résigner. Faut penser que l’on doit faire tâche d’huile. Les renvoyer dans leur 22. Surtout garder confiance en soi et dans la capacité humaine à se comporter intelligemment parfois... ça diffusera, et un jour le vent pourra tourner... :-)
      #utopie

    • Signalons quand même que #Pierre-Carles a répondu à #La-Horde :

      Bonjour,

      Je comprends que vous ayez été choqué par mon article sur le meurtre de #Clément-Méric paru dans le dernier numéro de « Siné mensuel » mais le rapprochement que vous opérez entre #Nabe, Dieudonné et moi est intellectuellement malhonnête. Vous sous-entendez que je serais, par capillarité, proche de #Dieudonné, autant dire ambigu avec l’extrême droite. La preuve, selon vous ? L’image où j’apparais aux côtés de l’écrivain #Marc-Edouard-Nabe lors d’une présentation du film « #Choron, dernière ».

      Au risque de vous dérouter un peu plus, il ne me semble pas que Marc-Edouard Nabe soit un écrivain d’#extrême-droite. Si, en tant que réprouvé du monde de la littérature, Nabe (qui s’auto-édite) peut être perçu comme proche d’un autre réprouvé du monde du spectacle (Dieudonné), cela ne fait pas pour autant de lui un proche de l’extrême droite (contrairement à Ménard, Meyssan, Soral ou… Dieudonné). Au delà du fait que j’apprécie la prose de Nabe (surtout ses derniers livres , son journal et ses samizdats ; un peu moins ses premiers essais ou romans, trop exaltés à mon goût), il était légitime qu’il figure dans le film sur le professeur Choron que j’ai présenté avec lui, le dessinateur Vuillemin et le réalisateur Martin à l’Espace Saint Michel à Paris. C’est en grande partie grâce à Nabe que nous avons aujourd’hui des retranscriptions des conférences de rédaction du « Charlie Hebdo/#Hara-Kiri » de la grande époque (celui dirigé par Cavanna et Choron dans les années 70, pas celui qu’il est devenu avec Philippe Val et Charb). Nabe a assisté à un certain nombre de ces réunions historiques et a pris la peine, à l’époque, de retranscrire les dialogues en question. Ayant bien connu Choron, il était normal qu’il figure dans le documentaire que nous avons réalisé avec Martin (dans lequel apparait également Cavanna). Ma présence aux côtés de Nabe a donc plusieurs explications et ne permet pas pour autant d’établir un rapprochement avec Dieudonné (avec qui je n’ai pas d’affinités ni n‘ai jamais eu le moindre contact). Si l’on suit votre raisonnement, si l’on pousse votre logique jusqu’au bout, Jean-Luc Mélenchon qui a été toujours été un fervent partisan d’Hugo Chavez serait idéologiquement proche d’Alain Soral puisque que les amis nationalistes-racialistes de Soral citent eux aussi Chavez positivement. Délirant, non ?

      Pour en revenir à Clément Méric, je n‘ai jamais mis en doute le fait que Clément ait été un militant courageux , engagé dans des causes nobles et œuvrant aux côtés des dominés. Mais cela avait déjà été largement raconté par la « grande presse » au moment de son meurtre, raison pour laquelle je n’ai pas jugé utile de le rappeler (cf. les articles parus dans « Libération », dans « Le Journal du Dimanche » etc…) . Travaillant actuellement à l’écriture d’un nouveau film sur #Bourdieu, j’ai probablement été plus sensible que d’autres à la notion de « capital culturel » et au fait que les militants d’extrême gauche et les militants d’extrême droite ne disposaient pas, du moins dans cet affrontement, du même niveau de capital. Je n’ai lu cela nulle part dans la presse, raison pour laquelle j’ai rédigé ce texte dont on n’a retenu que la première partie (il me semblait que le dernier tiers du texte était plus intéressant mais, étant insuffisamment étoffé, il a été occulté par le début). Le fossé culturel, scolaire et social qui séparait Clément de son meurtrier doit nous poser question. Peut-être estimez-vous qu’il s’agit d’une extrapolation hasardeuse de ma part, mais il me semble que le fait que la bande de Morillo ait un profil sociologique différent de celui de Méric et de ses amis, n’est pas sans importance. Le fait que de plus en plus de militants d’extrême gauche soient issus des classes moyennes supérieures ou de la petite bourgeoisie intellectuelle et artistique n’enlève rien à leur engagement. Je ne vois pas bien en quoi rappeler la position sociale de Méric « salit sa mémoire ».

      J’espère ne pas trop aggraver mon cas auprès de vous en maintenant que la dissolution des bandes d’ultra droite ne résoudra pas grand chose. J’étais opposé à la dissolution d’Action Directe dans les années 80, je l’étais tout autant lorsque le gouvernement français et l’UE ont classé les insurgés des FARC (Colombie) dans la catégorie des « terroristes ». Plutôt que de perdre du temps à cela, les gouvernants devraient essayer de mettre fin aux inégalités économiques, sociales et culturelles. On n’entendrait alors plus parler de Morillo et de sa bande. Et Clément serait peut-être encore des nôtres.

      Pierre Carles

      PS : j’ai oublié de signaler que mon article était originellement intitulé « Excuses sociologiques » et que je ne suis pas responsable de la manière dont il a été présenté par « Siné Mensuel », notamment en une du journal.

    • Je n’ai pas lu l’article initial de Pierre Carles. En général je ne le trouve pas toujours subtil dans son propos, et on peut lui reprocher de ne pas avoir respecté le temps du deuil avant de disséquer l’affaire. Mais là sa réponse est solide, et je trouve que l’amalgame photographique et l’insinuation de la Horde est indigne, les procès d’intention ne protègent de rien, par contre ils empoisonnent forcément tout...

    • Pierre Carles toucherait certainement mieux sa cible en constatant l’existence d’une convergence d’intérêts objective entre tous les exclus, diabolisés et non diabolisés.

      Reste à voir quels intellectuels prétexteront que le jugement sévère qu’on peut légitimement porter sur certains de ces exclus disqualifie d’office la recherche de l’union des opprimés contre les oppresseurs. Ne répondez pas, je crois que chacun a exprimé ses positions sur ce sujet, et, de toute façon, quiconque n’a rien de mieux à faire d’exprimer une opinion sur ce sujet n’est en réalité pas concerné, car supplétif du Capital.