• Et le coup de pied l’âne (ça ne choque personne ?) :

      Oui, il se trouve que les élites nationalistes étaient, au moment des indépendances, plus directement influencées par la culture laïque du colonisateur. Elles n’ont pas hésité à contrarier le sentiment religieux populaire, notamment pour affirmer le primat du développement économique sur les exigences de la culture religieuse. Bourguiba boit un jus en plein ramadan, Boumédiène met le Coran au défi de nourrir la population.

      Alors de manière pas du tout étonnante, toute cette interview est mot pour mot l’inverse de ce que raconte Georges Corm :
      https://www.youtube.com/watch?v=OCcCyKUSrjw

    • « l’islamisme représente une dynamique au travers de laquelle les acteurs de l’ex-périphérie coloniale ont entrepris de parfaire, sur le terrain symbolique cette fois, la rupture indépendantiste [c.-à-d. moderniste] » - me fait penser au mouvement Nation of Islam aux Etats-Unis où l’Islam a été utilisé dans un contexte non-arabe original mais également pour s’émanciper de la domination coloniale. #Nation_Of_Islam

    • (1) D’abord, il y a ce flottement sur ce que serait l’« islamisme » : une affirmation identitaire post-coloniale, mais comment il passe de cet aspect à l’islam politique, c’est-à-dire l’affirmation du rôle premier de l’islam dans la vie politique, ce n’est pas explicité. Et c’est le premier piège : on part d’une affirmation identitaire, d’une réaction au colonialisme, à l’autoritarisme, etc., et on se retrouve avec l’organisation du politique selon des règles religieuses. Or il y a une grande différence entre une affirmation identitaire personnelle par un retour à un certain mode de vie qui serait « islamique », et le rôle politique de la religion.

      (1b) Dans ce passage de l’identitaire au politique, il y a ainsi le glissement du personnel, de l’intime (beaucoup de gens sont religieux et veulent avoir un mode de vie en accord avec les préceptes de leur religion) au politique qui s’impose à tous (une identité musulmane imposerait des formes d’organisation politique islamiques). Ainsi le choix personnel devrait s’imposer à toute la société.

      Par ailleurs ça introduit des difficultés à discuter, car la critique du mouvement politique reviendrait, grâce à ce discours, à une critique d’un mode de vie, et donc à de l’islamophobie (difficulté accentuée, évidemment, par le fait que l’islamophobie a été et est centrale dans l’occident colonial et post-colonial ou néo-colonial). Et Burgat joue ce petit jeu de prétendre que la critique des groupes soutenus par l’Arabie séoudite serait de l’islamophobie. Voir ma remarque sur ce passage où il prétend qu’on réclamerait à l’Arabie et à l’Iran de « changer de culture » :
      https://seenthis.net/messages/313869#message313960

      (2) Burgat reprend ici l’idée assez banale chez les islamistes selon laquelle certaines idées de la modernité, dont la séparation du politique et du religieux (mais aussi, partant, le droit de discuter les interprétations des textes religieux, le rôle fondamental de l’éducation, l’émancipation des femmes…) seraient des éléments inauthentiques, exogènes, importés, voire hérités de la colonisation, et fondamentalement hostiles à l’islam. C’est ici l’intérêt de l’extrait de la conférence de Corm, qui fait remonter ces idées « modernes » à l’histoire médiévale de l’islam puis à la Nahda. Encore une fois, « Pensée et politique dans le monde arabe », de Georges Corm, est une épatante vulgarisation sur ce sujet.

      Et même si on n’accepte pas ces principes ont des racines profondes dans l’histoire de l’Islam, présenter des revendications politiques d’émancipation individuelle comme inauthentiques ou importées ou impérialistes, c’est tout de même une vieille lubie à manier avec précaution.

      Pour quelqu’un qui prétend dénoncer l’orientalisme, je trouve la position de Burgat fondamentalement contradictoire. D’ailleurs, repris par ses copains moins subtiles que lui, tels que Leverrier ou Caillet, ça donne des choses que j’ai régulièrement qualifiées d’orientalisme crasseux.

      Par exemple de chef-d’œuvre de Leverrier en 2014 :
      https://seenthis.net/messages/325084#message325089

      (3) De manière centrale, je trouve indéfendable sa façon de présenter l’islamisme comme quelque chose de simplement issu des peuples, de grassroot, quasiment spontané. Ici, on le retrouve dans sa mention des « élites nationalistes » qui « contrarient » le sentiment religieux des peuples.

      Alors évidemment il a des arguments tout à fait valables sur l’aspect populaire de nombreux islamismes : la destruction du politique et de toute forme de société civile par les colonisateurs et par les dictateurs, l’instrumentalisation du religieux par les colonisateurs et par les régimes autoritaires eux-mêmes, les invasions et les occupations…

      Mais dans le même temps, en se focalisant sur le « personnel » plutôt que sur les organisations politiques (retour au glissement du premier point), il occulte systématiquement les aspect politiques et géopolitiques de ces mouvements. Et notamment les très fortes subventions de la part des pays du Golfe, Arabie en tête.

      a. Par exemple, si l’on parle de revendication identitaire ou culturelles post-coloniale, alors pourquoi toute une partie des mouvements islamistes adoptent-ils des formes identitaires qui ne sont pas tirées de leurs traditions locales, mais considérées par beaucoup de leurs contemporains comme des produits d’importation. Georges Corm intègre d’ailleurs dans ses critiques l’influence de la révolution iranienne, qui serait parfois « visible » dans certains coins du Liban. Les copains de Burgat ont d’ailleurs eu beau jeu de dénoncer l’« iranisation » de quartiers de Damas en Syrie avec l’affichage de formes de religiosité et de processions « importées ». Curieusement, ils sont beaucoup moins choqués par le fait que leurs copains « adoptent » des versions de l’islam historiquement ultra-minoritaires dans les pays du Machrek ; ce qui évidemment interrogerait sur l’« authenticité » spontanée de ces mouvements.

      Évidemment, l’influence wahhabite est tout de même largement documentée et critiquée, et sa grande contribution à la #catastrophe_arabe.

      b. Mais l’aspect fondamental que Burgat évite dans son idée de revendication populaire grassroot, c’est qu’on ne parle jamais d’argent ni d’intrumentalisation politique par leurs gentils créanciers.

      Un document très intéressant à mon avis, c’est cette prestation de Burgat dans une commission parlementaire en France, exhortant nos élus à « par pitié, cessez de croire que les Séoudiens se lèvent le matin en rêvant d’exporter le wahhabisme », parce qu’en fait, ce qu’ils veulent c’est conserver le pouvoir à tout prix. C’est très vrai, et important à rappeler. Mais ce qui m’intéresse surtout au delà de ce truisme, c’est ce qu’il occulte : dans ce cas, pourquoi exportent-ils le wahhabisme et pourquoi financent-ils autant des mouvements islamistes et l’exportation de leur version de l’islam ? Si ce n’est pas pour des raisons religieuses, pourquoi y consacrent-ils des milliards de dollars ?

      Si, comme Burgat, on accepte l’idée que la conviction religieux n’est pas le moteur du régime séoudien, c’est donc que les mouvements soutenus, financés (voire pour certains armés) par les Séoudiens sont considérés par eux comme des agents de leur propre influence.

      c. Et si on suit la logique de cette volonté d’influence, et son alignement systématique avec les intérêts états-uniens, on ne peut plus prétendre à des mouvements ni authentiques ni grassroots. (Élément qui invalide, au passage, l’analogie avec les Black Panthers.)

      Le cas d’école en la matière, c’est le programme américain de distribution de livres scolaires totalement tarés en Afghanistan, prônant ce que serait un vrai musulman :
      https://seenthis.net/messages/299999

      (4) Assez habituellement, privilégier la revendication identitaire et réduire les enjeux économique et développementaux. Ce n’est pas formalisé d’une façon forcément évidente, mais ça ressort par endroits.

      (5) Un élément plus récent du discours de Burgat, c’est de vouloir une explication globale au sujet des jeunes jihadistes, en allant de la Syrie au Maghreb et en Europe. Ce qui se résume, dans une de ses tribunes, à dénoncer le déficit d’islam politique en France. Or on peut considérer que la position d’Olivier Roy est totalement pertinente quand il parle des jeunes français, mais pas du tout adaptée à la Syrie ; mais c’est ce que Burgat refuse, et je trouve cette volonté d’une explication globale à la fois inefficace et dangereuse.

    • Votre conclusion résonne comme une alerte : « Le partage ou la terreur »…

      Rien de très nouveau. Cette formule a fait l’objet d’une tribune dans Libération il y a dix ans déjà. Il ne s’agit pas de partager seulement des ressources économiques. Il faut également partager les ressources symboliques : le droit à la parole publique, la représentation politique - l’avis de l’autre en général. Il faut donc partager aussi les efforts de réforme et ne pas en attendre, sempiternellement, que de l’autre ! La redistribution sérieuse et sincère, qui reconnaît la place de l’autre, c’est effectivement la véritable « arme de destruction massive du terrorisme ». Mais personne ne veut l’employer : elle coûte trop cher.

      Dans le genre #partage : à part Gilles Kepel, Olivier Roy et François Burgat, il n’y aurait pas un.e politiste français.e d’origine arabe avec qui ils pourraient partager la tribune ?

      #Gilles_Kepel :
      https://seenthis.net/messages/539856

      #François_Burgat :
      https://seenthis.net/messages/539816

      #Olivier_Roy :
      https://seenthis.net/messages/535344

  • #François_Burgat : « La violence dite islamique ne vient pas de l’islam »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/011116/francois-burgat-la-violence-dite-islamique-ne-vient-pas-de-l-islam

    Le deuxième entretien de notre série sur l’islam se focalise sur les politiques, démocratiques ou djihadistes, pratiquées au nom de l’islam. François Burgat y voit une dimension moins « sacrée » qu’endogène et culturelle, au sens où elle est, avant tout, le fruit d’une histoire coloniale qui fait aujourd’hui retour.

    #Culture-Idées #djihadisme #Essais #islam #islamisme #musulman

  • #François_Burgat : « La violence islamique ne vient pas de l’islam »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/011116/francois-burgat-la-violence-islamique-ne-vient-pas-de-l-islam

    Le deuxième entretien de notre série sur l’islam se focalise sur les politiques, démocratiques ou djihadistes, pratiquées au nom de l’islam. François Burgat y voit une dimension moins « sacrée » qu’endogène et culturelle, au sens où elle est, avant tout, le fruit d’une histoire coloniale qui fait aujourd’hui retour.

    #Culture-Idées #djihadisme #Essais #islam #islamisme #musulman

  • #François_Burgat : « Une dynamique de globalisation du #ressentiment »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270716/francois-burgat-une-dynamique-de-globalisation-du-ressentiment

    Après l’enchaînement d’attentats à #Nice, Ansbach ou Saint-Étienne-du-Rouvray, comment faire face à un #terrorisme de proximité inscrit dans une dynamique globalisée éminemment politique ? Éléments de réponse avec un spécialiste de l’islam politique et de l’islamisme.

    #Culture-Idées #Attentat #Daech #Etat_islamique #islam_politique #islamisme #recrutement #Saint-Etienne-du-Rouvray

  • Archive très importante car il y a URGENCE ! On attend mieux que de la grandiloquence dans les interventions médiatiques de la part de ces pédants islamologues à qui parole est offerte lorsque censure n’est pas à entreprendre surtout quand les attaques ad hominem sont là pour rappeler aux invités la ligne de conduite à adopter.
    Hélas..

    #François_Burgat

    « Derrière l’arbre du social et du religieux, la forêt du politique.
    (Archive très très récente, je sais mais ...)

    Mais… marre d’entendre de pédants islamologues (de cette engeance qui entretient depuis toujours les meilleures relations avec les juntes militaires arabes et leurs sponsors parisiens, tous grands fabriquants de jihadistes) nous expliquer sur un ton aussi hautain que péremptoire qu’ils connaissent, eux, des sourates très différentes de celles dont se réclament nos petits jihadistes français ou leurs commanditaires orientaux.
    Et après !? Que nous ont-ils donc appris ? Rien de plus que ce que l’on sait depuis toujours que, comme à n’importe quel autre dogme religieux, tout particulièrement si l’on s’écarte un tant soit peu des rituels, on peut faire dire au Coran ce que l’on veut, ou presque.
    Ce qu’il est en réalité urgent de nous expliquer, c’est pourquoi un nombre croissant des Musulmans de ce siècle s’estiment fondés à choisir ceux des versets qui légitiment le versant le plus radical de leur révolte. Et sur ce terrain, nos pédants experts es livres saints sont mystérieusement aussi silencieux que ceux qui choisissent de se départir à leur profit (que ne ferait-on pas pour entendre quelques sourates supplémentaires de cette délicieuse critique musulmane des Musulmans) des miettes de leur monopole de la parole médiatique.
    Pas plus que le surinvestissement de l’approche sociologique (ils se radicalisent car ils sont malheureux dans nos banlieues), le surinvestissement des fausses approches religieuses (ils ne sont pas assez savants pour choisir comme nous la bonne sourate) ne fait pourtant progresser notre compréhension de la crise qui déchire le tissu politique de la France et du monde. Et moins encore, notre capacité à y répondre efficacement. Derrière l’arbre du social et du religieux, il est impératif de commencer à regarder la forêt du politique ! »

    #jihadisme #FOG #islam #politique

  • Lorsque je discutais avec les amis avec lesquels nous avions lancé ce nouveau média consacré au monde arabe, ils semblaient très étonnés de deux choses : d’abord que les oppositions sur la Syrie soient aussi passionnelles, et ensuite que je répète souvent qu’il était contreproductif qu’un média indépendant publie des lubies qui constituaient déjà la ligne officielle du quai d’Orsay.

    Le chapitre « Les apprentis sorciers », du livre #Les_Chemins_de_Damas, donne des informations pratiques : certains journalistes, experts et chercheurs étaient belle et bien des propagandistes participant directement à la définition de la politique atlantiste du Ministère des affaires étrangères.

    (1) Qui sont donc ces « deux chercheurs » qui appuient Paoli ?

    Autour de lui [Alain Juppé], certains diplomates, comme Patrice Paoli, patron de la division Moyen-Orient, l’avaient convaincu de donner une chance à l’islam politique et à ceux qui l’incarnaient, c’est-à-dire les Frères musulmans en Tunisie, en Égypte surtout et, en coulisses, en Syrie, comme on l’a vu.

    […]

    Alain Juppé dit « chiche » aux islamistes : « Surprenez-nous ! »

    « Patrice Paoli a été le chantre de cet islam politique sponsorisé alors par le Qatar, notre principal allié au Moyen-Orient », souligne un ambassadeur présent à la réunion.

    […]

    « Paoli, appuyé par un ou deux chercheurs, a été extrêmement négatif sur ce point. Ils étaient devenus des combattants de la liberté, y compris quand celle-ci est défendue par les Frères musulmans. »

    Comme cette thèse est la marque de fabrique quasi exclusive, depuis au moins 2003, de François Burgat, la question devient : « qui est le second chercheur » ?

    (2) Bassma et Jean-Pierre « prennent en main » l’intelligentsia parisienne. Quitte à « un peu enfumer » le monde.

    « Le problème de cette intelligentsia [parisienne], c’est qu’elle s’est fait prendre en main par des gens comme Bassma Kodmani, Bourhan Ghalioun, Jean-Pierre Filiu et quelques autres, relève Alain Chouet. Un petit milieu que j’appellerais le Damas-sur-Seine, qui n’ont à quelques exceptions près pratiquement jamais mis les pieds en Syrie […]

    […]

    Assez rapidement pourtant, les diplomates du Quai d’Orsay déchantent, mais, prisonniers de leur stratégie, ils n’en disent mot. Ils se rendent compte que les opposants de l’extérieur ne pèsent pas lourd sur le terrain. « Bourhan Ghalioun, Souhair Attassi, Nazir el-Hakim, Moulhem Droubi, Bassam Kouwatli et d’autres étaient reçus au début par la direction Moyen-Orient du Quai d’Orsay, se souvient l’un de ses cadres. Nous rigolions entre nous quand on entendait ces opposants qui avaient leur commerce en Arabie, leur maison à Paris et pour la plupart n’avaient plus mis un pied en Syrie depuis des années.

    […]

    Bassma Kodmani a joué pour cela un rôle important : elle avait l’oreille du Quai. Mais elle nous a un peu enfumés.

    (3) Portrait d’Azmi Bishara (désormais grand patron de média) en Pygmalion de l’opposition syrienne :

    Azmi Bishara, le conseiller diplomatique de l’émir Hamad, leur affirme que « l’appui international et régional est en route, mais tant qu’il n’y a pas un représentant unique de l’opposition, personne ne vous soutiendra. Alors il faut faire quelque chose ».

    […]

    Nous devons absolument réussir à construire ce conseil, insiste Azmi Bishara auprès des participants. Une fois celui-ci créé, les rencontres avec les diplomates occidentaux, et même les ministres, qu’ils soient arabes ou occidentaux, seront de notre ressort. Et tout est déjà prêt pour cela.

    (4) À l’inverse, Haytham Manna est marginalisé par les autorités françaises :

    Les autres opposants laïcs sont priés de rejoindre la caravane en marche. Et ceux qui refusent d’y monter sont marginalisés, comme Haytham Manna, tenu pour prorusse.

    […]

    « L’argent et les armes ont perverti la révolution », nous disait dès 2012 l’opposant Haytham Manna que les autorités françaises n’ont cessé de marginaliser.

    • http://www.slate.fr/story/95969/al-nosra-liste-noire-onu

      [Pour] #François_Burgat, politologue et directeur de l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman, (...) l’initiative du groupe djihadiste correspondrait à une stratégie bien rodée visant à rompre avec les djihadistes :

      « Aujourd’hui, #al-Nosra s’est centré sur la lutte contre le régime de Bachar el-Assad plus que sur la prise en charge des territoires libérés. al-Nosra a établi des relations de coopération avec la population comme avec les groupes armés non djihadistes pour se démarquer de l’Etat islamique en Irak et au Levant. »

      Al-Nosra a tout récemment fièrement revendiqué le massacre de pèlerins en Syrie.

    • Scarlet Haddad, ce jour (http://www.lorientlejour.com/article/910044/de-beyrouth-a-amman-en-passant-par-kuneitra-chebaa-et-damas.html)
      L’autre élément important de ces dernières semaines est l’équation développée par Hassan Nasrallah dans son dernier discours, lorsqu’il a établi un lien direct entre les Israéliens et les combattants takfiristes, notamment ceux du Front al-Nosra, que certaines parties locales et régionales considèrent comme plus fréquentables que Daech. Le sayyed a même établi une comparaison entre le Front al-Nosra et la milice du général Antoine Lahd qui avait servi de force tampon entre la résistance et les forces israéliennes dans la bande frontalière occupée au Sud-Liban.

  • Yémen, la prise de pouvoir houthiste au prisme des intérêts régionaux
    http://orientxxi.info/magazine/yemen-la-prise-de-pouvoir,0797

    Abd Al-Malik Al-Houthi, le nouvel homme fort du Yémen, se réclame des idéaux de la révolution de février 2011 tout en parachevant le renversement du rapport de force qui avait permis les principaux succès des révolutionnaires. Dans un pays menacé de divisions sectaires ou même régionalistes, il se déclare l’adversaire résolu d’Al-Qaida. Aux enjeux du pays répondent les intérêts déterminants de ses riches et puissants voisins.

    #yémen

  • "Il manque juste un petit détail dans ce papier insidieusement cohérent avec la « nouvelle » ligne d’Oumma.com : du Caire à Tunis, les « gentils Emiratis » mènent aujourd’hui, à coup de milliards de dollars, une « proxy war » qui les place au premier rang des financiers de la contre révolution arabe." François Burgat

    http://oumma.com/219373/de-quoi-emiriens-nom
    #oumma_com #media_dictature #francois_burgat #cnrs #mae #emiratis

  • La propagande pro Bachar al Assad ne passera pas dans nos banlieues.

    Article d’Etat d’Exception / Lilia Marsali

    Dans son édition en ligne du 04 décembre 2014, Paris Match nous sert sur un plateau de sang une interview « exclusive » de Bachar al Assad. Une interview « people », destinée avant tout à redorer aux yeux de la population française le blason bien terni du dictateur et de son régime sanguinaire.

    Cette information calibrée sur papier glacé, évacue totalement la réalité de la catastrophe humanitaire que vivent les millions de réfugiés syriens. Pire, elle finit par plonger l’opinion française peu avertie dans un profond silence complice, et par ruiner tous les efforts d’aide humanitaire destinée aux réfugiés.

    http://www.etatdexception.net/?p=7912

    #Syrie #genocide #bachar_al_assad #autoritarisme #Paris_Match #watchdog #crise_humanitaire #François_Burgat