• Plaidoirie magistrale de Monique Chemillier-Gendreau à la CIJ – Aurdip

    "La plaidoirie magistrale de la Professeure Monique Chemillier-Gendreau au nom de l’Organisation de la coopération islamique devant la Cour Internationale de Justice concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est »"

    https://aurdip.org/plaidoirie-magistrale-de-monique-chemillier-gendreau-a-la-cij

    #palestine #cij

  • Time of Israel  : 2 Juifs arrêtés suspectés d’avoir craché sur un ecclésiastique chrétien à Jérusalem

    Ramallah et le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, ont condamné les crachats et insultes proférées à l’encontre de l’abbé Nikodemus Schnabel

    Deux Israéliens juifs, soupçonnés d’avoir insulté et craché sur un ecclésiastique chrétien dans la Vieille Ville de Jérusalem, ont été arrêtés, a indiqué dimanche la police dans un communiqué.


    Selon la police, l’incident s’est produit samedi. Les deux suspects ont été retrouvés et interpellés – dont un mineur âgé de 17 ans. Les deux hommes ont été assignés à résidence pendant que l’enquête se poursuit, a déclaré la police, qui a signalé qu’elle ne tolérerait pas ce genre d’incidents.

    Le ministère des Affaires étrangères palestinien a condamné l’incident, pointant du doigt certains ultra-nationalistes israéliens.

    Dans un communiqué, Ramallah a imputé l’incident à « l’incitation à la haine » des ministres israéliens d’extrême-droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich et l’a qualifié d’expression d’une « culture coloniale raciste » qui « nie l’existence de l’autre ».

    La déclaration affirme en outre que les « milices de colons [résidents d’implantations] » se sentent enhardies par un « sentiment d’impunité politique et juridique » qui les encourage à persister à « semer la haine » et à « provoquer les citoyens palestiniens et les membres d’autres religions ».

    La police avait arrêté https://fr.timesofisrael.com/cinq-personnes-arretees-pour-avoir-crache-sur-des-chretiens-a-jeru début octobre cinq Juifs orthodoxes soupçonnés d’avoir craché sur des fidèles chrétiens dans la Vieille Ville de Jérusalem, dans un contexte de multiplication des incidents visant les prêtres et les pèlerins dans la capitale.

    Le ministre de la Sécurité nationale Ben Gvir , s’était alors exprimé lors d’une interview accordée à la radio de l’armée. « Je continue de penser que cracher sur des chrétiens n’est pas un acte criminel. Je pense que nous devons agir par l’instruction et l’éducation. Tout ne justifie pas une arrestation. »

    Avant d’entrer en politique, Ben Gvir avait justifié par le passé les crachats à l’encontre des chrétiens en les qualifiant « d’ancienne coutume juive ».
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    Source et suite : https://fr.timesofisrael.com/2-juifs-arretes-suspectes-davoir-crache-sur-un-ecclesiastique-chre

    #Israel #Jérusalem #violence #religieux #religions #racisme #colons

  • https://www.cetri.be/Comment-la-guerre-Israel-Hamas-va

    D’aucuns arguent que l’ampleur et la nature proto-génocidaire de l’attaque du Hamas sont telles que la décence commandait d’épargner Israël. Ou que les dommages humains collatéraux de Tsahal n’ont pas le même statut juridique et moral que le meurtre de masse du Hamas. On pourrait en débattre – et on en débattra – des années. Il n’en demeure pas moins que, davantage que les qualifications internationales officielles des actes des uns et des autres, voire même davantage que la réalité des actes des uns et des autres (peu importe désormais qui a frappé l’hôpital Al-Ahli Arabi), c’est la perception des rôles des différents protagonistes de la crise qui compte, en fonction du sens attribué à leurs actions les plus saillantes sur le plan politique et symbolique (cfr le coup de colère de Jacques Chirac dans la vieille ville de Jérusalem en 1996, qui en a fait un héros du monde arabe).

  • Lettre ouverte au président de la République française - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1354010/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique-francaise.html

    Lettre ouverte au président de la République française
    OLJ / Par Dominique EDDÉ, le 20 octobre 2023 à 10h30

    Monsieur le Président,

    C’est d’un lieu ruiné, abusé, manipulé de toutes parts, que je vous adresse cette lettre. Il se pourrait qu’à l’heure actuelle, notre expérience de l’impuissance et de la défaite ne soit pas inutile à ceux qui, comme vous, affrontent des équations explosives et les limites de leur toute puissance.

    Je vous écris parce que la France est membre du Conseil de sécurité de l’ONU et que la sécurité du monde est en danger. Je vous écris au nom de la paix.

    L’horreur qu’endurent en ce moment les Gazaouis, avec l’aval d’une grande partie du monde, est une abomination. Elle résume la défaite sans nom de notre histoire moderne. La vôtre et la nôtre. Le Liban, l’Irak, la Syrie sont sous terre. La Palestine est déchirée, trouée, déchiquetée selon un plan parfaitement clair : son annexion. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les cartes.

    Le massacre par le Hamas de centaines de civils israéliens, le 7 octobre dernier, n’est pas un acte de guerre. C’est une ignominie. Il n’est pas de mots pour en dire l’étendue. Si les arabes ou les musulmans tardent, pour nombre d’entre eux, à en dénoncer la barbarie, c’est que leur histoire récente est jonchée de carnages, toutes confessions confondues, et que leur trop plein d’humiliation et d’impotence a fini par épuiser leur réserve d’indignation ; par les enfermer dans le ressentiment. Leur mémoire est hantée par les massacres, longtemps ignorés, commis par des Israéliens sur des civils palestiniens pour s’emparer de leurs terres. Je pense à Deir Yassin en 1948, à Kfar Qassem en 1956. Ils ont par ailleurs la conviction – je la partage – que l’implantation d’Israël dans la région et la brutalité des moyens employés pour assurer sa domination et sa sécurité ont très largement contribué au démembrement, à l’effondrement général. Le colonialisme, la politique de répression violente et le régime d’apartheid de ce pays sont des faits indéniables. S’entêter dans le déni, c’est entretenir le feu dans les cerveaux des uns et le leurre dans les cerveaux des autres. Nous savons tous par ailleurs que l’islamisme incendiaire s’est largement nourri de cette plaie ouverte qui ne s’appelle pas pour rien « la Terre sainte ». Je vous rappelle au passage que le Hezbollah est né au Liban au lendemain de l’occupation israélienne, en 1982, et que les désastreuses guerres du Golfe ont donné un coup d’accélérateur fatal au fanatisme religieux dans la région.

    Qu’une bonne partie des Israéliens reste traumatisée par l’abomination de la Shoah et qu’il faille en tenir compte, cela va de soi. Que vous soyez occupé à prévenir les actes antisémites en France, cela aussi est une évidence. Mais que vous en arriviez au point de ne plus rien entendre de ce qui se vit ailleurs et autrement, de nier une souffrance au prétexte d’en soigner une autre, cela ne contribue pas à pacifier. Cela revient à censurer, diviser, boucher l’horizon. Combien de temps encore allez-vous, ainsi que les autorités allemandes, continuer à puiser dans la peur du peuple juif un remède à votre culpabilité ? Elle n’est plus tolérable cette logique qui consiste à s’acquitter d’un passé odieux en en faisant porter le poids à ceux qui n’y sont pour rien. Écoutez plutôt les dissidents israéliens qui, eux, entretiennent l’honneur. Ils sont nombreux à vous alerter, depuis Israël et les États-Unis.

    Commencez, vous les Européens, par exiger l’arrêt immédiat des bombardements de Gaza. Vous n’affaiblirez pas le Hamas ni ne protégerez les Israéliens en laissant la guerre se poursuivre. Usez de votre voix non pas seulement pour un aménagement de corridors humanitaires dans le sillage de la politique américaine, mais pour un appel à la paix ! La souffrance endurée, une décennie après l’autre, par les Palestiniens n’est plus soutenable. Cessez d’accorder votre blanc-seing à la politique israélienne qui emmène tout le monde dans le mur, ses citoyens inclus. La reconnaissance, par les États-Unis, en 2018, de Jérusalem capitale d’Israël ne vous a pas fait broncher. Ce n’était pas qu’une insulte à l’histoire, c’était une bombe. Votre mission était de défendre le bon sens que prônait Germaine Tillion « Une Jérusalem internationale, ouverte aux trois monothéismes. » Vous avez avalisé, cette même année, l’adoption par la Knesset de la loi fondamentale définissant Israël comme « l’État-Nation du peuple juif ». Avez-vous songé un instant, en vous taisant, aux vingt et un pour cent d’Israéliens non juifs ? L’année suivante, vous avez pour votre part, Monsieur le Président, annoncé que « l’antisionisme est une des formes modernes de l’antisémitisme. » La boucle était bouclée. D’une formule, vous avez mis une croix sur toutes les nuances. Vous avez feint d’ignorer que, d’Isaac Breuer à Martin Buber, un grand nombre de penseurs juifs étaient antisionistes. Vous avez nié tous ceux d’entre nous qui se battent pour faire reculer l’antisémitisme sans laisser tomber les Palestiniens. Vous passez outre le long chemin que nous avons fait, du côté dit « antisioniste », pour changer de vocabulaire, pour reconnaître Israël, pour vouloir un avenir qui reprenne en compte les belles heures d’un passé partagé. Les flots de haine qui circulent sur les réseaux sociaux, à l’égard des uns comme des autres, n’exigent-ils pas du responsable que vous êtes un surcroît de vigilance dans l’emploi des mots, la construction des phrases ? À propos de paix, Monsieur le Président, l’absence de ce mot dans votre bouche, au lendemain du 7 octobre, nous a sidérés. Que cherchons-nous d’autre qu’elle au moment où la planète flirte avec le vide ?

    Les accords d’Abraham ont porté le mépris, l’arrogance capitaliste et la mauvaise foi politique à leur comble. Est-il acceptable de réduire la culture arabe et islamique à des contrats juteux assortis – avec le concours passif de la France – d’accords de paix gérés comme des affaires immobilières ? Le projet sioniste est dans une impasse. Aider les Israéliens à en sortir demande un immense effort d’imagination et d’empathie qui est le contraire de la complaisance aveuglée. Assurer la sécurité du peuple israélien c’est l’aider à penser l’avenir, à l’anticiper, et non pas le fixer une fois pour toutes à l’endroit de votre bonne conscience, l’œil collé au rétroviseur. Ici, au Liban, nous avons échoué à faire en sorte que vivre et vivre ensemble ne soient qu’une et même chose. Par notre faute ? En partie, oui. Mais pas seulement. Loin de là. Ce projet était l’inverse du projet israélien qui n’a cessé de manœuvrer pour le rendre impossible, pour prouver la faillite de la coexistence, pour encourager la fragmentation communautaire, les ghettos. À présent que toute cette partie du monde est au fond du trou, n’est-il pas temps de décider de tout faire autrement ? Seule une réinvention radicale de son histoire peut rétablir de l’horizon.

    En attendant, la situation dégénère de jour en jour : il n’y a plus de place pour les postures indignées et les déclarations humanitaires. Nous voulons des actes. Revenez aux règles élémentaires du droit international. Demandez l’application, pour commencer, des résolutions de l’ONU. La mise en demeure des islamistes passe par celle des autorités israéliennes. Cessez de soutenir le nationalisme religieux d’un côté et de le fustiger de l’autre. Combattez les deux. Rompez cette atmosphère malsaine qui donne aux Français de religion musulmane le sentiment d’être en trop s’ils ne sont pas muets.

    Écoutez Nelson Mandela, admiré de tous à bon compte : « Nous savons parfaitement que notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens, » disait-il sans détour. Il savait, lui, qu’on ne fabrique que de la haine sur les bases de l’humiliation. On traitait d’animaux les noirs d’Afrique du Sud. Les juifs aussi étaient traités d’animaux par les nazis. Est-il pensable que personne, parmi vous, n’ait publiquement dénoncé l’emploi de ce mot par un ministre israélien au sujet du peuple palestinien ? N’est-il pas temps d’aider les mémoires à communiquer, de les entendre, de chercher à comprendre là où ça coince, là où ça fait mal, plutôt que de céder aux affects primaires et de renforcer les verrous ? Et si la douleur immense qu’éprouve chaque habitant de cette région pouvait être le déclic d’un début de volonté commune de tout faire autrement ? Et si l’on comprenait soudain, à force d’épuisement, qu’il suffit d’un rien pour faire la paix, tout comme il suffit d’un rien pour déclencher la guerre ? Ce « rien » nécessaire à la paix, êtes-vous sûrs d’en avoir fait le tour ? Je connais beaucoup d’Israéliens qui rêvent, comme moi, d’un mouvement de reconnaissance, d’un retour à la raison, d’une vie commune. Nous ne sommes qu’une minorité ? Quelle était la proportion des résistants français lors de l’occupation ? N’enterrez pas ce mouvement. Encouragez-le. Ne cédez pas à la fusion morbide de la phobie et de la peur. Ce n’est plus seulement de la liberté de tous qu’il s’agit désormais. C’est d’un minimum d’équilibre et de clarté politique en dehors desquels c’est la sécurité mondiale qui risque d’être dynamitée.

    Par Dominique EDDÉ. Écrivaine.

  • #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • Jérusalem : « pourquoi certains juifs crachent sur des chrétiens » – Portail catholique suisse Luc Balbont pour cath.ch

    L’évènement était annoncé à Jérusalem pour le 16 juin 2023, initialement programmé à la Tour de David, Porte de Jaffa, à l’entrée de la Vieille ville. Devant les polémiques soulevées, c’est plus modestement au séminaire des Arméniens, sans éclat médiatique, qu’il a finalement eu lieu. Le titre du colloque : »Pourquoi certains juifs crachent sur les chrétiens », jugé provocateur, voire parfois antisémite par les autorités israéliennes, avait provoqué un malaise dans la communauté juive.

    Marqués par un nombre croissant d’injures et d’humiliations visant des ecclésiastiques chrétiens par des juifs religieux extrémistes, des universitaires israéliens se sont fédérés, afin de mettre sur pied un colloque pour analyser ces déviances, que beaucoup font remonter au retour aux affaires du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de son gouvernement d’extrême droite, fin 2022.

    Le harcèlement des chrétiens dure depuis 1947
    Selon Etienne Lepicard, un médecin français qui vit à Jérusalem depuis plus de 35 ans, « tout est parti d’une vidéo filmée par Yisca Harani qui avaient suscité nombre de commentaires. Les universitaires israéliens avaient déjà été alertés par elle : en 2013, elle avait réussi à organiser une protestation publique lors de la profanation d’un cimetière chrétien protestant sur le Mont Sion. Elle avait reçu la même année le Prix Mount Sion décerné par l’université de Lucerne. »

    « Le phénomène n’est pourtant pas nouveau », remarque Nora Carmi, 77ans, figure importante de la communauté palestinienne, qui depuis sa naissance à Jérusalem a toujours connu ce type d’agressions : « C›est une constante. Depuis le début de l’occupation israélienne en 1947, affirme-t-elle. Il règne dans la ville une atmosphère de harcèlement trop faiblement condamné par les Eglises, et encouragée par le mutisme des occupants, qui ignorent la plupart du temps les plaintes des victimes… » Beaucoup d’Arabes de Jérusalem redoutent les réactions du pouvoir actuel, qui se terminent parfois par des menaces d’expulsion, et des interdictions de retour dans « la ville trois fois sainte ».



    Inscription sur le mur du quartier arménien de la vieille ville de Jérusalem le 12 janvier 2023 indiquant « Mort aux Arabes et aux goyim » (non-juifs) | © Patriarcat Arménien

    Au patriarcat latin de Jérusalem, Firas Abbedrabo, secrétaire du patriarche, reconnaît que si « le phénomène n’est pas nouveau, il a pris ces deniers temps une ampleur jamais vue. Au point que ce ne sont plus seulement les chrétiens mais des juifs israéliens, des intellectuels et des universitaires, qui entendent alerter l’opinion publique sur les dangers de cette christianophobie grandissante. »

    En témoigne, ce travail d’un journaliste israélien, Yossi Eli, qui dans une enquête pour Channel 13 https://www.cath.ch/newsf/un-journaliste-israelien-deguise-en-franciscain-se-fait-cracher-dessus s’est penché sur les injures des « craignant Dieu », ces juifs ultra-orthodoxes (les haredim). Vêtu d’une robe de moine, accompagné d’un franciscain, le faux prêtre a été victime d’injures et de crachats durant sa balade, montrant ce que pouvait endurer les religieux chrétiens, lors de leurs déplacements dans la vieille ville. Insultes, crachats non seulement d’adultes mais aussi d’adolescents et même de soldats. Des attitudes hostiles et des paroles incompatibles avec l’image d’une cité sainte, qualifiée de paix et d’ouverture.

    Profanations, actes de vandalisme, injures
    Profanation de monuments chrétiens, actes de vandalisme, inscriptions morbides, telles que « mort aux chrétiens » peintes sur des bâtiments se multiplient depuis quelques temps. 

    Des inquiétudes qui expliquent la tenue de ce colloque, où des penseurs et des enseignants juifs se sont rassemblés pour analyser et tenter d’expliquer la christianophobie ambiante. Des intervenants qui se sont interrogés sur ces attaques et ces provocations. Qui sont ces ultras, qui s’en prennent aux églises ? Par qui sont-ils soutenus ? Pourquoi cette recrudescence de vandalisme ? Quels sont les dangers de tels actes ? Et les mesures pour combattre ce fléau, qui met en danger la réputation de la cité à l’étranger ? Au risque de réduire les recettes du tourisme qui s’élèvent à 54 milliards de shekels par an (13,5 milliards d’euros environ) dont 74% provenant des pays chrétiens. 

    A l’initiative du colloque, se trouve Yisca Harani, une personnalité incontournable dans les rapports entre l’Eglise et la Synagogue. Les cours de cette professeure au Centre du christianisme à l’université ouverte de Ranana, près de Tel-Aviv sont assidûment suivis et appréciés par de nombreux étudiants juifs israéliens. Mme Harani est aussi guide officielle, et fait découvrir à des groupes de juifs, les lieux chrétiens de la ville. Elle a aussi conçu et lancé une plate-forme multilingue « Religious Freedom Data Center », qui recense les actes antichrétiens, en donnant la parole aux victimes. Son intervention au colloque a été illustrée par des vidéos visant à recenser toutes les formes de harcèlement.



    Profanation du cimetière chrétien de Beit Gémal à l’ouest de Jérusalem. (photo Patriarcat latin de Jérusalem)

    Le monde universitaire juif inquiet
    Si l’assistance était composée de chrétiens, pour la première fois depuis l’indépendance, tous les intervenants étaient juifs. Une dizaine d’interventions en tout, et des tables rondes de grande qualité ont ponctué le colloque. Des titulaires de chaires dans de prestigieuses universités, des directeurs de centres de recherches et d’institutions diverses, des responsables du tourisme. Yonatan Moss professeur de religion comparée, a ainsi insisté sur les récentes agressions juives, mais aussi chrétiennes dans des temps plus anciens, où les Juifs étaient considérés comme des parias, qui refusaient la foi nouvelle de Jésus. Une réciprocité qui a encore du mal à disparaître.

    Certains conférenciers ont mis l’accent sur l’éducation pour mettre fin à ces agressions. Beaucoup d’intervenants ont stigmatisé la responsabilité du gouvernement israélien actuel, composé de ministres d’extrême droite, tels Betzalel Smötrich (ministre des Finances, également en charge de l’administration des colonies juives), Itamar Ben Gvir (ministre de la Sécurité nationale) ou d’identitaires comme Aryeh King (maire adjoint de Jérusalem). Tous marqués par une profonde aversion des Palestiniens et du désir de réduire la présence chrétienne au strict minimum ( »qu’ils restent à l’intérieur de leurs églises, et n’en sortent pas, dit l’un d’eux »)

    Intervenant également au colloque, l’enseignante à l’université hébraïque de Jérusalem Karma Ben- Yohanan remarque avec pertinence que les « juifs israéliens doivent aujourd’hui reconnaître qu’ils ne sont plus les victimes, mais les dirigeants de ce pays, et qu’ils doivent s’efforcer d’y instaurer des règles démocratiques non sectaires. » (cath.ch/lba/mp)

    Quatre questions à Olivier Catel


    Le dominicain, Olivier Cartel, doctorant à l’Université hébraïque de Jérusalem, était présent à ce colloque. Il a répondu aux questions de cath.ch . Le dominicain Olivier Cattel vit à Jérusalem depuis plusieurs années | Luc Balbont

    Menacé à un moment d’annulation, le colloque a finalement eu lieu au séminaire des Arméniens, Mais beaucoup se sont décommandés au vu de son intitulé. 
Suite aux remous suscité par le titre jugé antisémite, beaucoup ont préféré ne pas venir. De plus, la salle du séminaire arménien réservée à cet évènement était beaucoup plus petite que celle de la Tour de David. 80 personnes environ ont quand même pu assister en présentiel au colloque également diffusé par vidéo-conférence.

    Y-a-t-il eu des officiels, et des membres du gouvernement israéliens présents ? 
Aucun représentant de la ville de Jérusalem, aucun membre du gouvernement non plus, ni de la police, ni de l’armée ne sont venus. L’ancien grand rabbin d’Israël, Shlomo Amar avait pourtant rédigé en anglais, mais pas en hébreu, un communiqué dénonçant l’aberration de ces violences anti chrétiennes, mais lui non plus n’est pas venu au colloque. Seul le rabbin Goshen Gottstein avait rejoint l’assistance.

    Pourtant, ces provocations, ces injures, et ces actes de vandalisme à l’encontre des chrétiens se multiplient aujourd’hui. 
Une majorité d’Israéliens déplorent ces violences antichrétiennes, mais le contentieux historique est encore lourd entre les deux religions. Après les persécutions chrétiennes, ce sont les juifs qui à leur tour « crachent » aujourd’hui sur les chrétiens.

    Quelles sont les mesures prises par Israël pour mettre fin au fléau ? 
Pour le moment aucune, hélas ! D’autant que les plaintes sont très rares, et que la police israélienne les enterre souvent. LBA

    #israel #religions #colloque #violences #Palestine #racisme #haredims #profanation #persécutions #jerusalem #ultra-orthodoxe #ultra-orthodoxes

    Source : https://www.cath.ch/newsf/jerusalem-pourquoi-certains-juifs-crachent-sur-des-chretiens

  • Vincent Lemire, historien : « A Jérusalem, les Israéliens détruisent le statu quo qu’ils ont eux-mêmes créé en 1967 »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/14/vincent-lemire-historien-a-jerusalem-les-israeliens-detruisent-le-statu-quo-

    Pourquoi la police israélienne a-t-elle évacué violemment la mosquée Al-Aqsa deux nuits de suite, les 5 et 6 avril ?
    Pour permettre le passage, au matin, de centaines d’extrémistes juifs, venus prier sur l’esplanade des Mosquées, en cette veille de Pâque juive. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés avec un agneau dans les bras, qu’ils voulaient sacrifier en « offrande pascale » (korban), comme à l’époque du second Temple, détruit en 70 par les troupes de Titus. Ces radicaux souhaitent construire un « troisième Temple » en lieu et place des lieux saints musulmans.

    Ils sont de plus en plus influents : il y a quinze ans, à peine deux mille juifs venaient chaque année prier sur l’esplanade ; aujourd’hui, ils sont plus de cinquante mille. Mais ce qui est nouveau, c’est l’alignement du gouvernement israélien sur eux. Le suprémaciste Itamar Ben Gvir, ministre de la sécurité nationale, a défendu ces groupuscules quand il était avocat. Désormais, il contribue à des décisions sécuritaires structurantes concernant l’esplanade.

    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Jérusalem : violente intervention de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa, en plein ramadan
    Pourquoi des musulmans s’enferment-ils dans la mosquée la nuit, en prétendant la défendre ?
    Ces veillées (itikaf) sont une pratique populaire banale en Islam. En 1650, le voyageur turc Evliya Çelebi décrit des milliers de musulmans rassemblés « toute la nuit, sous les lampes à huile, pour lire le Coran et réciter des incantations », bercés jusqu’à l’aube par les chants soufis. A la même époque, le traditionaliste Al-Qashashi, lui, s’inquiète que « dix mille lampes soient allumées pour permettre aux jeunes hommes et femmes de passer la nuit sur l’esplanade ».

    Quel rôle attribuer au mouvement islamiste Hamas, qui a appelé à défendre les lieux saints ?
    Lorsque des affrontements sont prévisibles, évidemment, chacun s’y prépare. Afin de réduire les risques, les autorités du Waqf [fondation jordanienne qui gère les lieux saints musulmans] ont demandé aux fidèles de ne veiller dans la mosquée que les dix dernières nuits du ramadan. Mais on peut aussi constater que, lorsqu’aucune visite de militants du troisième Temple n’est programmée, il n’y a pas d’affrontements.

    Selon les autorités israéliennes, ces « émeutiers » musulmans transforment un lieu saint en espace politique. Cette distinction a-t-elle un sens ?
    On peut retourner l’argument : aucun juif modéré ne monte sur l’esplanade pour y prier. Seuls le font ceux qui ont un agenda politique et souhaitent en expulser les musulmans. Or, l’esplanade est le seul espace public disponible pour les 400 000 Palestiniens de Jérusalem : c’est un refuge où l’on vient prier, mais aussi se reposer, discuter, se rassembler… et donc, le cas échéant, faire de la politique.

    Pourquoi le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, affirme-t-il défendre la « liberté de culte » à Al-Aqsa ?
    Ce vocabulaire est habile, car comment être contre la « liberté de culte » ? Mais, soyons sérieux, qui défendrait la « liberté de culte » des musulmans dans une église ? Ou celle des chrétiens dans une synagogue ? En réalité, ce concept est strictement contradictoire avec le statu quo qui régit les lieux saints à Jérusalem et qui permet une cohabitation praticable, sinon pacifique, entre les communautés.

    Qu’est-ce que ce statu quo ?
    Le respect du statu quo consiste à ne pas modifier les usages historiques d’un lieu saint. Mais c’est un mot valise, qui recouvre des situations très diverses. En tant qu’autorité de fait à Jérusalem, les Israéliens ont, par exemple, hérité du statu quo qui régit l’accès des chrétiens au Saint-Sépulcre, mis en place par les Ottomans en 1757. Mais celui qui régit l’esplanade des Mosquées est totalement différent, car les autorités israéliennes n’en ont pas hérité, elles l’ont créé unilatéralement et par la violence : à l’issue de la guerre des Six-Jours, au soir du 10 juin 1967, l’armée israélienne évacue les huit cents habitants du quartier maghrébin, qui est rasé la nuit suivante, afin de créer le vaste parvis du mur occidental [vestige du second Temple].

    Pour des raisons sécuritaires, deux lieux saints séparés sont ainsi institués : l’un exclusivement musulman sur l’esplanade des Mosquées ; et un autre, exclusivement juif, en contrebas, qui efface un quartier fondé par Saladin, à la fin du XIIe siècle, pour y loger les pèlerins originaires du Maghreb. Au regard du droit international, Israël a donc une responsabilité particulière à faire respecter ce statu quo qu’il a lui-même créé.

    L’Etat israélien reconnaît-il avoir rasé ce quartier ?
    Non, le récit officiel prétend qu’il a été détruit par une poignée de civils, entrepreneurs en bâtiment. Pour prouver qu’il s’agissait d’une décision politique, prise au plus haut niveau de l’Etat, j’ai dû fouiller les archives de la municipalité, grâce auxquelles j’ai identifié une réunion, tenue le 9 juin 1967, entre Teddy Kollek, maire de Jérusalem, et Uzi Narkiss, commandant de la zone militaire, qui planifient les moyens logistiques de cette destruction. J’ai aussi retrouvé, dans les archives du ministère des affaires étrangères israélien, une note manuscrite du 9 juin 1967, qui prépare des éléments de langage pour justifier cette destruction.

    Depuis quand Israël modifie-t-il ce statu quo ?
    Depuis la fin du processus de paix d’Oslo, à la fin des années 2000, car ce qui se passe sur l’esplanade des Mosquées est révélateur de l’évolution globale du conflit. La fin de la « solution à deux Etats » [Israël et la Palestine] correspond, à Jérusalem, à la fin de la « solution à deux esplanades. » En Cisjordanie occupée, on efface la « ligne verte » [ligne d’armistice séparant Israël des territoires palestiniens jusqu’en 1967], pendant qu’à Jérusalem on efface la séparation sécuritaire entre les lieux saints juifs et musulmans.

    Un autre modèle s’impose alors : celui qu’Israël expérimente depuis la fin des années 1970 à Hébron, en Cisjordanie, au tombeau des Patriarches [qui abriterait la dépouille mortelle d’Abraham, père des trois religions monothéistes]. Là-bas, l’espace et le temps des prières juives et musulmanes ne cessent de s’entremêler. Les affrontements sont réguliers et, à chaque fois, les mesures sécuritaires israéliennes progressent, et avec elles l’emprise juive sur le tombeau.

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    Comment cela s’observe-t-il à Jérusalem ?
    On crée des horaires et des couloirs d’accès. Pendant le ramadan, on a parfois 120 000 musulmans en prière sur l’esplanade. Lorsqu’un groupe de deux cents fidèles juifs entre par la porte des Maghrébins, réservée aux touristes, il faut leur dégager un passage. Nombre d’entre eux s’habillent en blanc, enlèvent leurs chaussures et se balancent d’avant en arrière, pour manifester qu’ils sont des pèlerins et non des touristes.

    Imperceptiblement, deux axes sont donc en train de se confronter sur l’esplanade. Un axe musulman, orienté nord-sud : c’est celui de la prière islamique, qui relie le dôme du Rocher à La Mecque, via la mosquée Al-Aqsa. Et un axe juif, orienté est-ouest, qui reprend le plan du second Temple. Sur cet axe, les militants se rassemblent près de la porte d’Or pour prier à voix haute, puis ils quittent l’esplanade par la porte de la Chaîne, à reculons.

    Pourquoi ne pas autoriser les prières juives sur l’esplanade ?
    Dans un monde idéal, à l’issue d’un processus de paix global, on pourrait imaginer que les autorités islamiques accordent des espaces et des temps de prière aux juifs. Historiquement, cela s’est déjà fait. En 1481, le voyageur juif Meshullam Da Volterra se trouve à Jérusalem la nuit de Tisha Beav, durant laquelle les juifs commémorent la destruction du premier et du second Temple. Il raconte que « toutes les lampes de la cour du Temple sont éteintes par les autorités musulmanes, qui ainsi respectent le 9 av, comme les juifs ». En 1523, un pèlerin juif mystique, David Reubeni, raconte aussi qu’il a été autorisé à prier pendant cinq semaines dans le dôme du Rocher.

    Mais c’est un cas isolé…
    Oui, car, en bonne orthodoxie, les autorités rabbiniques rappellent que le Temple de Jérusalem, quand il existait, était un système emboîté de seuils et de sacralités, avec des accès limités en fonction du statut (prêtre, lévite, laïc), de la purification (mikvé), avec certains espaces réservés aux seuls prêtres. Par prudence, le panneau qui est encore accroché à la porte des Maghrébins, signé par les plus hautes autorités rabbiniques du pays, interdit donc aux juifs de se rendre sur l’esplanade. Mais cela fait aujourd’hui débat au sein des orthodoxies juives.

    L’Etat favorise donc ces visites contre l’interdit des grands rabbins…
    Oui, et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou assume même de mettre en péril la sécurité des Israéliens au profit d’un projet de restauration millénariste du Temple de Jérusalem. Car le fait d’autoriser des juifs à prier sur l’esplanade des Mosquées représente un risque majeur : tous les services de sécurité israéliens le disent. De fait, cela a provoqué des tirs de roquettes depuis Gaza, le Liban et la Syrie sur Israël.

    Par l’intermédiaire du Waqf, est-ce la monarchie jordanienne qu’Israël affaiblit ?
    Oui, car les autorités jordaniennes n’ont pas le droit de négocier cette propriété inaliénable, qui appartient juridiquement à Dieu. Mais le Waqf est aussi attaqué par une puissance islamique, l’Iran chiite, qui s’érige comme son défenseur par les armes, à travers ses alliés, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.

    Ce ne sont pas de simples jeux géopolitiques. Le dôme du Rocher est le plus ancien lieu saint islamique conservé au monde. Sa construction est achevée en 691, quarante ans avant que la version définitive du Coran soit fixée. Tous les musulmans du monde le savent, et c’est pour cela qu’ils ont une image du dôme du Rocher dans leur salon, à côté d’une autre, de la Kaaba de La Mecque. Pour les Palestiniens, l’esplanade des Mosquées est donc l’ultime bataille, celle qu’ils ne peuvent pas perdre.

    #Jérusalem #lieux_saints

  • Muhammad Shehada sur Twitter :

    [Top]: Hanna Basharat with his family in front of the villa he built in Talbiya in #Jerusalem in 1926.

    The Zionist Haganah militia took the villa in 1948

    In 1960s, Israel’s Foreign Minister Golda Meir lived in the villa. In 1969 she said “There was no such thing as Palestinians”

    https://t.co/DkTdqqJ40E" / Twitter
    https://twitter.com/muhammadshehad2/status/1604093527641800705

  • Army Abducts Ten Palestinians, Injures 79, In Jerusalem
    May 30, 2022 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/army-abducts-ten-palestinians-injures-79-in-jerusalem

    On Sunday, Israeli soldiers abducted at least ten Palestinians and injured 79, in several parts of occupied Jerusalem after illegal Israeli colonizers conducted provocative marches in the Al-Aqsa Mosque, the Old City, and several parts of occupied Jerusalem.

    Hundreds of Israeli colonizers marched from the Bab al-Amoud area in the Old City while carrying Israeli flags and chanting racist slogans, calling for removing the Palestinians from Jerusalem and denying the Muslims access to the Al-Aqsa Mosque.

    The WAFA Palestinian News Agency said the colonizers were hurling insults at the Palestinians and chanting slurs and racist slogans against the Muslim prophet Mohammad and chanting “Death To Arabs” and other slogans calling for demolishing Al-Aqsa and expelling the Palestinians from occupied Jerusalem.

    |Right-Wing Israeli Settler Leader and Israeli Soldiers Invade Al-Aqsa Mosque – IMEMC|

    Dozens of Israeli soldiers accompanied large groups of colonizers into the courtyards of the Al-Aqsa Mosque and abducted ten young men.

    The Wadi Hilweh Information Center In Silwan (Silwanic) said the soldiers assaulted and injured an elderly Palestinian man, Mousa Hijazi. and prevented dozens of schoolchildren from entering the courtyards of Al-Aqsa. (...)

    #Jerusalem

    • Jalal
      @JalalAK_jojo
      12:21 AM · 30 mai 2022
      https://twitter.com/JalalAK_jojo/status/1531037973902508032

      A pogrom took place in Sheikh Jarrah this evening, it lasted for hours. When Israeli forces intervened, they secured the perimeter to the aid of raiding settlers.
      they used bullets, gas & water cannon against🇵🇸, while a State-Sponsored Pogrom took place uninterrupted inside SJ.
      Same in the Old City of Jerusalem, where another pogrom took place, conducted in coordination between 🇮🇱 police & flag-waving 🇮🇱marchers.

      All the videos I see from the Old City are settlers insulting & assaulting Palestinians INSIDE THEIR HOMES.

      Police was aiding & abetting.
      Last but not least, all journalists inside old city were harassed, some attacked & had objects thrown at them. I’ve seen plenty of evidence &got told by journo friends who had a press pass.

      The videos again show 🇮🇱police aid & abet by allowing the violence to go uninterrupted.
      This looks and feels like a literal State-Sponsored pogrom, because the Israeli state is now waging a propaganda campaign glorifying the #FlagMarch and showing clips of the dancing outside, while no one is showing the horrors Palestinians witnessed by fascists at their doorsteps.
      In the following thread, I’ll share a few videos I collated, but none of the footage below is mine.

      Starting with this: joint attack by 🇮🇱marchers & 🇮🇱police against Palestinian home in the Old City (...)

    • Nationalist Flag March Returns to Jerusalem in All Its Ugliness
      Nir Hasson - May. 29, 2022 11:38 PM - Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/2022-05-29/ty-article/nationalist-flag-march-returns-to-jerusalem-in-all-its-ugliness/00000181-1159-d3ed-a7a3-375fa3a50000

      After a few relatively quiet years, then a year in which the parade was cancelled due to the coronavirus pandemic, and a year in which it was rerouted due to security tensions, the Flag March returned to Jerusalem’s Damascus Gate and Muslim Quarter, in all its ugliness.

      In the years before 2020, under pressure from the High Court of Justice, the media and police, organizers of the march tried hard to minimize the violently racist chants of participants, and it seemed to work. Marchers who started singing “Death to the Arabs” and “May your village burn” were silenced by organizers and threatened with arrest by police. The marches continued in relative quiet, with some Palestinian stores along the route even remaining open.

      This year, everything was reversed. From the morning hours, hundreds of marchers and celebrants started filling the streets of the Old City. At Moghrabi Gate, Temple Mount organizations racked up the highest number of Jews coming to the Mount in one day since 1967, with 2,600 arriving at the compound. Some of them bowed, some raised flags.

      In nearby alleys, dozens of groups of Jewish youths chanted, cursed and blocked access to Palestinians. Police officers started to remove Palestinians from the streets and merchants understood what was about to happen and closed their shops. Some groups found alleys with no policemen and entered private yards, cursing and confronting Arab residents. But this was only the beginning.

      “שועפט עולה האש”
      “יהודי זה נשמה, ערבי זה בן זונה”
      “מוות לערבים”
      “מוחמד מת”
      “שיישרף לכם הכפר”
      מפגן גזענות של היציע המזרחי ותומכיהם בשער שכם. pic.twitter.com/DpyLZCmWzB
      — Josh Breiner (@JoshBreiner) May 29, 2022
      https://twitter.com/JoshBreiner/status/1530928525569572864

      At noon, other groups of Jews started streaming into the Old City, and the tide grew until the march began. Thousands of people passed through Damascus Gate, with the most popular song on their lips being a religious song that was sung at the ill-famed wedding of hate, following the lethal arson attack in Duma, ending with Biblical words taken out of context, calling for blinding Palestinians, “may their name be accursed,” the last words uttered in a scream. This song has replaced a song extolling Jerusalem, which used to be sung on this march in earlier years.

      The more extremist groups went through the gate with ecstatic enthusiasm, singing “Death to the Arabs” and “May your village burn,” “Mohammed is dead,” “Shoafat is burning” and more. Other less extreme groups, singing less inflammatory songs, couldn’t walk by without banging on the tin doors of the shuttered stores. One can only imagine what this sounded like to the hundreds of Palestinian families who were locked in their homes for hours.

      At times it seemed the police had lost control. In one case, an elderly Palestinian woman raised her arms in response to the cursing and was met with pepper spray and kicks by the celebrants. When she was evacuated on a stretcher, water bottles were thrown at it. The Palestinians responded by throwing chairs and other objects. The Jews used tear gas. In another case, a Palestinian journalist was attacked, and in a third instance, a marcher pulled a gun and threatened Palestinians in the plaza outside Damascus Gate.

      Clashes erupted in adjacent streets, with some injuries reported after both sides threw stones. Towards the end of the march, dozens of Jews attacked Palestinian houses and vehicles in Sheikh Jarrah. Palestinians responded by throwing stones. One Jew was injured.

      The answer to the question of why did the march return to its earlier format this year can be found in two places. The first is the extremist campaign by Bibi-ists, which has been sweeping over the right wing in the course of the last year. Among Israeli flags there were three other flags at the march – Likud flags, flags with Benjamin Netanyahu’s face, and flags of the Lehava Jewish supremacist organization.

      It seems that the hatred toward anything perceived as Arab, leftist or linked to the media has percolated for many months in the minds of the marchers, finding a vent as soon as they crossed Damascus Gate or encountered Palestinian passersby.

      The second explanation is what happened to the march last year. The fact that after 30 years the march did not go through the gate and the Muslim Quarter was perceived as a debacle that must be amended, by holding a larger, more extremist march this year.

      Here and there were people trying to silence the racist cries and calm things down, but this was usually met with disdain, if not vilification. One such person was Yaki Saada from the religious village Givat Washington, who argued with dozens of youths in an effort to stop the racist chants. “It drives me crazy,” he said. “I come here every year, it’s important for me to celebrate but not to provoke people. These are small children with no shepherd, it’s not Judaism,” he says. But voices such as his were drowned out by the banging of doors and racist chants.

      In the days preceding Jerusalem Day, a war of flags broke out in Jerusalem. It began with the funeral of journalist Shireen Abu Akleh, which included the flying of Palestinian flags on the Temple Mount and in Palestinian neighborhoods. Jews responded with thousands of flags during the march, but also with huge flags hung on the old municipality and on the Chords Bridge at the entrance to Jerusalem.

      The Old City walls were illuminated with Israeli flags as well. It seemed Israelis were winning this war. But then Palestinian activists managed to fly a drone carrying the Palestinian flag above the celebrants at Damascus Gate. This was no simple feat, requiring the evasion of police monitoring. Police managed to bring it down using technological methods, but it still amounted to a small Palestinian victory.

      At the end of the day, at the time of this writing, Jerusalem Day ended in a relatively calm manner. It may be too early to say a blessing, since past experience shows that thugs will roam the streets of Jerusalem at night, looking for Palestinian victims.

      In Sheikh Jarrah, stone throwing was intensifying. Hamas, as expected, did not launch a new round of hostilities and police managed to control most of the incidents without serious injuries. The marchers will return home and we’ll move on to the next story. It’s Shavuot soon, with people going to the Temple Mount amid more tension.

      But what are the real implications of such a march? What imprint will it leave in the minds of thousands of youths who were fired up with racist and ultra-nationalist hatred? What imprint will it leave on Palestinian residents? At 8:30 P.M., outside Damascus Gate, the ground covered with plastic bottles, stickers and broken flag poles, with the last celebrants walking by, the future looked grim.

    • Jérusalem : des Palestiniens agressés par des ultra-nationalistes israéliens lors de la Marche des drapeaux
      MEE - Par Lubna Masarwa, Huthifa Fayyad Published date : Lundi 30 mai 2022
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/jerusalem-palestine-israel-violences-marche-drapeaux-ultra-nationalis

      Des Palestiniens ont été frappés et aspergés de gaz poivré par des Israéliens qui scandaient « Mohammed est mort ! » lors de cette marche de l’extrême droite dans le quartier musulman de la vieille ville (...)

  • https://www.radioj.fr/2022/02/25/jean-castex-au-diner-du-crif-jerusalem-est-la-capitale-eternelle-du-peuple-ju

    Jean Castex au dîner du CRIF : « Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif »

    Au dîner du CRIF jeudi soir, le Premier ministre, Jean Castex, est venu à la place d’Emmanuel Macron à cause de la guerre en Ukraine. Il a aussi lu son discours avec cette phrase qui a fait grand bruit : « Jérusalem est la capitale éternelle du peuple juif. » Dans le contexte électoral, tous les candidats à la présidentielle étaient présents, sauf les représentants des partis extrêmes, Eric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Le candidat de gauche, Fabien Roussel, n’était pas présent en raison d’un meeting électoral. 0

    #palestine #israël #jérusalem

  • Le quartier maghrébin de Jérusalem, mille ans de coexistence religieuse - Ép. 3/4 - Histoire de Jérusalem
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-l-histoire/le-quartier-maghrebin-de-jerusalem-mille-ans-de-coexistence-religieuse

    Fondé en 1187 par Saladin et son fils, le quartier maghrébin de Jérusalem accueille pendant près de huit cents ans des pèlerins au long cours, venus du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Quand une nuit, du 10 au 11 juin 1967, ces quelques centaines d’habitants sont forcées par les autorités israéliennes de quitter les lieux. Dès le lendemain, les bulldozers rasent toute trace d’existence de ce quartier.

  • Histoire de
    par Patrick Boucheron
    dimanche 30 janvier 2022

    Un trou de mémoire à Jérusalem
    https://www.franceinter.fr/emissions/histoire-de/histoire-de-du-dimanche-30-janvier-2022

    Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem . C’est le titre du livre de Vincent Lemire qui établit contre la thèse officielle, que la destruction du quartier maghrébin, a été programmée et planifiée par les Israéliens dans la nuit du 10 au 11 juin 1967.


    Vincent Lemire, Au pied du mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967), Seuil, 2022.
    #Jerusalem #1967

  • #Israel : Mobileye lance un programme-pilote de voitures autonomes à #Paris
    https://fr.timesofisrael.com/mobileye-lance-un-programme-pilote-de-voitures-autonomes-a-paris

    Les employés d’un magasin de luxe pourront réserver des déplacements pour se rendre à leur travail dans des "robotaxis


    Un véhicule autonome à l’essai à Paris, alimenté par Mobileye, au mois de décembre 2021. (Crédit : Mobileye)

    La compagnie Mobileye, qui développe des systèmes de conduite autonome, a annoncé jeudi qu’elle allait mettre en œuvre un programme-pilote de trajets sur demande à Paris en collaboration avec une firme de transport public française.

    Mobileye, filiale d’Intel, a reçu une autorisation pour faire des essais de ses véhicules autonomes à Paris, ce qui ajoute la capitale française à une liste croissante de villes où la compagnie teste actuellement ses technologies de conduite autonome. Parmi ces villes, Detroit, New York City, Tokyo, et Jérusalem ainsi que Tel Aviv et Munich, où Mobileye va lancer des taxis autonomes et des services de VTC ou « robotaxis » l’année prochaine.

    Les personnes qui souhaitent avoir accès à ce service pourront le faire à travers Moovit, la compagnie israélienne de données de transit rachetée par Intel l’année dernière pour un montant d’environ 900 millions de dollars. Moovit a développé l’application MoovitAV pour les clients désireux de faire du covoiturage avec Mobileye.

    Dans la phase initiale, les employés des Galeries Lafayette, un magasin de luxe parisien, pourront jouir de ce service en demandant ou en programmant un déplacement pour se rendre à la célèbre enseigne du Boulevard Haussmann, quatre jours par semaine. Ce projet-pilote est lancé en partenariat avec l’entreprise française de transport public RATP.

    Ces véhicules, lors de l’essai, pourront transporter deux passagers à la fois. Ils seront accompagnés par un chauffeur de Mobileye, qui sera chargé d’intervenir en cas de problème, et d’un « co-pilote » de la RATP.

    « La conduite autonome dans les rues de Paris est un nouveau tournant dans notre volonté de mettre en œuvre notre vision de mobilité autonome inclusive. Nous sommes heureux de non seulement avoir obtenu cette autorisation de lancer notre programme-pilote mais aussi de le faire aux côtés de partenaires importants à Paris », a déclaré Johann Jungwirth, vice-président du département de la Mobilité en tant que service au sein de Mobileye, dans un communiqué publié jeudi.


    Un véhicule autonome à l’essai à Paris, alimenté par Mobileye, au mois de décembre 2021. (Crédit : Mobileye)

    Côme Berbain, directeur de l’innovation à la RATP, explique que « c’est une opportunité pour la RATP de tester quelque chose de totalement nouveau – un service de voitures autonomes pour les entreprises – mais c’est également l’occasion de tester l’intégration possible de la technologie des véhicules autonomes pour d’autres modes de transport, comme les bus ou les minibus ».

    Cette nouvelle, rendue publique jeudi, survient une semaine après l’annonce par Intel de son projet de faire entrer Mobileye sur le marché boursier en 2022 avec une évaluation d’approximativement 50 milliards de dollars. Intel avait acheté Mobileye en 2017 pour plus de 15 milliards de dollars. La compagnie avait été cotée en 2014 à la bourse de New York.

    Intel a expliqué que cette initiative permettra de « débloquer la valorisation de Mobileye pour les actionnaires d’Intel en créant une entreprise cotée en bourse, ce qui développera encore les réussites de Mobileye au service de son large marché ».

    Intel a précisé que la firme resterait actionnaire majoritaire de Mobileye et que les deux entreprises continueraient à travailler ensemble « à la poursuite de la croissance informatique dans ce secteur de l’automobile ». L’équipe en charge de Mobileye restera en place et le co-fondateur de la compagnie, Amnon Shashua, conservera son poste de directeur-général.

    La multinationale a expliqué que Mobileye s’attendait à générer 40 % de revenu de plus en 2021 en comparaison avec l’année dernière, à travers un certain nombre de produits et de programmes en place, avec plus d’une trentaine de fabricants automobiles et autres partenaires dans le monde.

    Mobileye joue un rôle déterminant dans les opérations globales d’Intel. Au début de l’année, Intel avait indiqué investir 400 millions de dollars dans une nouvelle structure de Recherche & Développement pour Mobileye, devenu le pôle principal de développement de véhicules autonomes pour Intel. Une fois que le centre sera construit, Mobileye devait employer 4 000 personnes supplémentaires.

    « Mobileye est une entreprise connaissant une croissance majeure qui sera assurément un acteur important de l’avenir d’Intel », a souligné la firme.


    ¨ Une voiture Mobileye à New York City, en juillet 2021. (Autorisation) _

    Mobileye avait commencé à tester des véhicules autonomes à Munich, l’année dernière, après avoir obtenu une autorisation pour son programme-pilote de la part du fournisseur de services techniques indépendant TÜV SÜD. Cela avait été le tout premier programme de ce type lancé en Europe qui s’était inspiré du programme qui avait été mis en place en Israël, où Mobileye teste des véhicules autonomes depuis 2018.

    De plus, Mobileye a établi un certain nombre de partenariats qui sont en cours concernant la délivrance de systèmes de conduite autonome à la start-up californienne Udelv, qui prévoit de déployer une flotte de véhicules de livraison autonomes sur les routes d’ici deux ans. L’entreprise Mobileye s’est aussi associée à deux firmes françaises concernant le développement et le déploiement conjoint de navettes commerciales autonomes de transport en commun en Europe en 2023.

    #Intel #startup #Voiture_autonome #MobilEye #Paris #robotaxis #Moovit #Galeries_Lafayette #RATP #Udelv #voiture #voiture_autonome #algorithme #voiture_autopilotée #transport #autopilote #voitures_autonomes #mobilité #automobile #robotisation #technologisme #surveillance #chômage #licenciements #gafa #gafam #domination #licenciements

  • Ces apicultrices palestiniennes qui font le buzz sur les toits de Jérusalem-Est Par Sue Surkes
    https://fr.timesofisrael.com/ces-apicultrices-palestiniennes-qui-font-le-buzz-sur-les-toits-de-

    En deux ans, le projet Sinsila a enseigné à près de 100 femmes comment élever des abeilles, faire du miel commercialisable et à cultiver des plantes et des légumes à domicile


    Zahia Abu-Armeilah avec sa ruche dans le quartier Abu Tor de Jérusalem-Est. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel)

    Les allées bétonnées qui mènent à l’habitation de Zahia Abu-Armeilah, située dans la partie palestinienne d’Abu Tor, sont trop étroites pour y faire pousser des plantes. Mais il suffit de monter sur le toit de son logement de Jérusalem-Est pour découvrir un véritable jardin d’Eden, riche de végétaux, de jeunes arbres fruitiers qui s’épanouissent dans une cacophonie provoquée par le bourdonnement de centaines d’abeilles.

    C’est par hasard, il y a deux ans, qu’Abu-Armeilah, âgée de 51 ans, a vu un post sur Facebook qui avait été publié par Muslala, une organisation à but non-lucratif de Jérusalem-Ouest qui combine l’art, l’activisme social et le développement durable. Le groupe avait construit une oasis sur le toit du bâtiment Clal, dans un centre commercial délabré installé à proximité du marché Mahane Yehuda – un paradis vert constitué de ruches, de plantes, de légumes et d’arbres fruitiers.

    Sur la publication figuraient les coordonnées de Sinsila – un mot qui signifie « terrasse agricole » en arabe – une nouvelle organisation qui s’efforçait alors d’établir un groupe à peu près similaire pour les Palestiniens.

    Après avoir initialement pensé que c’était « majnun, » une folie, de garder des abeilles chez soi, Abu-Armeilah s’est inscrite au premier cours d’apiculture dispensé par Sinsila et elle en a suivi d’autres là-bas sur la création de jardins végétalisés, sur le développement durable et sur l’hydroponie, qui est l’art de faire pousser des plantes hors-sol. Mère au foyer dans le passé, elle enseigne dorénavant les sciences environnementales à des petits garçons, du CE1 au CM2, qui fréquentent une école du quartier d’A-Tor, à Jérusalem-Est. C’est le tout premier emploi qu’elle a obtenu dans sa vie.

    Que lui a apporté cette expérience ? « La confiance en moi-même », s’exclame-t-elle, « et un bel espace où la famille peut s’installer et se divertir. Ce jardin, c’est mon bébé. Je suis si heureuse quand je m’y trouve ».

    Avant, le toit était nu – et il ne servait que d’espace de stockage.


    Une partie du jardin de Zahia Abu-Armeilah, perché sur les toits, dans le quartier Abu Tor de Jérusalem-Est. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel)

    Avec la ruche que Sinsila l’a aidée à mettre en place, Abu-Armeilah fait du miel pour sa famille et pour ses amis. A terme, espère-t-elle, elle pourra commencer à le vendre et contribuer ainsi aux revenus du foyer.

    La ruche requiert peu d’attention, explique-t-elle, les abeilles se prenant en charge majoritairement de manière autonome – « mais je vais les voir tous les jours », ajoute-t-elle en riant.

    A l’arrivée d’une guêpe, elle montre avec enthousiasme comment les abeilles se rassemblent pour défendre la ruche et écarter l’intruse. Plus tard, elle montre le pollen jaune que ramènent les abeilles à la ruche après avoir butiné.

    Pendant les confinements entraînés par le coronavirus, l’époux d’Abu-Armeilah, qui n’avait pas caché son dédain, à l’origine, à l’égard du projet d’apiculture de son épouse, s’est affairé à construire des rayonnages pour les plantes qui ornent dorénavant le toit – et il y a de tout, des plantes d’ornement, des piments, des aubergines, des tomates, même du citron et des mandariniers. Les restes de fruits et de légumes sont jetés dans un vermicomposteur, qui utilise les vers de terre pour créer un compost de haute qualité.


    Travaux d’apiculture dans le quartier d’al-Thuri-Abu Tor à Jérusalem-Est. (Autorisation : Sinsila)

    « Et maintenant, mon mari est très heureux », note Abu-Armeilah. « Il s’installe là, le soir, pour profiter du grand air ». Son fils, âgé de 26 ans, qui vit encore chez elle parce qu’il ne s’est pas encore marié, vient là avec ses amis pour fumer la chicha. Les abeilles, qui sont plus intéressées par les plantes, ignorent en général les invités.

    Abu-Armeilah est l’une des dizaines de femmes palestiniennes de Jérusalem-Est qui, grâce à Sinsila, élèvent aujourd’hui des abeilles et font pousser des légumes sur leur toit, économisant ainsi l’argent dépensé dans les épiceries et s’assurant, dans quelques cas, un revenu supplémentaire.

    C’est Tariq Nassat, architecte, qui est à l’origine du projet. En seulement deux ans, il a transformé le toit et deux grandes terrasses d’une bibliothèque municipale du quartier Wadi Roz de Jérusalem-Est en école d’apiculture, de jardinage et d’agriculture urbaine. Ce sont 95 femmes, jusqu’à présent, qui ont suivi ses cours.


    Hanan, architecte et membre de Sinsila, montre à une étudiante en architecture de l’Académie des arts Bezalel de l’université hébraïque la culture des concombres s’appuyant sur l’hydroponie sur le toit de Sinsila, le 6 septembre 2021. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel)

    Sur une terrasse, une grande ruche et un vermicomposteur. Sur l’autre, des bacs en bois avec des fleurs et des herbes, qui s’épanouissent grâce à divers systèmes d’hydroponie qui permettent de cultiver des légumes avec de l’eau fertilisée.

    Au mois d’août, l’ONG a organisé une fête sur le toit de la bibliothèque et elle a lancé une coopérative de femmes, avec un café en ligne et un point de vente pour commercialiser le miel et d’autres produits à base de cire d’abeille.

    Plusieurs femmes ont transformé leurs activités d’apiculture en affaire et trois d’entre elles – notamment Abu-Armeilah – enseignent le développement durable dans des écoles de Jérusalem-Est. Le groupe crée aussi le lien entre ses diplômées et certains événements. Au début du mois, elles ont par exemple fourni des rafraîchissements lors d’une cérémonie au cours de laquelle les tout premiers arbres d’un verger communautaire ont été plantés sur un terrain surplombé par l’école Hand in Hand, dans le sud de la ville, qui accueille des petits Juifs et des petits Arabes.


    Un atelier de fabrication de panier sur le toit de Sinsila. (Autorisation, Sinsila)

    Nassar tente actuellement d’obtenir le feu vert pour transformer un jardin délabré de la bibliothèque en nursery pour les petits arbres fruitiers. Ailleurs, il a créé un jardin sur un toit qui est cultivé par les jeunes Palestiniens en difficulté et il prévoit d’ouvrir, l’année prochaine, une branche de Sinsila dans un nouveau bâtiment municipal à Abu Tor. Il travaille aussi avec des experts des toits végétalisés et avec des employés municipaux pour redonner vie aux toits de six bâtiments publics – des centres communautaires et des écoles.

    Nassar, 37 ans, le plus jeune d’une fratrie de dix enfants, élevé dans une famille musulmane conservatrice, a grandi dans le quartier Ras el-Amud de Jérusalem-Est et il a fréquenté ce qu’il appelle « une école très médiocre » de la Vieille Ville.


    Tariq Nassar. (Autorisation)

    Nassar, un élève brillant, a étudié l’architecture à l’université Bir Zeit, en Cisjordanie. Il a travaillé aux États-Unis et aux côtés de l’UNRWA – agence de l’ONU des réfugiés palestiniens – en Jordanie. Il a ensuite suivi un programme d’urbanisation intégrée et de conception durable à l’université de Stuttgart, en Allemagne.

    Mais il dit avoir finalement réalisé que la conception était bien davantage que de simples plans esquissés sur le papier : elle est aussi question plus largement de culture et de société.

    « J’ai réfléchi à la manière de développer des quartiers de façon durable. Mais pour ça, il faut travailler avec les locaux. Tout s’entremêle », dit-il.

    Après être revenu en 2015 à Jérusalem, Nassar s’est marié ; il a eu deux enfants et il a travaillé à Jérusalem et ailleurs dans le secteur de la création d’espace – qui mobilise les communautés locales pour qu’elles décident elles-mêmes comment tirer le meilleur des espaces publics où elles vivent.

    S’il a grandi en haïssant les Juifs, il n’a eu l’occasion de parler avec un Juif qu’à l’âge de 17 ans seulement alors qu’il se trouvait dans un vol en direction des États-Unis pour rendre visite à l’un de ses frères. « Ce type, dans l’avion, était sympa et j’ai commencé à me poser des questions », se souvient-il. « A partir de ce moment-là, beaucoup de choses ont changé ».

    Pendant une rencontre d’activistes communautaires en provenance de tout Jérusalem, Nassar a rencontré Matan Israeli, artiste et cofondateur de Muslala.

    « J’avais les toits en tête en permanence », dit Nassar, en raison de l’absence d’espaces vacants à Jérusalem-Est, au sol. Il a également compris que les Palestiniennes de Jérusalem-Est – qui, pour la plupart, ne travaillent pas pour des raisons sociales et culturelles – étaient la force dominante dans le foyer et, en conséquence, les partenaires parfaites pour végétaliser les toits de la ville. Il souligne que les revenus issus de leur implication dans le projet représentent également, pour elles, une opportunité économique.

    Nassar a aussi rencontré l’expert en apiculture biodynamique Yossi Aud, qui cherchait à mettre en place des cours en direction des femmes de Jérusalem-Est.

    Il a trouvé une salle de classe au sein de la bibliothèque de Wadi Joz, créé un prospectus qu’il a envoyé dans les centres communautaires palestiniens. En deux semaines, cent femmes se sont portées candidates au cursus.



    Les apiculteurs du quartier de Jabel Mukaber, à Jérusalem-Est. (Autorisation : Sinsila)

    Amassant à la hâte et à grand peine des donations, Nassar a lancé un premier programme de trois mois qui a réuni 15 femmes au mois d’avril 2019. Ont suivi six mois de supervision des travaux réalisés sur leur toit par chaque participante, sur place. Les cours sont réservés aux femmes et il n’a autour de lui que des assistantes.

    “Yossi, Matan et moi-même avons passé ce mois de juillet à circuler dans tout Jérusalem-Est pour livrer des ruches », explique Nassar qui, jusqu’à une date récente, était le seul salarié employé par Sinsila.



    Tariq Nassar, fondateur de Sinsila, à la ruche de Sinsila. (Crédit : Sue Surkes/Times of Israel) _

    Il a dorénavant de quoi financer deux postes à plein-temps – celui de Hanan, une architecte, et celui de Hashem, un habitant de Jérusalem-Est qui a obtenu un diplôme en études environnementales à l’université Ben-Gurion, dans le sud du pays.

    « La jeune génération de Palestiniens n’a pas d’espoir et c’est dangereux », estime Nassar. « Nous avons besoin d’espoir, mais il faut aussi qu’il soit combiné à l’action. Sinsila aide à redonner de l’espoir et c’est novateur. »

    #Femmes #palestine #israël #gaza #israel #bds #palestine_assassinée #occupation #colonisation #apartheid #miel #apiculture #abeilles

  • « La nature a parlé » : un feu de forêt attise les rêves de retour des Palestiniens
    Vendredi 3 septembre 2021 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-jerusalem-incendies-villages-palestiniens-nakba-sionistes-reto

    Au cours de la deuxième semaine d’août, quelque 20 000 dounams (m²) de terre ont été engloutis par les flammes dans les montagnes de Jérusalem.

    C’est une véritable catastrophe naturelle. Cependant, personne n’aurait pu s’attendre à la vision qui est apparue après l’extinction de ces incendies. Ou plutôt, personne n’avait imaginé que les incendies dévoileraient ce qui allait suivre.

    Une fois les flammes éteintes, le paysage était terrible pour l’œil humain en général, et pour l’œil palestinien en particulier. Car les incendies ont révélé les vestiges d’anciens villages et terrasses agricoles palestiniens ; des terrasses construites par leurs ancêtres, décédés il y a longtemps, pour cultiver la terre et planter des oliviers et des vignes sur les pentes des montagnes.

    À travers ces montagnes, qui constituent l’environnement naturel à l’ouest de Jérusalem, passait la route Jaffa-Jérusalem, qui reliait le port historique à la ville sainte. Cette route ondulant à travers les montagnes était utilisée par les pèlerins d’Europe et d’Afrique du Nord pour visiter les lieux saints chrétiens. Ils n’avaient d’autre choix que d’emprunter la route Jaffa-Jérusalem, à travers les vallées et les ravins, jusqu’au sommet des montagnes. Au fil des siècles, elle sera foulée par des centaines de milliers de pèlerins, de soldats, d’envahisseurs et de touristes.

    Les terrasses agricoles – ou plates-formes – que les agriculteurs palestiniens ont construites ont un avantage : leur durabilité. Selon les estimations des archéologues, elles auraient jusqu’à 600 ans. Je crois pour ma part qu’elles sont encore plus vieilles que cela. (...)

  • Breaking| Israeli Supreme Court delays decision regarding Sheikh Jarrah for 7 days
    QudsN - August 2, 2021
    https://qudsnen.co/?p=27823

    Journalists interviewing owners of threatened Sheikh Jarrah houses after today’s court hearing. [Credit: Mahmoud El Kurd]

    Occupied Jerusalem (QNN)- The Israeli Supreme Court has delayed its decision regarding the Seikh Jarrah forced expulsions for seven days.

    The Israeli court has not give a final decision. However, it gave the owners of the Sheikh Jarrah houses seven days to list names that will be considered “protected tenants” in a way to pressure them.

    Considering the owners of the houses protected tenants could delay the forced expulsion of those, whose houses are threatened of confiscation, however, it does not mean that they will be free to use their houses or sell them, and it does not protect them from any future expulsion plans.

    #Sheikh_Jarrah #jerusalem

    • In Sheikh Jarrah, Israel’s Supreme Court seeks to avoid ruling on who’s right
      Nir Hasson | Aug. 3, 2021 - Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.HIGHLIGHT-in-sheikh-jarrah-israeli-court-seeks-to-avoid-ruling-on-

      By offering a compromise, top court justices showed they did not want to discuss the legal substance of the case nor order the eviction of hundreds of Palestinians from their homes, especially now

      An extraordinary hearing was held in Room D of the Supreme Court of Justice on Monday. Outside were scores of journalists, diplomats, left-wing activists and a small group of right-wingers. There were also scores of Sheikh Jarrah residents who had arrived in a last-ditch effort to prevent eviction from their homes.

      At the start of the proceedings, the justices sought in any way possible, albeit with decidedly moderate pressure, to bring the two parties to a compromise deal.

      The thrust of the arrangement Justices Isaac Amit, Daphne Barak-Erez and Noam Sohlberg sought would let the Palestinian residents remain in their homes with the status of protected tenants. Moreover, they would be recognized as first-generation protected tenants, meaning that their children and grandchildren would be able to stay in the houses. In exchange, they would pay 1,500 shekels ($465) a year to the company Nahalat Shimon, which has been seeking to evict them.

      The problem isn’t the money but the question of recognizing Nahalat Shimon as the owner. The Palestinians refuse to. For their part, representatives of the settlers demanded explicit Palestinian recognition of ownership of the land under the buildings and a promise not to raise further claims in the future. The Palestinians resolutely refused.

      The arrangement the court proposed had other problems, for example, who would be the recognized tenant of each property, because it was often the case that a number of brothers inherited a house but only one of them can be designated a protected tenant.

      Another problem is that protected tenants aren’t wholly protected from eviction. For instance, if the settlers are able to get a construction permit in the framework of the P’nui U’Binui (urban renewal) program, they can order the residents out in exchange for providing them with substitute housing. Justice Amit, the chairman of the three-judge panel, was optimistic that this problem could be solved by “constructive diplomacy.”

      “We will rule that the petitioners declare that they are the protected tenants and that the respondent is registered as the owner, and the issue is resolved. This [compromise] will provide breathing space of a few good years until then either there will be a real estate agreement or peace will come. We do not know what will happen. Is it possible to sum up this matter?” Amit said to the two sides.

      It was clear that Amit and his colleagues didn’t want to sign an order evicting the families from their homes. “What we are saying is let’s bring this down from the level of principles to a pragmatic level. People should be able to continue living there – that’s the idea – to try and reach a practical arrangement without making declarations of one kind or another. We’ve seen how interested the media are in this. We want a practical solution,” said Amit.

      But as the hearing progressed, the justices found it harder and harder to bring the two sides together. In the end, they responded to the request by the Palestinians’ lawyers, Sami Arshid and Salah Abu Hussein, to break for consultations. But the court told them they couldn’t leave the courtroom. The justices expressed concern that if they were allowed to leave they would be subject to outside influences that would cause them to reject any compromise.

      “You will remain here under house arrest but without electronic handcuffs,” joked Amit. The non-Palestinian spectators, who have never experienced arrest or house arrest, perhaps enjoyed the joke more.

      After the hearings resumed, however, the justices despaired of compromise. Instead, they instructed the two parties to begin making their cases over the substance of the legal dispute itself. That was unusual since the Palestinians’ claims have already been rejected for a variety of technical reasons – statute of limitations, a lack of public interest in pursuing the litigation, presumption of administrative correctness and others.

      Arshid and Abu Hussein jumped at the opportunity and began to detail the difficulties and illogic of a foreign company controlled by right-wing activists becoming the owners of an East Jerusalem neighborhood. All the eviction orders to date have been based on two foundations: The first is the registration of the land as Jewish in 1972 and the second is the hearings that took place in the Supreme Court in the 1980s during which the Palestinians recognized Jewish ownership of the land. Since then, in nearly all the legal proceedings, it has been claimed that the Palestinians were not entitled to appeal either of these foundations. This time, they were allowed to.

      Arshid and Abu Hussein claimed, for example, that the 1972 registration was done by accident or fraudulently, that the settlers have no documents attesting to their ownership, that the Israeli Justice Ministry’s Custodian General didn’t have the authority to award control of the land to Jews, that the government of Jordan transferred control of the land to them and that even Yaakov Shapira, when he was Israeli justice minister in 1968, promised that even if the land was restored to the Jews who controlled it before 1948 the tenants wouldn’t be evicted.

      Ilan Shemer, representing Nahalat Shimon, rejected all the Palestinian claims. He asserted that the current Sheikh Jarrah residents aren’t necessarily connected with those who were settled in the place by the Jordanian government. He noted that the defendants had revised their claims over the years and each time raised new ones in their defense.

      “You can’t claim there was fraud 50 years later,” he said and added, “They want us to overturn every ruling since the creation of the world.”

      As the hearings proceeded, it was clear that the judges were even less happy to make a decision and even more determined to get the parties to agree to a compromise. “Contrary to what we wanted, you have both sought to bring this to court. But our hope is not yet lost,” said Amit.

      The justices instructed the Palestinian side to present the court with a list of candidates for protected-tenant status. Most of those in court assumed that the justices’ intention was to use the list in the next hearing to pressure the parties to compromise, thereby avoiding a decision to evict the residents.

      In the end, the Sheikh Jarrah legal battle revolves around one question. Is it simply a real estate dispute, as the settlers assert, or is it part of a campaign by the state – its official arms (the custodian general, Land Registry, the Israel Police) and its unofficial ones (the Nahalat Shimon Company) to dispossess the Palestinians and Judaize the neighborhood? If it’s the latter, it’s a campaign based on discrimination and unjust laws.

      Needless to say, for the rest of the world, apart from Israel, the Palestinian viewpoint is the one that is accepted; the view that it’s a private dispute is rejected.

      The three justices struggled to decide where the court stood on this question. On the one hand, they are clearly not happy reopening a discussion on the legal substance of the affair. On the other, they also very much do not want to order the eviction of hundreds of people from their homes – at least not now, when Sheikh Jarrah is the focus of media and diplomatic attention.

      But the Palestinians also have a problem. Sheikh Jarrah has become a powerful symbol for the Palestinian public. Its residents have become culture heroes, a status that makes it difficult for them to agree to a compromise, even if it ensures they will not be evicted.

      The pressure on them in the time that remains until the next hearing will be immense. It appears that the justices are aware of that as could be seen in Justice Amit’s parting wishes to the lawyers on Monday: “If we meet again, may it be with fewer people. Not that this is a problem – we’re willing to rent Teddy Stadium. But everyone realizes what the problem is.”

    • Palestinians Reject Israeli Court’s Deal That Would Put Them at “Mercy of Settlers” in Sheikh Jarrah
      StoryAugust 03, 2021 | Democracy Now !, Nermeen Shaikh, with Juan González.
      https://www.democracynow.org/2021/8/3/sheikh_jarrah_evictions_israeli_supreme_court
      (...)

      MOHAMMED EL-KURD : The court is really aware of the international media pressure. They even explicitly made a remark about the media pressure. And so, they wanted to reach a, quote-unquote, “diplomatic” solution, and so they’re evading their responsibilities, pressuring us to reach a settlement with the settlers instead.

      Now, the way this is being reported or the way this is being conveyed might sound like a good deal, but what’s happening here is that we would be living at the mercy of settlers, paying rent to live in our own homes, and dealing with all kinds of arbitrary policies. I imagine I don’t — I personally don’t love the idea of having a landlord, let alone having a settler landlord.

      JUAN GONZÁLEZ: And, Mohammed, could you go a little bit, for our listeners and viewers who don’t know the story of the history of your home, going back to, actually, to 1956? And you wrote in an article in The Nation last summer that your grandmother, who was an icon of Palestinian resistance, was one of the original people who settled in that particular home?

      MOHAMMED EL-KURD: Yeah, absolutely. My grandmother was among 27 other families that were forcibly expelled from their homes in the 1948 Nakba upon the establishment of what is called the state of Israel on Palestinian lands through ethnic cleansing, and so they were made refugees. And they went from city to city, and they found themselves in Jerusalem. The United Nations, alongside the Jordanian government, decided to build Sheikh Jarrah, the units at Sheikh Jarrah, as a refugee project to house them. Unfortunately, they never — both of these entities never fulfilled their promises of transferring the land ownership to the Palestinian refugees because of the Naksa in 1967, because of the war with the Israeli forces. And so, in the ’70s, you began seeing Israeli settler organizations, largely registered in the United States and funded by private donors in the United States, claiming our property.

      Now, to understand this, you have to understand the larger picture, that every — almost every neighborhood in occupied Jerusalem is facing the same threat of NGOs, settler NGOs, that are fabricating documents and using an inherently biased judicial system, an inherently colonial judicial system, to expel Palestinians. So you have a partnership here between the settler organizations and the state to expel Palestinians from Sheikh Jarrah. And this is exactly what’s happened in Sheikh Jarrah since 1972. This has been 49 years of postponement and delays and court cases.

      So I think it’s really important for people that are listening to understand that the punishment is not just in the act of the expulsion. The punishment is the process itself. It’s losing your youth, losing your hope, losing the prospects of your future to the lingering threat of homelessness at all times. And this reality is not just for people in Sheikh Jarrah; it’s the reality for hundreds of thousands of Palestinians all across Palestine. (...)

    • Territoires palestiniens : un verdict en demi-teinte pour les familles de Sheikh Jarrah
      RFI - Publié le : 03/08/2021
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20210803-territoires-palestiniens-un-verdict-en-demi-teinte-pour-les-familles-de

      À Jérusalem, à la Cour suprême, c’était une audience que beaucoup ont suivi lundi : celle des familles de Sheikh Jarrah, un quartier stratégique de Jérusalem-Est. Quatre d’entre elles sont menacées d’éviction forcée de leurs maisons au profit de colons israéliens, qui précisent être les propriétaires des terres.

      Avec notre correspondante dans les Territoires Palestiniens, Alice Froussard

      L’audience à la Cour suprême était entièrement en hébreu, une langue que la plupart des Palestiniens de Jérusalem-Est ne comprennent pas et il n’y avait aucun traducteur. Alors dans la salle, ceux qui comprenaient chuchotaient, traduisaient à l’oreille des autres. Muna et Mohammad al Kurd, les deux jumeaux, devenus les militants emblématiques de la cause de Sheikh Jarrah, le racontaient à travers des lives ou des photos postées sur les réseaux sociaux.
      D’une certaine manière, lundi il y avait donc plus d’informations sur Twitter que dans la salle grâce aux tweets des journalistes, grâce aux médias, aux militants des droits de l’homme qui retraduisaient les paroles en temps réel.
      Ce suivi en ligne, cette présence sur les réseaux sociaux est aussi une manière pour les Palestiniens d’être présent, soutenant les familles en postant des messages, en réexpliquant le contexte. Nombre d’entre eux, sur les réseaux sociaux, faisaient part aussi de leur manque d’espoir quant à la décision finale, confiant qu’ils n’attendaient rien d’un tribunal israélien, avec des juges israéliens, qui ne rendraient « jamais justice à des Palestiniens ».
      ​ De nombreuses réactions après le verdict
      Après le verdict, ou du moins, l’absence de décision, les réactions se sont multipliées, car la solution proposée par les juges de la Cour suprême est un « compromis », où les familles de Sheikh Jarrah peuvent rester dans leur maison, à condition de payer un petit loyer aux associations de colons. En échange, elles « ne sont pas expulsées pour quelques années ». Cela revient en fait, pour les Palestiniens, à abandonner leurs titres de propriété.
      À la sortie du tribunal, dans un live sur Instagram, Mohammad al Kurd expliquait que « ces colons ne sont pas leurs propriétaires et que dans ce compromis, rien ne garantit qu’ils n’augmentent pas le loyer ou que la municipalité de Jérusalem ne démolira pas leurs maisons ». Selon lui, si les juges n’ont pas rendu de verdict final, c’est en partie à cause de la pression médiatique et diplomatique.
      ​ Les militants insistent sur la « résistance populaire »
      Les Palestiniens sont bien décidés à ne pas s’arrêter. Lundi, beaucoup de militants insistaient sur la « résistance populaire », car, comme le précise un tweet de l’association Adalah, regroupant des avocats Palestiniens en Israël, « la justice a utilisé la loi comme une arme contre les Palestiniens ».
      Lundi, c’était aussi le début d’un autre mouvement sur les réseaux sociaux, absolument lié à Sheikh Jarrah : « August Month of Action » avec ce hasthag pour faire du bruit sur toutes les injustices palestiniennes. Même si ces militants le savent, cela ne se réglera pas en une nuit.

  • Silwan: A silent war for Jerusalem’s soul
    By Latifeh Abdellatif , Huthifa Fayyad for Middle East Eye
    – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/silwan-a-silent-war-for-jerusalems-soul

    Since the Israeli occupation of East Jerusalem in 1967, Silwan has been the target of ongoing illegal Israeli settlement activity. Qutaiba Odeh is one of thousands of Palestinians in the ancient town fighting home demolitions and evictions to remain in their homes.

    https://www.youtube.com/watch?v=220SdttKYnY&t=56s


    Transcribed by IMEMC

    Qutaiba Odeh: “We live in a silent war. It’s a war you don’t hear or see, but as Palestinians in Jerusalem, we live it around the clock. There is not a house in Silwan today that does not have a story or a hardship. Either they have someone in prison, someone wounded or martyred, a child or a young man detained, a house threatened with demolition by the [Israeli] municipality or facing eviction by [Israeli] settlers.

    My name is Qutaiba Odeh, a resident of Silwan town. My dream is that our generation does not live the same Nakba our forefathers lived. I am a from a Palestinian family in Jerusalem living in Silwan. We are a family of 21 members living in three neighborhoods. In Silwan, we have three houses, two of them threatened with demolition and the other one threatened with eviction.

    If we speak about Jerusalem, we speak about Silwan. Yabous (Jebusites), the first Canaanite tribe, started in Silwan. The origin of human settlement in Jerusalem started in Silwan. Silwan is the southern safeguard of the Old City and al-Aqsa Mosque. Palestinians here live in approximately 12 neighborhoods, 6 of these neighborhoods are threatened with forced displacement and ethnic cleansing. We are here today in al-Bustan neighborhood. The [Israeli] occupation municipality decided in 2004 to demolish this neighborhood and turn it into a biblical park.

    They want to settle in Arab towns and neighborhoods in Jerusalem among the Palestinian population in East Jerusalem. they want to abolish the idea of Jerusalem being the capital of Palestine through these settlement projects here and there, so that in the future they’ll be the majority and we the minority. Settler organizations like Ateret Cohanim, Elad and the Jewish National Fund are very active here and have a lot of influence. They are the other face of the right-wing occupation government.” (...)

    #Silwan #colonialisme_de_peuplement #Jerusalem

  • ELNET France
    @ElnetFr - 5:51 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/ElnetFr/status/1417150047540682759

    Une délégation de 40 parlementaires français est en Israël. Pour la 1ère fois depuis 18 mois, ils échangent avec d’éminentes personnalités sur des enjeux clés. Une occasion exceptionnelle de rencontrer des membres du nouveau gouvernement et de renforcer les liens entre nos 2 pays

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    ELNET
    @elnetwork_eu - 7:56 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417181486701170702

    Delegation of French MPs visited Israel’s south, which only 2 months ago suffered from 4,000+ rockets fired by Gaza terror groups. MPs inspected one of @Tsahal_IDF
    Iron Dome batteries protecting southern communities from the rockets, and talked to mayor of Sderot @AlonDavidi

    Tsahal
    @Tsahal_IDF - https://twitter.com/Tsahal_IDF/status/1417182007386427406

    Une trentaine de députés français ont visité le Dôme de Fer dans le sud d’Israël et ont échangé sur les enjeux sécuritaires auxquels font face nos soldats. Merci à eux et @elnetwork_eu pour cette visite fructueuse.

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    Sandra Boëlle
    @SBoelle - 9:13 PM · 19 juil. 2021
    https://twitter.com/SBoelle/status/1417200845842751488

    Mission parlementaire en Israël @AssembleeNat
    @ElnetFr : rencontre avec l’Ambassadeur de France en en Israël @EricDanon
    #situationpolitique #affairesetrangeres [Drapeau de la FranceDrapeau d’Israël–

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    Arié Bensemhoun
    @ariebens - 10:56 AM · 20 juil. 2021
    https://twitter.com/ariebens/status/1417408034540769280

    Énième visite du mémorial de la Shoah, @yadvashem à #Jérusalem, avec la délégation des #ParlementairesFrançaisDrapeau de la France en mission en #IsraëlDrapeau d’Israël. C’est toujours la même émotion et la même révolte. Le combat contre la haine des Juifs et d’Israël est le combat de tous les démocrates.

    #IsraelFrance #Elnet

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    ELNET
    @elnetwork_eu - 1:23 PM · 20 juil. 2021·
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417445045196763137

    The ELNET delegation of about 40 French parliament members met with the Prime Minister of Israel @naftalibennett
    to discuss the importance of France-Israel relations, shared values, challenges and opportunties.

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    ELNET
    @elnetwork_eu - 2:36 PM · 20 juil. 2021·
    https://twitter.com/elnetwork_eu/status/1417463306160328709

    President @Isaac_Herzog met today with the @ElnetFr
    delegation of French lawmakers.
    On the shared challenge of antisemitism, the President stressed “#Durban is a conference of hate. I call on #France to join other countries and announce it will boycott the Durban conference.”

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    L’édito hebdomadaire du 19 juillet 2021
    Retour en Israël après un an et demi d’attente
    http://elnetwork.fr/edito-19-juillet-2021

    Comprendre les enjeux de la région tout en renforçant les liens qui unissent nos deux pays, c’est l’objectif de la délégation d’une quarantaine de parlementaires de tous horizons politiques, en déplacement pour trois jours en Israël. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit de leur premier déplacement dans le pays.

    Trois jours intenses en rencontres et en discussions sur des sujets variés, quelques semaines seulement après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement.

    Dès leur arrivée, les membres de cette « mission d’information et d’amitié » ont pu échanger avec le Dr. Emmanuel Navon, Professeur de Relations internationales à l’Université de Tel Aviv ainsi qu’avec S.E.M. Eric Danon, ambassadeur de France en Israël depuis deux ans. (...)
    (...)
    Enfin pour leur dernier jour sur place, les députés et sénateurs auront l’opportunité de discuter avec un journaliste arabe israélien. (...)

    • Elnet. Découvrez Israël, ses colonies, ses technologies de surveillance...
      Orient XXI > Jean Stern > 26 janvier 2021
      https://orientxxi.info/magazine/elnet-decouvrez-israel-ses-colonies-ses-technologies-de-surveillance,445

      Enquête · Réseau européen installé à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Madrid et Varsovie, Elnet (European Leadership Network) œuvre à renforcer les liens entre la France et Israël en ciblant les leaders, patrons et élus. Structure discrète et bien dotée, son activité consiste à vendre le produit Israël, ses start-up comme ses colonies, sur la scène française, en créant et en entretenant un maillage de décideurs pro-israéliens. (...)
      (...)

  • Noga Tarnopolsky
    @NTarnopolsky
    https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1406327199045722121

    For no reason, without stone-throwing or any other aggressive action as a trigger @IsraelPolice spray skunk water over Damascus Gate, one of the most beautiful & historically important spots in what the government calls Israel’s sacred & eternal capital

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1406309432171155457/pu/vid/848x480/Y348gkxdJNbG2DB2.mp4?tag=12

    #Jerusalem

  • Israel deploys Iron Dome batteries as Hamas warns against Tuesday’s Jerusalem march
    Nir Hasson, Josh Breiner, Jack Khoury | Jun. 14, 2021 | 11:51 AM - - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/.premium-hamas-warns-bennett-tuesday-s-jerusalem-march-will-reignite-tensio

    The right-wing Flag March is a ’fuse for a new explosion,’ Hamas spokesman says a day after PM Bennett takes office

    The Israeli military has deployed Iron Dome air defense batteries and raised its level of alert ahead of the Jerusalem Flag March on Tuesday, as Hamas says it would respond to the right-wing march if it goes through as planned, potentially with rocket fire from the Gaza Strip.

    Omer Bar-Lev, the newly sworn-in public security minister, decided on Monday evening, after a meeting with Police Commissioner Kobi Shabtai and representatives of several Israeli defense agencies, to let the march go on as planned.

    “I was under the impression that the police is well prepared and that a great effort has been made to safeguard the delicate fabric of life and public safety,” Bar-Lev said in a statement.

    Hamas warned Israel that the march will renew unrest, less than a month after the two sides reached a cease-fire following 11 days of fighting in Gaza.

    “We are calling on Palestinians in Jerusalem and within the Green Line to halt the march tomorrow,” said Hamas spokesman Abdulatif al-Qanua on Monday. He dubbed the march, in which right-wing groups parade through the Old City carrying Israeli flags, a “fuse for a new explosion for the protection of the al-Aqsa Mosque and Jerusalem.”

    According to a Monday report on Lebanese newspaper Al-Akhbar, Hamas leadership told Abbas Kamel, the head Egyptian intelligence who was heavily involved in mediating last month’s cease-fire with Israel, that the organization’s response to the march would be “identical” to its actions in May, when rockets were fired at Jerusalem.

    The report also said the group’s military wing has been ordered to stand by, but any action would “depend on Israel’s conduct.”

    The organizers of the Jerusalem Flag March reached an agreement with the Israel Police on Friday to allow for a march to take place on Tuesday. It had been planned for last Thursday, but was canceled after organizers and police failed to agree on a route over police fears that the march would reignite tensions and lead to riots in the city by passing through Palestinian areas.

    The march was originally scheduled, as per tradition, for Israel’s Jerusalem Day last month, and was diverted due to security concerns as clashes between police and Palestinians in the city intensified. It was dispersed shortly after it began, after tensions peaked and Hamas fired rockets from Gaza.

    The march planned for Tuesday will proceed down Sultan Suleiman road before arriving at the Damascus Gate, a flashpoint of tensions between Palestinians and police in recent months. An Israeli flag dance will be held at the plaza in front of the gate. The marchers, however, will not enter the Old City through the Damascus Gate and the gate will be closed off.

    From the Damascus Gate, marchers will pass through the Jaffa Gate and head toward the Western Wall through peripheral areas of the Muslim Quarter of the Old City. Part of the route will be detoured through the Jewish Quarter due to security concerns and to prevent overcrowding.

    The organizers of the march said, “We thank the Israel Police, police commissioner, and Jerusalem District from their cooperation and are happy that Israeli flags will be flown with pride in all parts of the Old City.”

    The organizers added, “We call on all citizens of Israel to join us this Tuesday with Israeli flags, to praise Israeli heroism and dance with joy in Jerusalem.”

    The change to the parade route came after Jerusalem District Commander Doron Turgeman refused to allow the march to pass through the Damascus Gate, or the center of the Muslim quarter. Turgeman said that under no circumstances would he approve the route originally requested by the organizers, fearing that the march would incite riots throughout the Old City.

    The deputy head of Hamas in Gaza, Khalil al-Hayya, issued a warning to Israel on Thursday night, warning that if “settler extremism” and the Flag March aren’t reigned in, the “fragile cease-fire could explode.”

    Hamas’ military wing said it’ is “closely following the provocative and aggressive actions by the usurpers and their leaders in Jerusalem and the Al-Aqsa Mosque. We warn against harming Al-Aqsa, and salute her free defenders in Jerusalem.”

    Last month, Israeli security forces clashed repeatedly with Palestinians near and in the Al-Aqsa mosque, leaving hundreds of Palestinians injured.

    Security officials say that the situation in the Gaza Strip is still very sensitive, and that the leader of Hamas in Gaza, Yahya Sinwar, is looking for an excuse to escalate tensions with Israel – and may find one in the events in Jerusalem.

    #Jérusalem

  • Éric Cantona, Susan Sarandon, Bella Hadid… ces stars qui s’engagent pour les Palestiniens | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/guerre-gaza-israel-stars-cinema-musique-top-model-reseaux-sociaux-sol

    D’autres stars militantes, connues pour prendre la parole sur divers sujets d’actualité, n’ont pas pris tant de précaution. 

    Sur son fil Twitter, l’actrice et militante #Susan_Sarandon retweete vidéos, photos, articles et commentaires clairement propalestiniens. La comédienne et productrice #Viola_Davis, première actrice afro-américaine noire à avoir été récompensée par un Oscar, a publié un diaporama expliquant la situation à #Sheikh_Jarrah, le quartier de #Jérusalem où les Palestiniens sont menacés d’expulsion par les Israéliens.

    #Palestine