person:céline muscat

  • Des CM2 chez les gendarmes pour une bagarre en récré
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/77490/date/2012-02-02/article/cm2-gendarmerie-bagarre-recre-1

    Le 13 janvier, des élèves de CM2 tapent sur un de leurs camarades dans la cour de récré de l’école primaire. La dispute s’arrête d’elle-même, sans intervention des adultes, et l’élève frappé va voir son institutrice.

    Le directeur de l’école punit quatre élèves : l’un a mis des coups de poing et de pied à son camarade, deux autres l’ont maintenu et un dernier a regardé la scène sans rien faire. Privés de récré jusqu’à nouvel ordre, ils devront réaliser de petits travaux d’entretien et rendre des devoirs écrits. Le premier consiste à “raconter ce qui s’est passé”. Le directeur prévient les parents.

    D’habitude, ce genre d’histoires s’arrête là. D’autant que les parents de l’enfant victime des coups n’ont pas porté plainte. Mais le directeur de l’école signale les faits à l’inspection académique, qui lui demande d’alerter les gendarmes. A la brigade, ils interrogent les enfants en s’appuyant sur leur punition.

    Céline Muscat, la mère d’un des enfants convoqués, travaille dans une école. Elle s’étonne des moyens déployés

    non mais où on va ?

    #repression

    • Ça montre bien comment à vouloir normer tous les comportements, on fini par travailler à la destruction de la société. Un logiciel pour centraliser et signaler les comportements déviants, les gendarmes (soit la bombe atomique) pour une bagarre de récré, c’est-à-dire que les adultes de cette école abdiquent toute autorité, et surtout toute régulation de conflit. Désormais, plus personne n’a droit à l’erreur, les émotions (colère, jalousie, peur…) doivent être maîtrisées, voire cadenassées. Et pourquoi ne pas lobotomiser les enfants avant que tout cela ne se produise ?

    • Ce que j’y vois surtout c’est qu’il y a 50 ans de cela, que les enfants du village se fassent engueuler par les gendarmes n’aurait pas prêté à conséquence : c’était le rôle des gendarmes d’assurer la paix sociale et ils étaient assez bien acceptés dans ce rôle.

      Ce qui choque c’est qu’aujourd’hui le gendarme est devenu garant d’une institution obligeant l’application de lois remises en causes par le peuple, et non plus une autorité morale, et le passage chez le gendarme fait redouter un flicage, une stigmatisation durable.

    • Oui, bon @allergie, le gendarme il intervenait pas pour une bagarre, même pas pour les larçins dans les boulangeries, pour ça, le boulanger, les parents, le curé, les enseignants, les voisins, bref le contrôle social suffisait. Faut quand même pas idéaliser le passé d’une « police de proximité » qui était par ailleurs en partie décriée...

    • @supergeante
      Je n’ai pas dit que c’est « bien » : ça s’inscrit aujourd’hui dans une logique de judiciarisation et de répression.

      Je ne dis pas non plus que le gendarme d’autrefois n’était pas parfois un imbécile.

      Je dis que la société a changé et que ce qui, autrefois, aurait été une banalité sans conséquence devient aujourd’hui une blessure sociale pour les enfants et pour leurs parents avec des conséquences éventuelles.

  • Des CM2 chez les gendarmes pour une bagarre en récré
    http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/77490/date/2012-02-02/article/cm2-gendarmerie-bagarre-recre-1

    Céline Muscat, la mère d’un des enfants convoqués, travaille dans une école. Elle s’étonne des moyens déployés :

    “Les gendarmes ont fait venir les enfants chacun leur tour dans le bureau, pour leur poser des questions et trouver le coupable. Un gendarme notait. Ils avaient le devoir, dans lequel tous les enfants n’avaient pas la même version. Nous, les parents, trouvions aberrant d’envoyer des enfants à la gendarmerie alors qu’ils ont déjà été punis. Je ne pensais pas en arriver là, et les enseignants de mon école sont du même avis.”

    En 2009, un enfant de 8 ans scolarisé dans le Val d’Oise avait été auditionné pour une bagarre. La procédure faisait toutefois suite à la plainte de la mère de l’enfant frappé, pas à un signalement de l’Education nationale.

    #gendarmerie #école #bagarre