person:nick cave

  • Serial playlist
    http://www.radiopanik.org/emissions/no-fade-out/musique-en-serie

    No Fade Out, Épisode 2 Saison 1 : Nos explorateurs musicaux scrutent vos écrans et zooment sur la relation de plus en plus forte entre #musique et #séries ! Leonard Cohen, Nick Cave, Dr.John, Bill Withers et d’autres personnages emblématiques jalonneront leur parcours entre Sex Education et Twin peaks. Ils y rencontreront aussi le “dealer” de films le plus célèbre de Bruxelles.

    Cliffhanger et suspense assurés !

    #cinéma #cinéma,musique,séries
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/no-fade-out/musique-en-serie_06370__1.mp3

  • En Israël, la culture est prise entre deux feux
    Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
    https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html

    Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.

    A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.

    La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.

    BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions

    Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »

    Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.

    Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.

    Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.

    La scène musicale comme estrade politique

    Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.

    Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.

    De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.

    Un « tsunami d’annulations »

    Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.

    « Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.

    Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].

    Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »

    Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…

    Une forme d’apartheid ?

    Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »

    Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».

    Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »

    C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »

    C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.

    Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.

    Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).

    Le projet de loi « Loyauté dans la culture »

    La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.

    Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.

    Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.

    « Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.

    Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).

    Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.

    L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?

    La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.

    « David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).

    C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.

    « À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.

    Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.

    Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »

    La nécessaire mobilisation de la société civile

    Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».

    Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »

    En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.

    « Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».

    Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »

    Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »

    Une situation parfois absurde

    L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…

    Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.

    Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.

    #Palestine #Culture #Apartheid #BDS #Boycott_culturel

  • Voici mon palmarès des 30 chansons les plus tristes du monde :
    https://www.youtube.com/watch?v=XmygnicYLIA&list=PLkeA_mTMOkTt1UMWHWjnQks3r8oqM7BcD

    1) Trouble of the World, Mahalia Jackson (USA, 1959)
    2) Gloomy Sunday, Billie Holiday (USA, 1947)
    3) I Wish I Knew How it Would Feel to Be Free, Nina Simone (USA, 1967)
    4) Petenera, Pepe de la Matrona (Espagne 1957)
    5) Double Trouble, Otis Rush (USA, 1958)
    6) Part Time Love, Clay Hammond (USA, 1982)
    7) Walking the Backstreets and Crying, Little Milton (USA, 1983)
    8) Let Me Down Easy, Bettye Lavette (USA, 2000)
    9) Mara Beboos, Hassan Golnaraghi (Iran, années 1960)
    10) Aatini Al Nay Wa Ghani, Fairouz (Liban, 1965)
    11) Please Come Home for Christmas, Charles Brown (USA, 1960)
    12) Lost Someone, James Brown (USA, 1961)
    13) Walk on By, Dionne Warwick (USA, 1963)
    14) Unfair, Barbara Lynn (USA, 1964)
    15) Crying Time, Ray Charles (USA, 1965)
    16) Nothing Takes The Place Of You, Toussaint Mc Call (USA, 1967)
    17) Inner City Blues, Marvin Gaye (USA, 1971)
    18) In the Rain, The Dramatics (USA, 1972)
    19) In the Ghetto, Candi Staton (USA, 1972)
    20) Ne Me Quitte Pas, Jacques Brel (France, 1966)
    21) Te Recuerdo Amanda, Victor Jara (Chili, 1969)
    22) Chega de Saudade, Joao Gilberto (Brésil, 1959)
    23) Sodade, Bonga (Angola, 1974)
    24) Tezeta, Mahmoud Ahmed (Ethiopie, 1974)
    25) Assouf, Tinariwen (Mali, 2006)
    26) Time, Tom Waits (USA, 1985)
    27) Nothing compares 2 U, Sinead O’Connor (USA-Irlande, 1990)
    28) Hurt, Johnny Cash (USA, 2002)
    29) Hate, Cat Power (USA, 2006)
    30) Pause, Rafeef Ziadah (Palestine, 2015)

    J’en ai fait deux chroniques :
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/09/elo341-les-chansons-les-plus-tristes-du.html
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/11/elo348-les-chansons-non-americaines-les.html

    Spotify s’y était essayé aussi :
    https://seenthis.net/messages/716771

    Voici aussi le « top 20 » des chansons les plus gaies du monde :
    https://seenthis.net/messages/731244

    #Musique #Playlist #Tristes #Gospel #Flamenco #Blues #Saudade #Sodade #Tezeta #Assouf #Soul #Jazz

  • L’article d’une DJ israélienne à propos des annulations récentes. Quelques points à noter :
    1) elle n’est pas surprise de l’annulation de Lana del Rey
    2) elle est surprise en revanche de l’annulation de DJs, car ce milieu n’était pas touché par la politique et BDS, et elle se demande si ce n’est pas le début de quelque chose...
    3) elle cite Gaza, la loi sur l’Etat Nation, les arrestations d’activistes à l’aéroport, mais aussi la proximité entre Trump et Netanyahu, qui influence surtout les artistes américains
    4) on apprend que tout le monde sait qu’il y a des artistes, et non des moindres, qui même s’ils ne le disent pas ouvertement, ne viendront jamais en israel : Beyoncé, The Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire, Deerhunter, Sonic Youth, Lil Yachty, Tyler the Creator, Kendrick Lamar, Chance the Rapper, Vince Staples, Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers, Ben UFO, DJ Ricardo Villalobos, Matthew Herbert, Andrew Weatherall... C’est ce qu’on appelle le boycott silencieux...
    5) il y a aussi le cas de ceux qui ne viennent que si les concerts sont organisés par des Palestiniens : Acid Arab et Nicolas Jaar
    6) même si cela me semble faux, le fait d’accuser certains artistes de boycotter parce que c’est à la mode est un aveu que BDS a le vent en poupe dans le milieu de la musique

    The Day the Music Died : Will BDS Bring Tel Aviv’s Club Scene to a Standstill ?
    Idit Frenkel, Haaretz, le 7 septembre 2018
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.MAGAZINE-the-day-the-music-died-will-bds-halt-tel-aviv-s-club-scen

    Lana Del Rey should have known better. And if not Del Rey herself, then at least her managers, PR people and agents.

    As the highest-profile artist who was scheduled to appear at the Meteor Festival over the weekend in the north, it was clear she’d be the one caught in the crossfire , the one boycott groups would try to convince to ditch an appearance in Israel. That’s the same crossfire with diplomatic, moral and economic implications that confronted Lorde, Lauryn Hill and Tyler, the Creator: musicians who announced performances in Israel and changed their minds because of political pressure.

    Del Rey, however, isn’t the story. Her cancellation , which included some mental gymnastics as far as her positions were concerned, could have been expected. Unfortunately, we’ve been there many times and in many different circumstances.

    Tsunami of cancellations

    The ones who caught us unprepared by drafting an agenda for the Israeli-Palestinian conflict turned out to be DJs like Shanti Celeste, Volvox, DJ Seinfeld, Python and Leon Vynehall, who also dropped out of Meteor. Why was this unexpected? Because Israel’s nightlife and clubbing scene – especially in Tel Aviv – had been an oasis regarding cultural boycotts, an extraterritorial hedonistic space with no room for politics.

    The current tsunami of cancellations, while it might sound trivial if you’re untutored in trance music, could reflect a trend with effects far beyond the Meteor Festival. In the optimistic scenario, this is a one-off event that has cast the spotlight on lesser-known musicians as well. In the pessimistic scenario, this is the end of an era in which the clubbing scene has been an exception.

    Adding credence to the change-in-direction theory are the cancellations by DJs who have spun in Tel Aviv in recent years; Volvox, Shanti Celeste and Leon Vynehall have all had their passports stamped at Ben-Gurion Airport. And those times the situation wasn’t very different: Benjamin Netanyahu was prime minister, the occupation was decades long and there were sporadic exchanges of fire between the sides.

    Moreover, two of the DJs spearheading the struggle on the nightlife scene regarding Mideast politics – the Black Madonna and Anthony Naples – have been here, enjoyed themselves, been honored and promised to return, until they discovered there’s such a thing as the occupation.

    Americans and Brits cancel more

    So what has changed since 2015? First, there has been a change on the Gaza border, with civilians getting shot. These incidents have multiplied in the past three months and don’t exactly photograph well.

    Second, news reports about the nation-state law and the discrimination that comes with it have done their bit. Third, the arrests and detentions of left-wing activists entering Israel haven’t remained in a vacuum.

    Fourth, and most importantly, is Donald Trump’s presidency and his unconditional embrace of Netanyahu, including, of course, the controversial opening of the U.S. Embassy in Jerusalem. As in the case of Natalie Portman’s refusal to accept a prize from the state, the closeness between the Trump administration and the Netanyahu government – under the sponsorship of evangelical Christians – has made Israel a country non grata in the liberal community, of which Hollywood is one pole and nightlife the other.

    It’s no coincidence that the DJs canceling are either Americans or Brits on the left; that is, Democrats or Jeremy Corbyn supporters in Labour – people who see cooperation with Israel as collaboration with Trump and Britain’s Conservative government.

    Different from them is Honey Dijon, the black trans DJ from Chicago who in response to the protest against her appearance at the Meteor Festival tweeted: “All of you people criticizing me about playing in Israel, when you come to America and stand up for the murder of black trans women and the prison industrial complex of black men then we can debate. I play for people not governments.” Not many people tried to argue with her. Say what you will, contrarianism is always effective.

    The case of DJ Jackmaster

    Beyond the issue of values, at the image level, alleged collaboration can be a career killer, just as declaring a boycott is the last word in chic for your image nowadays. That’s exactly what has happened with Scotland’s DJ Jackmaster, who has gone viral with his eventual refusal to perform at Tel Aviv’s Block club. He posted a picture of the Palestinian flag with a caption saying you have to exploit a platform in order to stand up for those who need it. The flood of responses included talk about boycotting all Tel Aviv, not just the Block.

    Yaron Trax is the owner of the Block; his club is considered not only the largest and most influential venue in town but also an international brand. Trax didn’t remain silent; on his personal Facebook account he mentioned how a few weeks before Jackmaster’s post his agent was still trying to secure the gig for him at the Block.

    “Not my finest hour, but calling for a boycott of my club at a time when an artist is trying to play there felt to me like crossing a line,” Trax says. “Only after the fact, and especially when I saw how his post was attracting dozens of hurtful, belligerent and racist responses – and generating a violent discourse that I oppose – did I realize how significant it was.”

    Trax talks about the hatred that has welled up in support of Jackmaster’s Israel boycott – just between us, not the sharpest tool in the shed and someone who has recently been accused of sexual harassment. As Trax puts it, “The next day it was important to me to admonish myself, first off, and then all those who chose to respond the way they responded.”

    In a further well-reasoned post, Trax wrote, “I have always thought that people who take a risk and use the platform that is given to them to transmit a message they believe in, especially one that isn’t popular, deserve admiration and not intimidation or silencing.” Unsurprisingly, the reactions to this message were mostly positive.

    Notwithstanding the boycotters who have acceded to the demands of Roger Waters and Brian Eno – the most prominent musicians linked to the boycott, divestment and sanctions movement – there are plenty of superstar musicians like Lady Gaga, Justin Timberlake and the Rolling Stones who have come to Israel as part of their concert tours, even though they suffered the same pressures. The performers most vocal about their decision to appear in Israel have been Radiohead and Nick Cave.

    At a press conference on the eve of his concert, Cave expressed his opinion on the demand to boycott Israel: “It suddenly became very important to make a stand, to me, against those people who are trying to shut down musicians, to bully musicians, to censor musicians and to silence musicians.”

    Radiohead frontman Thom Yorke took the message one step further and tweeted: “Playing in a country isn’t the same as endorsing its government. We’ve played in Israel for over 20 years through a succession of governments, some more liberal than others. As we have in America. We don’t endorse Netanyahu any more than Trump, but we still play in America.” As Yorke put it, music, art and academia are “about crossing borders, not building them.”

    There’s a lot of truth in Yorke’s declaration, but whether or not musicians like it, appearances in Israel tend to acquire a political dimension; any statement becomes a potential international incident. Thus, for example, after Radiohead’s statement, Public Security Minister Gilad Erdan saluted the band, and after Cave’s press conference, Foreign Ministry spokesman Emmanuel Nahshon tweeted “Bravo Nick Cave!”

    The trend continues when we step down a league from the A-listers, like Beyoncé, who doesn’t intend to perform in Israel despite her annual declaration that she’ll come “next year.” There’s the second level, the cream of international alternative rock and pop – refusals to appear in Israel by bands “of good conscience” like the Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire and Deerhunter.

    The most prominent voice from this territory is that of former Sonic Youth guitarist and vocalist Thurston Moore. Yes, he appeared with his band in Tel Aviv 23 years ago, but since then he has become an avid supporter of BDS, so much so that he says it’s not okay to eat hummus because it’s a product of the occupation.

    ’Apartheid state’

    At the next level of refusers are the major – and minor – hip-hop stars. In addition to Lil Yachty and Tyler, who canceled appearances, other heroes of the genre like Kendrick Lamar, Chance the Rapper and Vince Staples have refused from the outset to accept invitations to Israel. It’s quite possible that the connection between BDS and Black Lives Matter is influential. As early as 2016, Black Lives Matter published a statement supporting BDS and declaring Israel an “apartheid state.”

    Which brings us to electronic music and the cultural phenomenon that goes with it – the club culture. In numerical terms, club culture is smaller, but the information that flows from it on the ground or online flows much faster.

    Moreover, not only is club culture more sensitive to changes and far more alert to ideas and technological advances, its history is marked by struggles by oppressed groups. It can be said that African-Americans, Hispanics and gay people were the first to adopt the “night” way of life, back in the days of New York’s clubs and underground parties in the ‘70s. Accordingly, these groups have been the ones to nurture this lifestyle into today’s popular culture. Hence also the association with movements like BDS.

    Boiler Room Palestine

    Indeed, the current trend points to a step-up in the discourse; in the past year the top alternative culture magazines – of which the electronic music magazines play a key role – have published articles surveying musical and cultural happenings in Palestinian society.

    The online music magazine Resident Advisor has had two such stories, the first about a workshop for artists with the participation of the Block 9 production team, musicians Brian Eno and Róisín Murphy (formerly of Moloko) and American DJ the Black Madonna. The workshop, which included tours, discussion groups and joint musical work, was held at the Walled Off Hotel in Ramallah, also known as Banksy’s hotel because of the street artist’s involvement in its planning in the shadow of the separation barrier.

    The second article surveyed the Palestinian electronic scene and its leading players – promoters, DJs and producers who are operating despite the restrictive military regime. In addition, the writer accompanied the production of Boiler Room Palestine in Ramallah in June. (The wider Boiler Room franchise has been the world’s most popular pop party for the past five years.)

    Another example includes the style magazine Dazed, which wrote about the cultural boycott movement immediately after the cancellation of Lorde’s concert, and just last month New York Magazine’s culture supplement Vulture set forth its philosophy on the boycott (also in the context of Lana Del Rey). It predicted that the awakening we’re seeing today is only in its infancy.

    This partial list isn’t a clear declaration about “taking a stance” – after all, progressive media outlets in culture laud Israeli artists (for example Red Axes, Moscoman and Guy Gerber) or local venues, like the Block club. But if you add to these the scores of Facebook battles or Twitter discussions (like the one Del Rey found herself in), you’ll get noise. And noise generates questions, which generate more noise and raise consciousness. And from there to change on the ground is a modest distance.

    ’These are people who slept on my sofa’

    Refusals of invitations or cancellations of concerts in Israel by artists didn’t begin with BDS or the increasing volume of the past two years. After all, a visit to Israel all too often requires an intrusive security check. It’s hard to complain about a DJ who isn’t keen to have his underwear probed.

    Also, there’s a stratum of artists who’ve appeared in Tel Aviv, Jerusalem or Haifa and have decided to stop coming – unless there’s a Palestinian production. Two examples are the French band Acid Arab (Parisians Guido Minisky and Hervé Carvalho) and the American producer – and darling of the hipster community – Nicolas Jaar . Jaar appeared in Tel Aviv a bit under a decade ago, just before he became a star, while Acid Arab not only performed in Tel Aviv but was also involved in projects with Israeli musicians – so plenty of people called the duo hypocrites.

    “I have no problem with strong opinions, but in the case of Acid Arab it annoyed me at the personal level – these are people who slept on my sofa, recorded with local musicians, and the day they put up their post announcing they wouldn’t play in Tel Aviv, they also asked me to send them some music,” says Maor Anava, aka DJ Hectik.

    “I have no problem with people changing their minds on the go; it’s clear to me that a visit to the separation fence can do it, but what bothered me is that it’s entirely a PR and image move, apparently at the advice of their agent,” he adds.

    “We’ve reached a situation in which a boycott of Israel is the trendiest thing and situates you in the right place in the scene – as a supporter of the Palestinian freedom fighters against the terrible Zionist occupier, something that can get you to another three big festivals. If you performed in Tel Aviv, apparently they’d do without you.”

    Thus at the end of last year, Acid Arab and Nicolas Jaar appeared in Haifa and Ramallah at parties produced by Jazar Crew, the only electronic collective in Israel that isn’t afraid to mix in politics.. So it surprised no one when Jazar received laudatory – and justified – coverage not only in Bar Peleg’s Haaretz piece but also in Resident Advisor.

    Is the party over?

    So are we seeing the onset of the electronic boycott of Tel Aviv, one of the world’s clubbing capitals? Well, the city is still a flourishing center of parties and club events every week. “ As of today it hasn’t yet happened that we’ve directly encountered an attempt by the cultural boycott to influence artists who are slated to appear at the club,” Trax says.

    “But we’re definitely seeing a change in the surrounding behavior. Nasty responses that people are leaving for a DJ who announced an upcoming gig with us have led to fewer famous DJs announcing appearances at the Block – even those who always promote themselves.”

    He notes a slowdown in the past two years. “A number of DJs who used to appear with us – Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers – have announced they won’t be returning, ” Trax says, referring to three American acts. “But there isn’t any set reason why. If the cultural boycott has an influence here I wouldn’t be surprised, because the Detroit junta is very political. And this also applies to UFO,” a successful British DJ and a high-profile voice in the European underground arena.

    Not all DJs who have chosen not to come to Israel have taken their stance amid the strengthening of the BDS movement. Some of the top people in the dance industry – including star Chilean-German DJ Ricardo Villalobos and British DJs and producers like Matthew Herbert and Andrew Weatherall – have for years been refusing to spin in Israel. They’ve made clear that this is their way of opposing Israel’s activities in the territories.

    Another great DJ, Tunisian-born Loco Dice who lives in Germany, is also considered a vocal opponent of Israel. But in December he played at the Block, and Trax doesn’t recall any signs that his guest was hostile to the country. This shows that a change of awareness works both ways.

    There’s a similar story: the decision by DJ Tama Sumo of the Berghain club in Berlin to play in Israel after a long boycott. She and her partner DJ Lakuti, a pillar of the industry, donated the proceeds of her Tel Aviv set to an organization for human rights in the territories.

    “As of now I don’t feel that the names who have decided to stop coming will change anything regarding the Block, because our lineup of VIPs isn’t based on them,” Trax says. “But if the more commercial cream of the clubs – DJs like Dixon, Ame and Damian Lazarus, or the big names in techno like Nina Kraviz, Ben Klock, Jeff Mills or Adam Beyer – change their minds, that will be a real blow to us, and not just us.”

    Amotz Tokatly, who’s responsible for bringing DJs to Tel Aviv’s Beit Maariv club, isn’t feeling much of a change. “The cancellations or refusals by DJs and artists based on a political platform didn’t begin just this year. I’ve been encountering this for many years now. There are even specific countries where we know the prevailing mood is political and tending toward the boycott movement. For example England. The rhetoric there is a priori much stronger,” Tokatly says.

    “But take Ben UFO, who has played in Tel Aviv in the past. When we got back to him about another spinning gig he said explicitly, ‘It simply isn’t worth it for me from a public relations perspective, and it could hurt me later on.’ DJs like him make their own calculations.”

    Tokatly doesn’t believe in a “Meteor effect” that will send the visiting DJ economy to the brink of an abyss. “I’m giving it a few weeks to calm down, and in the worst case we won’t be seeing here the level of minor league DJs who have canceled due to the circumstances,” he says.

    “In any case, they’re names who would have come here – if at all – once a year. Regarding artists who have a long-term and stable relationship with the local scene, we haven’t seen any change in approach yet.”

    Unlike Trax and Tokatly, Doron “Charly” Mastey of the techno duo TV.OUT and content director at Tel Aviv’s Alphabet Club says the recent goings-on haven’t affected him too much; his club is unusual in that doesn’t base itself on names from abroad.

    “I don’t remember any case of a refusal or cancellation because of political leanings,” he says. “But with everything that’s happening now regarding Meteor, and if that affects the scene down the road and the airlift to Tel Aviv stops, I’m not at all sure that’s a bad thing.”

    Mastey has in mind the gap between the size of the audience and the number of events, parties and festivals happening in Israel right now. “The audience is tired, and indifferent,” he says.. “And if this kick in the pants – of cancellations – is what’s going to dismantle the scene in its current format, then it will simply rebuild itself. I hope in a way that’s healthier for everyone.”

    In any case, if the rest of the world has realized that it’s impossible to separate politics from anything, and definitely not from club culture, which started out as a political and social movement, then the best thing we can do is try to hold the discussion in an inclusive a way as possible. An Israeli DJ working in Berlin who requested anonymity thinks that these ideas should be taken one step further.

    “Nowadays, for artists who want to go to Israel, two proposals are on the table,” he says. “Support the boycott or support the occupation. These two things are depicted even if they aren’t accurate, and between the two options there are a thousand more levels.”

    He believes there is scope for taking action. “The local scene must know how to fill the vacuum and craft alternatives to the boycott’s demands,” he says. “For example, by showing artists other ways to take a stand, whether by cooperating with Palestinians or suggesting that they donate the proceeds of their Tel Aviv appearances to a human rights group.”

    The voices calling for a cultural boycott of Israel, whether in sports, concerts or the subfield of electronic music, aren’t going to disappear. If anything, they’re only going to grow louder.

    Moreover, if we take into account the complexity of the conflict, maybe we should seek to communicate these insights in a way that drops the imagery of absolutes like left-right, bad-good, Zionist-anti-Semitic. The club culture exists to connect extremes, not separate people. Our demand to continue a vibrant electronic scene is just as legitimate as that of the boycott supporters’ attempts to create awareness.

    Even if we don’t agree with the idea of the boycott, it’s still possible to accept the realization that there are people who think differently – who want to perform for the other side as much as they want to perform for us. This doesn’t make them an existential danger.

    Moreover, as the Israeli DJ working in Berlin says, the Israeli scene needs an arsenal of proposals for constructive activism; it must provide alternatives to the BDS call to boycott – and not automatically flex an insulted patriotic muscle. This might not be the easiest thing to do, but hey, this is Israel. It’s not going to be easy.

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

  • https://www.youtube.com/watch?v=1DQ-yBEfNc8

    S’il est un artiste qui incarne au mieux l’esprit et l’ADN musical du #Binic_Folks_Blues_Festival c’est bien #Kid_Congo_Powers.

    Une Légende du #rock’n’roll à la personnalité et au parcours uniques. Un pionnier, gardien du Temple, activiste prolifique de la scène rock internationale depuis plus de quarante ans. Un teenage kid fan des Ramones qui ne tarde pas à rencontrer Jeffrey Lee Pierce avec lequel il forme The Gun Club avant de rejoindre les Cramps puis d’intégrer les Bad Seeds aux côtés de Nick Cave ! What else ? En 2002 il forme Kid Congo and The Pink Monkeys Birds avec Ron Miller (batterie), Kiki Solis (basse) et Jesse Roberts (claviers). Cinq albums (dont Dracula Boots en 2009 ou Haunted Head en 2013) qui creusent le sillon d’un garage rock sexy et voodoo.

    http://www.binic-folks-blues-festival.com

  • Chez Yves
    Épicier au Rozier
    Je peine à remplir mon cabas

    Par bonheur Emmanuel
    Me vient en aide
    Et paye pour mon jambon

    C’est moi
    Qui paye
    Emmanuel !

    Petit déjeuner
    Avec les grands, Sarah et Émile
    Je m’absente : ils ont à parler !

    Nous déposons
    Sarah à son travail
    Tous les feux au vert

    Nous arrivons fort tôt au marché
    Limite on aiderait les maraichers
    À déballer les légumes

    Rentrés à la maison
    J’affronte de front
    Vaisselle et rangement des légumes

    http://desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave.mp3

    Je donne une dernière chance
    Au dernier disque
    De Nick Cave, trop perclus de douleur

    Dimanche matin
    Café, free jazz
    Et un peu d’écriture

    Et un peu de photographie aussi
    Eh bien oui, pourquoi pas
    Les Flux détendus. Est-ce un bon titre ?

    Potée automnale de légumes
    Pour fin d’hiver
    Du moins on l’espère

    Champignons farcis
    Pesto et fromage de chèvre
    Pignons de pin

    Je suis un cachalot échoué
    Sur une plage de Californie
    À l’intérieur de moi vivent des lutins

    Les lutins
    Écrivent des récits
    D’anticipation proche

    Dans ces récits
    L’intelligence artificielle
    Ecrit elle-même les fictions

    Et ce sont des écrivains
    Qui terminent et fignolent
    Les récits pour faire plus authentique

    Tout cela contenu
    Dans une sieste tellement courte
    Que j’aurais cru à un évanouissement

    Je tente de retourner
    À mes Flux détendus
    Photographie au téléphone de poche

    J’ai le sentiment
    Que ce sont des photographies
    Prises malgré moi et pourtant elles sont de moi !

    En janvier l’année dernière
    Je m’étais dit : essayons
    Un an de photographies de téléphone

    Je suis en train de traiter
    Les Flux détendus du printemps dernier
    Avant, pendant et après la catastrophe en somme

    C’est curieux
    De prendre son temps
    Pour produire des images, tellement étranger

    Ce n’est pas mieux
    Ce n’est pas moins bien
    C’est tellement différent

    Et j’interromps volontiers
    Ce travail
    Pour aller me promener

    Une petite marche avec Émile
    Remet les idées en place
    Et que dire du tiramisu pour le goûter ?

    Finalement, tu es un bon père
    Conviennent mes enfants
    Tu adoucis la fin des vacances

    Ce qui sera moins doux ce soir
    Ce sera la soupe de légumes
    Comme repas du dimanche soir

    Je fais quelques parties avec Émile
    Sur l’une d’elles
    Je ne vois pas arriver une combinaison satanique

    Je suis fatigué
    Je parcours une liste de films
    Et me décide pour Doctor Strangelove

    J’ai toujours été méfiant
    De l’esthétique de Stanley Kubrick
    Mais la méfiance tombe avec Peter Sellars

    Captain Mandrake
    Mister President
    Doctor Strangelove

    #mon_oiseau_bleu

  • Roger Waters & Brian Eno respond to Nick Cave’s Israel show press conference
    http://www.brooklynvegan.com/roger-waters-brian-eno-respond-to-nick-caves-israel-show-press-confer

    It’s nothing to do with ‘silencing’ artists – a charge I find rather grating when used in a context where a few million people are permanently and grotesquely silenced. Israel spends hundreds of millions of dollars on hasbara, and its side of the argument gets broadcast loud and clear. Coupled with the scare-tactic of labelling any form of criticism of Israeli policy as ‘antisemitic’, this makes for a very uneven picture of what is going on.

  • Pour faire plaisir aux enfants
    J’adopte
    Deux bébés tyrannosaures

    «  ? Papa réveille-toi, c’est l’heure
    Qu’est-ce que tu as-tu es tout agité
     ? Je rêvais que j’étais en train de jouer au football ! »

    Je dépose Zoé à sa commission
    Hier elle était interviewée
    Le sérieux de cette adolescente !

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave.mp3

    Retour à la maison
    Je mange mon petit déjeuner
    En écoutant Nick Cave

    Je monte dans ma chambre
    Café et Nick Cave
    Et je reprends mon récit de football

    Mon plaisir chaque matin
    Chercher la paire d’images
    Pour aller avec Mon Oiseau bleu

    Découpeuse / Découplé / Découpoir /
    Découpure / Découragé / Décourageant, ante /
    Découragement / Décourager / Décourageur, euse /

    Découronnement / Découronner / Décours /
    Découru, ue / Décousure / Découvert
    (À) Découvert / Découverte / Découvrable

    Découvreur / Découvrir / Décramponner /
    Décrapouiller / Décrassage et Décrassement/
    Décrasser / Décrassoir / Décréditement /

    Décréditer / Décrêpage / Décrêpeler /
    Et Décrêper / Décrépit / Décrépissage
    Décrépit, ite / Décrépitation / Décrépiter /

    Décrépitude / Decrescendo / Décret /
    Décrétale / Décréter / Décret-loi /
    Décri / Décrier / Décriminalisation /

    Décriminaliser / Décrire / Décrispation
    Décrisper / Décrochage / Décrocher /
    Décrochez-moi-ça / Décroiser / décroissance /

    Décroît / Décroître / Décrottage /
    Décrotter / Décrottoir / Décrue /
    Décryptage et Décryptement / Décrypter /

    Décrypteur, euse / Déçu, ue / Décuire /
    Décuiter / De cujus / Décullotage /
    Déculottée / Déculotter / Déculpabilisation

    Mon dictionnaire des synonymes
    Est resté ouvert hier soir
    En cherchant un synonyme à Découverte

    Matinée d’écrivain
    Après-midi de père de famille nombreuse
    Je ne sais ce qui est le plus fatigant

    Longue promenade
    Dans Fontenay et Nogent
    Avec Émile

    Une boulangère qui n’avait plus
    Vu Émile depuis dix ans
    Manque de s’évanouir

    Son pain est toujours aussi bon
    Dommage que ce ne soit pas
    La porte à côté

    Du coup je nous prépare
    Un goûter et c’est comme si
    Émile redevenait un petit garçon

    Papa je t’appelle pour te dire
    De ne pas t’inquiéter
    Je suis partie fumer de la drogue. Zoé

    Je constate la saleté dans la maison
    Elle est habitée par des adolescents
    Dont le père est un auteur un peu occupé là

    Le plaisir que je prends à écrire
    Ma propre nécrologie dans Fantômes
    J’en écris même deux différentes

    Dans l’une je suis un artiste incompris
    Et toujours en retard d’une rame
    Et dont on ne sait que faire du travail post mortem

    Dans l’autre
    Je prends le maquis
    Contre le gaz de schiste

    Dans les deux,
    Je meurs suicidé et centenaire
    Et dévoré par les sangliers

    Lasagnes aux épinards
    Et à la mozzarelle
    Compote de pommes

    Monuments men
    De George Clooney
    Avec Émile et Zoé

    Je lance une machine à laver
    Je fais la vaisselle
    Et je me remets au travail

    Il arrive de temps en temps
    Que la profusion de mes corrections
    Me décourage et que je préfère lire

    #mon_oiseau_bleu

  • Je ne parviens pas du tout
    A recoller les bribes très éparses
    Et très floues de mon rêve

    Ne reste de ce rêve
    Que des idées générales
    Une conférence avec Jean-Luc

    http://www.desordre.net/musique/guionnet.mp3

    J’essaye même d’écouter
    Un disque de Jean-Luc pour
    Me reconnecter au rêve, peine perdue

    Enfin peine perdue
    C’est mal dire
    Plaisir de l’écoute, quand même

    Belle lumière dehors
    Qui monte dans mon dos
    Fatigué, trop dormi

    Je voudrais pouvoir écrire
    Mais ne pouvant faire mon échauffement
    Dans les Anguilles , rien ne vient

    En fin de matinée je reçois
    Un de ces mails toxiques, plein de mensonges
    Poison dont je sens la progression dans mes veines

    Déjeuner pollué, un peu
    Avec Nicolas du Kosmos
    Avant que le fil de la discussion ne me dévie

    J’ai entre les mains
    Le scénario du prochain film
    D’un cinéaste que je vénère

    J’aurais un vase Ming
    Entre les mains
    Je serais moins ému

    Sieste improductive
    Aussi bien sur le plan du repos
    Que, in fine , de la production onirique

    Je descends travailler
    Et l’intention d’en découdre
    Avec la machine à coudre

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave.mp3

    Je mets Nick Cave
    Il a pour mission de me secouer
    La red right hand

    Travaille !
    Je me dis tout haut
    Au milieu du garage

    Et Je
    M’y
    Mets

    Enfin
    Je m’y mets
    C’est pas gagné

    Les Fantômes
    Prennent forme
    Dit comme ça…

    Le soir, dîner
    Avec les filles
    Sushis

    Enfance maltraitée
    J’emmène Zoé
    Au cinéma après les sushis

    Barbara
    Mathieu Almaric
    Jeanne Balibar

    Certains plans de Barbara
    Ont la grâce surnaturelle
    Des derniers plans de E La Nave va

    http://www.desordre.net/musique/zappa.mp3

    Zoé : « qu’est-ce que tu reprocherais à ce film ?
    ― Rien, je n’aime pas Barbara, j’aurais aimé le même film
    À propos de Zappa ― avec Balibar en Zappa ? ― Oui !

    Jeanne Balibar
    Saurait très bien faire
    Zappa, elle sait tout faire

    #mon_oiseau_bleu

  • J’ai déjà écrit ici (en 2011) à quel point Les Ailes du désir de Wim Wenders a influencé mes jeunes années. Je me rends compte que ce film a 30 ans et, tous les, disons, cinq ans, je traverse une période durant laquelle je suis hanté par des réminiscences du film. Et notamment, la séquence du poème Als das Kind Kind war de (évidemment, me dira @philippe_de_jonckheere) Peter Handke.

    https://www.youtube.com/watch?v=9hhOsoxTrJU

    Séquence qui se termine sur From Her to Eternety du jeune Nick Cave (OK, 30 ans tout de même à l’époque, moi j’avais 17 ans).

  • ELO#273 - La compil de la fin du monde
    Dror, Entre Les Oreilles, le 5 avril 2017
    http://entrelesoreilles.blogspot.ca/2017/04/elo273-la-compil-de-la-fin-du-monde.html

    La fin du monde approche, et telle celle du Titanic, il est hors de question que cela ne se produise pas en musique. Entre Les Oreilles est là et vous concocte encore une belle dernière playlist indispensable dont elle a le secret, pour vous accompagner jusqu’à la fin... :
    https://www.youtube.com/playlist?list=PLkeA_mTMOkTs4BhK9rbAc8X1oB4jv03QG

    Damia - Tout fout l’camp (1939)
    Claude Nougaro - Il y avait une ville (1958)
    Skeeter Davis - The End of the World (1963)
    Monique Morelli - La ville morte (1965)
    The Doors - The End (1967)
    Magma - Kobaïa (1970)
    Gérard Palaprat - Pour la fin du monde (1971)
    Sex Pistols - God Save The Queen (1977)
    Willie Williams - Armagideon Time (1978)
    Hubert-Félix Thiefaine - Alligators 427 (1979)
    Jacques Dutronc - L’avant guerre c’est maintenant (1980)
    Castelhémis - Les Centrales (1982)
    R.E.M. - It’s The End Of The World (1987)
    George Michael - Praying for Time (1990)
    The Waterboys - Song from the end of the world (1990)
    Bob Geldof - The End of the World (1990)
    Nick Cave - Till the End of the World (1991)
    U2 - Until the End of the World (1991)
    Tom Waits - The earth died screaming (1992)
    Richard Gotainer - Rupture de stock (1992)
    Nino Ferrer - Blues en fin du monde (1993)
    Nine Inch Nails - The Day The World Went Away (1999)
    Radiohead - How To Disappear Completely (2000)
    Muse - Apocalypse Please (2003)
    Snog - Waiting (2003)
    The Cure - The End of the World (2004)
    Les Cowboys Fringants - Plus rien (2004)
    Jean Leloup - La Fin Du Monde Est À 7 Heure (2005)
    Soundforce - The Fin Du Monde (2007)
    Didier Super - On va tous crever (2008)
    Milk Coffee Sugar - Prévu Pas Prévu (2009)
    Keny Arkana - Ne t’inquiète pas (2009)
    Sanseverino - Swing 2012 (2013)

    Commencée par @booz et @tintin ici :
    https://seenthis.net/messages/545774

    #Musique #playlist #Musique_et_politique
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun
    #Anthropocène #capitalocène

    https://seenthis.net/messages/499739
    https://seenthis.net/messages/524060

  • http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/nick_cave_into_my_arms.mp3

    J – 166 : Wim Wenders ne doit pas être loin d’atteindre le même stade ridicule de la sénilité que celui atteint et dépassé depuis fort longtemps par Woody Allen. Ou comment avec les meilleurs ingrédients, les plus fins qui soient, il est possible de préparer un plat immangeable.

    Ainsi, ce cinéaste qui a enchaîné les navets depuis Les Ailes du désir, - le dernier film en date étant Everything will be fine qui se pose là en matière de navet, avec un acteur, John Franco, dont on a le sentiment qu’il a tout le temps été filmé avec le soleil et ou l’éclairage dans les yeux, tellement il a l’air contrarié - un peu avec la même régularité que Woody Allen depuis, soyons clément, Husbands and wives , Wim Wenders, donc, s’attaque à la mise en scène cinématographique d’une pièce de théâtre de Peter Handke, les Beaux jours d’Aranjuez , un texte sans doute pas facile, sans aucune concession de la part de Peter Handke, une narration lente, faite de la patiente accumulation des images, toutes nées de l’observation extrêmement attentive de la nature qui sert ensuite de boussole du réel - exemple : on reconnaît, de façon infaillible, que l’on est au faite de l’été, de la saison chaude, à la chair presque blanche, et aux pépins quasi noirs, au contraire, des pommes, les lecteurs aficionados de Peter Handke, dont je suis, jubilent dans la salle, ils ne sont pas nécessairement majoritaires, quand bien même le public est extrêmement peu nombreux -, des dialogues qui parlent d’amour physique en maintenant ce dernier absolument garanti de toute vulgarité, laquelle est également reconduite, en toutes choses, par les gestes attentifs de cette homme et de cette femme qui ont pris plaisir à définir antérieurement au dialogue le périmètre de ce dernier, bref un texte aride, anti spectaculaire par excellence, et pour lequel on devine d’emblée que la mise en scène cinématographique sera une gageure, il serait, en effet, plus cinématographique de s’attaquer à un texte de Virginie Despentes, mais Wenders il est copain avec Handke, pas avec Despentes - parce que l’entre soi n’est pas non plus le plus petit défaut de cette entreprise qui n’en manque pas, consanguinité, qui, nul doute, concoure au naufrage, qui pour dire à Wenders au tournage ou au montage que c’est un naufrage ?

    Pour parvenir à une telle adaptation, il aurait fallu un réalisateur, déjà capable de diriger ses comédiens, ce pourquoi Wim Wenders n’aura jamais brillé, souvent sauvé par des talents hors pairs auxquels il n’est pas nécessaire de donner la moindre indication de jeu, ils s’en sortiront toujours, Bruno Ganz ( Les ailes du désir ) ou Harry Dean Stenton ( Paris, Texas ), mais que les comédiens soient plus poussifs, juste un peu moins solaires (Patrick Bachau, dans l’État des Choses , William Hurt dans Until The End Of The World , ou carrément mauvais (Solveig Dommartin dans les Ailes du désir ou dans Until The End Of The World ) et alors le film cale dans tous les virages, c’est ici le cas avec Reda Kateb qui tire vaillamment son épingle du jeu, et obtient une mention passable, mais pour Sophie Semin et Jens Harzer c’est une longue noyade.

    Wenders est plein de tics. Pas une scène, presque pas un seul plan de son film où la caméra n’est pas sujette à un très léger travelling de côté avec une lenteur fort décorative, sans compter que tous les plans de discussions entre les deux personnages principaux sont l’objet d’un panoramique qui tournoie tout autour d’eux, et comme Wenders aime par-dessus tout cet effet, qu’il aime ce qu’il fait, ce qu’il tourne, qu’il est marié à ses images, le spectateur est au bord de rendre pendant tout le film à force de ce très léger mais persistant roulis, qui, naturellement, n’apporte rien au sens. D’ailleurs il sera difficile, impossible, de s’accrocher au sens d’une conversation dont on devine que des pans entiers sont passionnants, c’est quand même du Handke pur sucre, même si directement écrit en Français, mais à aucun moment ce cinéma sans âme, sans éclairage autre que celui du grand jour en plein été, ne viendra apporter le moindre éclat, la moindre surprise.

    Ce sont même une suite ininterrompue de surprises éventées qui adviennent, l’écrivain qui décrit sur le motif cette conversation en regardant par la fenêtre la terrasse sur laquelle il imagine cette conversation a un jukebox de marque Würlitzer dans son salon - comme bourrade dans les côtes pour les lecteurs de Handke, ou même simplement toute personne qui se serait même brièvement penchée sur la bibliographie de Handke, cela se pose là - et de temps en temps, quand l’inspiration manque, tout en allant chercher un verre d’eau dans la cuisine à l’évier et au mobilier fort passéistes, il choisit un titre, changement de galette et là vous pouvez être sûr de tomber au choix sur les fadaises rock’n’roll des débuts de Wim Wenders, Summer in the city , ou soit de sa clique de copains qui écumaient Berlin avant la chute du mur, parmi lesquels Nick Cave, et ô surprise, c’est Nick Cave lui-même qui vient chanter, mal, en s’accompagnant, mal, au piano Into My Arms , d’ailleurs il n’a pas l’air en très grande forme le Nick Cave, on croirait même qu’il va se mettre à pleurer après avoir envoyé, mal, sa fadaise, ou n’est-ce que le maquillage qui masque mal que ce n’est plus le jeune premier dandy des années 80 non plus. De même dans trois petits plans insignifiants, on aperçoit au loin la silhouette vieillissante également du jardinier de cette demeure bourgeoise, le jardinier en question travaille bien au-delà de l’âge de la retraite, il a très exactement, 73 ans, vous avez deviné, le jardinier en veston fort chic et pantalon à pince écru c’est Peter Handke lui-même, si ce n’est pas mignon tout plein.

    On voudrait faire du mauvais cinéma, on ne s’y prendrait pas autrement.

    Je fais grâce des quelques erreurs de script ou de raccord, j’avoue avoir beaucoup de mal à savoir si le changement de couleur de la robe du personnage de la femme est une erreur de script ou si ce changement est infiniment symbolique de rien, en fait. C’est ni fait ni à faire et cela ne pourrait même pas être remonté. Sauf à tout couper.

    Le film commence par un moment voulu de grâce, filmer Paris désert en plein jour, avec ce fameux petit mouvement de caméra en lent travelling latéral, mais on comprend sans mal que ces quelques plans fort coquets sont en fait, les Champs-Elysées, la Concorde et les quais de Seine à cette même hauteur de la place de la Concorde, à six heures du matin d’un 14 juillet quand tout le quartier est bouclé la veille, un Paris de carte postale, une sorte de Paris éternel pour touriste - pour qui exactement les Champs Elysées sont une représentation acceptable et symbolique de Paris ? - et se termine par un time lapse accéléré — que l’accélération de ce time lapse n’est été imprimée au reste de ce film d’un cinéaste devenu fort médiocre et se regardant filmer —, de la chute du jour dans ce décor hautement bourgeois d’une demeure cossue en pleine campagne, mais de laquelle on voit encore la Défense. Aucun stéréotype ne nous sera épargné et surtout pas celui de l’écrivain dans sa grande demeure bourgeoise donc - les écrivains sont riches dans l’imaginaire de Wenders - il écrit sur une machine à écrire - en 2016, j’exige un recensement de savoir quels sont encore les écrivains qui peinent sur leur Remington - il hésite beaucoup devant sa page blanche, se dit les phrases à voix haute avant de les taper et écrit sous la dictée de ses personnages qu’il distingue en entrouvrant les yeux par la fenêtre qui donne sur la terrasse où ils sont assis et quand en fin d’après-midi, il est vraiment trop à la peine sur son Olivetti il part se promener en forêt chercher l’inspiration sans doute. Ainsi va la littérature en 2016. Si c’est Wenders qui le dit.

    #qui_ca

  • Black Bettey - variations
    https://en.wikipedia.org/wiki/Black_Betty

    “Black Betty” (Roud 11668) is a 20th-century African-American work song often credited to Huddie “Lead Belly” Ledbetter as the author, though the earliest recordings are not by him. Some sources claim it is one of Lead Belly’s many adaptations of earlier folk material;[1] in this case an 18th-century marching cadence about a flintlock musket. There are numerous recorded versions, including a cappella, folk, and rock arrangements. The best known modern recordings are rock versions by Ram Jam, Tom Jones, and Spiderbait, all of which were hits.

    Original
    https://www.youtube.com/watch?v=tiCEVl_9-MM

    Leadbelly(1939)
    https://www.youtube.com/watch?v=sYrK464nIeY

    Ram Jam
    https://www.youtube.com/watch?v=V0OFF3q4Pxk

    Spiderbait
    https://www.youtube.com/watch?v=nU1VfYYKMDk

    Pat Travers
    https://www.youtube.com/watch?v=TWDw3Wu4CC4

    The Standstills
    https://www.youtube.com/watch?v=TUjapf1w40Q

    Son of Dave
    https://www.youtube.com/watch?v=AF2GbcymNE4

    Sheryl Crow (1)
    https://www.youtube.com/watch?v=Kum4O_fh0_E

    Sheryl Crow (2)
    https://www.youtube.com/watch?v=j3uRTEHSkcY

    Ministry
    https://www.youtube.com/watch?v=hElHJTpbPPc

    Ben Miller Band
    https://www.youtube.com/watch?v=pcq0OrEuax8

    Nick Cave & The Bad Seeds
    https://www.youtube.com/watch?v=t22wGvzdi8g

    Burn This Song
    https://www.youtube.com/watch?v=hNa-ubToOQA

    Tom Jones
    https://www.youtube.com/watch?v=XXl98QQcVxM

    Scooter
    https://www.youtube.com/watch?v=I0Jk4ssNibA

    David Keno & Dalson
    https://www.youtube.com/watch?v=0hOp7_8Dc9s

    Jl & Afterman
    https://www.youtube.com/watch?v=ouP3g-3Y4vI

    Stag
    https://www.youtube.com/watch?v=-S9FoyQwLNg

    Soil
    https://www.youtube.com/watch?v=EpR4X5ORlSY

    Nightcore
    https://www.youtube.com/watch?v=P8BxEqb6K2Y

    Stoner Train
    https://www.youtube.com/watch?v=WFeu_9mxxwM

    Cadillac Dreamers
    https://www.youtube.com/watch?v=xOXdRmjcOHk

    The Lost Fingers
    https://www.youtube.com/watch?v=-f47eQhGkck

    Urban Gypsies (UA)
    https://www.youtube.com/watch?v=7ydseULp90Q

    Larkin Poe
    https://www.youtube.com/watch?v=Px1AvCACChw

    Rayman Legends
    https://www.youtube.com/watch?v=wUfKCBlEG4c

    How to Play - Black Betty - by Ram Jam - Classic Rock - Blues Rock Guitar Lessons - Tutorial
    https://www.youtube.com/watch?v=Ed7iFT4EnhU

    Ram Jam - Black Betty Solo Lesson
    https://www.youtube.com/watch?v=UU972MsZv0U

    Black Betty - Ram Jam - Drum Cover By Domenic Nardone
    https://www.youtube.com/watch?v=k-IqIpIy9zM

    Ram Jam Black Betty Bass Only
    https://www.youtube.com/watch?v=hV_3pjvl2O8

    #musique #blues #rock #jazz #disco #techno

  • https://www.youtube.com/watch?v=K3aCuKBWE3A

    J-234 : je trouve contre le pas de ma porte, comme un voisin aurait fait pour me laisser un pli ou un paquet, un emballage de carton dont je comprends tout de suite qu’il s’agit de ma dernière commande du disque 33 tours 1/3, Push the sky away , de Nick Cave que j’ai fini, de fait, par commander, pour donner une vraie chance à ce disque d’être écouté autrement qu’au travers de je ne sais quel site de partage de vidéos, au travers duquel, certes, on se fait une petite idée de ce ont le disque parle, mais nettement moins de sa production, de sa qualité sonore, d’autant qui invariablement l’écoute du disque en soi devient une tâche de fond entièrement recouverte par tout à fait autre chose.

    Et j’ai bien du plaisir à découvrir sa pochette, qui est une image assez belle, sans doute pas ce qu’il y a de plus progressiste pour ce qui est de décrire les rapports érotiques entre hommes et femmes, mais néanmoins un très remarquable contrejour en noir et blanc, de l’argentique comme on n’en fait plus, avec traces de rayures et de poussières dans le fond, et du coup cette image n’est plus cette vignette sur un écran d’ordinateur mais une image imprimée de trente centimètres par trente centimètres. Mais j’ai plus de plaisir encore à découvrir que mon intuition était fondée, ce disque a une sonorité extraordinaire, une profondeur étonnante dans les graves et quelques ajouts discrets, ici une note de vibraphone, là un grattement de corde de guitare électrique, qui en font un de ces disques qui restent quelques temps sur la platine, quand un jour, par quel hasard ou détermination difficiles à décrire, on sort ce disque, justement, d’une pile d’autres disques, que l’on pourrait tout aussi bien choisir aussi, et qu’on l’écoute plusieurs fois d’affilée, qu’on le retourne et le retourne encore, c’est l’une des différences entre les disques vinyles et les disques compacts, quand on sort un disque vinyle de sa pochette, c’est pour l’écouter plusieurs fois et bien souvent, reconnaître chacun de ses craquements à hauteur presque égale d’attention de la musique en elle-même.

    Du coup je mets à profit la petite heure et demie de libre devant moi, avant le retour des enfants de leurs différents établissements scolaire ou médico-social, pour m’appuyer un peu de rangement et de ménage, tout en écoutant ce disque récent de Nick Cave, qui, lui, ne doit pas faire le ménage souvent, et, quand Madeleine rentre la première, elle constate avec plaisir une certaine métamorphose de notre logement, mais désapprouve, entièrement, le niveau sonore auquel je passe cette nouvelle galette tout juste reçue de la poste ― ou de je ne sais quelle entreprise de livraison dont il ne fait pas bon croiser les camionnettes trop rapides sur les routes sinueuses et trop étroites des Cévennes, et sur ce sujet, je suis content de constater que X. , le texte que je voudrais écrire à propos de l’incident survenu cet été a enfin trouvé sa forme narrative, pas sûr que je tienne jusqu’au bout cette gageure, mais au moins quelque chose se dessine, un tableau, et c’est amusant pour moi de voir que c’est littéralement ne mettant le point final à Élever des chèvres en Ardèche (et autres logiques de tableur) que j’ai entamé le récit de X.

    Hésitations sans fin : dois-je, ou ne dois-je surtout pas, entamer avec ce texte de Qui ça ? , une expérience sur internet, une sorte de site dans le site comme finalement les si nombreux sous sites internet que comprend le Désordre et quelle forme donner à cette affaire, un mélange entre le Bloc-notes du Désordre , ou une forme Ursula , ou même comme je faisais avec Contre . Et est-ce que ce ne serait pas intéressant de laisser en suspens la clef de ces récits mis bout à bout et laisser aux lecteurs deviner quel nerf soutient cet effort d’écriture, peut-être pas au jour le jour, mais inscrit dans le quotidien malgré tout. Donnons-nous un peu de temps. Attendons de ne plus avoir à travailler sur Apnées le spectacle avec Dominique et Michele, d’avancer un peu dans le projet de la Petite fille qui sautait sur les genoux de Céline , d’autant que les premières réponses à mes demandes de conseils auprès de professionnels du cinéma, me laisse entrevoir qu’il y a au-devant de moi, au-devant de ce projet, un véritable Everest de travail. Et gardons Qui ça ? comme une récréation.

    Je me demande si je n’ai pas fini par guérir de ce qui aura été un début de dépression nerveuse, peut-être pas sans racine et sans cause à chercher du côté des attentats du 13 novembre dernier. Ou, est-ce tout le contraire, une dépression aigue que je soigne à l’aide du pire des anti-dépresseurs, du pire des mauvais calmants, le travail.

    #qui_ca

  • 30 Americans — Events & Exhibitions at The Detroit Institute of Arts

    http://www.dia.org/calendar/event.aspx?id=4998&iid=

    Un peu plus bas un petit reportage de WSWS sur l’exposition, mais je voulais juste montrer que sur le site du musée, en première page, ils annonce :

    “Photography is allowed and encouraged in the exhibition! Share your experience with your community using the hashtag #30plusus

    Et personnellement, j’aime beaucoup ça.

    Identity, triumph, tragedy, pride, prejudice, humor and wit. 30 Americans: An exhibition bound by one nation and divided by 30 experiences. A dynamic showcase of contemporary art by African American artists, this exhibition explores issues of racial, political, historical and gender identity in contemporary culture. See more than 50 paintings, sculptures, installations, photographs and video drawn from the Rubell Family Collection, created by many of the most important African American artists working over the past 30 years, including Kerry James Marshall, Jean-Michel Basquiat, Kara Walker, Nick Cave, Kehinde Wiley, Carrie Mae Weems, Robert Colescott, Glenn Ligon and Lorna Simpson.
    #30plusus

    –—
    30 Americans at the Detroit Institute of Arts : The art of identity politics - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2016/01/20/thir-j20.html

    30 Americans at the Detroit Institute of Arts: The art of identity politics

    By Zac Corrigan
    20 January 2016

    The 30 Americans exhibition recently on view at the Detroit Institute of Arts (and opening at the Cincinnati Art Museum on March 19) contains 55 works—paintings, photographs, sculptures, installation pieces and videos—by 30 African American artists. All of them have been produced since 1975, about half in the last decade.

    The collection—which is owned by the Rubell family of Miami, Florida—includes works by relatively well-known artists such as photographer Carrie Mae Weems and painters Robert Colescott, Jean-Michele Basquiat and Kehinde Wiley, as well as works by many lesser-known or up-and-coming artists.

    #art #Peinture #états-unis #détroit

  • Des appels universitaires et d’artistes :

    Artistes Pour la Palestine
    Hamed Abdalla, Samir Abdallah, Haquima Akhabech, Maria Amaral, Jean Asselmeyer, Tayssir Batniji, Mustapha Boutadjine, Dominique Grange, Rachid Koraïchi, Kheridine Mabrouk, Stéphane Rossi, Ernest Pignon-Ernest, Nasser Soumi, Jacques Tardi, Hani Zurob et d’autres, le 2 août 2014
    http://artistsforpalestine.com/fr

    Lettre ouverte sur Gaza et BDS
    Middle East Caucus of the Society for Cinema and Media Studies, le 11 août 2014
    http://www.aurdip.fr/Lettre-ouverte-sur-Gaza-et-BDS-de.html

    Israeli arms protest
    Alice Walker, Ahdaf Soueif, Miranda Pennell, Breyten Breytenbach, John Pilger, Miriam Margolyes, Nick Cave, Noam Chomsky, Richard Falk, Victoria Brittain, The Guardian, le 12 août 2014
    http://www.theguardian.com/world/2014/aug/12/israeli-arms-protest

    Solidarité africaine avec la Palestine
    Universitaires africains et africanistes, le 12 août 2014
    http://www.aurdip.fr/Solidarite-africaine-avec-la.html

    Back the Boycott
    Près de 200 philosophes et politistes pour le boycott d’Israel, le 10 août 2014
    http://backtheboycott.com

    La communauté internationale doit accélérer la mise en place d’une « zone de catastrophe humanitaire à Gaza »
    Appel du PNGO, le réseau des ONG palestiniennes, le 13 aout 2014
    http://www.plateforme-palestine.org/La-communaute-internationale-doit,4100

    L’acteur anglais Russell Brand appelle au boycott d’Israël
    Jenn Selby, The Independent, 14 August 2014
    http://www.independent.co.uk/news/people/russell-brand-calls-for-israel-boycott-comedian-urges-big-businesses-

    Plus de 170 universitaires irlandais signent une pétition pour le boycott universitaire d’Israël, le 14 août 2014
    http://www.aurdip.fr/Plus-de-170-universitaires.html

    Un nonagénaire néerlandais retourne sa médaille de « Juste parmi les nations », après la mort de six membres de sa famille à Gaza
    Article d’Amira Hass, Haaretz, le 15 août 2014, et lettre de M. Zanoli, adressée à l’ambassadeur d’Israël à La Haye, le 11 août 2014
    http://www.aurdip.fr/Un-nonagenaire-neerlandais.html

    InCACBI appeals to Infosys and other Indian companies to stop collaboration with Israel
    Près de 200 intellectuels, artistes et universitaires indiens, le 17 août 2014
    http://incacbi.in/incacbi-appeals-infosys-and-other-indian-companies-stop-collaboration-israel

    FCÉÉ Ontario, un syndicat étudiant qui représente 300.000 étudiants de la province de l’Ontario, au Canada, vient juste de voter une résolution pour BDS
    Le 17 août 2014
    https://www.facebook.com/hammam.farah/posts/10102028346364910?fref=nf

    Il faut lever de toute urgence le blocus à Gaza !
    Mego Terzian (Président de Médecins Sans Frontières France), Le Monde, le 18 août 2014
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/18/il-faut-lever-de-toute-urgence-le-blocus-a-gaza_4472627_3232.html
    –------------------------
    L’affaire Salaita :

    Lettre de l’AURDIP et du BRICUP à la Chancelière de l’Université de l’Illinois, suite à l’annulation d’une position universitaire pour le Dr. Steven Salaita
    AURDIP & BRICUP, le 9 août 2014
    http://www.aurdip.fr/Lettre-de-l-AURDIP-et-BRICUP-a-la.html

    Des pétitions :
    https://docs.google.com/forms/d/1_oGbCNTx7lcvYzQP_kDEZbfclDdu5-GU_HIfCUKfIGQ/viewform

    http://www.change.org/petitions/phyllis-m-wise-we-demand-corrective-action-on-the-scandalous-firing-of-pales

    #boycott #culture #Israël #boycott_culturel #Gaza #Palestine #université #boycott_universitaire

  • 8月1日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-140801

    My Tweeted Times tweetedtimes.com/ChikuwaQ - top stories by wikileaks, Harkaway, nytimes posted at 12:00:03

    Sweat-Free SoHo Style - Video - NYTimes.com www.nytimes.com/video/fashion/… posted at 11:46:41

    RT @ro69_jp: A・クーパー、L・リードらの強烈なギタリストとして知られるディック・ワグナーが他界 - 洋楽ニュース ro69.jp/news/detail/10… posted at 11:38:59

    RT @Granzane: Tant pis pour les voisins, Nick Cave now Tjrs @ Glastonbury #nw twitter.com/Granzane/statu… posted at 09:58:28

    Papier is out! paper.li/ChikuwaQ/13277… Stories via @Raindance @joygarnett @jranck posted at 09:14:15

    RT @darthur62 @vaguevisages: Director Agnes Varda vaguevisages.blogspot.com/2014/07/direct… #agnesvarda #frenchnewwave #vaguevisages pic.twitter.com/vsBuFXrUk2 posted at 08:23:23

    Top story: C.I.A. Admits Penetrating Senate Intelligence Computers www.nytimes.com/2014/08/01/wor…, see more (...)

  • • Berlin sur Radio Libertaire
    http://www.weck.info/2013/06/29/radio-libertaire

    Inter­view de Pierre-Emmanuel Weck sur Ber­lin à tra­vers quelques livres (« Ombres ber­li­noises d’Emmanuel Ter­ray, « Résis­tance à l’effacement » de Ralf Mar­sault, « Les Œuvres de misé­ri­corde » de Mathieu Ribou­let…) à Radio Liber­taire dans l’émission « Trans­bords » (du 28/06/2012).

    Avec comme plages musi­cales : les Pixies, Tom Waits, Nick Cave, The Hun­dred in the Hands, Aus­tra, The DØ et Lenny Kravitz).


    #autopromo #Berlin #podcast #radio

  • « Right Man, Wrong Man » by Crime & The City Solution on « Room of Lights » - Grooveshark
    http://grooveshark.com/#/s/Right+Man+Wrong+Man/2AtA21?src=5

    J’avais acheté leur album Room of Lights en 33 tours après avoir vu Les ailes du désir de Wim Wenders. Je t’ai déjà dit que ce film est l’un de ceux qui ont le plus influencé mes jeunes années ?

    Ah oui, je te l’ai déjà dit :
    http://seenthis.net/messages/26468

    #musique