• VIDEO. Hauts-de-Seine : « Tu vas mourir sale noir ! »... Un jeune dépose plainte contre des policiers
    https://www.20minutes.fr/justice/2282211-20180604-video-hauts-seine-vas-mourir-sale-noir-jeune-depose-plain

    Mohamed Diakité assure avoir été roué de coups par des policiers, le 2 mai.
    L’Inspection générale de la police nationale enquête sur ses accusations
    Les policiers ont également déposé plainte contre plusieurs jeunes.

    « S’il vous plaît, Monsieur… Ne me tapez pas… » Par terre, dans un hall d’immeuble de Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine), Mohamed Diakité rejoue la scène pour montrer qu’il ne ment pas. Ce jeune homme de 24 ans assure qu’il était à genoux, les mains en l’air quand il a répété sa supplique aux forces de l’ordre à trois reprises. « Mais le policier a pris sa matraque, a défoncé la porte vitrée et il m’a roué de coups de pied et de coups de poing. Après, il a placé son arme sur ma tempe. »
    Selon nos informations, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête, mercredi 30 mai, après la plainte de ce jeune homme pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de 12 jours ».
    Une grenade au sol et deux coups de feu tirés en l’air

    Ils remontent au mercredi 2 mai dans le centre de Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine). Ce soir-là, Alassane, l’un des jeunes frères de Mohamed, discute avec des amis dans la rue quand il reçoit un projectile dans l’épaule. Probablement un plomb tiré depuis une fenêtre par un voisin dérangé par le bruit. Prévenu, Mohamed arrive sur les lieux quelques minutes après la police.

    Un attroupement se forme rapidement. Et, alors que chacun tente de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé, les esprits s’échauffent. « L’un des policiers m’a dit "Dégage !", raconte Mohamed. Comme je ne voulais pas dégager alors que mon frère avait été blessé, il m’a ceinturé et plaqué contre le sol. Il a commencé à m’étrangler et à m’étouffer avec ma capuche. »
    Ville-d’Avray, le 1er juin 2018. Mohamed Diakité assure avoir été roué de coups par des policiers.
    Ville-d’Avray, le 1er juin 2018. Mohamed Diakité assure avoir été roué de coups par des policiers. - V.VANTIGHEM

    En formation pour devenir coach sportif, Mohamed est atteint de drépanocytose, une maladie du sang qui peut engendrer de graves crises de tétanie en cas de stress. « J’ai commencé à ne plus parvenir à respirer. Comme mes amis sont au courant de ma maladie, ils sont parvenus à me tirer de là pour me libérer. »

    Présent sur les lieux, un père de famille raconte la suite de la scène à 20 Minutes. « Les policiers ont compris qu’ils étaient débordés. Une grenade de désencerclement a été jetée. Et puis, l’un d’eux a sorti son arme et tiré deux coups en l’air. Il l’a pointée vers nous en criant : "Barrez-vous où je vous allume !" Ça m’a glacé… »

    Surinfection du pouce, plaies au visage, ecchymoses sur les bras

    Mohamed profite de la confusion pour s’enfuir et se traîne, alors, jusqu’au hall d’un immeuble voisin. « J’ai sonné à tous les interphones mais les policiers m’ont retrouvé avant que quelqu’un n’ouvre la porte… C’est à cet endroit qu’ils ont fini par me rouer de coups. Ils m’ont dit : "Tu vas mourir sale noir !" » Menotté et emmené au commissariat de Sèvres, le jeune homme finit, toujours selon son récit, par faire un malaise en cellule ce qui conduit les policiers à le transférer à l’hôpital.

    Le certificat médical rédigé deux jours plus tard et que 20 Minutes a pu consulter fait état d’une surinfection au niveau du pouce où Mohamed assure avoir été mordu par l’un des fonctionnaires de police, de plusieurs plaies aux visages, d’une excoriation au niveau de la tempe et de nombreuses ecchymoses sur les bras, les côtes et les jambes. « J’évalue son incapacité totale de travail à douze jours », conclut, alors, le médecin qui l’a rédigé. « La violence policière n’est pas acceptable lorsqu’elle est déployée en dehors de toutes nécessités », résume sobrement Grégory Saint-Michel, l’avocat de Mohamed.
    Extrait du rapport médical établi après les violences que Mohamed assure avoir subies.
    Extrait du rapport médical établi après les violences que Mohamed assure avoir subies. - V.VANTIGHEM
    L’un des policiers a eu deux doigts cassés dans l’altercation

    De l’autre côté, deux fonctionnaires de police ont été blessés lors de la soirée. Selon nos informations, l’un d’entre eux a eu deux doigts cassés. Son incapacité totale de travail a, quant à elle, été évaluée à 21 jours. Ils ont porté plainte pour « violences » et « rébellion » à l’encontre de Mohamed mais aussi de deux de ses frères et d’un de leurs amis, placés en garde à vue ce soir-là. Ils seront jugés, pour cela, le 19 juin au tribunal de Nanterre.

    « Ils sont très choqués par tout ça, réagit Nadja Diaz, l’avocate des frères de Mohamed qui a également déposé une plainte à l’encontre des policiers. Ils attendent de la justice qu’elle condamne fermement les violences. Il n’est pas acceptable qu’elles puissent rester impunies alors que la France vient d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme dans un dossier similaire. »

    C’est donc désormais à l’Inspection générale de la police nationale de faire la lumière sur toute cette affaire. Elle a déjà procédé, mercredi 30 mai, à l’audition de Mohamed. « Moi, je n’ai jamais eu d’ennuis. Alors, au départ, je me suis dit qu’il s’agissait des méthodes autorisées, lâche ce dernier. Mais depuis, j’ai compris que les policiers ont abusé. C’est juste une bavure totale. »

    #baver_de_haine #baver_du_sang #violence_policière #racisme_d'etat #racisme

  • Un CRS a-t-il le droit d’arborer un insigne d’extrême droite comme on le voit sur une photo ? - Libération
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/05/31/un-crs-a-t-il-le-droit-d-arborer-un-insigne-d-extreme-droite-comme-on-le-
    (Je mets l’intégralité de l’article pour contourner le #paywall à retardement de cet organe de presse subventionné)

    Bonjour,

    Votre question fait référence à cette image, qui circule depuis quelques jours.

    Hier, remarquions cet étrange insigne, après recherche il se trouve que c’est le « Μολων λαβε » qui signifie littéralement « viens prendre » porté comme signe de défiance et de ralliement par les suprémacistes blancs et les militants pro arme étasuniens.

    Sur la photo, qui n’est pas datée, on voit un CRS arborer sur son uniforme plusieurs insignes, dont son groupe sanguin, mais aussi ΜΟΛΩΝ ΛΑΒΕ (« viens prendre », littéralement).
    Un slogan du lobby pro-arme américain

    Les mots sont issus du récit de Plutarque de la bataille des Thermopyles, quand les armées perses ordonnent aux spartiates de déposer les armes, Leonidas (roi de Sparte) leur répond : « venez les prendre ».

    La phrase a été adoptée depuis plusieurs années comme un slogan par le lobby pro-gun américain, qui l’a reprise sur le mode du défi : « le gouvernement veut nous prendre nos armes ? Qu’il vienne ». Le merchandising autour de l’expression (tee-shirt, tatouage, stickers, etc.) tourne à plein. Un fabricant d’armes a même produit pour la NRA (la puissante National Riffle Association) un revolver « NRA spécial édition » avec « Molon labe » gravé sur le canon.

    L’expression rencontre également un certain succès (mais sans être aussi identifié à la « cause » qu’elle ne l’est pour le lobby pro armes) au sein des suprémacistes blancs, globalement émoustillés par toutes les références à Sparte (en raison du fantasme de la pureté ethnique de la cité grecque).

    D’où l’indignation de certains twittos.

    Interrogé par Checknews, le ministère de l’Intérieur explique : « le RGEPN (règlement de la police nationale, ndlr) prohibe le port sur la tenue d’uniforme de tout élément, signe, ou insigne, en rapport avec l’appartenance à une organisation politique, syndicale, confessionnelle ou associative. On ne sait pas à quelle référence l’insigne renvoie, mais il ne devrait pas figurer sur l’uniforme du CRS ».

    Beauvau ajoute que le cas « a été signalé à la cellule disciplinaire CRS. Des sanctions sont possibles. Ce qui est sûr, c’est que l’insigne disparaîtra ».

    Cordialement
    Cédric Mathiot

    Sentiment d’impunité grandissant dans la police dont les « agents » se comportent de plus en plus fréquemment comme de vulgaires petites crapules à la solde de chefs maffieux. A mettre en rapport avec ceci : https://seenthis.net/messages/698947

    Source : https://twitter.com/T_Bouhafs/status/1002132638923214849

    #policiers_voyous

  • Des profs en sortie scolaire à Paris dénoncent les propos discriminants d’un policier
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/01/des-enseignants-en-sortie-scolaire-a-paris-denoncent-les-propos-discriminant

    « A la vue des armes des agents de police, comme tout enfant de 12 ans, nos élèves ont été impressionnés et ont demandé aux policiers s’ils s’agissaient de vraies armes », détaille le communiqué des enseignants du collège Barbara, précisant qu’un des enfants, « sans aucune provocation », a mimé un pistolet pointé vers le ciel.

    C’est là que la situation ce serait tendue. Selon les professeurs, l’un des trois fonctionnaires de police a tenu des propos « peu corrects » à l’enfant en question, rapporte Charlotte Gouillé, professeure de mathématique au collège. « Je m’en bats les couilles que tu sois mineur, avec moi, c’est direct au commissariat ! », aurait lancé le policier, selon le communiqué, qui précise qu’un autre fonctionnaire de police a appelé les enseignants à « éduquer » leurs élèves.

    Charlotte Gouillé décrit des élèves « apeurés et choqués ». Alors qu’elle se chargeait de les conduire en dehors du parvis, deux enseignants sont allés à la rencontre des policiers pour récupérer les informations nécessaires, afin de déposer une main courante. « Ce dernier dissimule son matricule à l’aide de son arme et menace nos deux collègues de les embarquer », rapporte l’établissement dans son communiqué, qui ajoute :

    « Il revendique ses propos en affirmant que nos élèves “ne sont pas éduqués”, qu’il sait “d’où ils viennent”, insinuant que ce sont des délinquants, et que nous ne venons “pas du même monde qu’eux” et nous ne pouvons donc “pas savoir de quoi ils [nos élèves] sont capables”. »

  • Hier, j’ai été contrôlé par la police Violences policières. « On va te violer,vous exterminer toi et tes collègues » http://www.revolutionpermanente.fr/Violences-policieres-On-va-te-violer-on-va-venir-chez-toi-on-va …
    https://twitter.com/RevPermanente/status/779206233513455616

    Hier, j’ai été contrôlé par la police Violences policières. « On va te violer,vous exterminer toi et tes collègues » http://www.revolutionpermanente.fr/Violences-policieres-On-va-te-violer-on-va-venir-chez-toi-on-va