• Incroyable discours de Jean-Marc Rouillan sur une radio publique française. On se croirait presque en démocratie !

    Vive la radicalisation des gamins, non à la soumission au « droit chemin », vive la déradicalisation des traders !

    Jusqu’où pousser le concept de déradicalisation ?
    Du Grain à Moudre, France Culture, le 10 février 2016
    http://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-moudre/jusquou-pousser-le-concept-de-deradicalisation-0#

    #Radicalisation #Terrorisme #Etat_d'urgence #Vérité_d'Etat #Sociologie #Militantisme #Jean-Marc_Rouillan #France_Culture

  • Les rappeurs de #Daech

    L’un lit, l’autre chante. #Fabien_Clain et son frère #Jean-Michel ont tous deux revendiqué les attentats du 13 novembre dernier dans un communiqué audio glaçant et... chantant. Quel est le parcours de ces djihadistes toulousains, devenus aujourd’hui les voix françaises de Daech ? Amis proches et vagues connaissances des quartiers de Toulouse retracent l’itinéraire de ces deux frères catholiques, d’abord jeunes chanteurs de #rap_chrétien (!), avant de se convertir à l’islam, d’enregistrer des #anashid (chants religieux musulmans), et enfin d’oeuvrer pour la sanglante #propagande de Daech.

    http://arteradio.com/son/61657771/les_rappeurs_de_daech
    #rap #musique #EI #Etat_islamique #djihadisme #radicalisation #conversion

  • « Les djihadistes ne sont pas des musulmans radicaux »

    http://www.ouest-france.fr/societe/les-djihadistes-ne-sont-pas-des-musulmans-radicaux-3982454

    Selon le sociologue Raphaël Liogier, les jeunes Français tentés par le djihad sont davantage attirés par l’aventure et les exploits guerriers que par l’islam.

    #djihadisme

  • Confessions d’un ancien cheikh islamiste marocain
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140116/confessions-dun-ancien-cheikh-islamiste-marocain

    Libéré après neuf ans de prison, #Abou_Hafs tient désormais un discours radicalement différent de ses prêches djihadistes du début des années 2000. Selon ses dires, il s’est lui-même « déradicalisé » en détention et considère aujourd’hui qu’il faut réviser le « patrimoine islamique » pour contrer #Daech.

    #International #endoctrinement #islamisme #Maroc #radicalisation

  • #terrorisme : un rapport confidentiel-défense condamnait en 2013 le tout-sécuritaire
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110116/terrorisme-un-rapport-confidentiel-defense-condamnait-en-2013-le-tout-secu

    Pour le Premier ministre, comprendre le terrorisme c’est déjà l’« excuser ». Et pourtant. © Reuters « Nous sommes aujourd’hui face à un phénomène de fond auquel les dispositifs en place ne répondent qu’imparfaitement car ils ne prennent en compte qu’une partie de la réponse, uniquement sous l’angle de la répression. » Mediapart publie en intégralité un rapport du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDN), rédigé en octobre 2013. Et toujours d’actualité.

    #France #Jounot #radicalisation #SGDN #Valls

  • Pourquoi Ursula Gauthier, de l’Obs, a dû quitter la Chine et pourquoi on s’en f...
    Ursula Gauthier, celle qui appelle gentiment « minorité remuante » les auteurs d’attentats aveugles 

    Pour lire sans a priori ce qui va suivre, il faut avoir remarqué que l’auteur d’un article sur les USA (un film, un livre, des inondations, le Grand Canyon du Colorado...) n’a jamais à préciser au préalable qu’il se démarque du génocide des Peaux Rouges ou des massacres de l’armée US au Vietnam (ou en plein d’autres endroits, il n’en manque pas).

    De même, il devrait être possible d’écrire sur l’engagement russe en Syrie sans commencer par une longue dénonciation du goulag. Par conséquent, il devrait être admis d’écrire sur un événement précis survenu en Chine sans être obligé de prendre ses distances avec la Révolution culturelle, Mao, le culte de la personnalité, le système politique, médiatique, policier, judiciaire chinois, sans jurer que l’auteur n’y voit pas un modèle dont il souhaiterait l’importation en France.
    Oui, il devrait être permis d’éviter pareil préambule mais, en vérité, il est préférable d’y faire une halte, faute de quoi les menteurs, les tricheurs, les enfumeurs attaquent sur une étiquette, sur une supposée allégeance politique, pour ne pas avoir à contre-argumenter sur le fond.

    Parlons maintenant d’Ursula Gauthier.

    Le 18 septembre 2015, des extrémistes #ouïgours (que le ministre sarko-socialiste Kouchner appela les « Yoghourts ») habitants du Xinjiang, République autonome chinoise « géographiquement plus proche de Kaboul que de Pékin » , armés de couperets et autres armes blanches, ont assassiné une cinquantaine de mineurs #Han travaillant dans une mine de charbon. La chasse policière aux terroristes s’est soldée par la mort de 28 d’entre eux.

    Alors que la Chine est sous le choc, Ursula_Gauthier, correspondante de L’ Obs à Pékin, nie le caractère terroriste du pogrom anti-mineurs puisque, à ses yeux, ce qui s’est passé au Xinjiang n’avait rien de commun avec les attentats parisiens de janvier et novembre : il s’agissait d’une réplique à la politique de la Chine qui brime ses minorités ethniques.

    Le monde entier a exprimé son émotion après les attentats du 13 novembre à Paris. La Chine aussi, mais Ursula Gauthier décèle dans ce pays (et dans lui seul) une « arrière-pensée » . Arrière-pensée qui vise ici à créer « un amalgame entre la lutte contre le terrorisme international et la répression contre la minorité ouïgoure, dans le Xinjiang ».

    Ces partis pris de la journaliste ont indisposé les autorités de Pékin et le visa de presse d’Ursula Gauthier ne lui a pas été renouvelé. Elle doit quitter la Chine.

    L’immuable #ONG pro-américaine #Reporters_sans_frontières dénonce le « lynchage médiatique » et la « campagne de diffamation et d’intimidation » visant la #journaliste. Son patron, #Christophe_Deloire (un Ménard-bis, à croire qu’ils en font l’élevage, à #RSF) demande au gouvernement français « une défense ferme » , etc.

    La plupart des médias hexagonaux se déclarent solidaires de la journaliste de l’Obs, mais se gardent de publier l’article qui a ulcéré Pekin.

    Le magazine Challenge s’étonne de l’adhésion du peuple chinois à la réaction chinoise : http://www.challenges.fr/media/20151228.AFP1401/chine-les-medias-et-le-gouvernement-saluent-l-expulsion-d-une-journaliste

    « Chine : 95% des internautes "soutiennent l’expulsion" de la journaliste française Ursula Gauthier, selon la presse officielle.
Selon un pointage réalisé lundi soir, 202.318 votes sont en faveur de la décision d’expulsion, soit 94,4% du total.
La plupart des internautes chinois n’ont cependant pas pu lire l’article de la journaliste, non traduit intégralement en mandarin et désormais inaccessible dans sa version française sur le web en Chine, où les autorités maintiennent une stricte #censure des contenus en ligne. »

    La plupart des citoyens français ne l’ont pas lu non plus. Il n’est même pas sûr que tous les journalistes qui font corps l’ont lu. Probablement des extraits. Pour combler cette lacune, LGS vous invite donc à lire l’article dans son intégralité :http://tempsreel.nouvelobs.com/attentats-terroristes-a-paris/20151117.OBS9681/apres-les-attentats-la-solidarite-de-la-chine-n-est-pas-sans-ar
    A présent, nous allons en examiner quelques détails ensemble.
    Ursula Gauthier  : « Or, aussi sanglante qu’elle ait été, l’attaque de Baicheng [le 18 septembre 2015] ne ressemble en rien aux attentats du 13 novembre [en France]. Il s’agissait en réalité d’une explosion de rage localisée ». En effet, « Poussé à bout, un petit groupe de Ouïgours armés de hachoirs s’en était pris à une mine de charbon et à ses ouvriers chinois han, probablement pour venger un abus, une injustice, une expropriation ... »

    Traduire « s’en était pris » par « ont massacré plusieurs, dizaines de... » . Comprendre dans le « probablement »  que la journaliste n’en sait rien, mais il importe de nous persuader que les tueurs répondaient à une possible agression antérieure sur laquelle les historiens nous en diront plus un de ces quatre, mais dont il semble établi que les ouvriers saignés à l’arme blanche n’étaient pas responsables.

    Et encore : « Mais pour #Pékin qui refuse de reconnaître sa propre responsabilité dans la montée de l’exaspération de ses minorités, la multiplication récente des incidents sanglants au #Xinjiang ne peut être que l’œuvre d’une organisation #djihadiste internationale. »
    Si vous êtes joueur, remplacez dans la phrase ci-dessus, Pékin par Paris, Xinjiang par #Bataclan et calculez à quelle heure le #RAID va débarquer chez vous, vous plaquer à terre et vous déboiter l’épaule devant vos enfants.

    Et encore : « Le hic, c’est que de nombreux experts doutent que l’ETIM [mouvement terroriste ouïgour] soit ce groupe cohérent et dangereux décrit par la Chine. Certains vont même jusqu’à douter de son existence. Après les attentats du 11 septembre, George Bush, désireux par dessus tout de nouer une alliance avec Pékin, avait accepté d’inscrire l’ETIM sur sa liste des organisations terroristes. Aujourd’hui, il ne figure plus sur cette liste ».
    Notez : de « nombreux experts » (Lesquels ?) doutent de l’existence de ce groupe naguère inscrit sur la liste des organisations terroristes par G. W. Bush dont on connaît la faiblesse, la naïveté et le refus de créer une CIA ou une NSA pour lui ouvrir les yeux.
    Ursula Gauthier invoque aussi comme explication « la #radicalisation de jeunes poussés à bout par la répression impitoyable qui écrase tous les aspects de la vie des Ouïgours : culture, langue, religion, accès à l’éducation, au travail, voire à un simple passeport ». 

    Le problème est que ce genre d’affirmations a déjà été avancé pour le #Tibet et que les observateurs pour qui le goût de la vérité journalistique l’emporte sur la #sinophobie ont démontré qu’elles étaient fausses (Voir mon livre : « Le #dalaï_lama pas si zen » , éditions Max Milo, 2011). Elles entrent en contradiction avec d’autres informations. Par exemple, dans son livre publié chez Denoël, « Les Chinois sont des hommes comme les autres » , Zheng Ruolin, grand ami de la France où il a vécu une vingtaine d’années, révèle que dans le Xinjiang, quand l’assemblée des élus se réunit il faut 5 interprètes pour qu’ils se comprennent. Cinq langues pratiquées, donc.
    L’article d’Ursula Gauthier est un article à charge contre le gouvernement chinois. Et pourquoi pas ? C’est son droit. Il n’a jamais été exigé (et c’est heureux) aux correspondants de presse occidentaux d’adhérer au PCC.

    Cette correspondante de l’Obs a même le droit (tenez-vous bien), de trafiquer un peu la réalité, de manipuler le lecteur, de parer des atours de l’information un texte de propagande que des terroristes ne renieraient pas. En France, on est habitué à ça. Le Grand Soir, Acrimed, Investig’action (pour ne citer qu’eux) en font régulièrement la démonstration.

    Mais dans ce cas précis se posent trois problèmes spécifiques  :

    1- Ursula Gauthier escamote la réalité d’un terrorisme ouïgour. Les autorités chinoises, en butte à une minorité de Ouïgours musulmans contaminés par les propagandistes d’#Al_Qaida à travers leurs centaines de kilomètres de frontière poreuse avec le Pakistan (et une autre, plus courte, avec l’Afghanistan) doivent faire face à un terrorisme réel, sanglant, appuyé depuis l’étranger. Les USA déploient (financent), via la National Endowment for Democracy (#NED) plusieurs programmes en direction du Xinjiang (comme en direction du Tibet d’ailleurs, ces deux régions voisines étant chacune un talon d’Achille de la Chine). La plupart des figures historiques de la CIA ont siégé un jour ou l’autre au Conseil d’administration ou à la direction de la NED, dont John Negroponte, nommé ensuite ambassadeur en Irak occupé, puis, de retour aux USA, big chief de tous les services de renseignements US (à ce titre, c’est lui qui avait la charge de nommer le directeur de la CIA).
    • La responsabilité d’un commando ouïgour est établie dans l’attaque d’un poste de police le 4 août 2008 au moment des jeux Olympiques de Pékin dans le Xinjiang : 16 morts.
    •  Le 28 octobre 2013, un commando ouïgour commet un attentat sur la place #Tian’anmen à Pékin : 5 morts et 40 blessés.
    • Le 1er mars 2014, un commando ouïgour commet un attentat à la gare de Kunming, capitale du Yunnan : 29 tués au couteau et 130 blessés.
    • Le 18 septembre 2015 donc, c’est l’assassinat d’une cinquantaine de mineurs.
    Policiers, touristes et promeneurs, voyageurs, travailleurs, telles sont les catégories de victimes dont on serait étonné d’apprendre qu’elles ont commis un abus, une injustice, une expropriation au Xinjiang avant d’être rassemblées par pas-de-chance sur le lieu de leur mort.

    2- Dans une vidéo, Ursula Gauthier se défend http://www.lemonde.fr/actualite-medias/video/2015/12/28/chine-entretien-avec-la-correspondante-de-l-obs-sur-le-point-d-etre-expulsee
    en disant qu’à aucun moment elle n’a approuvé le terrorisme. Certes, mais à aucun moment elle ne l’a dénoncé, à aucun moment elle n’a exprimé de la compassion envers les victimes, à aucun moment elle n’a eu une once de compréhension pour le gouvernement chinois qui prend des mesures (trop nombreuses, trop tatillonnes, trop brutales ?) pour préserver sa population des attentats et massacres aveugles contre des innocents.

    A aucun moment elle n’a des mots d’amitié pour le peuple chinois, sentiment qu’elle revendique un mois après son article militant, à quelques jours de l’expiration de son visa.

    Comment croire en effet à la sincérité de son amour (tardif et brisé) qu’elle clame dans une vidéo (ci-dessus) sous l’avalanche des reproches et dont les mots sont en contradiction avec le ton de son article, lequel est consacré à trouver, sinon des excuses, tout au moins des « justifications » aux actes sanglants ? Comment parier un yuan sur son objectivité quand pas un mot de son article n’est de nature à irriter les tueurs ?

    Si les mots « terroristes » ou « terrorisme » reviennent 17 fois dans son article, c’est toujours, entre guillemets.
    Et qui se douterait, à la lire, que des combattants Ouïgours ont rejoint #Daesh en Syrie ? 
Pour y retrouver leur langue et la maison dont ils ont été expropriés ? Par horreur de l’autorité, poussés à bout par l’impossibilité d’obtenir un passeport ? C’est cela-même ; évitons, avec l’Obs, de les confondre avec les terroristes qui ravagent la Syrie et qui envoient en Europe leurs métastases.

    3- Si Ursula Gauthier avait écrit sur les attentats terroristes de Paris _ (janvier et novembre) ce qu’elle a écrit sur les attentats au Xinjiang, elle aurait eu à en répondre devant la Justice française et elle aurait été licenciée par son journal, avec l’approbation des médias et dans le silence de RSF.

    Car, rappelons-nous Charlie Hebdo, ce n’est pas si vieux

    Des fous du même métal que les fanatiques ouïgours se sont livrés à un massacre odieux à Charlie Hebdo. Et, dans la France saisie d’effroi et de pitié, pas une seule Ursula Gauthier ne s’est avisée d’écrire ce qu’elle écrit des massacres aveugles en Chine. Pas un seul journaliste n’a mis alors des guillemets à terroristes !

    En janvier 2015, le gouvernement français a demandé qu’une minute de silence soit observée dans les écoles. Les cas de non respect ont été signalés. Ecoutons la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, le 14 janvier 2015, à l’Assemblée nationale (Questions au gouvernement) : http://www.dailymotion.com/video/x2eq7hn_najat-vallaud-belkacem-je-mobilise-la-communaute-educative-pour


      « S’agissant de la minute de silence elle-même c’est une centaine d’incidents qui nous ont été remontés. Les jours qui ont suivi nous avons demandé la même vigilance, et c’est une nouvelle centaine d’évènements et d’incidents qui nous ont été remontés. Parmi eux une quarantaine ont d’ailleurs été transmis aux services de police, de gendarmerie, de justice, parce que pour certains il s’agissait même d’apologie du terrorisme. Nous ne pouvons pas laisser passer cela. »

    La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a publié une circulaire demandant aux procureurs de la République de faire preuve d’une « extrême réactivité » et de « fermeté ». 
    • Un enfant de 8 ans a été conduit au commissariat pour ne pas avoir voulu « être Charlie » et pour avoir parlé de terroristes, mot dont il s’est avéré qu’il ne connaissait pas la signification.
    • Un basketteur professionnel, Akin Akingbala, pivot nigérian de l’équipe de Rouen, a été mis à la porte de son club sportif le 17 février pour un message privé repris sur le réseau social Twitter. Celui-ci, écrit à l’origine par un journaliste britannique, disait en anglais « Je ne suis pas Charlie, je suis Ahmed, le policier mort.... ».
    • Le mensuel Le Monde Diplomatique de Janvier 2015 signale que la répression va de « l’inculpation de jeunes pour des dessins (oui !) à la condamnation à Grenoble à six mois de prison ferme d’un déficient mental »
    • Un homme de 28 ans qui avait crié à l’adresse de policiers : « Ils ont tué Charlie, moi j’ai bien rigolé » , a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bourgoin-Jallieu, en Isère. 
    • Le quotidien Ouest France du 14 janvier 2015 nous apprend que « Plus de cinquante procédures pour apologie du terrorisme ont été ouvertes en France depuis l’attentat à Charlie Hebdo il y a une semaine, d’après le ministère de la Justice ».

    Les rigolos, les ivrognes, les bravaches, qui se défoulent avec des plaisanteries de mauvais goût sur le sujet sont jugés sans tarder. Une dizaine de condamnations - plutôt lourdes - sont prononcées dans les jours qui suivent.

    C’était la France traumatisée de janvier 2015, celle qui sentait le Patriot act, celle où un message privé, un mot dans la rue, un article pouvaient vous conduire devant un tribunal.
    Pour Ursula Gauthier , si la Chine « une société qui n’éprouve que peu de sympathie pour le reste du monde » (mais qu’elle adôôôre, découvre-t-elle en bouclant ses valises) s’est associée en novembre à la douleur de la France c’est pour obtenir « en retour le soutien de la communauté internationale dans ses propres démêlés avec sa minorité la plus remuante : les Ouïgours du Xinjiang ». 

    D’où le titre de l’article d’Ursula Gauthier dans l’Obs : « Après les attentats, la solidarité de la Chine n’est pas sans arrière-pensées ».

    A croire que le rassemblement des chefs d’Etat pour Charlie Hebdo à Paris était dépourvu d’arrière-pensées.
    Si la presse française traverse une crise grave, si elle est obligée pour subsister de se vendre à des industriels et à des banquiers, de solliciter des aides financières importantes de l’Etat, la conjoncture n’explique pas tout : la profession est largement discréditée et nous venons de mieux comprendre pourquoi, grâce à Ursula Gauthier. Le péché mortel d’un journaliste est de croire qu’il est intellectuellement supérieur à tous ses lecteurs, que ceux-ci n’ont aucun moyen de vérifier ce qu’il écrit ni de sentir, sous la présentation partielle et partiale des faits, un discours engagé et un coeur froid.

    Et ces silences !
    Comment faire comprendre au lecteur la nervosité de Pékin face aux terroristes islamistes et aux séparatistes si l’on ne lui dit pas que le Xinjiang est la seconde région productrice de pétrole du pays, qu’il fournit un tiers de la consommation nationale en gaz naturel, qu’il est le premier producteur de charbon avec 40% des réserves nationales. On y trouve le plus grand gisement d’uranium du pays. Ajoutez à cela les passages de gazoducs et d’oléoducs et vous en saurez plus sur le Xinjiang.

    Ah, vraiment, il n’est pas besoin d’avoir la nostalgie de la Révolution culturelle, du Grand Timonier, Grand Commandant en Chef et Grand Pilote, de vouloir importer en France le système politique, médiatique, policier, judiciaire, culinaire (je fais référence aux insectes grillés et aux brochettes de scorpions, pas à la Tsingtao) chinois pour se démarquer de cette journaliste et pour ne pas rejoindre la meute qui regrette son expulsion alors qu’il urge surtout de dénoncer ce qu’elle écrit et son manque de probité qui est pointé par une grande partie des Internautes... sur le site de l’#Obs.

    Ah, madame Gauthier, comme vous nous dites bien que vous vous en f... des 50 mineurs massacrés à la machette, 50 #prolos qui travaillaient pour nourrir leur famille, mais qui, aux yeux « d’assassins que craignent les panthères et dont tremble un poignard quand leurs mains l’a touché » (Aragon) présentaient les défauts rédhibitoires qui attisent les haines et qui leur ont été signifiés par des cris : « On est chez nous ! » et « Allahou akbar ! ». Probablement, comme vous diriez.

    PS *. Il y a quelque chose de glaçant dans le raisonnement d’#Ursula_Gauthier pour qui des ouvriers chinois qui extraient du charbon au #Xinjiang sans être originaires de cette région chinoise ne méritent pas plus de compassion (ou alors, qu’elle l’exprime enfin !) que celle que manifestait chez nous l’extrême droite dans les #pogroms meurtriers anti-italien de 1893 à Aigues-Mortes, ou dans le racisme anti-polonais dans le Nord ou dans les récentes exactions corses contre les lieux de culte musulmans.

    Malgré une hostilité envers la Chine que ses articles précédents attestent, Ursula Gauthier aurait sans doute obtenu une fois de plus la prolongation de son visa, si elle ne s’était avisée de tracer les frontières de la Chine, de délivrer des droits du sol, d’insinuer qu’il y a des #Chinois moins Chinois que d’autres (les Han) et qui feraient bien de rester chez eux, de déguiser en patriotes (jusqu’à les absoudre) des terroristes vérolés par le #nationalisme, le #racisme, l’#intégrisme_religieux, la #sauvagerie, le mépris de la vie des autres Chinois.

    Mais, puisqu’elle rentre en France, je conseille à l’Obs (par gentillesse) de ne pas lui commander des articles sur le #terrorisme, calqués sur sa vision pékinoise du problème.
    http://www.legrandsoir.info/pourquoi-ursula-gauthier-de-l-obs-a-du-quitter-la-chine-et-pourquoi-on

    Maxime Vivas
    Site Le Grand Soir

  • « Symbolique »
    http://lmsi.net/Symbolique

    Aujourd’hui et plus encore que d’habitude je suis en colère. Voilà, c’est fait. Le Front National réclamait ce type de mesures depuis sa création. Le PS l’a finalement exaucé. Hollande, Valls, accompagnés de toutes celles et ceux qui voteront cette « réforme » seront responsables d’avoir AUSSI exaucé (...) Source : Les mots sont importants

    • Les gens qui bossent sur « les chemins de la #radicalisation » insistent sur son caractère… de chemin. C’est une évolution progressive, par petites touches. La rupture que constitue le passage à l’acte n’est que l’aboutissement de tous ces petits pas, parfois anodins, de toutes ces petites décisions antérieures dictées par pleins de choses… Comme le fait par exemple, qu’on ne se sente pas et qu’on ne puisse plus se sentir chez soi, ici.

      par Houssam El Assimi “Français en sursis”

    • En 2002, Devedjan l’infâme expliquait qu’il était urgent de prendre des mesures de droite dure pour couper l’herbe sous le pied du Front National (message en clair) et qu’il fallait donc remettre le bleu marine à la mode .

      En fait c’est ça que je n’arrive pas à comprendre qu’ils ne comprennent pas, dans le Fraont National ce que je rejette ce n’est pas tant la personne qui est debout sur l’estrade (encore que), mais bien ce qu’elle dit et prône. Et que si justement ce que souhaite le Front National est mis en pratique, ben ce n’est pas meilleur que s’il était vraimen,t élu : en gros en politique je m’en fous un peu de l’emballage, je m’intéresse surtout au discours.

  • Dans la tête des « nouveaux ninjas de l’islam »
    https://lejournal.cnrs.fr/billets/dans-la-tete-des-nouveaux-ninjas-de-lislam

    Quels sont les mécanismes psychologiques de la haine ? La psychologie sociale aide à comprendre comment des idéologies et des comportements individuels et collectifs d’une violence inouïe, à l’image des attentats terroristes à Paris, peuvent se produire. Décryptage avec le chercheur Pascal Huguet, pour qui la radicalisation ou la religion n’ont pas grand rôle dans ces processus.

  • Olivier Roy : « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/24/le-djihadisme-une-revolte-generationnelle-et-nihiliste_4815992_3232.html

    Daech puise dans un réservoir de jeunes Français radicalisés qui, quoi qu’il arrive au Moyen-Orient, sont déjà entrés en dissidence et cherchent une cause, un label, un grand récit pour y apposer la signature sanglante de leur révolte personnelle. L’écrasement de Daech ne changera rien à cette révolte.

    Le problème essentiel pour la France n’est donc pas le califat du désert syrien, qui s’évaporera tôt ou tard comme un vieux mirage devenu cauchemar, le problème, c’est la révolte de ces jeunes. Et la vraie question est de savoir ce que représentent ces jeunes, s’ils sont l’avant-garde d’une guerre à venir ou au contraire les ratés d’un borborygme de l’Histoire.

    Bref, ce n’est pas la « révolte de l’islam » ou celle des « musulmans », mais un problème précis concernant deux catégories de jeunes, originaires de l’immigration en majorité, mais aussi Français « de souche ». Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité.

    Et puis un beau matin, ils se sont (re)convertis, en choisissant l’islam salafiste, c’est-à-dire un islam qui rejette le concept de culture, un islam de la norme qui leur permet de se reconstruire tout seuls. Car ils ne veulent ni de la culture de leurs parents ni d’une culture « occidentale », devenues symboles de leur haine de soi.

    La clé de la révolte, c’est d’abord l’absence de transmission d’une religion insérée culturellement. C’est un problème qui ne concerne ni les « première génération », porteurs de l’islam culturel du pays d’origine, mais qui n’ont pas su le transmettre, ni les « troisième génération », qui parlent français avec leurs parents et ont grâce à eux une familiarité avec les modes d’expression de l’islam dans la société française : même si cela peut être conflictuel, c’est « dicible ».

    Je trouve cette lecture de Roy très intéressante et surtout critique : elle se distancie d’une vision du terrorisme islamique axée sur le spectre du némi extérieur, qui nie les racines européennes de la radicalisation et son lien avec la question sociale.

    #terrorisme #islamisme #radicalisation

  • The story of a radicalisation: ’I was not thinking my thoughts. I was not myself’ | World news | The Guardian

    http://www.theguardian.com/world/2015/nov/26/radicalisation-islam-isis-maysa-not-thinking-my-thoughts-not-myself

    Maysa watches the streets of Brussels through the bus windows. Cafes, a town hall, shops, offices, pavements grey in the November rain. Her thoughts are elsewhere.

    “I was so nearly there, just hours from leaving. I was there in my head: in Syria, with Islamic State,” the 18-year-old says.

    #isis #is #ei #radicalisation

  • Après les attentats, la querelle des interprétations, par Joseph Confavreux (Mediapart, 25/11/2015)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/251115/apres-les-attentats-la-querelle-des-interpretations?onglet=full

    Toute interprétation manichéenne est frappée d’inanité au moment où l’ampleur de la situation impose un « impératif de complexité », pour reprendre les termes du sociologue Edgar Morin. Comme vient de le souligner un texte aussi solide que précis de la revue en ligne Ballast : « Ceux qui pensent contenir pareils enjeux dans une seule réponse (au choix : "la haine de la liberté et de la civilisation", "le vide spirituel et le matérialisme", "la pauvreté et le désespoir", "le capitalisme mondialisé", "l’impérialisme occidental", "le sionisme", "l’islam", "le système racial", "l’islamophobie d’État") n’élucident rien : ils ne révèlent que l’obsession qui les habite. »
    http://www.revue-ballast.fr/paris

    Déjà, après les attentats de janvier dernier, l’historien Patrick Boucheron et l’écrivain Matthieu Riboulet soulignaient la nécessité de « dédaigner toute parole qui prétendrait, ne serait-ce que furtivement, trouver dans la situation présente la confirmation d’une conviction précédemment formulée ».

    S’interroger sur les cibles choisies par les assaillants reste toutefois nécessaire, puisque comprendre les djihadistes permet non de les excuser, mais de mieux les combattre. Et l’analyse n’est pas du tout la même selon que l’on met l’accent, pour le dire vite, sur les modes de vie ou sur la politique extérieure de la France.

    (…)

    Mais il est évident que la grille de lecture religieuse est insuffisante. Comme l’expliquait récemment Jason Burke, auteur d’un livre important sur l’attrait du djihad pour les jeunes occidentaux : _« Ce que les djihadistes offrent à ces jeunes, c’est ce que la culture du « gangsta rap » offre aussi. Les images postées sur les médias sociaux depuis Raqqa ou Mossoul ressemblent au rap : des jeunes avec des armes qui se présentent comme dangereux. Ce qui distingue l’Etat islamique d’Al-Qaida, c’est qu’il offre aussi des opportunités sexuelles, des mariages, voire des esclaves. Al-Qaida imposait un célibat forcé, avec pour ses membres une très forte probabilité de mourir. L’Etat islamique est différent. Sa base syrienne est bien plus confortable, bien plus accessible, les communications y sont bien meilleures que dans la zone pakistano-afghane.

    Il y a des voitures de luxe où ses combattants adoptent la pose classique des gangsters. On peut aussi imaginer qu’on y protège les faibles, ou qu’on obéit à une injonction religieuse. Au lieu d’avoir une vie relativement peu intéressante quelque part en Europe, vous devenez « Abou Omar al Britani » ou que sais-je. Vous avez un statut qui ne se serait jamais offert à vous auparavant. Ce qui est très clair aussi, c’est que le djihadisme version Etat islamique est très peu exigeant en termes religieux. Vous ne devez renoncer à presque rien, à part peut-être l’alcool. Il ne demande rien de difficile en termes d’apprentissage religieux, de voyage spirituel que la foi véritable exige. Il y a très peu de foi, de spiritualité là-dedans. »_

    • Après les attentats, changer d’imaginaire, par Christian Salmon (Mediapart, 22/11/2015)
      https://www.mediapart.fr/journal/france/221115/et-maintenant-changer-d-imaginaire?onglet=full

      On le sait depuis le 11 septembre 2001, le défi du terrorisme n’est pas militaire, il ne vise pas à établir un rapport de force stratégique, il n’est pas essentiellement religieux non plus, contrairement aux apparences. Est-il idéologique ? Pas davantage, si l’on entend par idéologie une vision cohérente du monde, un corpus de doctrines ou de concepts que l’on s’efforce de transmettre par l’éducation ou la propagande. Son défi essentiellement est narratif.

      (…)

      Une remarquable enquête du Washington Post auprès de défecteurs de Daech emprisonnés au Maroc décrit l’appareil de propagande comme une superproduction d’une émission de téléréalité. « Des équipes de tournage se déploient à travers le califat tous les jours, les scènes de bataille et de décapitations publiques sont scénarisées et mises en scène à tel point que les combattants et les bourreaux effectuent souvent plusieurs prises successives d’une même scène. Appareils photo, ordinateurs et autres équipements vidéo arrivent régulièrement de Turquie. Ils sont livrés à une division de médias dirigée par des étrangers traités comme des “émirs” à égalité de rang de leurs homologues militaires. Ils sont directement impliqués dans les décisions sur la stratégie et le contrôle du territoire... Vidéastes, producteurs et éditeurs forment une classe privilégiée dont le statut, les salaires et les conditions de vie sont enviés par des combattants ordinaires. »

      L’article poursuit : « Rejetant les codes de lectures utilisée par Al-Qaïda, les vidéos de l’État islamique sont cinématographiques et mettent l’accent sur des scènes dramatiques, des transitions stylisées et des effets spéciaux. “Le groupe est très soucieux de son image”, selon un responsable américain du renseignement impliqué dans le suivi des opérations médias de l’État islamique. Son approche obéit aux principes de la construction d’une marque au même titre que Coca-Cola ou Nike. »

      #jeux_vidéo #néolibéralisme #individu

      Ca va aussi dans le sens d’Olivier Roy (on assiste « non pas une #radicalisation de l’islam mais une islamisation de la radicalité », Salmon dirait un « #storytelling islamisant ») : http://seenthis.net/sites/828567

      Cf. aussi, cité par Salmon, « La métamorphose opérée chez le jeune par les nouveaux discours terroristes »
      http://www.bouzar-expertises.fr/metamorphose

    • Vont dans le même sens que Salmon et Roy, à bien des égards :
      Alain Bertho http://www.bastamag.net/Il-faut-etre-clair-un-monde-a-pris-fin-il-n-y-aura-pas-de-retour-en-arrier

      Nous ne sommes plus dans une démarche historique. On ne parle plus d’avenir mais de gestion du risque et de probabilité. On gère le quotidien avec des responsables politiques qui manipulent le risque et la peur comme moyens de gouvernement, le risque sécuritaire comme le risque monétaire (la #dette), qui parlent beaucoup du réchauffement climatique mais sont incapables d’anticiper la catastrophe annoncée.

      Peter Harling http://orientxxi.info/magazine/tuer-les-autres-se-tuer-soi-meme,1103

      Il est relativement facile de se rendre en Syrie pour rejoindre les rangs d’un « djihad » en forme de questionnaire à choix multiples. Les candidats peuvent cocher les cases suivantes : look combattant, propos virils, maniement des armes, construction d’une image valorisante sur les réseaux sociaux, retournement des stigmates habituels en emblèmes et réalisation de soi instantanée à travers une forme d’héroïsme très moderne malgré les références superficielles au Prophète de l’islam.

      Cette nouvelle identité clef en main, mâtinée de jeux vidéos et de télé réalité, se construit dans une érotisation de la violence dont l’OEI est davantage le produit que l’origine. Cette pornographie se donne à voir dans le culte de la sécurité qui s’approfondit dans la sphère culturelle et politique américaine, par exemple, où les notions de justice, de droit, de défense et d’intérêt national sont de plus en plus associées à des corps « bodybuildés », des discours dopés à la testostérone, des armes qui relèvent du fantasme et des orgies de violence qui sont censées tout régler. Et la virilisation de la politique intérieure et étrangère est un phénomène éminemment contagieux, une épidémie globale.

  • #radicalisation islamiste : comment confondre Allah avec un #Sheitan de type IV
    https://reflets.info/radicalisation-islamiste-comment-confondre-allah-avec-un-sheitan-de-type-i

    Se radicaliser, quand on à 16 ou 17 balais est une chose très facile. De la même manière, pour les ados attardés, presque trentenaires, c’est possible : certaines substances psychotropes aidant, la chose peut se faire en quelques mois, parfois quelques années. Mais, tout le fond de l’affaire, qui n’est pas du tout traité par […]

    #Tribunes #coran #croyances #dieu #Islam #lucifer #mahomet #moïse #monothéismes #musulmans #religions #satan

  • Le Macron dans tous ses états :

    Les responsables de la tuerie du 13 novembre selon Macron | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/les-responsables-de-la-tuerie-du-13-novembre-selon-macron-590589?IdTis=XTC-

    Devant les Gracques, le 21 novembre, le ministre de l’Economie a suggéré que les travailleurs qui défendent leurs conditions de vie et leur emploi avaient une part de responsabilité dans la radicalisation des auteurs de la tuerie du 13 novembre.

    Grâce à Emmanuel Macron , nous savons désormais qui a armé mentalement les tueurs de la soirée du 13 novembre à Paris. Devant une assemblée des Gracques -ces sociaux démocrates plus libéraux que les sarkosystes en économie- il a suggéré le 21 novembre que les hommes et les femmes qui se battent pour travailler dans des conditions dignes de l’époque dans laquelle nous vivons empêchaient certains jeunes de trouver leur place dans une société où l’emploi devient chaque jour plus rare et plus précaire du fait des politiques gouvernementales de soumission au libéralisme.

    La vache !... Ça envoie du bois !

    #bêtisier

    • Valls bastonne Macron.
      http://www.challenges.fr/politique/20151126.CHA1998/attentats-de-paris-quand-manuel-valls-bastonne-emmanuel-macron.html

      Le ministre de l’Economie s’est risqué à une analyse des terroristes avec des mots de la #gauche morale. Son « chef » n’a pas hésité pas à prendre position contre ses propos, et non sans virulence…

      Macron, se hasarde à une analyse, non pas des attentats, mais des terroristes eux-mêmes. Et de retrouver formules et accents de la gauche traditionnelle, celle qu’il est censé dynamiter, celle que Valls combat sans relâche depuis une décennie déjà, l’accusant, cette gauche traditionnelle, de ne plus rien comprendre aux Français et d’avoir ainsi favorisé la progression ininterrompue du Front National. Et Macron qui, à la surprise générale, s’y met ou plutôt s’y remet à son tour, et avec quel éclat !

      « Les terroristes, qui ne venaient pas de milieux défavorisés, comment et pourquoi s’étaient-ils transformés en assassins de leur mère nourricière ? Il nous faut trouver les causes profondes, le terreau de cette radicalisation ». Dans la bouche de Macron, les mots de la gauche dite morale, ceux qui hérissent tant Manuel Valls et les tenants de la nouvelle pensée unique, celle qui a décrété en perdition l’identité nationale française. Dans l’esprit du Premier ministre, la suite ne vaut sans aucun doute pas mieux : « Le terreau ? Les injustices, les discriminations et surtout l’échec de la mobilité sociale. Nous sommes dans une société toujours endogame où les élites se ressemblent de plus en plus et ferment la porte. Lorsqu’on étouffe la société, on nourrit l’amertume, l’exclusion et, au bout du compte, la folie totalitaire. Notre premier devoir, ce n’est donc pas seulement de prendre des mesures sécuritaires, mais d’ouvrir la société, sinon elle ne tiendra pas ». Prise de position « de gauche » d’un homme de « gauche », proche, si proche d’ailleurs d’un raccourci qui, quelques jours après les attentats suscita une émotion non feinte, à droite comme à gauche, déplorant que les jeunes des cités subissent un « apartheid social, territorial et ethnique ». Mais qui est donc l’auteur de cette formule pour le moins brutale et sans nuance ? Ah, Manuel Valls ! (...)

      Manuel Valls en a d’ailleurs fournit un nouvel exemple d’une impressionnante brutalité, théorique comme humaine. Recevant des journalistes de la presse européenne, le chef du gouvernement a voulu prendre acte de l’état des opinions publiques de notre continent. Deux phrases, pas une de plus : « L’Europe doit dire qu’elle ne peut plus accueillir autant de #migrants. Ce n’est pas possible ». Ce que François Hollande n’ose pas dire à la chancelière Merkel, Valls, lui, le fait d’avoir dans le Süd-deutsche Zeitung, l’un des quotidiens allemands de référence. Et d’en rajouter une couche : « Le #contrôle_des_frontières extérieures de l’Union européenne est essentiel pour son futur. Si nous ne le faisons pas, alors les peuples vont dire ça suffit l’Europe » !

  • Stop avec le terme "radicalisation"
    (je le disais ici http://seenthis.net/messages/368142#message372266 mais je fais un post à part)

    Les médias francophones nous assènent régulièrement, et d’autant plus actuellement, les termes #radicalisation et #fondamentalisme au sujet des terroristes de #Daesh/#Daech ; on dit « les jeunes qui se radicalisent » en parlant de ceux qui vont faire la guerre religieuse en Syrie. « Imams radicaux » pour ceux qui diffusent la haine.
    Le terme « radical » vient de racine, et l’employer au sujet de de ces dérives violentes diffuse l’idée que la haine aveugle est à la racine de cette religion. C’est tout simplement faux.
    De même le terme « fondamentalistes », « fondamentalisme », donne à croire que la haine aveugle en est le fondement. Tout aussi faux.
    Utiliser ces termes participe à renforcer l’#islamophobie et l’instabilité ambiantes.

  • Prévention de la #radicalisation : un guide à destination des maires - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250269824544&cid=1250269821718
    Comme je roule pas mal en ce moment, j’ai écouté pas mal d’émissions radio qui parlaient de ce nouveau machin gouvernemental.
    Comme d’habitude, ce n’est pas en posant les mauvaises questions qu’on risque de trouver les bonnes réponses.
    Là, on est dans le « comment les jeunes se radicalisent ? » pas dans le « pourquoi la société toute entière est en train de sombrer dans la radicalité ? »
    Voilà, voilà.
    Du coup, les solutions sécuritaires sont vouées à l’échec, sauf, bien sûr, si elles répondent à d’autres objectifs, comme accompagner la dé-démocratisation de notre vie sociale, de plus en plus prégnante en ces temps où les décideurs sont de plus en plus coupés des citoyens et les citoyens de plus en plus impuissants.

    En réponse aux attentats du début d’année, le gouvernement a décidé d’abonder le Fonds interministériel de prévention de la #délinquance de 60 millions d’euros sur trois ans. La moitié de cette somme est destinée au financement de gilets pare-balles pour les policiers municipaux ou à la #sécurisation de lieux sensibles. L’autre moitié sert à financer les projets des acteurs locaux (associations ou collectivités), par le biais des préfets.

  • #Islam radical en #Bosnie-Herzégovine : l’attrait puissant de la guerre en Syrie

    Un nouveau rapport vient d’être publié par l’Atlantic Initiative sur les ressortissants bosniens qui se sont rendus en Syrie et en Irak depuis 2012. L’étude révèle pour la première fois le nombre de citoyens partis au front : 217 personnes, dont 25 enfants et 36 femmes.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/islam-radical-en-bosnie-herzegovine-l-attrait-puissant-de-la-guer
    #EI #Etat_islamique #ISIS #radicalisation

  • Qu’est-ce que le Salafisme jihadiste ? Réponse. P. Conesa - États membres

    http://www.diploweb.com/Le-Salafisme-jihadiste-de-quoi-s.html

    un long long long papier de Pierre Conesa

    Le Salafisme jihadiste : de quoi s’agit-il ?
    Par Pierre CONESA, le 4 juillet 2015 Imprimer l’article lecture optimisée Télécharger l’article au format PDF

    Ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense (France). Pierre Conesa est l’auteur de « La fabrication de l’ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi », Paris, éd. Robert Laffont, 2011. Un livre recommandé par le Diploweb.com.

    « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? », c’est le titre d’un rapport remis par Pierre Conesa en décembre 2014 à la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme. Compte tenu des attentats de 2015, Pierre Conesa, membre du Conseil scientifique auquel est adossé le Diploweb.com, offre à ses lecteurs les extraits suivants, issus de la première partie du rapport, intitulée : La radicalisation : un phénomène en expansion. Il présente de manière précise le Salafisme jihadiste.
    La radicalisation : un phénomène en expansion
    Y a- t-il des symptômes communs aux mouvements radicaux ?

    IL N’EST PAS dans l’objet de l’étude de dresser un bilan exhaustif de tous les phénomènes de radicalisation mais de s’en servir pour comprendre la spécificité de la radicalisation islamiste. Les quelques constats qui suivent, concernent principalement les diverses formes de radicalisation religieuse [1].

    #Terrorisme #salafisme #radicalisation #is #isis #daech #etat_islamique

  • Disponible online pendant 3 mois gratuitement sur ARTE

    Face aux salafistes

    Le Salafisme, branche la plus radicale de l’islam connait une expansion considérable en #Europe. Prônant des préceptes pourtant archaïques, il parvient à séduire de plus en plus de jeunes à la dérive qui s’engagent dans une guerre sainte contre les « infidèles ». Comment s’organisent ces réseaux et quels sont les principaux acteurs ? En quoi #internet a-t-il contribué à leur essor ?

    http://www.arte.tv/guide/fr/049281-000/face-aux-salafistes
    #djihadisme #salafisme #islam #radicalisation #film #documentaire #djihad #djihadisme

    • A propos des termes #radicalisation et #fondamentalisme dont les médias français nous bombardent régulièrement ; on dit les jeunes qui se « radicalisent » en parlant de ceux qui vont faire la guerre religieuse en Syrie. « Imams radicaux » pour ceux qui diffusent la haine.
      Le terme « radical » vient de racine, et l’employer au sujet de de ces dérives violentes diffuse l’idée que la haine aveugle est à la racine de cette religion.
      De même le terme « fondamentalistes », « fondamentalisme », donne à croire que la haine aveugle en est le fondement.
      Je crois que ça participe à renforcer l’#islamophobie ambiante.
      http://resurgences.net/a-quoi-nous-sert-les-horizons

      Jacques Maritain voulait un humanisme intégral. Jacques Berque insistait sur la dimension du fondamental. Le premier disait intégral, non pas intégriste. Le second fondamental, non pas fondamentaliste. Aucune tentation, c’est le moins qu’on puisse dire, ni chez l’un ni chez l’autre, de céder à quoi que ce soit qui viendrait s’imposer de force à l’intelligence et à la liberté. Mais l’un et l’autre sentaient notre vision du monde effroyablement étroite. L’un et l’autre comprenaient que la réduction que nous imposons à la réalité fait du réalisme auquel elle conduit un outil inutile, dangereux, aberrant. Que ce prétendu réalisme est un monstre d’irréalisme. Que cette pitoyable caricature conduit plus sûrement la jeunesse au désespoir que l’alcool, que la drogue, que les pires aberrations. Que rien ne peut lui couper plus efficacement les ailes.

    • avec un petit bémol sur Maritain
      http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf

      Quelques mesures faciles de salubrité publique protégeraient la population contre les atteintes à la vérité.
      La première serait l’institution, pour cette protection, de tribunaux spéciaux, hautement honorés, composés de magistrats spécialement choisis et formés. Ils seraient tenus de punir de réprobation publique toute erreur évitable, et pourraient infliger la prison et le bagne en cas de récidive fréquente, aggravée par une mauvaise foi démontrée.
      Par exemple un amant de la Grèce antique, lisant dans le dernier livre de Maritain : « les plus grands penseurs de l’antiquité n’avaient pas songé à condamner l’esclavage », traduirait Maritain devant un de ces tribunaux. Il y apporterait le seul texte important qui nous soit parvenu sur l’esclavage, celui d’Aristote. Il y ferait lire aux magistrats la phrase : « quelques-uns affirment que l’esclavage est absolument contraire à la nature et à la raison ». Il ferait observer que rien ne permet de supposer que ces quelques-uns n’aient pas été au nombre des plus grands penseurs de l’antiquité. Le tribunal blâmerait Maritain pour avoir imprimé, alors qu’il lui était si facile d’éviter l’erreur, une affirmation fausse et constituant, bien qu’involontairement, une calomnie atroce contre une civilisation tout entière. Tous les journaux quotidiens, hebdomadaires et autres, toutes les revues et la radio seraient dans l’obligation de porter à la connaissance du public le blâme du tribunal, et, le cas échéant, la réponse de Maritain. Dans ce cas précis, il pourrait difficilement y en avoir une.

  • Le propagandiste du #FN avait 15 ans - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-04-27/Le-propagandiste-du-FN-avait-15-ans-id7674

    La semaine dernière, Canal+ diffusait Danse avec le FN, documentaire de Paul Moreira consacré aux nouveaux électeurs du Front National. On y voit plusieurs d’entre eux expliquer qu’ils ne font plus confiance aux médias, et qu’ils s’informent essentiellement via des vidéos, sur Internet, renforçant leurs peurs des arabes et des musulmans notamment.

    En décembre dernier, Paul Moreira (qui avait produit le documentaire que j’ai co-écrit, Une contre-histoire de l’Internet -voir aussi sa fiche Wikipedia), m’avait demandé d’essayer d’identifier l’auteur d’une chaîne YouTube, VOIRlaREALITEenFR, qui « abreuvait » l’un de ses témoins, et avait donc contribué à le radicaliser.

    #anonymat #propagande #internet #radicalisation #racisme

  • Les nouveaux #chiffres de la #radicalisation

    Lancé dans l’urgence par le ministère de l’intérieur en avril 2014 pour endiguer la multiplication des départs en Syrie, le plan national de lutte contre la radicalisation a atteint son rythme de croisière. Articulé autour d’une plate-forme téléphonique et des préfectures de département, ce dispositif permet aux services de l’Etat de faire remonter des situations ayant échappé aux services de renseignement.


    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/03/26/les-nouveaux-chiffres-de-la-radicalisation_4602011_1653578.html#JwUtqiZhl3sF
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/03/26/les-nouveaux-chiffres-de-la-radicalisation_4602011_1653578.html

    #djihadisme #cartographie #visualisation #France

  • Le quiproquo de la #radicalisation

    Durant ces derniers jours au Québec, de nombreuses voix ont insisté sur les liens plutôt ténus qu’entretenaient de jeunes Québécois partis présumément faire le djihad en Syrie, avec un enseignant et prédicateur musulman de Montréal. Selon ces voix, ces jeunes seraient « ses élèves », donc, implicitement, cet individu serait la cause de leur engagement présumé dans le #djihad planétaire.

    http://quebec.huffingtonpost.ca/bochra-manai/le-quiproquo-de-la-radicalisation_b_6855668.html?ncid=tweetlnk
    #djihadisme