• Arrêté préventivement lors d’une des tentatives de manifestation au soir des élections, il est mis en cause pour... détention d’un limonadier.

    Et maintenant il faut des limonadiers ! – Les Fleurs Arctiques
    https://lesfleursarctiques.noblogs.org/?p=2339

    Le 24 avril dernier, à l’occasion de la manifestation pour l’annonce des résultats du second tour dont l’un des rendez-vous était appelé à Châtelet, comme on pouvait s’y attendre, un dispositif policier gargantuesque a été mis en place. CRS, civils, BAC, une foule de RG disséminés entre les touristes commandant leurs glaces, et la spectaculaire BRAV en cortège de motos prêtes à tomber sur n’importe quel passant qui pourrait avoir l’air de ne pas être ravi de l’élection de Macron, sillonnaient le quartier dans une chorégraphie visiblement faite pour impressionner et décourager les contestataires, ce qu’ils ont tenté de faire avec la bonne vieille méthode des contrôles préventifs, dispersés, autour du lieu de rendez-vous. C’est ainsi que plusieurs personnes se sont faites contrôler et certaines interpeller, avant que quoi que soit ne puisse avoir commencé. Si nous écrivons ce petit texte, ce n’est pas pour alerter autour de conséquences judiciaires importantes que ces arrestations n’ont évidemment (au dernières nouvelles) pas eues (ce n’est d’ailleurs pas vraiment leur but), mais plutôt parce que les contrôles préventifs et les procédures courtes (le plus souvent, compositions ou ordonnances pénales, rappels à la loi, parfois des comparutions immédiates) auxquels ils aboutissent pourraient finir par devenir relativement efficaces pour limiter les possibilités offensives, et puis aussi parce que le dossier du compagnon qui a été pris dans cette aventure comporte tellement de perles policières qu’il serait dommage de ne pas en rendre compte.
    G. a donc été contrôlé par un policier de type BRAV, c’est à dire malin, alerte et perspicace, qui, sans doute grâce à sa formation, n’a pas été dupe en découvrant ce que G. avait sur lui : un limonadier. De cette perspicacité inénarrable qui circule entre gardiens de la paix, on en veut pour preuve le PV d’ambiance où un de ses collègues affirme avoir vu « un drapeau anarchiste rouge ». Notons déjà qu’il savait ce qu’était un limonadier, respect ! Pour la plupart d’entre nous, c’était un arbre à limonade. Pour le commun des mortels, expliquons donc : un limonadier est un objet très très peu contondant multi-usage, muni d’une lame de 1,5 cm et d’un bout de métal tordu et piquant. Un ouvre-boîte, un décapsuleur et un tire bouchon, donc. Monsieur DELABRAV, pas con, ne s’y méprend pas : il est en présence d’une tentative de port d’arme de catégorie D. Prêt à prendre des initiatives, ponctuel et assidu, il prévient derechef sa hiérarchie, et, prenant son courage à deux mains, lance une procédure sur ce délit. G. se retrouve donc avec comme chef d’inculpation « tentative de port d’arme de catégorie D, en l’espèce un limonadier ». Après avoir mobilisé nos équipes de traduction, puisque nous ne parlons pas le porc, ça donne ça : G. est envoyé au commissariat pour y être gardé à vue afin qu’une enquête soit diligentée sur le fait qu’il aurait eu l’intention de vouloir transporter un décapsuleur.

    #justice #police #composition_pénale #rappel_à_la_loi #ordonnance_pénale #arrestation_préventive

  • Gérald Darmanin a maquillé les chiffres des interpellations lors de la manifestation à Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/131220/gerald-darmanin-maquille-les-chiffres-des-interpellations-lors-de-la-manif


    Lors de la manifestation contre la loi Sécurité globale, à Paris, le 12 décembre. © Fabien Pallueau/NurPhoto via AFP
    Droit de manifester ? Prends ça !

    Au terme d’une manifestation sévèrement réprimée, le ministre de l’intérieur a annoncé l’interpellation de 142 « individus ultra-violents ». C’est faux. Les éléments réunis par Mediapart montrent que les policiers ont procédé à des arrestations arbitraires dans un cortège pacifique.

    Pendant toute la manifestation parisienne contre la proposition de loi « Sécurité globale », Gérald Darmanin a pianoté sur son iPhone. À 14 h 12, un quart d’heure avant le départ du cortège, le ministre de l’intérieur lançait, sur son compte Twitter, le décompte d’une journée qui s’annonçait riche en arrestations : « Déjà 24 interpellations », postait-il, en joignant à son message une photo d’un tournevis et d’une clé à molette, deux outils « qui n’ont pas leur place dans une manifestation ».

    Une heure et demie plus tard, M. Darmanin reprend son portable. « 81 interpellations désormais, à 15 h 50 », annonce-t-il, sans photo d’outils cette fois, mais en parlant d’« individus ultra-violents ». À 17 h 50, le chiffre monte à « 119 interpellations », « des casseurs venus nombreux ». Pour finir, à 18 h 56, à « 142 interpellations » officielles, chiffre repris dans le bandeau des chaînes d’info en continu.

    Il aura pourtant fallu moins de 24 heures pour que la communication du ministre de l’intérieur, dont les résultats médiocres depuis son arrivée Place Beauvau font jaser jusque dans son propre camp, se dégonfle comme un ballon de baudruche.

    Selon les éléments et témoignages recueillis par Mediapart, les personnes interpellées dans le cortège parisien étaient en grande partie des manifestants pacifiques, qui ne sont d’ailleurs par poursuivis pour des faits de violences – ce qui prouve que la stratégie policière était bien de foncer dans le tas et de procéder à des arrestations arbitraires. Des journalistes indépendants ont également été arrêtés au cours des différentes charges, alors qu’ils étaient parfaitement identifiables.

    Les chiffres communiqués par le parquet de Paris, dimanche soir, donnent la mesure de la manipulation de communication orchestrée par la place Beauvau : alors que 39 procédures ont dores et déjà classées sans suite, seulement six manifestants seront jugés en comparution immédiate. Le parquet a aussi procédé à 27 rappels à la loi, estimant qu’il n’y avait pas matière à renvoyer devant les tribunaux. Une personne a accepté une CRPC (procédure de plaider coupable), 30 gardes à vue sont toujours en cours, et deux enquêtes visant deux personnes remises en liberté n’ont pas encore été classées.

    Sur les 19 mineurs arrêtés, le parquet a dores et déjà classé neuf enquêtes. Cinq autres dossiers ont été traité par un simple rappel à la loi, tandis que quatre jeunes sont convoqués devant le délégué procureur. Les investigations se poursuivent dans un seul cas.

    Alexis Baudelin fait partie des 142 personnes arrêtées au cours de la manifestation. Son cas a été jugé suffisamment emblématique pour que le Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) relaie une vidéo de son interpellation avec le commentaire suivant : « Les ordres de la préfecture de police sont clairs : empêcher toute constitution de Black bloc ! Ces factieux viennent semer la violence et le chaos. Ils sapent les manifestations. Nous nous félicitons des interpellations de ces individus très violents ! »

    Malgré les certitudes du syndicat des commissaires, Alexis Baudelin n’a même pas été poursuivi par le parquet. Il a été relâché samedi soir, cinq heures après son interpellation, sans la moindre charge, non sans avoir rappelé quelques règles de droit aux policiers. Et pour cause : Alexis Baudelin exerce la profession d’avocat, ce que les forces de l’ordre ignoraient puisqu’il ne défilait pas en robe.

    Le jeune homme a été interpellé lors d’une des nombreuses charges des voltigeurs des brigades de répression des actions violentes motorisées (Brav-M), venus scinder la manifestation juste après son départ (relire le récit de la manifestation ici). Ainsi que le montre une vidéo qu’il a lui-même filmée, l’avocat a été violemment attrapé par le cou et sorti du cortège, sans que les policiers ne soient en mesure d’expliquer les raisons de son interpellation. Avant d’être arrêté, Alexis Baudelin avait protesté contre une violente charge policière (ce qui n’est pas interdit) et portait avec lui un drapeau noir (ce qui n’a également rien d’illégal). 

    « Les policiers m’ont ensuite menotté mais ils se rendaient bien compte qu’ils n’avaient rien contre moi », témoigne-t-il auprès Mediapart. Pendant cinq heures, M. Baudelin est ensuite déplacé de commissariat en commissariat avec d’autres manifestants, qui « se demandaient comme [lui] ce qu’on pouvait bien leur reprocher ». Finalement présenté à un officier de police judiciaire du commissariat du XIVe arrondissement, l’avocat est relâché, sans même avoir été placé en garde à vue. « J’ai été arrêté puis retenu pendant cinq heures de manière totalement arbitraire, sans même qu’un fait me soit reproché », dénonce-t-il.

    Interrogé par Mediapart, le parquet de Paris indique que sur les 142 personnes arrêtées en marge de la manifestation, 123 ont été placées en garde à vue. C’est notamment le cas du journaliste indépendant Franck Laur, finalement libéré sans charge dimanche en début d’après-midi. « Il paraît que je suis parmi les 142 casseurs recensés par Gérald Darmanin », cingle le journaliste au terme de sa garde à vue, avant de raconter les circonstances de son interpellation : « J’ai été interpellé au cours d’une charge en fin de manifestation, à 18 heures, sur la place de la République [où s’est terminée la manifestation – ndlr]. Je filmais, j’étais identifiable comme journaliste, j’ai été frappé à coups de matraques et j’ai dit un mot qu’il ne fallait pas », indique-t-il.

    M. Laur est placé en garde à vue dans le commissariat du VIIIe arrondissement pour « outrage » mais aussi pour des faits de « port d’arme de catégorie D », en raison de son masque à gaz. Ces charges ont ensuite été abandonnées sans même que le journaliste ne soit entendu sur les faits. « On est venu me chercher en geôle ce dimanche et on m’a dit : “Votre garde à vue est terminée” », raconte-t-il. Franck Laur doit en revanche passer un IRM dans les prochains jours : « J’ai été amené à l’Hôtel-Dieu samedi soir pour passer une radio. Ils pensent que j’ai deux vertèbres fissurées en raison des coups de matraque », explique-t-il.

    Au commissariat, Franck Laur a partagé la cellule de Thomas Clerget, un autre journaliste indépendant membre du collectif Reporters en colère (REC). Lui aussi a été libéré sans charge ce dimanche après avoir été suspecté du délit de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences ». « J’ai été arrêté au cours d’une charge totalement gratuite, au milieu de gens qui marchaient. J’ai été matraqué par terre à la tête et à l’épaule », raconte cet habitué de la couverture des manifestations, qui a « eu l’impression que les policiers allaient à la pêche à l’interpellation ».

    Un homme frappé à la tête lors de la manifestation du samedi 12 décembre, à Paris. © Fabien Pallueau/NurPhoto via AFP
    Un communiqué de presse diffusé ce dimanche par le collectif REC et 15 autres organisations (dont la Ligue des droits de l’homme, la CGT et des syndicats de journalistes) a dénoncé un « déploiement policier et militaire brutalisant et attentatoire au droit de manifester ». Organisations bientôt rejointes dans leur constat par des élu·e·s comme Bénédicte Monville, conseillère régionale écologiste en Île-de-France. « Ma fille a été arrêtée hier alors qu’elle quittait la manifestation la police a chargé elle filmait, un policier la saisit et ils l’ont emmenée. Plusieurs personnes témoignent qu’elle n’a rien dit, opposé aucune résistance mais elle est en GAV pour “outrage” », a dénoncé l’élue sur Twitter. La mère d’un autre manifestant lui a répondu en faisant part de la même incompréhension : « Mon fils Théo a lui aussi été arrêté en tout début de manifestation, il est en GAV avec votre fille, commissariat du 20ième. Ils n’ont pas de faits à lui reprocher, juste des supposées intentions ».

    « La grande majorité des personnes arrêtées ne comprennent pas ce qu’elles font au commissariat », appuie Me Arié Alimi, dont le cabinet assiste une quinzaine d’interpelés. L’avocat estime que « ces personnes ont été interpelées alors qu’elles participaient tranquillement à une manifestation déclarée, cela signe la fin du droit de manifester ». Les avocats interrogés par Mediapart ignorent ce qui a pu pousser les policiers à arrêter certains manifestants pacifiques plutôt que d’autres, même si certains indices semblent se dessiner. Par exemple, des manifestants interpelés avaient des parapluies noirs, ce qui peut être utiliser pour former un black bloc (pour se changer à l’abri des drones et des caméras), mais est avant tout un accessoire contre la pluie (il pleuvait à Paris hier). « On a l’impression que les manifestants ont été arrêtés au petit bonheur la chance », témoigne Me Camille Vannier.

    Parmi les signataires du communiqué diffusé par le collectif REC figure aussi l’association altermondialiste Attac, dont un militant, Loïc, a aussi été interpelé à la fin de la manifestation, place de la République. « On discutait tranquillement ensemble quand les policiers ont commencé à charger, matraques en l’air. On s’est mis à courir. Ils voulaient visiblement vider la place, mais il n’y avait pas eu la moindre sommation », raconte Pascal, un autre membre d’Attac présent lors de l’arrestation. Au terme de 24 heures de garde à vue, Loïc a été remis en liberté dimanche soir sans charge, a informé son association.

    Un autre journaliste, le reporter Adrien Adcazz, qui travaille pour le média Quartier général, a pour sa part vu sa garde à vue prolongée ce dimanche soir. « Une décision totalement abusive », dénonce son avocat David Libeskind. « Vers 16 heures, sur le boulevard de Sébastopol, mon client a été pris dans une charge. Il a crié : “Journaliste ! Journaliste !” », précise l’avocat, qui indique que si son client n’avait pas de carte de presse (qui n’est pas obligatoire pour les journalistes), il avait bien un ordre de mission de son employeur.

    Selon Me Libeskind, Adrien Adcazz a été entendu pour des faits de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », de « dissimulation de son visage » (en raison du cache-cou noir qu’il portait), de « rébellion » et de « refus d’obtempérer ». Le 12 septembre, lors d’une précédente manifestation, Adrien Adcazz avait déjà été interpelé pour des faits similaires, avant que l’enquête ne soit classée sans suite, signale son avocat.
    Un autre client de David Libeskind, street-medic d’une cinquantaine d’années mobilisé pour soigner les manifestants victimes de violences policières, est sorti de garde à vue dimanche soir avec un « rappel à la loi » du procureur de la République pour « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences ».

    Depuis les manifestations contre la loi Travail en 2016, la « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences » est une infraction « systématiquement utilisée » par les officiers de police judiciaire, relève l’avocat Xavier Sauvignet, qui a assisté cinq manifestants interpelés samedi à Paris. Ce délit sanctionne le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de dégradations de biens.

    « La problématique, c’est qu’une fois que les personnes sont renvoyées devant un tribunal, elles sont bien souvent relaxées faute de preuves tangibles », indique Me Sauvignet. Alors, le parquet opte bien souvent pour un « rappel à la loi », une « pseudo-peine sans possibilité de se défendre », dénonce l’avocat, mais qui présente l’avantage de gonfler les statistiques du ministère de l’intérieur. Cette mesure présente d’autres conséquences, complète Xavier Sauvignet : « Cela a un double effet d’intimidation à l’égard des manifestants et d’affichage à l’égard de l’extérieur. »

    Oh la la, quel titre d’article idiot chez Mediapart. La blague sur BFM (?) passe pas, et l’essentiel non plus.

    https://seenthis.net/messages/891067
    https://seenthis.net/messages/891063
    https://seenthis.net/messages/891037

    Instauré en décembre 2016 (merci #PS) ces procédures de rappel à la loi sont bien trop souvent acceptées alors qu’elles constituent une reconnaissance de culpabilité (en violation du #principe_de_contradictoire censé régir la justice : le droit à une #défense), un #aveu (la "reine des preuves"...) et ouvrent le champ à la "récidive légale" (des peines aggravées). Le chantage est le suivant. Il faut choisir de l’accepter sous peine de procès, il s’agit d’être débarrassé, de pouvoir sortir (soit-disant) "sans suite", ou de risquer de comparaître, de vivre une longue procédure et d’être condamné.
    De fait, il est possible de refuser le rappel à la loi et ni les avocats ni les collectifs ne le disent assez.
    Un tel refus n’est pas nécessairement suivi de procès puisque le parquet sait qu’il doit ouvrir une procédure dont le résultat n’est pas garanti a priori, une procédure qui a toutes chances d’être perdante (sinon ils auraient lancé la procédure, ben oui). C’est vrai dans tous les cas, sauf si on est du bon côté du manche et que cette procédure est proposée en guise de "plaider coupable" pour moins cher. Et c’est encore plus vrai avec un chef d’accusation du type « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ou violences », car c’est un délit d’intention que le ministère public aurait à étayer, un délit douteux au possible.

    #manifestation #répression #police #maintien_de_l'ordre #justice #arrestations_arbitraires #arrestations_préventives #rappel_à_la_loi #délits_imaginaires

  • Ian B., membre du collectif Désarmons-les interpellé à Paris ! – Désarmons-les !
    https://desarmons.net/index.php/2019/03/26/ian-b-membre-du-collectif-desarmons-les-interpelle-a-paris

    Ce lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, membre de notre collectif a été interpellé à sa sortie du train.

    Il a été placé en garde à vue pour port d’arme prohibée, en l’occurence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui.

    Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7ème arrondissement.

    On ne peut s’empêcher de lier cet évènement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé.e.s, qu’accomplit notre collectif depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières inédites que subissent les Gilets Jaunes.

    Nous dénonçons cette interpellation aux allures d’enlèvement, qui s’apparente aux agissements d’une police politique, dont les intimidations vont croissantes à l’encontre des acteurs de la contestation sociale. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian et la restitution de l’intégralité de son matériel de conférence !

    Le Collectif Desarmons-les

    Du 29 au 31 mars 2019, bloquons l’usine Alsetex et toutes les usines d’armement des forces de l’ordre !
    https://paris-luttes.info/du-29-au-31-mars-2019-bloquons-l-11834

    #armes_de_la_police #répression #police #maintien_de_l'ordre #intimidation

    • Un fiché S d’ultragauche qui transportait des grenades en garde à vue, Aziz Zemouri, Presse policière
      https://www.lepoint.fr/societe/un-fiche-s-d-ultragauche-qui-transportait-des-grenades-en-garde-a-vue-26-03-

      [Monsieur], 33 ans, considéré comme membre de l’ultragauche, a été interpellé hier à la gare Montparnasse. Il transportait de nombreuses armes dans ses bagages.

      Ian libéré avec un rappel à la loi ! , Mise à jour : aujourd’hui à 19h06

      https://paris-luttes.info/ian-b-de-desarmons-les-interpelle-11869

      Incroyable mais vrai, Ian vient d’être libéré avec un rappel à la loi, on attend les détails pour donner de plus amples informations sur cette nouvelle péripétie sécuritaire en macronie …

      # Mise à jour : aujourd’hui à 17h49

      Communiqué de l’Assemblée Des Blessé-es

      Ce lundi 25 mars en fin d’après-midi, alors qu’il rentrait d’une conférence qu’il dispensait sur le maintien de l’ordre, Ian B, membre de Désarmons-les et de l’Assemblée Des Blessé-es, a été interpellé à sa sortie du train.

      Il a été placé en #garde_à_vue pour port d’arme prohibée, en l’occurrence des munitions vides qui illustraient son exposé et qu’il transportait sur lui.

      Il est actuellement détenu dans les locaux du commissariat du 7e arrondissement.

      On ne peut s’empêcher de lier cet évènement au travail de fond, de recensement et d’accompagnement des blessé-es, qu’accomplissent nos collectifs depuis plusieurs semaines afin de visibiliser les violences policières que subissent les Gilets Jaunes, et depuis de nombreuses années sur les habitants des quartiers populaires, et tout ceux qui luttent.

      Ian est un spécialiste reconnu pour ses expertises sur l’usage disproportionné de la force dans le maintien de l’ordre, ses articles sur la dangerosité des armes ont largement été diffusé dans la presse nationale, et de nombreux médias audio et télévisuels ont fait appel à lui. En plein débat sur les armes mutilantes, ses interventions sur le sujet ont permis d’informer la population sur la nocivité de ces armes de guerre, voire d’identifier les projectiles et notamment les grenades (confondues avec les fumigènes) et ainsi éviter des mains arrachées.

      Il est évident que l’état veux faire payer à Ian son soutien aux victimes des forces de l’ordre, blessées, ou tuées.

      Nous dénonçons cette interpellation aux allures d’enlèvement, qui s’apparente aux agissements d’une police politique, dont les intimidations vont croissantes à l’encontre des acteurs de la contestation sociale.

      Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de Ian et la restitution de l’intégralité de son matériel de conférence !

      RENDEZ-VOUS 18H, AU COMMISSARIAT DU 7e ARRONDISSEMENT,
      9 RUE FABERT (ESPLANADE DES INVALIDES).

      Assemblée Des Blessé-es, des Familles et des Collectifs contre les violences policières.

      # Mise à jour : aujourd’hui à 17h13

      Propagande policière suite à l’interpellation de Ian B.
      "Un fiché S d’ultragauche qui transportait des grenades en garde à vue" - "Une figure de l’Ultra-gauche fichée "S" interpellée avec des munitions policières" - « un leader de la mouvance anarcho-autonome susceptible d’inciter ou de se livrer à des actes subversifs violents contre les institutions ou les forces de l’ordre »...

      Plusieurs médias (Le Point, LCI...), visiblement en manque de sensationnalisme, reprennent avec toute la finesse journalistique qui leur est propre la #communication_policière à propos de cette interpellation... Rappel rassemblement de soutien à 18h devant le commissariat du 7e, solidarité face à la répression !

      Le #rappel_à_la_loi étant une reconnaissance de culpabilité ( qui fournit la "reine des preuves", l’aveu), on devrait en savoir plus sur ce qui a motivé son acceptation (niveau de pression et de menaces).

      Un militant d’ « ultragauche » armé de grenades a-t-il été arrêté à Paris lundi ?
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/26/un-militant-d-ultragauche-arme-de-grenades-a-t-il-ete-arrete-a-paris-lund

      Contactée par CheckNews en fin d’après midi, Lucie Simon, une des avocates de Ian B, a infirmé formellement l’interdiction de séjour à Paris de son client évoqué par Le Point. « C’est faux, le contrôle judiciaire a été levé il y a deux ans. » L’avocate a aussi annoncé le depôt prochain d’une plainte pour violation du secret professionnel, « une plainte contre X visant les fonctionnaires ayant diffusé des informations dont les avocats, à ce stade de l’enquête, n’étaient même pas au courant ».

    • Les chiens de garde et le pilori ! 26 mars 2019, desarmons-les, Communiqué

      https://desarmons.net/index.php/2019/03/26/les-chiens-de-garde-et-le-pilori

      Il n’a pas fallu entendre longtemps pour entendre les chiens de garde hurler au loup et brandir le parfait arsenal de l’#ennemi_intérieur pour justifier l’#arrestation on ne peut plus politique et ciblée d’un membre de notre collectif.

      Tout y est : “figure de l’ultragauche”, “assignation à résidence”, “fiche S”, “fiche J”, “mouvance contestataire radicale”, “mouvance anarcho-autonome”. Et pour peaufiner le tableau, on saupoudre de souffre avec la DGSI, le Renseignement Intérieur, tout le petit monde secret qui se dispense bien de jamais devoir se justifier sur ses affirmations, ses investigations et dont les fuites savamment orchestrées auprès de journalistes trop contents de manger dans les mains des puissants, achèvent de convaincre tout un chacun que le pilori s’impose.

      Aujourd’hui nos champions se nomment Aziz Zemouri pour le Point et Georges Brenier pour LCI. Le journalisme à la petite journée a de beaux jours devant lui : pas besoin de vérifier l’information, en matière de propagande c’est l’information qui a valeur de vérité.

      Fiche J ? Non Ian (on conservera son souhait de dénomination ici, n’en déplaise aux vautours qui sont prompts à livrer leur prochain à la vindicte populaire) n’a jamais été avisé qu’il écopait d’une fiche J et n’a par conséquent pas pu enfreindre une interdiction de Paris.

      Fiche S ? Comme les fiches J, il semble qu’elles soient furieusement contagieuses, et ce proportionnellement au degré de paranoïa du pouvoir en place. Malgré de nombreuses sollicitations de la société civile, on ne sait toujours pas quels sont, à ce jour, sinon la subjectivité d’agents du renseignement territorial, les conditions d’attribution d’une fiche S. De même que la qualification d’appartenance à une mouvance d’ultra-gauche est un moyen bien commode pour ouvrir la foire à l’enchère émotionnelle à qui vendra la plus belle corde de chanvre pour l’extrémiste capturé. On a pu voir dans l’affaire Tarnac, qu’au bout de 10 ans et des dizaines de milliers de pages d’instruction il ne restait que peau de chagrin, le vide béant de politiciens en perte de légitimité, de policiers en pleine querelle et débâcle institutionnelle et le foulard rouge agité par un médiocre Cassandre des temps modernes, M. Alain Bauer.

      COP21 : non il n’a jamais pu être établi à l’encontre de Ian des ” suspicions d’actions avec d’autres camarades contre l’organisation de la COP21 “, y compris par l’appui des fameuses notes blanches, aussi blanches que leur dénomination. Aujourd’hui Ian, après plusieurs recours contre l’assignation à résidence devrait bientôt voir son dossier examiné à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.

      Un “véritable arsenal” dans ses valises ? Ces grenades ont été systématiquement collectées sur des lieux de manifestations après le terme de celles-ci et se sont donc consumées, et si certaines contiennent encore leur principe actif (le gaz CS sous forme de biscuit), elles ne constituent en rien un arsenal, sauf à être déposées au cœur d’un brasier et y dégager les fameuses fumées qui asphyxient nombre de manifestants ces dernières semaines. (...) [et avec un article des procureurs de LCI]

    • Un membre du collectif « Désarmons-les » a été interpellé lundi et placé en garde à vue jusqu’à mardi soir. « Il a été arrêté directement à sa sortie du train, il était clairement ciblé, estime un militant du collectif. S’agit-il d’un coup de pression par rapport au travail de recensement des blessés que nous faisons ? » Le collectif appelle à des rassemblements partout en France du vendredi 29 au dimanche 31 mars, sur différents sites de fabrication de matériel de maintien de l’ordre, telles que LBD, grenades lacrymogènes ou de désencerclement (voir la carte réalisée par Basta !). @bastamag
      https://www.bastamag.net/Un-membre-du-collectif-Desarmons-les-arrete-avant-les-rassemblements-du-we

  • "La justice des « gilets jaunes » en chiffres" [encore un titre délirant où on écrit "des gilets" au lieu de "contre les gilets"]
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/21/01016-20190321ARTFIG00061-la-justice-des-gilets-jaunes-en-chiffres.php

    Les mandats de dépôt représentent près d’un quart des comparutions immédiates et 5% des gardes à vue.

    Comment la justice traite-t-elle les dérives violentes de certains « #gilets_jaunes » ? Nous dévoilons les chiffres de la Chancellerie :
    Depuis le 17 novembre dernier, les autorités policières ont procédé à 8645 #gardes_à_vues. Certes, toutes ne se sont pas traduites par des #comparutions_immédiates. Ces dernières se sont élevées, sur la France entière, à 1665. Elles ont débouché sur 388 mandats de dépôt exactement, c’est-à-dire à de l’emprisonnement immédiat après l’annonce du jugement. Cela représente très exactement 23,3% des condamnations, soit près d’un quart.

    En tout, 1800 affaires sont en attente de jugement. Un chiffre en constante évolution qui grossit samedi après samedi, au fil des exactions. Au nombre de ces dernières, les convocations ultérieures devant les chambres correctionnelles, au nombre de 1655, certains auteurs présumés étant sous #contrôle_judiciaire.

    Actuellement, on compte 111 informations judiciaires - des affaires dont la complexité exige l’enquête longue de juges d’#instruction -. C’est notamment le cas pour le saccage de l’Arc de Triomphe et les destructions du week-end dernier qui ont donné lieu à plusieurs interpellations. Mais l’on ignore le nombre de #détentions_provisoires.
    Sur ces près de 9000 gardes à vues, il faut retrancher le cas particulier des mineurs : pas moins de 349 d’entre eux ont été présentés à un juge pour enfants.

    Par ailleurs, la justice a classé sans suite, souvent faute de preuves suffisantes, 1725 dossiers. Elle a déjà infligé 1796 mesures alternatives aux poursuites, soit près de 20% des gardes à vues, et a déclenché 518 comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité, qui n’ont pas vocation à déboucher sur des incarcérations.

    On notera l’us et l’abus des "mesures alternatives aux poursuites soit des #rappel_à_la_loi, une reconnaissance de culpabilité extorquée sous la menace de procès voire d’emprisonnement (élision radicale du "contradictoire", supposé régir le droit)..

    #justice #prison #répression

    • Vol au Fouquet’s : les deux Gilets Jaunes tourangeaux en comparution immédiate samedi Info Tours.fr l’actualité de Info Tours.fr
      http://www.info-tours.fr/articles/tours/2019/03/23/10738/vol-au-fouquet-s-les-deux-gilets-jaunes-tourangeaux-en-comparution-immedi

      Après leur arrestation jeudi.

      Une semaine après les dégradations du célèbre restaurant parisien le Fouquet’s sur les Champs-Elysées, deux personnes se retrouvent devant la #justice ce samedi 23 mars : un couple de Gilets Jaunes tourangeau (Ambre et Franck). Ils sont accusés d’avoir volé des éléments de l’établissement. Arrêtés jeudi matin à leur domicile, ils ont été identifiés par la gendarmerie suite à la publication de photos sur #Facebook, la jeune femme posant avec un tabouret ramené de Paris après l’Acte XVIII du mouvement. Des proches avaient pourtant conseillé de retirer rapidement les clichés.

      Prévenus par la gendarmerie, les policiers parisiens sont venus interpeller la jeune femme avec son compagnon jeudi matin dès 8h aux portes de l’agglomération tourangelle, avant de ramener les deux jeunes gens dans la capitale pour des interrogatoires dans les locaux du commissariat du Ier arrondissement.

      La garde à vue a été prolongée pour la journée de vendredi, et on apprend ce samedi que les deux militants très impliqués depuis le 17 novembre (où on les décrit comme pacifistes et modérateurs) sont convoqués devant le tribunal dès ce week-end. Ils devront s’expliquer sur la présence du tabouret mais aussi de couverts à leur domicile. Selon leurs proches, ils n’auraient pas participé aux violences et ne se seraient pas non plus rendus coupables de vol, ils pourraient même avoir reçu un accord tacite d’un membre du personnel du Fouquet’s pour emporter les objets.

      Depuis la révélation de l’arrestation, de nombreux messages de soutien ont été publiés sur les réseaux sociaux. Notons que le couple a la possibilité de demander un délai pour affiner sa défense.

      On rappellera également que la jeune femme a été placée en garde à vue 10h mercredi pour une action [tentative de blocage du centre de stockage pétrolier de La Sotrapid] à La-Ville-aux-Dames, une interpellation qui avait déjà entraîné bon nombre de commentaires hostiles aux forces de l’ordre. Néanmoins, les deux affaires n’auraient pas de lien entre elles.

      #gilets-jaunes

    • « Gilets jaunes » : près de 2 000 condamnations depuis le début des manifestations
      Environ 40 % des jugements ont abouti à une peine de prison ferme
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/24/2-000-condamnations-en-justice-depuis-le-debut-du-mouvement-des-gilets-jaune

      (...) la garde des sceaux a précisé que « 390 mandats de dépôt [avaient été] prononcés », représentant le nombre de personnes à être effectivement allées en prison, soit dans le cadre d’une condamnation, soit dans le cadre d’une détention provisoire dans l’attente d’un procès.
      Lors d’une condamnation à de la prison ferme sans mandat de dépôt, la personne concernée est laissée libre avant d’être convoquée à une rencontre avec le juge des libertés et de la détention, qui est chargé d’examiner les modalités de la peine et de possibles aménagements (placement sous bracelet électronique par exemple).

      1 800 personnes en attente d’être jugées

      Les quantums de peine prononcés sont très variés et s’étalent entre un mois et trois ans de prison, parfois avec une partie assortie d’une mise à l’épreuve, selon les données de la chancellerie :
      « Il peut par ailleurs être observé que la peine d’#interdiction_de_séjour, notamment à Paris, est fréquemment prononcée à titre complémentaire, notamment dans le cadre des comparutions immédiates. »
      « Près de 1 800 » personnes interpellées lors des manifestations, qui se tiennent tous les samedis depuis plus de quatre mois en France, doivent encore être jugées, selon la ministre, (...)

      #incarcération #détenus #interdits_de_séjour

  • Gilets jaunes : samedi à Paris, la police avait une arme secrète [du #liquide_incapacitant ? parole de flic et de journaliste, mais qui sait, ndc]
    https://www.marianne.net/societe/gilets-jaunes-paris-police-arme-secrete

    Selon nos informations, certains des blindés de la #gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris ce samedi 8 décembre étaient secrètement équipés d’une réserve de liquide incapacitant. Un dispositif radical qui ne devait servir qu’en dernier recours.
    C’est dire si le pouvoir a eu peur. Samedi 8 décembre, certains des blindés de la gendarmerie disposés pour la première fois dans Paris étaient secrètement équipés d’un dispositif radical, qui n’aurait été utilisé « qu’en dernier recours » : une réserve de liquide incapacitant. Selon nos sources, la pulvérisation de ce liquide sur une foule de gilets jaunes aurait été capable de « les arrêter net, mettant les gens à terre, même avec des masques ». Chaque engin aurait pu « neutraliser » une surface de plusieurs terrains de football… « Heureusement, que l’on n’en est pas arrivé là », ajoute cette source haut placée dans le dispositif policier. « L’autorité politique », comme le disent les fonctionnaires, aurait approuvé l’éventuel emploi d’un tel produit, qui n’aurait été utilisé qu’en cas de « débordement ultime ». Une sorte de « dernier rempart », utilisable sur décision politique… Interrogée, la préfecture de police de Paris renvoie au #ministère_de_l'Intérieur.

    C’est le premier enseignement de la journée du 8 décembre : le préfet de police de Paris a perdu son leadership sur le maintien de l’ordre dans la capitale. La semaine dernière, le ministère de l’Intérieur, sous la double commande de Christophe Castaner et Laurent Nuñez, a pris les choses en main, largement épaulé en ce sens par les #syndicats_policiers. Cette mainmise du ministère de l’Intérieur ne s’est pas faite sans friction avec la préfecture de police de Paris, où le #préfet #Michel_Delpuech a grincé à plusieurs reprises devant la mise en place d’un dispositif mobile et décentralisé, contraire aux pratiques antérieures. Selon nos informations, le préfet a d’ailleurs réclamé en fin de semaine dernière « des instructions écrites », ce qui, en mœurs préfectoraux, consiste à « se couvrir » à l’approche d’une situation controversée. « D’un point de vue policier, le #maintien_de_l’ordre de samedi à Paris a finalement été un succès, ces frictions ne sont plus d’actualité », sourit une source à la préfecture de police. Bilan en six points.

    1 - Un nettoyage sans précédent. De mémoire de policier, aucune #manifestation parisienne contemporaine n’avait mobilisé autant de préparatifs en amont. Quasiment toute la rive droite avait tiré les stores, barricadé ses vitrines et rangé ses voitures. Le mobilier urbain avait été démonté et la plupart des chantiers de voirie vidés sur un large périmètre, pas seulement autour de la place de l’Etoile. Lors de la première manifestation sur les Champs-Elysées, celle du 24 novembre, un seul chantier sur l’avenue avait servi de combustible aux barricades. Lors de la deuxième manifestation, ce sont tous les chantiers autour de l’Etoile qui ont joué le même rôle… Samedi 8 décembre, pour ne pas fournir « armes et combustibles aux manifestants », la majeure partie de la rive droite ressemblait à une ville morte.

    2 - Des mesures d’exception aux abords. Autre initiative policière restée cachée jusqu’à samedi matin, les #fouilles_préventives. Vendredi, les #procureurs compétents, notamment aux péages de la région parisienne, avaient pris des réquisitions judiciaires autorisant les contrôles d’identité, invoquant les risques d’infractions liées à la manifestation sur Paris. Ces contrôles ont permis de saisir des objets potentiellement dangereux comme des boules de pétanque, des manches de pioche, ou d’autres signant la participation à un rassemblement, comme des masques de plongée. Résultat, samedi, Paris a battu son record de #gardes_à_vue. Le dispositif initial permettant d’en absorber 800 a même été dépassé. Il y en a finalement eu 974 en région parisienne. Mais « seulement » 278 ont donné lieu à un déferrement judiciaire. Dans la majorité des cas, les gardes à vue étaient levées ou se soldaient par un « #rappel_à_la_loi ». Autrement dit une admonestation [non, le rappel à la loi est la reconnaissance d’une infraction suite à laquelle les dispositions prévues pour la récidive légale sont applicables : aggravation de la peine encourue, ndc] , la simple possession d’un masque de plongée ou d’une bombe à peinture ne pouvant pas, en tant que tel, constituer un délit.

    Les interpellations de Julien Coupat, figure de l’ultragauche, ainsi que d’autres activistes d’extrême droite, dès samedi matin, participent du même « dispositif préventif » inédit et controversé. Henri Leclerc, ancien président de la Lige des droits de l’Homme, dénonce un potentiel usage « liberticide très grave ». En clair, une sorte d ’interdiction de manifester qui ne dirait pas son nom .

    « On assume, confie une source policière. Au moins, ces gens n’étaient pas dehors. Cela a fait dégonfler les effectifs de durs potentiels ». Autre dispositif en amont, la plupart des gilets jaunes, avant de rejoindre les principaux « spots » de manifestation (Champs-Elysées, Bastille, République), étaient systématiquement fouillés. La plupart y perdaient leurs masques de protection contre les lacrymogènes. Pour parvenir jusqu’au Champs-Elysées, avec toutes les stations de métro bloquées et les barrages de policiers disposés à certains endroits autour du périmètre interdit, la plupart des gilets jaunes ont dû marcher plusieurs heures… Résultat, une grosse partie des manifestants errait d’un point à un autre, sans parvenir à rejoindre aucun « point chaud ». De fait, durant la quasi-totalité de la journée, le rapport de force sur les lieux de friction est toujours resté à l’avantage des policiers [ en jouant sur la #mobilité et une certaine rapidité "on a évite la formation de #nébuleuses" disait un type du syndicat des commissaires, ndc] .

    3 - Un dispositif mobile et décentralisé. C’est la grande nouveauté de cette journée. Les policiers et gendarmes sur Paris étaient « mobiles » et leur commandement largement décentralisé, par secteur . « Bien sûr, il y avait toujours autant de galonnés autour du préfet, dans la salle de commandement de la préfecture de police, se désole un fonctionnaire, mais pour la première fois, c’est vraiment le commissaire de terrain qui menait sa troupe en fonction de ce qu’il voyait sur place » . Avec une efficacité spectaculaire, à l’œuvre sur les Grands Boulevards, où, avançant au milieu de deux canons à eau, des policiers et gendarmes « nettoyaient » au fur et à mesure les feux de poubelles moins de cinq minutes après leur déclenchement. « Comme à l’entraînement ! On avançait vite, sans leur laisser le temps de former une véritable barricade devenant vite un point de fixation », raconte un fonctionnaire. Ce dispositif a permis d’éviter la confrontation générale du 1er décembre, avec une place de l’Etoile occupée par les gilets jaunes et des forces de l’ordre assiégées des heures durant, en direct sous les yeux des caméras du monde entier. « Samedi, dans l’après-midi, il y a eu des moments de grande tension , notamment autour de l’Etoile, mais ils se sont moins vus », admet cette source.

    Jusque-là, le maintien de l’ordre parisien « habituel » privilégiait l’absence de contact avec la foule [ heu oui, toujours très variable ce principe, ndc] . « Pour ce genre de manifestation, la mobilité était souhaitable depuis longtemps, il y aura un avant et un après samedi 8 décembre », se réjouit un commissaire parisien, saluant pour sa part l’efficacité du dernier dispositif. « On nous rétorque depuis des années que le contact risque d’augmenter le nombre de blessés, cela n’a pas été le cas », ajoute-t-il. Le bilan de samedi est de 264 blessés dont 39 fonctionnaires. Un manifestant a eu une main arrachée à cause d’une grenade, une femme a perdu un œil sur les Champs-Elysées, vraisemblablement à cause d’un tir de flash-ball. Dès vendredi, après des premiers incidents liés à des #flash-ball lors de manifestations lycéennes, 200 personnalités, dont plusieurs députés de gauche, ont appelé à cesser immédiatement l’usage de ces armes.

    4 - Une mobilisation en hausse. Autre constat, malgré les appels incitant à ne pas manifester à Paris, la mobilisation des gilets jaunes a grossi d’une semaine sur l’autre. Le message envoyé par l’Elysée, selon lequel certains « venaient pour tuer » [ et que on va légitimement se défendre avec nos joujoux ; menaces de mort contre les manifestants, ndc] , n’est pas parvenu à inverser la tendance. Aucune arme n’a pourtant été saisie lors des contrôles de police. « La dramatisation n’a pas empêché le monde, de l’ordre de 10.000 personnes » [ quelle rigolade, encore une fois : qui informe les journalistes ? ndc] , admet un fonctionnaire. Ce 8 décembre, les #gilets_jaunes étaient visibles par grappes de Bastille à l’Etoile en passant par République et les grands Boulevards, quand le week-end précédent, ils n’étaient concentrés que sur l’Etoile. « Raison de plus pour se féliciter de notre dispositif », glisse un syndicaliste qui espère, sans trop y croire, « que la tension va désormais retomber ». « Si ce samedi, on avait fait comme le week-end d’avant, on aurait eu une nouvelle journée de chaos, dit-il. Mais je ne sais pas combien de samedis consécutifs on tient encore comme cela ». Face aux 136.000 gilets jaunes recensés dans toute la France, ce 8 décembre, le ministère de l’Intérieur avait déployé 89.000 policiers. Sans parler des effectifs d’agents municipaux pour ranger et réinstaller le mobilier urbain, et des efforts des commerçants pour barricader et débarricader leurs vitrines.

    5 - Un déséquilibre Paris-Province. Autre constat, la province trinque. Saint-Etienne, Toulouse, Bordeaux notamment ont été le théâtre d’affrontements d’une rare violence. « Sur 150 unités, 50 étaient à Paris et cent en province », indique une source au ministère de l’Intérieur. Un tiers, deux tiers… Officiellement, pas question d’avouer que certaines zones avaient été dégarnies faute de troupes. Ce lundi matin, en déplacement à Bordeaux, Laurent Nuñez a estimé que les effectifs (4 unités) y avaient été suffisants. Une affirmation qui fait sourire certains syndicalistes. « Le ministre ne peut pas le dire, mais certains secteurs étaient très dégarnis. Samedi, on était à notre maximum. On ne peut pas plus… Au delà, c’est l’armée qu’il faut appeler », dit un policier. C’est d’ailleurs le paradoxe de ce mouvement. Etant durable, disséminé sur tout le territoire et violent, il met les forces de l’ordre au bord de la rupture. Samedi prochain, en cas d’acte V, Paris sera-t-il délaissé de certaines unités au profit de villes de province ? La décision politique, au ministère de l’Intérieur, ne sera pas facile à prendre.

    6 - Des pillages du soir en hausse. Le dernier constat concerne ce que certains policiers appellent la troisième mi-temps des manifestations de gilets jaunes : les #pillages. Samedi soir à Paris, ils ont été « deux fois plus nombreux encore que ceux du 1er décembre », selon un policier de terrain. « Ce sont des petits groupes, pour la plupart de #jeunes_de_banlieue, qui attendent la fin de la journée et la tombée de la nuit pour cibler des boutiques et se servir », se désole-t-il. De fait, les 90 mineurs arrêtés samedi à Paris l’ont tous été en flagrant délit de pillage, ainsi que bon nombre de « jeunes majeurs ». « Un gérant de bijouterie a tiré au flash-ball… Si ces pillages continuent, cela peut dégénérer », prévient ce policier, qui craint un « sérieux risque de bavure » de ce coté-là. « De toute façon, maintenant, on marche sur le bord d’un volcan », conclut-il. Jusqu’à quand ?

    Le message émis le 1er décembre à Paris, au Puy en Velay et ailleurs a été entendu et repris le 8 décembre dans de nombreuses grandes villes et villes moyennes. Ce que l’action de la police a parfois favorisé, comme dans le cas de ces bordelais qui avaient payé leur billet de train mais ont été empêchés de « monter à Paris » par la police.

    Avec sa tête de bon élève ce soir (la pitoyable scène de contrition est la seule que j’ai vue), et sa fausse hausse du SMIC, nul doute que nombreux seront ceux pour qui Jupiter fait à minima office de tête à claque.

    • Je vous rappelle qu’en Allemagne aussi la transformation de la Bundeswehr dans une armée de guerre civile est en cours. Le journal très conservateur Tagesspiegel y dédie un dossier entier sous son propre domaine internet.

      Afghanistan-Connection
      http://www.afghanistan-connection.de

      Sie waren zusammen im Afghanistan-Einsatz. Dem längsten und gefährlichsten seit Gründung der Bundeswehr.
      Jetzt sitzen sie auf entscheidenden Posten im Verteidigungsministerium, im Einsatzführungskommando, im Planungsamt.
      Ihr Wort hat Gewicht. Sie prägen das Bild, das sich die Ministerin macht.
      Sie bestimmen Ausrichtung, Struktur und Selbstverständnis der Truppe. Ihr Blick ist geprägt vom Erlebnis des Krieges.
      Vom Kampf gegen einen unsichtbaren Gegner. Vom Töten und Getötetwerden.
      Ein einseitiger Blick, der sich ausschließlich an Afghanistan orientiert. Mit gravierenden Folgen für die Sicherheit Deutschlands,
      wie Recherchen vom Tagesspiegel und dem ARD-Magazin FAKT zeigen.

      #Allemagne #armée #guerre_civile

    • Les précisions de la gendarmerie - Le 11.12.2018 à 17h30

      A la suite de la parution de notre article, la gendarmerie nationale a souhaité préciser que le dispositif dont nous vous rapportons l’existence n’est pas un liquide mais une « poudre »… Certains blindés déployés à Paris samedi étaient bien équipés d’un dispositif de « pulvérisation » d’un produit « incapacitant », de type « lacrymogène à dose forte », qui n’aurait été utilisé que sur « ordre d’une autorité ». Chacun des blindés équipés de ce dispositif de pulvérisation (visible en haut à droite face à l’engin) contient trois bouteilles de plongée dont deux sont chargées de la fameuse poudre sous pression. « Cela n’a jamais été utilisé en métropole », confie à Marianne le Sirpa gendarmerie, qui reconnaît qu’en « configuration normale », un blindé peut « pulvériser » sous forme d’épandage sur l’équivalent d’une surface de « un à deux terrains de football ». Marianne maintient que lors des réunions de crise au plus haut niveau, préparatoires à la manifestation du 8 décembre, il a bien été question de ce dispositif comme d’un « dernier rempart »… et qu’il aurait été capable « d’arrêter net une foule, mettant les gens à terre, même avec des masques ».

    • Capable de « neutraliser » une surface de plusieurs terrains de football…
      => Ce qui inclue les policiers en contact avec les manifestant.e.s. .
      Donc ne peut être utilisé facilement.

      – Réaction des policiers gazés envers leurs collègues et leur hiérarchie.

      – Si des policiers sont hors service, suite à l’utilisation de cette saloperie, les manifestants non touchés peuvent venir leur prendre leurs armes.

    • De leur fenêtre d’un immeuble de la rue Affre, deux jeunes gens du quartier décident, eux, d’intervenir. Ils ont un peu plus de la vingtaine. Elle est blanche, il est noir ; elle étudie, il travaille.

      D’en bas de la rue, Bandele entend le jeune homme interpeler les policiers :

      « Ce n’est pas la peine de le frapper comme ça, lâchez-le ! »

      Les témoins interrogés entendent alors les policiers répondre par des insultes, notamment par : « Qu’est-ce que tu as, connard ? Rentre chez toi ! » Bandele :

      « Et le Petit a répondu : “Je suis chez moi !” Et le policier lui dit : “Descends, connard !” »

      « Le Petit », c’est comme ça qu’il appelle le jeune homme à la fenêtre. Sa copine, c’est « la Petite ». Une voisine de l’immeuble se remémore la scène :

      « Une policière a osé lui dire : “Descends si tu en as les couilles.” »

      Mais elle n’a pas vu l’homme se faire tabasser. Elle est formelle.

      « Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez ! »

      La situation entre le couple à la fenêtre et la quinzaine de policiers au bas de l’immeuble s’envenime. Des insultes fusent. Les versions entre les voisins divergent pour savoir si, oui ou non, le couple a répondu aux insultes des policiers.

      Selon les témoins, les policiers investissent ensuite le bâtiment. Ils frappent à plusieurs portes. L’un des habitants a déjà préparé ses affaires. Il pense que les policiers sont là pour évacuer les habitants, peut-être y a-t-il un assaut dans l’immeuble...

      Bon, c’est un vrac écrit avec les pieds, en gros, une interpellation précédée dune tabassage en règle dans la rue Affre est suivie de #violences_policières elles aussi caractérisées sur des habitants de cette même rue qui s’étonnaient et protestaient publiquement depuis leur fenêtre, et d’un #rappel_à_la_loi ( ce qui revient à admettre avoir commis un #délit sans en passer par un procès réputé public et #contradictoire) et d’un procès pour #outrage et #violence sur agent dépositaire de la force publique (on vous casse la gueule et après, pour se couvrir, vous faire condamner et grappiller des amendes, on dit que... vous avez commencé).

      #état_d'urgence

    • « S’ils sont venus chez vous, c’est qu’il y a quelque chose »
      http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/29/etat-durgence-sils-sont-venus-chez-vous-cest-quil-y-a-quelq

      ... L’homme habite un appartement dans un ensemble de barres d’immeubles aux façades décrépites. Le quartier, situé dans une commune de Seine-Saint-Denis, est « très calme », assure-t-il. En face des barres, une école maternelle, d’où l’on entend jouer les enfants dans la cour.

      Lucien, la trentaine bien tassée, travaille comme ouvrier dans une grande entreprise du département. ...

      Dans le salon, la chambre et la cuisine, en revanche, les choses semblent se passer beaucoup moins calmement. « J’entendais beaucoup de bruits, des verres qui se cassaient. » Lucien ne découvrira les dégâts qu’après : les matelas de son clic-clac et de son lit tailladés, comme les oreillers et certains de ses vêtements, des produits d’entretien versés un peu partout dans la cuisine, le congélateur vidé par terre, le lave-linge retourné, les ampoules du salon et de sa chambre cassés, comme plusieurs meubles et étagères… « Ceux qui se sont occupés de l’appartement, ils avaient, entre guillemets, envie de se faire plaisir », résume Lucien. En revanche, et il veut le souligner, personne ne s’en est pris à lui physiquement....

      « Madame, désolé, on s’est trompés »
      http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/perquisition-a-clichy-sous-bois-madame-desole-on-s-est-trompes-29-11-2015

      Un homme a toutefois été interpellé pour rébellion.

      Liste des perquisitions administratives menées en Seine-Saint-Denis, tableau de bord de la préfecture, révèle une certaine confusion des objectifs et un maigre bilan.
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271115/perquisitions-dans-le-93-tout-y-passe-le-bilan-est-maigre?onglet=full

  • Après la manifestation interdite en solidarité avec les migrants : exigeons l’arrêt de toutes les poursuites éventuelles ! Continuons à manifester et à braver l’état d’urgence. CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7932

    Dimanche 22 novembre à Paris 6 à 800 personnes ont réussi à passer outre l’interdiction de #manifester - prévue par l’#état_d’urgence instauré par le gouvernement suite aux #attentats_massacres du 13 novembre - à Paris lors d’une manifestation en solidarité avec les migrants .

    Le lendemain, la police fournissait au procureur une liste de 58 personnes présentées comme « identifiées ».

    La communication préfectorale imputait aux manifestants d’avoir « détourné les forces de sécurité ». Le procureur de Paris, François Molins, s’est empressé de donner davantage de consistance à cette accusation de « détournement » en lançant des poursuites qui se sont traduites en urgence par 58 convocations au poste de #police, avant d’annoncer au Conseil de Paris des « condamnations exemplaires ».

    Les premières convocations ont eu lieu dès mardi 24 novembre. Des personnes solidaires présentes aux abords du commissariat du bd Bourdon (Paris 4ème) où elles se déroulaient ont été arrêtées avant d’être relâchées.

    Nous apprenions dans le même temps qu’après des #perquisitions opérées en région parisienne dans divers lieux occupés, des manifestants potentiels de la mobilisation contre la COP21 avaient subi - sous prétexte de « lutte contre le terrorisme » - une perquisition mercredi 25 novembre au petit matin....

    Deux des convoqués parisiens ont été placés en garde à vue lors de leur audition au commissariat Riquet ce 25 novembre [6]. Nous avons alors rédigé un communiqué de presse exigeant leur libération immédiate et l’arrêt de toutes poursuites éventuelles.(...)

    #libertés publiques #sécuritaire

    • Une personne convoquée hier matin, 25 novembre, au commissariat Riquet, s’y est présentée et a été presque immédiatement placée en #garde_à_vue. Il était accusé, comme la plupart des autres convoqués, d’avoir participé à une #manifestation_interdite dans le cadre de l’état d’urgence et de faire parti des meneurs de cette manif. Il lui a été signifié par ailleurs qu’il y avait des enquêtes en cours sur l’accusation de « violence contre des personnes dépositaires de l’autorité publique ». Comme la plupart des convoqués il n’a répondu à aucune question. Il est sorti en début de soirée avec un « #rappel_à_la_loi ».

      Amis cameramans ou auxiliaire de police...

      La police avait apparemment peu filmé. Toute l’#accusation de « meneur » notamment reposait donc sur des #vidéos publiées sur youtube et notamment une vidéo d’une vingtaine de minutes de « line presse » intitulée « la manifestation interdite pour les migrants dégénère » ! Aucun visage n’avait
      été floutté. Et ce n’était pas la seule vidéo comme cela. Avant les flics se donnaient la peine d’arrêter les preneurs d’images sur les manifs, de confisquer leur matériel et d’exploiter leurs images. Maintenant ils se contentent de regarder youtube...

      bref, photographes et preneurs d’images en tout genre, faudra pas s’etonner si vous êtes mal reçus la prochaine fois surtout si vos objectifs sont dirigés sur nous...

      par ailleurs une autre garde à vue s’est transformée en déferrement hier soir pour un jeune accusé de la même chose et en plus de #rebellion. d’autres sont encore convoqués aujourd’hui dont une personne au moins au commissariat de Riquet alors qu’elle a déjà été auditionnée à celui de Bourdon...

      LE COPAIN DEFERE PASSE EN COMPARUTION IMMEDIATE CE Jour, 26 novembre RDV 13H AU TGI, l’audience est à 13H30 chambre 23/2.

      Mel reçu.

      #comparution_immédiate